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Il était une fois... un Beau au Bois dormant

Ce jour-là, j'avais terminé plus tôt au boulot et j'en profitai donc pour chercher mon fils au collège en voiture. J'attendais sur le trottoir en face de l'établissement quand la sonnerie annonçant la fin des cours retentit. Je guettai mon fils et le vis sortir après quelques minutes. Soudain, une jolie jeune fille se posta devant lui et lui parla. Je n'entendis pas ce qu'elle disait, mais ses joues étaient un peu rouges et elle se triturait les doigts, signes de gêne. Elle était trop mignonne ! J'étais sûre qu'elle faisait sa déclaration à Damien. J'observai, impatiente et curieuse. Serait-ce enfin la bonne ? Mon fils parla brièvement et la fille hocha la tête. Puis elle partit, un peu tremblante et finit par courir quelques mètres plus loin.

Aïe, ça s'était mal passé. Quel dommage... Damien, qui était resté planté sur place, sembla me capter du regard, alors je lui fis un signe pour qu'il me rejoigne. Il traversa la route avec une expression attristée. Je savais bien que ça ne lui faisait pas plaisir de mettre des râteaux à toutes ces filles, mais il n'y pouvait rien. Mon fils était un beau jeune homme, avec ses cheveux noirs d'ébène, ses yeux gris mélancoliques et ses épaules larges. De plus, il était doux et gentil, quoique souvent solitaire et distant. Beaucoup de filles étaient séduites, beaucoup aussi tentaient leur chance. Malheureusement, le cœur de mon fils était encore plus froid que le mien. Il n'était jamais tombé amoureux à ma connaissance et rejetait toutes les déclarations qu'on lui faisait. Je pouvais comprendre que s'il n'était pas du tout attiré par une fille, il n'ait pas envie de sortir avec elle par pitié. Ce serait même un manque de respect envers la fille en question.
Bref, je craignais que mon fils ne soit comme la Belle au Bois Dormant, contraint à attendre cent ans, reclus dans son antre, que la bonne princesse vienne l'en délivrer.

Une fois dans la voiture, je démarrai en silence. Pendant le trajet, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des regards furtifs à Damien. Au bout d'un moment, il soupira :

« Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ça va ?

- Mais oui, ne t'inquiète pas.

- Pourtant, elle avait l'air très mignonne, cette jeune fille, c'est dommage !

- Je sais.

- Mais bon, tu n'y peux rien...

- Voilà. »

Comme il semblait qu'il n'y avait plus rien à dire, je décidai de changer de sujet :

« Dis, tu n'aurais pas une idée de ce qu'on pourrait manger, ce soir ?

- Hum... non.

- Une envie particulière ? Quelque-chose dont tu aurais envie ?

- Non, ça m'est égal.

- Tu m'aides pas, là, tu sais ? »

Je soupirai. C'était toujours le même problème. Pourquoi fallait-il donc manger trois fois par jour ?!

Laurine non plus ne répondit pas clairement à ma question, pourtant cruciale, lorsque nous fûmes de retour à la maison. Je me vis donc contrainte de fouiller le réfrigérateur pour trouver l'inspiration. Je finis par dégoter des barres de poisson pané que je posai dans la poêle et j'y ajoutai un demi sachet de pâtes dans une casserole. Voilà, ça le ferait pour ce soir.

Alors que je sortais les assiettes de l'étagère, j'entendis des cris et des exclamations. Entre rires diaboliques, jurons et exclamations, je devinais bien la bataille qui devait faire rage dans la chambre de mon fils. Apparemment, c'était Laurine qui était en faute et Damien la traitait de tous les noms. Soupirant, je posai les assiettes sur le plan de travail, sachant pertinemment ce qui allait se passer dans cinq, quatre, trois, deux, ...

« MAMAN !!! »

Voilà. Ma fille courait se réfugier derrière mon dos avec son frère à ses trousses qui ne cessait de répéter :

« Rends-moi ça ! Laurine !!! Rends-le-moi ! »

Ma fille me bouscula en gloussant puis se cacha derrière mon dos, avec ce qui ressemblait à un magazine en main, alors que Damien freinait de justesse pour ne pas me rentrer dedans. Il avait les joues rouges et ses yeux étaient brillants de contrariété et d'une autre émotion que je n'arrivais pas bien à décrypter. Intriguée, je saisis le magazine des mains de ma fille, sous le regard moqueur de celle-ci et celui catastrophé de son frère.

Alors soudain, je compris. Ah.
Laurine pouffait de rire derrière moi tandis que le principal concerné n'osait en placer une, encore plus rouge qu'avant. Cet autre sentiment que j'avais décelé sur son visage quelques instants plus tôt n'était autre qu'une affreuse gêne... et je devais bien avouer qu'il y avait de quoi être gêné. Des femmes nues, ou presque, posaient devant mes yeux sur plus d'une centaine de pages.

Tout à coup, c'était moi qui étais mal à l'aise. Mais le choc passé, je plaçai un sourire attendri sur mon visage et déclarai d'une voix douce :

« Tu sais, Damien, tu n'as pas à être gêné, c'est normal pour ton âge d'être intrigué par ce genre de choses. Je ne t'en veux pas d'être attiré par les corps de déesses. Vraiment, ça ne me gêne pas et je trouve ça normal. Par contre, je voudrais juste que tu sois conscient qu'il n'existe pas que ce type de corps. Que certaines femmes sont plus rondes, d'autres plus maigres, que certaines ont une petite poitrine, d'autres n'ont pas une peau parfaite...

- Maman, c'est gênant... » m'interrompit ma fille, soudain moins sûre d'elle. Mais je n'en tins pas rigueur et continuai :

« Regarde, moi, par exemple, j'ai toujours eu une petite poitrine. Quand j'avais votre âge, c'était un peu mon complexe...

- Maman, ça devient encore plus gênant...

- Ta sœur, elle, par contre a une belle poitrine. Ni trop petite, ni trop grosse, très jolie. Elle doit la tenir de votre père, en fait...

- Maman, tu divagues complètement, là !

- Oui, pardon, quand je dis de votre père, je pense de votre grand-mère paternelle. J'ai vu des photos, c'était une sacrée bombasse quand elle était jeune ! Par contre, elle n'a pas trop bien vieilli, vous avez vu...

- ...Maman, STOP ! » s'exclamèrent mes deux enfants, cette fois en chœur. Je levai les yeux au ciel :

« Roh là là ! Allez hop, mettez la table, le poisson est cuit ! »

Je leur fis un clin d'œil amusé et partis m'occuper du fameux poisson. J'étais heureuse, mon fils n'était donc pas un être totalement dépourvu de toute attirance.

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