- Alors, comment vous me trouvez ?

Mel fit un petit tour sur elle-même pour nous montrer sa tenue.

- Un peu longue à mon goût, mais tu es très belle, commenta Kate.

- Tu es magnifique.

- Merci, dit-elle timidement.

Melissa était ma meilleure amie depuis nos 7 ans. Nous avions fait nos quatre-cent coups ensemble et elle était tout mon contraire. Je penses que ce fut aussi l'unes des raisons pour lesquels nous nous entendions très bien. Nous nous complétions parfaitement comme le ying et le yang. Elle était douce et simple et ne se souciait pas de son apparence, mais elle ne se négligeait pas pour autant. Je l'admirais pour ça. Et moi, comme vous l'aviez peut-être constaté, était un peu plus "folle".

- Mais toi, Kate se tourna vers moi. Il faut que tu prennes ta robe. Il est presque l'heure de partir et tu n'as fait que tes cheveux, ordonna-t-elle.

- Je sais. Bon, j'y vais, prévenais-je.

Je sortis et marchais à pied jusqu'à chez moi. Ma maison était à cinq-cent mètres de celle de Melissa, ce qui était très pratique dans des cas comme ceux-là. Lorsque je montais à l'étage pour y chercher ma robe, il y avait quelque chose d'anormal. Je me dis que je me faisais peut-être des idées, alors je continuais.

Une fois que j'eus tout ce qu'il me fallait, je m'apprêtais à descendre quand je vis une ombre dans le couloir. Cette fois-ci c'était réel quand même. Je sortais doucement, craignante, armée d'un fer à lisser, le seul objet que j'avais sous la main.

Donc j'avançais doucement et je vis quelqu'un de dos.

Attends...

- Papa ?

Il se retourna et c'était lui !!!!
Surprit, il dévala à toute vitesse les escaliers en manquant de trébucher. J'essayais de le rattraper, mais il était plus rapide et m'échappa. Il courut dehors et entra dans une voiture. Je reconnaissais le conducteur.

- Maman ???

Lorsqu'elle croisait mon regard, elle se figea une seconde puis démarra en trombe, tel une voiture de course. Je les perdais de vue.

C'était quoi cette merde !

Encore sous le choc et essoufflé, je pris mon portable et appelai Jason.

- Oui Amber ?

- Jay...je les ai vus...ils étaient là ! criais-je, essoufflé.

- Qui ? Attends Amber calme-toi, qu'est ce qui se p...

- Ils étaient là Jay ! Mes parents ! Ils m'ont fuit ! ! !

- Quoi ??? J'arrive tout de sui..

- Pas la peine, attends-moi chez Mel.

- Ok j'arrive.

Mon Dieu, c'était quoi ça ? Et surtout, que venaient-ils faire ici ? Je décidais de rentrer et d'aller dans leur chambre, mais plus rien.

Bamm, un coup dans ma poitrine.

Plus rien, la chambre était déserte.
Je commençais à suffoquer et essayais tant bien que mal de me contrôler.

Ils m'ont abandonné, pourquoi ? Où sont- ils partis ?

Je n'y arrivais plus et revins chez Mel, encore sous le choc. Les quelques mètres que j'avais parcourue m'avaient semblés interminables. Une fois un peu calmé, je leur racontais tout. Melissa me prit dans ses bras et me demandait si je voulais encore venir à la fête.

- Oui, je veux y aller.

- Tu sais, tu n'es pas obligé, je peux rester avec toi, essaya-t-elle de me convaincre.

- Je suis du même avis, ajouta Jason très inquiet. Il avait cette manie de mordre ses joues lorsqu'il l'était.

- Non ça va Jay, ça va aller.

Ils avaient l'air perplexe, mais acceptaient quand même. Ça n'allait pas, mais je devais tenir. Quelques minutes après, Jay reçut un message. Il blanchit instantanément.

- Je...je dois y aller. La fête a déjà commencé et les gars ont besoin de moi.

Il avait l'air nerveux. Je savais qu'il me mentait, mais je lui demanderai plus tard.

- Prend soin d'elle Mel, indiqua-t-il avant de partir.

- J'y veillerai.

Il vint me prendre dans ses bras en serrant tellement fort que je pensais en avoir des bleues. Il nicha sa tête dans mon cou tout en murmurant.

- Je t'aime Amber, ne l'oublie jamais.

Je ne comprenais pas son comportement. Je le connaissais bien pour savoir qu'il ne se comporterait pas comme ça en temps normal. Et à ce que je sache, nous n'étions ni à des retrouvailles ni après une dispute. Il n'y avait alors qu'une seule hypothèse à son comportement : soit il avait fait une chose qu'il regrettait, soit il le fera. Dans les deux cas, ça ne me rassurait pas beaucoup.

- Je veux que tu sois la plus belle ce soir.

