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Chapitre 1

La nuit était silencieuse.

Ilyana parcourut les rues pavées à toute allure. Sa cape blanche, ornée d'or et d'argent, claquait derrière elle. Elle s'était promis d'être prudente, mais elle n'avait pu s'empêcher de sortir. Elle avait besoin de liberté, sentir le vent sur son visage alors qu'elle courait, pouvoir admirer la lune et ses étoiles. Plus importante encore, faire ses exercices. Elle n'avait pas grossi, là ne subsistait pas le problème – d'ailleurs même si c'était le cas, elle s'en ficherait. Elle n'incarnait pas une de ces femmes qui ne pensaient qu'à leur apparence.

Non, le problème était tout autre : la jeune fille avait peur d'oublier ses réflexes, de ne plus savoir se battre. Néanmoins, elle avait conscience qu'elle n'était pas obligé de savoir le faire. Les femmes d'ici étaient dans l'incapacité même pas se défendre. Pourtant, c'était une chose qui lui tenait à cœur, une sorte de rappel de son royaume d'origine.

Elle sauta sur un toit puis se remit à courir. Les maisons d'ici n'étaient guère hautes, à l'exception de l'auberge dans laquelle elle logeait qui contenait trois paliers plus le grenier, ce qui contrastaient avec ceux de son royaume natal, Tesiri, dont les édifices s'élevaient au minimum sur cinq étages. Les quatre tours cardinales comptaient, quant à elles, plus de trente niveaux.

Les toitures étaient plates, lui permettant de cheminer promptement. Alors qu'elle s'apprêtait à bondir de nouveau, tel un fauve en pleine chasse, elle entendit un cri. Elle s'arrêta pour tendre l'oreille. Son cœur battait d'excitation. Elle toucha ses dagues dans sa ceinture lorsque une autre exclamation retentit. Plus faible cette fois. C'était un glapissement de douleur. Elle estima la distance puis s'élança.

La fugueuse atterrit doucement en haut d'un bâtiment qui, elle supposait, surplombait le lieu du tintamarre. Durant la course elle avait affiné ses sens, grâce à cela, elle réussit à localiser l'origine du stridulation. Cela lui permettait également de voir dans le noir. Étant donné que la jeune fille était devenue plus sensible, la sensation du vent nocturne sur sa peau était très forte et désagréable.


La combattante s'accroupit tout en continuant d'avancer vers le bord du toit. Ensuite, elle baissa les yeux pour apercevoir juste en dessous d'elle trois silhouettes munies chacune d'un bâton. D'après leur carrure, il s'agissait d'hommes, mais malgré son pouvoir, elle n'arrivait pas à apercevoir leurs visages et déterminer qui avait crié et pour quelle raison.


Ils avançaient vers un mur. Elle affinait ses sens un peu plus pour définir le motif de leur progression en sa direction. La jeune femme adapta sa vue à l'opacité. La nuit s'éclaircit un peu plus, son ouïe fût également affinée. Celle-ci qu'elle considérait silencieuse en était tout autre ! Ilyana entendit des cris de chats en plein lutte, des aboiements de chiens de l'autre côté de la ville, des éclats de voix en provenance d'une taverne. Elle commençait à percevoir également les ronflements des personnes endormies, l'ébrouement des chevaux dans les écuries. Les gémissements étouffés de deux amants résonnaient aussi dans une des maisons. Les sons et les sensations s'intensifiaient.

L'aube approchait. Des gémissements, des bruits de pas et les bruissements de leurs vestes lui parvenaient du cul-de-sac. Stupéfaite, elle remarqua alors la silhouette recroquevillée au pied de mur. Elle n'hésita pas et sauta.

Elle se laissa retomber. Les trois hommes hésitèrent, puis, voyant sa mince musculature, se rapprochèrent d'un pas un peu plus confiant.

– Qu'est-ce que vous faites ? demanda Ilyana, intriguée.

– Ce n'est pas ton problème ! Mêle toi de tes oignons, récrimina un des chenapans.

