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Chapitre 39

[Ah ma Vivi, cette correction était trop haute en couleurs. Je suis obligée de te dédier ce chapitre ! Je t'aime Saloperie ❤️]

* * *

Jason et Lyam ont laissé un vide en sortant discuter. L'ambiance est tendue au salon, pas un son ne filtre. J'ai peur que cela se déroule mal, que ce pari brise leur amitié. Et même si je n'étais pas à l'origine, je m'en voudrais. Pour la première fois, je ne parviens pas à déchiffrer les pensées de Josh que je n'ose pas observer. Il me porte un dernier regard et soupire avant de s'éclipser dans le couloir.

— Josh. S'il te plaît.

Je l'ai rejoint aussitôt. J'ignore ce que je lui demande. Peut-être de ne pas l'avoir déçu...

— Pourquoi Lina ?

Une simple question qui demande trop de réponses. Je baisse les yeux tandis qu'il sonde mon visage.

— Pourquoi l'avoir fait... ou ne pas te l'avoir dit ? dis-je d'une voix hésitante.

— Les deux.

Je soupire, me décidant enfin à affronter son regard.

— Je l'ai fait parce que je l'aime. Ça m'a fait mal. Ma confiance en moi a pris un sacré coup, mais j'avais ce sentiment qui me poussait à continuer. Au plus profond de moi, je sentais qu'il y avait quelque chose que je ne pouvais pas ignorer. Comment aurais-je pu t'avouer la vérité Josh ? À toi qui as toujours été si fier de moi, toi qui me protèges, qui considères Lyam comme un frère. Dis-moi quelle aurait été ta réaction si tu avais appris que ta petite sœur s'était rabaissée ?

Sa poitrine se soulève et ses yeux se voilent de tendresse. Je ne regrette pas ce que j'ai fait, mais ce choix n'a pas été facile. J'en ai souffert et Josh en a conscience.

— Qui parle de se rabaisser Lina ?

Je croise mes bras en resserrant mes mains sur mes épaules.

— J'ai accepté d'être un pari Josh, lâché-je.

Il grimace, mais ne quitte pas mes yeux du regard.

— Tu penses vraiment cela ? Qu'avoir donné une chance à Lyam fait de toi quelqu'un de faible ?

Je secoue la tête tandis que les larmes me montent aux yeux.

— Je connais peu de personnes qui auraient accepté de faire ce que tu as accompli Lina. Tu as fait passer ses besoins avant les tiens. Tu as ravalé ta fierté pour son amour. Et oui ça me rend malade de ne pas avoir été au courant, de ne pas avoir pu être présent pour toi. Mais jamais je ne te laisserai dire que ceci te rabaisse. Jamais. Ceux qui disent que l'amour rend faible n'ont rien compris. Ils n'ont jamais aimé. Car il n'y a rien de plus fort Lina, et je ne connais rien d'autre qui élève un homme, si ce n'est l'amour qu'il est capable de donner malgré le mal qu'il peut ressentir. La fierté mal placée est une chose futile. Ce que tu as fait prouve que tu es humaine, que tu es quelqu'un de bien. Tu as été plus forte que tout cela, plus que ton orgueil. Comment pouvais-tu penser que tu me décevrais ?

Les larmes défilent sur mes joues et je me jette dans les bras de mon frère. Il répond aussitôt à mon étreinte et me chuchote combien il sera toujours fier de moi. Je me calme peu à peu, me rappelant toutes les fois où il me relevait quand je tombais, même si parfois il était à l'origine de ma chute. Il m'a toujours protégée, même quand on se chamaillait, on n'arrivait pas à rester brouillé plus d'une journée.

— Je veux juste que tu sois sûre de ce que tu fais Lina.

Mon cœur se comprime et je ferme les yeux.

— Je sais Josh.

Il soupire et resserre ses bras autour de moi.

— Je t'aime ma petite frite.

Je souris en essuyant mes larmes.

— Moi aussi.

Il sourit et se recule d'un pas pour m'observer.

— Tu me promets que tu ne deviendras jamais une chips ?

