"— Je le hais. Je te hais. Et je ME hais. J'espère que tu vas mourir une deuxième fois incessamment sous peu.

— Oui bon, c'est vrai que ça ne s'est pas passé de la meilleure des façons, mais...

— Y'a pas de mais, Est', on est arrivés alors qu'il se tapait un gosse de 15 piges ! C'est même plus un plan cul, c'est du baby-sitting ! Ou pire, il a fini Sugar Daddy !"

Sur ces bonnes paroles, Amaury se laissa tomber sur son lit, soupirant à s'en fendre l'âme.

Puis, il tourna la tête en entendant sa chaise de bureau bouger, pour fixer l'ange qui venait de s'installer dessus.

Ange un peu étrange d'ailleurs, si vous vouliez l'avis de l'humain — et puis même si vous ne vous le vouliez pas, il vous le donnait quand même —.

Le brun bougeait machinalement ses ailes, les regardants distraitement, alors qu'il semblait murmurer frénétiquement la même phrase en boucle.

"— Tu fais un rituel satanique là ? C'est un peu limite pour un envoyé du Seigneur.

— Am', fermes la un peu de temps en temps."

Faussement vexé, Amaury dériva son regard sur son cactus toujours posé sur le bord de sa fenêtre.

"— On devrait lui trouver un nom."

Au son de la voix de l'ébène, l'ange releva la tête.

"— A qui ?

— Ta mère. Je plaisante, je plaisante ! Arrête de me frapper avec tes ailes ! ... Merci. Je disais donc, mon cactus. C'est triste qu'il n'ait pas de nom."

Alors, d'un commun accord silencieux, les deux hommes se mirent à vouloir surnommer sa plante, oubliant totalement la conversation houleuse qu'ils avaient menée avec Elliot un peu plus tôt.

"— Et pourquoi pas Elliot-l'imbécile ?"

Enfin presque.

"— Amaury... arrête de remuer le couteau dans la plaie. Il reviendra de lui-même, laisse lui le temps.

— C'est pas censé être moi, le positif du groupe ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit nonchalamment l'ailé en haussant les épaules. Et qu'est-ce que tu penses de Jacqueline ?

— Jacqueline ? Pour mon cactus ?

— Ouais. Il a des épines à s'appeler Jacqueline.

— Ouais, ok alors, mon cactus s'appellera Jacqueline. Mais je ne veux pas que ça soit une femme pour autant.

— Bien, disons que ton cactus est non-binaire et s'appelle Jacqueline parce iel a décidé de garder ce nom."

Et d'un hochement de tête, la pauvre plante sans défense se fit attribuer un nom et un genre.

× [ ♡︎ ] ×

"— Monsieur ? Le repas est servi, votre génitrice vous demande à table."

Les mains autour de son cou, redressant sa cravate et s'observant dans le miroir, Elliot laissa échapper un léger soupir.

"— Dites lui que j'arrive dans 5 minutes.

— Bien monsieur, elle vous attendra monsieur."

Ses yeux se rencontrèrent dans la glace, et le blond eût un haut-le-cœur. Ses cernes bleutés ne soulignaient pas son regard de la meilleure des façons, ses cheveux plaqués avec du gel étaient ternes et le goût âcre des lendemains de soirée rendait sa langue pâteuse. L'angoisse du repas rampait vicieusement sur sa peau et la culpabilité remplaçait son sang. Pourtant, il poussa les lourdes portes de sa chambre et se dirigea dans la salle à manger où l'attendaient ses parents.

Une fois installé, la torture pouvait commencer.

"— Mon chéri, cela faisait longtemps que tu n'étais pas sorti de ta chambre à coucher. Quel est donc la dernière note que tu ais reçu ?

— Il me semble que la professeure m'a gratifié d'un seize sur vingt."

Et Elliot compris son erreur quand la grimace de sa mère s'intensifia.

"— Elliot, te rends-tu bien compte que tes résultats sont médiocres ? Enfin, chéri, tu es bien plus fort que ça."

Oui. Il le savait. Peut-être que s'il avait révisé six heures au lieu de cinq, il aurait pu gratter un dix-sept. Parce qu'Elliot était une étoile montante, qu'il était plus fort que ces notes banales qui ornaient ses copies. On le lui répétait depuis petit. Il valait bien plus qu'un seize, il en avait la conviction.