- Comme toujours, répondis-je quand même avec un petit sourire.

Par la suite, je me douchais à la hâte, ce qui me permettait de complètement me détendre et d'oublier un peu tout ça. Je mis ma robe, qui était, avouons-le, assez courte, doré et qui laissait complètement apparaître mon dos, mais ce n'était pas pour autant vulgaire. Pour ce qui était de ma coiffure, une tresse par l'arrière munie d'une couronne à fleur suffit.

- Wow, fit les deux en même temps.

- Je sais, me vantais-je.

Mel leva les yeux au ciel et on partit direction la fête. Dans la voiture, je demandais aux filles de garder ce qui s'était passé ce soir pour elles, pour l'instant. Je ne voulais pas non plus que tout le monde sache que mes parents avaient fuis et m'avaient laissé quand même.

Il y avait déjà plein de monde à la fête. On avait quand même trente minutes de retard, c'était normal. Dès l'entrée, tout le monde nous saluait -ce qui était aussi normal- et j'aperçus les garçons en train de discuter, au coin du grand salon.

- Wow, Amber tu es magnifique, me complimenta Jason avec les yeux qui brillent.

- Merci, tu l'es aussi.

Et il l'était, même vêtu du strict minimum, c'est-à-dire d'une chemise blanche et d'un simple jean noir. Mais de toute façon, même s'il portait des vêtements extrêmement laids, il en ressortirait toujours beau. Eh oui, Jason faisait partis de ces personnes qui étaient belles en toutes circonstances.

- Eh ! Il n'y a pas qu'elle qui est magnifique hein !

- Toi aussi tu es magnifique Kate, fit Marvin.

- Vous êtes toutes magnifiques, ajouta Brandon en dévorant Mel.

- Bon, trop de magnificence. Nous sommes toutes magnifiques et moi, j'ai soif.

Le groupe rigola et j'allais me servir au bar.

- Du jus de fruit s'il vous plaît.

- Lequel ?

- Tout ce que vous voulez sauf à la banane.

Il rigola.

- Qu'est-ce qui te fais rire ?

- Il est peu probable que vous trouverez du jus de banane ici mademoiselle, ou même ailleurs, assura-t- il en se retenant d'exploser de rire.

- On ne sait jamais, je déteste la banane.

- J'ai remarqué, répond-il en lâchant un rire. Bon, un jus d'orange pour la demoiselle.

- Amber, me présentais-je. Ne me vouvoie pas, on a presque le même âge.

- Je ne pense pas. J'ai vingt-deux ans et toi je pense que tu en as dix-sept comme les jumeaux.

- C'est ce que je disais, cinq ans ce n'est pas beaucoup.

Il rit et moi aussi.

- Bon, j'avoue, c'est un peu beaucoup.

- On drague le barman à ce que je vois !

Je levais les yeux et ne tournais même pas vers mon interlocuteur, sachant déjà que c'était Marvin.

- Tu veux quoi Marvin, demandais-je, en sirotant mon jus de fruits.

- Ne lève pas les yeux au ciel comme ça. Ton chéri te dit qu'il a quelque chose à faire et que tu dois rester avec les filles en l'attendant.

- Cool, lançais-je m'apprêtant à partir mais il me héla:

- Tu es en beauté ce soir.

- Ta gueule !

Il n'arrêtera jamais lui.

La fête battait son plein et Jason ne se montrait pas encore, je décidais donc de le chercher. Mais la tâche s'avérait difficile, car il y avait beaucoup trop de monde alors que la maison était immense.

Je m'arrêtais pour balayer la salle des yeux s'il n'y était pas. D'un coup, je sentis un liquide glacé sur ma peau: de la bière.

Bon, nous n'étions pas censés en consommer avant nos vingt-et-un ans, mais les gars trouvaient toujours un moyen de s'en procurer. Ne me demandez pas comment, je l'ignore.

- Merde désolé, laisse-moi t'aider, s'excusa la personne, navrée. Il sortit un mouchoir de sa poche et essayait d'enlever le liquide.

- Tsss. Non, laisse, je vais faire.

J'allais donc à la recherche des toilettes que j'avais oublié avec le temps. Je montais à l'étage, mais ne les trouvaient pas. Par contre je venais de surprendre un couple en pleine action. C'était très gênant...

Il fallait vite que je m'enlevais cette image de ma tête. Mais je me demandais pourquoi ils ne fermaient pas la porte à clé ? Ça m'aurait évité un mois de traumatisme !

Cette maison était un vrai labyrinthe. J'allais abandonner lorsque je tombais sur celle-ci par hasard. La chance non ?

Je ne m'attendais pas du tout à voir cette scène en ouvrant cette fichue porte.

Bamm, mon coeur venait de rater un battement, encore.

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Salut ^ ^

Chapitre un peu plus long.