J'éclate de rire tandis qu'un grand sourire s'installe sur ses lèvres.

— C'est promis.

* * *

Je n'ai pas dit à Jason mon intention d'aller voir Dereck. J'ai l'impression que c'est quelque chose qu'il faut que je fasse seul, mais quand je vois Lina, j'ai envie qu'elle soit avec moi. Je veux qu'elle le rencontre et je sais que si les choses tournent mal, elle me soutiendra comme personne ne le fera.

Les autres sont rentrés tandis qu'elle est sortie me rejoindre. Nous nous sommes assis sur le muret. Elle a posé sa tête sur mon épaule sans dire un mot, mais ce geste valait plus que n'importe quelle phrase. Sa main droite est dans la mienne tandis que nous observons les quelques étoiles qui percent les nuages de pollution. Après cette journée, toutes les émotions que j'ai éprouvées, j'avais besoin de ce moment de calme avec elle. Notre relation a pris un grand tournant, il ne s'agit plus de se cacher derrière un pari, aussi bien pour elle que pour moi. Tout est réel maintenant, elle m'aime et je l'aime. Prendre conscience de cela nous a rendus timides dans un sens, car mettre son cœur à nu est une tâche difficile.

— J'ai dit à Jason qu'il me décevait, lâché-je.

Tendrement, elle caresse ma main de son pouce.

— Et c'est vrai ?

Je ne quitte pas les étoiles du regard, mais une certaine tristesse s'empare de mon cœur.

— Non. J'ai dit ça sous le coup de la colère.

Elle pose délicatement sa main sur ma joue pour que mes yeux rencontrent les siens.

— Il te pardonnera si tu le regrettes sincèrement Lyam. Je suis sûre qu'il te l'a déjà pardonné, dit-elle avec un sourire affligé.

— Je sais, mais rien n'effacera de ma mémoire le regard qu'il m'a lancé quand je lui ai dit. Je l'ai blessé, Lina. Toi aussi.

Je pose ma main sur la sienne sans quitter ses yeux.

— Je ne veux plus blesser ceux que j'aime, soufflé-je.

Sa main voyage de mon visage à mes cheveux qu'elle touche avec tendresse.

— On dit souvent que l'amitié ou l'amour ne tiennent qu'à un fil. Mais personne ne dit jamais quel est ce fil.

Elle suspend sa phrase tandis qu'un sourire se dessine sur ses lèvres.

— Marcher sur ce fil c'est avoir la possibilité de blesser l'autre tout en sachant qu'on n'en a pas le droit. Parfois il nous arrive d'en tomber, de l'effilocher ou de le rompre, mais rien ne nous empêche de soigner nos blessures, de le réparer ou d'en recoudre un autre plus solide. Rien ne protège l'un des blessures que l'autre peut lui porter, mais rien ne peut le soigner mieux que lui. Il faut juste en avoir la volonté.

Je ne sais pas comment elle fait pour toujours avoir les mots justes. C'est comme si d'un seul regard, elle pouvait voir au plus profond de mon âme. J'aime contempler cette lueur qui s'allume dans ses iris dorés, cette étincelle qui me donne l'impression que tout est possible. Je ne peux m'empêcher de sourire et l'attire dans mes bras, caressant ses cheveux avec douceur. Elle est comme ces étoiles dans le ciel, brillante de mille feux et bravant le brouillard.

* * *

Ma tête repose juste au niveau de son cœur dont je peux sentir les battements se rapprocher. Son bras se resserre sur mes épaules et un soupir s'échappe de ses lèvres.

— Je ne suis jamais allé sur sa tombe depuis l'enterrement.

Mon souffle se coupe. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle de Dereck.

— C'était trop dur. J'en avais l'envie, mais pas la force, continue-t-il.

Sa voix est triste, mais pas faible. À cet instant, j'ai peur de dire le mot de trop. Je me relève et croise son regard. Je vois dans ses yeux combien c'est douloureux pour lui d'en parler.