"— Je sais, mère. Je suis désolé, je dois me remettre au travail.

— Si tu en as conscience. Saches que l'on ne fait pas ça pour te mettre la pression, trésor. On sait juste que tu vaux bien mieux que ça, tu es l'espoir de notre famille.

— N'étais-ce pas ma sœur, qui l'était autrefois ?"

Un ricanement dédaigneux à peine camouflé lui répondit.

"— Enfin, ne sois pas stupide, comment est-ce qu'une femme en aimant une autre pourrait avoir une once de qualité ? Je n'ai d'ailleurs plus de nouvelles, peut-être qu'elle vit sous les ponts maintenant. C'est tout ce qu'elle mérite, pour nous avoir trahis comme ça, ton père et moi.

— Vous prenez ça comme de la trahison, mère ?

— Pas toi ? Nous l'avons blanchi, logée, nourris, et elle nous remercie en nous présentant une femme comme prétendant ? Existe-t-il une forme d'irrespect plus puissante en ce monde ?"

Il en existe des tas, aurait voulu répondre Elliot. Il aurait peut-être même voulu avouer que lui aussi, était homosexuel, dans un élan de folie. Mais il n'en fit rien, replongeant son nez dans ses truffes.

Et quand il était de nouveau seul avec ses démons, l'alcool l'appelait, s'offrait à lui.

Maintenant seul dans sa chambre, Elliot s'abandonnait au courage liquide. Il se noyait dedans, coulant ses hontes et doutes dans son œsophage. Plus rien n'importait.

Et puis, comme à chaque fois que son subconscient était le seul résistant, les cheveux bleus de Castiel se dessinaient dans son esprit.

Soudainement, il avait envie de sa peau contre la sienne. De son souffle dans son cou. De ses mots doux si rassurants. De ses bras musclés autour de lui et de son odeur de nicotine.

Alors, il lui écrivait, oubliant les conséquences.

« À : Castiel.

Vuens che z mli
mui*
moi*
j'ai b3slin de tou
besoun*
tdu me munques »

࿔*:･ﾟ₊˚.

Joyeux anniversaire Il l'a maudit 5 fois !
Joyeux anniversaire ILMCF !
Joyeux anniversaire ILMCF !
Joyeux anniversaireeee !

Bon, alors, vous allez rire, mais techniquement, ce n'est pas son anniversaire.

Baissez vos pancartes et arrêtez votre manifestation le temps que je vous explique.

Voyez-vous, de base, ILMCF n'était pas un projet si important... C'était même le vilain petit canard de l'écriture. Et puis, le temps a fait que finalement cet écrit en a remplacé un autre...

Sauf que, je n'ai jamais sauvegardé un seul chapitre de Il l'a maudit 5 fois (encore aujourd'hui, un chapitre s'efface pour x ou y raison, il est perdu à tout jamais). Et je me référais aux dates que wattpad me fourni si gentiment. MAIS (parce qu'il y a toujours un mais), wattpad met à jour cette date aux dernières modifications...

Et Nestor seul sait ce que j'ai foutu, et la date de publication du premier chapitre est donc la suivante : 1 juillet 2022...

Vous voyez le soucis vous aussi ?

Je me disais bien...

Donc, je me réfère à la date de publication du deuxième chapitre, qui est le 18 octobre 2021 !

Voici donc la conclusion de tout ça :

JOYEUX ANNIVERSAIRE IL L'A MAUDIT 5 FOIS !

1 an déjà, mon bébé grandit si vite...

Bref, pour fêter ce petit anniversaire pas si anniversaire que ça, voici donc un chapitre un peu plus court que les autres (1000 mots seulement) et un peu plus léger.

-Est-ce que ce chapitre vous a quand même plu ?

-Elliot, encore et toujours ! Des avis sur ce personnage ?

-Castiel le bouche-trou, Amaury qui le prend pour un sugar daddy, Nestor qui fait un rituel satanique devant Jacqueline... Des théories pour la suite ?

-Ça fait longtemps qu'on a pas parlé de ma petite June ! Son come-back pour bientôt ou vous préférez espérer qu'elle ne revienne jamais ?

Sur ce, bisous sur vos globes oculaires.

Munroe.