– Justement c'est mon problème et ça va bientôt devenir le vôtre.

– Tu comptes impressionner qui avec ta carrure ? Laisse-moi rire !

– Laisse-le partir et vous n'aurez pas de souci, recommanda la jeune fille qui essayait de garder son calme, mais que les individus rendaient de plus en plus ardues.

– Hors de question ! On n'en a pas fini avec lui. Il s'est mêlé à quelque chose qui ne le regardait pas, déclara le deuxième homme.

– Et tu vas finir comme lui si tu ne bouges pas tout de suite de notre route, termina le premier homme.

– Je ne me répéterai pas. Laissez-le partir !

– Tu te crois malin mais si tu l'étais vraiment tu saurais que tu n'as aucune chance contre nous trois, chantonna le dernier et visiblement le chef. Il semblait confiant en ses capacités et en ses hommes.

– C'est une provocation ?

– Non, un constat. Un simple fait. Nous sommes trois, tu es seul. Nos forces sont supérieures à la tienne.

Ilyana savait qu'il avait raison et c'était justement pour ça que la jeune fugitive utiliserait sa vitesse ainsi que son agilité, ne pouvant rivaliser en force.

Alors je gagnerai !


D'ailleurs, elle ne pouvait pas perdre. Elle s'était entraînée pendant des heures, chaque jour, depuis des années. Elle avait vaincu de nombreuses créatures et ce n'était pas quelques vauriens qui allaient remporter la victoire.

– C'est ce qu'on va voir, je vous ferai mordre la poussière et vous allez pleurer dans les jupons de vos mères.

À ces mots, les trois hommes, rugissant de colère, avancèrent vers elle avec un air menaçant voulu être menaçant. Cela fonctionnait puisque la jeune princesse ressentait un semblant de peur qui était cependant immédiatement balayé par la foi indéniable en son art. Elle aimait le combat, les duels et tous ce qui s'y rapprochait de près ou de loin ! Évidemment, ils ne savaient pas qu'elle était une jeune femme. Pour eux, leur adversaire n'était rien d'autres qu'un jeune homme à la carrure frêle jouant les justiciers. Il fallait dire qu'avec la capuche qui masquait ses cheveux et le foulard masquant sa voix, l'amoureuse de liberté passait pour un homme. Pour finir, la cape avait cachée ses attributs féminins qui étaient - soit dits en passant - pas très volumineux.

Le premier homme, petit et robuste, se baissa pour attaquer, et Ilyana se mit en mouvement. Ses dagues étincelèrent dans la nuit lorsqu'elle les tira de son fourreau, et du sang gicla dans les ténèbres tandis qu'elle plongeait en dessous du bâton. Elle lui entailla les cuisses de ses deux lames.

La crapule cria.

Vitesse et souplesse.

Les deux autres s'arrêtèrent, interdits puis reprirent contenance et repartirent à l'attaque. Ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle soit aussi habile. Ils pensaient que la bataille aurait vite fait de se terminer. Elle avait la même considération.

Agilité et vivacité.

Elle s'élança à toute vitesse entre les deux autres. Le deuxième homme l'attaqua. Son bâton cingla le bout de sa cape lorsqu'elle se jeta à terre, et se releva brusquement pour échapper au troisième bandit. Elle était de nouveau en mouvement. L'un des brigands essaya de l'immobiliser mais il avait réagi trop lentement. Il s'effondra sur les pavés avec un poignard planté dans son épaule. Elle ne voulait pas tuer : elle n'était pas un assassin. Le dernier agresseur eut la présence d'esprit de rester en retrait pour protéger les deux autres blessés. Ils devraient s'attendre à ce qu'elle charge pour les tuer. Au lieu de quoi, elle s'avança vers le corps recroquevillé, elle passa son bras par-dessus son épaule et le porta tant bien que mal. Les trois bandits la regardèrent faire, silencieux, ils avaient reconnu leur défaite.

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