— Beaucoup de choses ont changé dans ma vie, dans mon cœur, souffle-t-il, et je me sens enfin prêt. J'aimerais que tu m'accompagnes Lina, que tu le rencontres. Acceptes-tu de venir avec moi ? demande-t-il d'une voix hésitante.

L'espoir brille dans ses prunelles tandis que l'anxiété se lit sur son visage. L'émotion me gagne et ma poitrine se comprime.

— Oui, bien sûr, déclaré-je, la voix marquée par mon trouble.

Un sourire radieux se dessine sur ses lèvres et ses traits s'adoucissent en signe de soulagement. Sans attendre, je pose mes lèvres sur les siennes, voulant lui prouver par ce baiser la force de mon amour.

* * *

Nous y sommes. Mes jambes tremblent si bien que je n'arrive pas à faire le moindre geste depuis que Lina a coupé le contact. Mais je veux le faire, surmonter cette peur qui me contrôle depuis deux ans. Parfois dans mes cauchemars, je voyais Dereck me demander pourquoi je ne venais pas le voir ou alors il se détournait de moi dans l'allée du cimetière. Je courrais pour le rejoindre, mais il était toujours plus rapide et je tombais à terre, les mains en sang pleurant sur sa tombe. Voir ce portail noir en fer forgé m'a fait remonter tous ces cauchemars, mais aussi les souvenirs de l'enterrement.

— Je sais que c'est dur, mais tu peux le faire Lyam.

Elle pose sa main sur la mienne et m'adresse un regard bienveillant. Je souris tant bien que mal et décide d'affronter mes peurs. Si je fuis maintenant, je fuirai toute ma vie.

La main de Lina dans la mienne, nous pénétrons dans le cimetière. Seuls nos pas sur le gravier troublent le silence tandis que les allées sont éclairées par les seuls réverbères de la ville. À chaque pas, mon anxiété s'accroît et quand je la vois enfin, mes pieds s'arrêtent automatiquement, comme pris dans un socle en béton.

Lina ne comprend pas tout de suite mon arrêt brusque, mais la lucidité passe aussitôt dans ses yeux quand elle voit les miens braqués sur la pierre tombale.

— Je vais t'attendre ici, dit-elle d'une voix douce. Ça va aller.

Ma main se crispe dans la sienne et mon cœur cogne contre ma poitrine.

— Viens avec moi. S'il te plaît.

Elle hésite, je le vois bien, mais je sais aussi qu'elle a raison en voulant me laisser seul avec Dereck. J'ai peur. Tellement peur.

— Je suis là. Je ne bouge pas d'ici Lyam.

Elle pose sa main sur mon cœur pour me rassurer avant de m'embrasser. Je prends son visage entre mes mains, l'observe avec plus d'amour encore et dépose un baiser sur front avant de me diriger vers lui.

Tout est à l'identique, la pierre noire, les écritures dorées. Je ne peux empêcher mon souffle de se couper aussi bien que l'émotion me nouer la gorge et l'estomac. Doucement, je m'accroupis et touche la pierre, comme si j'espérais encore pouvoir le toucher...

— Salut...

Ma voix est à peine audible, aussi tremblante que mes mains.

— Je suis désolé, je ne t'ai pas apporté de fleurs.

Maladroitement, je caresse le marbre si froid sous mes doigts. Je lève mes yeux au ciel et essaie de refouler mes larmes qui menacent de tomber.

— Tu me manques, soufflé-je. Je suis si désolé de n'être pas venu plus tôt. Je n'y arrivais pas.

Une larme s'écoule sur ma joue, je l'essuie aussitôt et mes sentiments se déchaînent. C'est comme si tout d'un coup, toutes ces questions qui ne trouvent pas de réponses semblent se bousculer au bord de mes lèvres.

— Pourquoi est-ce que tu m'as laissé Dereck ? Pourquoi tu n'as pas mis cette fichue ceinture ? dis-je d'un ton empreint de douleur.

Une légère brise se soulève, entraînant quelques feuilles dans son élan. Mes genoux tombent. Je baisse les yeux machinalement et pose mes deux mains sur le sol.

— Pardonne-moi... Je...

