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ii. les mémoires du garçon sur la photo

pauline, quand tu me prends la main, j'ai l'impression de ressentir toute l'appréhension que tu retiens. elle tremble, ta main. elle tremble, ta lèvre. ne t'inquiète pas, je suis là, j'aimerais te le dire. mais les mots restent bloqués au fond de ma gorge et font barrage pour éviter que l'air ne passe. cela ne servirait à rien que je ne te le dise. nous sommes résolus. résolus à affronter le monde. à dépasser les règles. c'est nous deux contre le reste du monde. nos deux mains liées pour toujours et pour seule arme. rien ne nous fera tomber. ou alors c'est que nous aurons décidé de sauter. ni le vent dans les cheveux, ni la peur qui déchire nos entrailles, ne nous feront tomber. c'est nous deux. nous deux contre la mer. nous deux contre le soleil. juste nous deux. tu croises mon regard et tu me dis tout, absolument tout, dans ce regard. tous les mots. tous les interdits. tous les sentiments qu'on ne s'est jamais dits.

― pauline... je murmure.

tu me souris. ce grand sourire que tu ne réserves qu'à moi. celui qui creuse tes joues. celui qui fait ressortir tes belles taches de son. que tu es belle, pauline. belle à ta façon. belle à en pleurer.
le soleil reflète dans tes yeux bruns, tu sembles prête à éclater en sanglots. à quoi cela servirait-il de remplir la mer de tes larmes salées ? elle ne te donnerait rien en retour. j'écarte d'un revers de pouce une larme de ta joue qui ne cherche qu'à apponter comme une traîtresse. la vague qui s'écrase en contre-bas arrive à nous atteindre et fait en sorte que tu aies de nouvelles larmes.
tu ris et me presses la main un peu plus fort. j'acquiesce. nous n'avons plus besoin de parler pour nous comprendre. un regard, un geste futile qui dévoile tout, qui nous met à nu aux yeux de l'autre.
la terre s'arrête brutalement de tourner pour nos pauvres corps. en bas, l'eau blanche s'écartèle sur les récifs proches de la grève. les vagues se battent contre le vent. l'écume tourbillonne entre les roches. mon corps semble y tendre. le vide appelle nos chairs à plonger.

― la mer est si belle.

je ne sais pas si c'est toi ou moi qui prononce ces mots. mais la violence de l'eau ne peut me faire qu'acquiescer. la mer déchaînée n'est que plus belle. tu ressembles à la mer, pauline. peut-être même un peu trop.

― et les souvenirs, eux, si moches.

tu lèves tes yeux à la couleur d'un ciel de larmes vers moi. ne me regarde pas ainsi. tu pourrais me faire acquiescer à n'importe lequel de tes désirs avec ces yeux là, tu sais?
nous sautons. avons sauté. l'impact se répercute dans mes os.
noyons nous dans la mer. noyons nous main dans la main. noyons nous. sentir le courant froid du fond. l'abîme qui dévore de son ombre nos corps ankylosés. le soleil danse sur nos peaux, il caresse le fond de l'eau en éclats irisés et multicolores. les poissons fuient notre présence. non-assistance en personnes en danger. mais ils s'en foutent et détalent. je te regarde. tu es floue, pauline. si floue. tu me souris. enfin je crois. tu me souris, pauline ? ou je veux croire ça ? de toute façon, je ne verrais pas tes larmes. (je ne les verrais plus.). l'été défile à la surface. il fait si froid sous la surface, l'hiver vit dans nos corps. il se développe en dehors, refroidit l'eau. le froid s'engouffre dans nos pores, il s'infiltre partout. étrange sensation de sentir la chaleur du soleil qui éclaire nos contours flous en même temps que le froid de la mer forme des lames qui taillent nos visages.
pauline... tes cheveux font une couronne autour de ta tête. tu es reine. reine pauline, je suis désolé. désolé de partir. de te laisser. mais je veux que tu saches une chose...

JE NE T'AI JAMAIS AUTANT AIMÉE QUE LORSQUE JE T'AI PERDUE.

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