Un souffle s'échappe de mes lèvres et mes yeux rencontrent son nom, soudainement poussés par une force insoupçonnée.

— Je m'en veux. Terriblement. Je ne me pardonnerai jamais de t'avoir perdu ce soir-là et je sais que tu voudrais qu'il en soit autrement, que je passe à autre chose, mais c'est impossible. Si j'ai eu autant de mal à venir te voir, c'est que je ne voulais pas accepter ta mort... Longtemps après, j'allais encore dans les endroits que nous fréquentions dans l'espoir de te croiser. Je ne voulais pas y croire. Puis j'ai fini par me faire une raison... Jamais plus je ne te serrerai dans mes bras, jamais je n'entendrai ton rire résonner, ni tes blagues foireuses. Jamais je ne te retrouverai ayant le regard perdu, ton esprit prisonnier de tes pensées. J'ai mal de devoir accepter tout cela.

Je passe une main sur mon visage et inspire profondément. Je tourne les yeux vers Lina, les bras repliés sur sa poitrine et le regard inquiet. Elle m'adresse aussitôt un sourire encourageant, mais je vois bien qu'elle est préoccupée. Je tente de sourire du mieux que je peux, puisant ma force dans son regard, et repose mon attention sur les lettres dorées.

— Je suis tombé amoureux. Tu sais ?

Je passe mes mains autour de mon cou et fais filer la chaîne en argent entre mes doigts.

— Je la porte enfin ta chaîne, souris-je. Je me souviens encore du jour où Mila t'en avait offert une. Jason et moi t'avions charrié, te disant qu'elle t'avait mis la corde au cou. Tu nous en avais aussitôt acheté la réplique et fais promettre de la porter le jour où nous pensions avoir trouvé la perle rare. Je revois Jason la porter aussitôt et moi ranger l'étui dans un tiroir, te disant que cela n'arriverait sûrement pas.

Je soupire et ferme les yeux pour y voir plus clair.

— J'ai toujours pensé que l'amour ne m'était pas réservé, que je ne méritais pas d'être aimé. Quand tu es mort... cela s'est accentué. La douleur que j'ai ressentie en te perdant, je ne voulais pas la connaître de nouveau. Lina a été celle qui a fait voler en éclats tous mes préjugés, parce qu'aujourd'hui, l'amour que j'éprouve est plus fort que la peur.

Un sourire triste se peint sur mes lèvres, mais un sentiment doux m'enveloppe, celui de l'espoir. Je l'observe, debout, elle aussi en train de me regarder. Je me doute qu'elle a entendu pour beaucoup de ma conversation avec Dereck, mais cela ne me dérange pas. Au contraire, le fait qu'elle soit là a été pour moi un soutien inestimable. Je me relève doucement en marchant dans sa direction et lui tends la main. Sa main est chaude, rassurante dans la mienne qui est glacée. Ses yeux sont embués et son regard se fait tendre.

— J'aimerais te présenter un ami.

Je peux paraître dingue pour n'importe qui, mais pas pour Lina. Ses traits s'adoucissent encore et une larme coule sur sa joue. De mon pouce, je l'efface et nous nous dirigeons devant le marbre noir qui luit sous la lumière de la lune.

— Bonsoir Dereck.

Sa voix est secouée d'émotion. Elle dépose un baiser sur ses doigts avant de toucher doucement la pierre tombale. Je passe mon bras autour de ses épaules, profondément touché par son geste.

— Je suis sûr qu'il aurait aimé te rencontrer, soufflé-je.

Sa main se faufile sous ma veste entre-ouverte et s'agrippe à ma côte.

— Moi aussi.

J'embrasse son front avant de me baisser à mon tour, effleurant mes doigts de mes lèvres avant de les poser sur le marbre.

— Je reviendrai. Je t'aime mon frère, murmuré-je.

Je l'ai observé encore un instant, avant de prendre le chemin du retour avec Lina. À quelques mètres de la sortie, je n'ai pas pu m'empêcher de me retourner, comme un dernier au revoir. Dans la pénombre, je distinguais pourtant clairement sa dernière demeure, baignée par la lumière de la lune.

* * *

Je suis si fière de lui. Mes yeux débordent d'admiration pour le courage qu'il a eu. Cela lui a fait tellement de bien. Ses traits d'ordinaire qui témoignent de sa fatigue et de son affliction sont illuminés. Il y a toujours ce petit sentiment de culpabilité qu'on remarque au fond de ses yeux, mais eux aussi semblent voir le monde autrement. Lyam a mûri cette nuit et pourtant on dirait qu'il fait plus jeune que la première fois que nous nous sommes rencontrés.

— Je vais rentrer. Il se fait tard et je n'ai pas envie d'abuser de la gentillesse de Jason et Mila.

Il hoche la tête tandis que nous frappons à la porte.

— Je vais te raccompagner. J'ai juste besoin d'un instant avec Jason.

— Ce n'est pas la peine. Josh est là.

Il me sourit d'un air qui sous-entend que je n'ai pas le choix quand Mila vient nous ouvrir. Un grand sourire s'étend sur ses lèvres quand elle nous voit main dans la main.

— Salut vous deux.

Je la prends dans mes bras automatiquement, comme si cela faisait des années que je ne l'avais pas serrée contre moi. Elle semble être tout aussi bouleversée, heureuse que tous ces mensonges n'aient pas brisé notre amitié.

— C'est bon de vous voir ensemble, souffle-t-elle.

Elle se recule avec un sourire radieux et des yeux pétillants. Lyam aussi est très ému et fourrage dans ses cheveux en signe affectif avant de lui demander où se trouve Jason.

En entrant dans le salon, je retrouve Jessica sur le canapé se triturant les doigts en regardant la télévision. Elle est perdue dans ses pensées et sursaute quand Mila et moi entrons. J'ai l'impression que ça ne va pas fort et ses petits yeux semblent si préoccupés que l'inquiétude me gagne. Mila et moi nous asseyons à ses côtés, chacune prenant une de ses mains dans la nôtre.

— Jess, qu'est-ce qui ne va pas ? demandé-je d'une voix mal assurée.

Elle baisse les yeux, serrant nos mains plus fortement.

— Je me suis disputée avec Jason.

Mila et moi échangeons un bref regard. Le pari.

— Ça arrive à tous les couples, la rassure Mila.

Elle retire ses mains des nôtres, relevant le regard et caressant ses épaules maladroitement.

— Il ne m'en a pas voulu. Il a été si compréhensif...

Elle soupire et passe une main sur son visage.

— Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse comme ça. Je pensais que nous allions nous chamailler, mais tout ce qu'il disait c'est qu'il comprenait et qu'il aurait fait la même chose. Et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai explosé. J'ai commencé à lui dire que l'on se cachait beaucoup trop de choses, que notre couple manquait cruellement de confiance, débite-t-elle.

Je me suis sentie très mal sur le coup, responsable de leurs problèmes. Jason et Jessica sont pour moi une référence, je suis totalement fan de leur couple. Je ne permettrai pas mes histoires d'empiéter sur leur bonheur. J'allais me confondre en excuses quand Mila s'est mise à rire follement.

— Oh ma chérie, tu es si stressée ! Mais demande-le en mariage ton homme si c'est ce que tu veux ! s'exclame Mila, toujours secouée par son éclat de joie.

Jess sourit et se laisse tomber dans le canapé.

— Ce que je peux être vache avec lui en ce moment. Je lui saute à la gorge à n'importe quelle occasion. Tu l'aurais vu tout à l'heure, il était si calme ! Et moi j'étais si frustrée que j'avais besoin de trouver un prétexte pour me disputer avec lui. Il était imperturbable face à ma fureur et bien sûr cela m'énervait plus encore !

Mila sourit d'une manière espiègle.

— Ça lui apprendra d'avoir jeté mon nounours favori dans le jardin des voisins quand nous étions enfants !

Jess éclate de rire, mes lèvres sont traversées par un petit sourire, mais je n'arrive pas à me détendre avec elles.

— Lina, qu'est-ce qu'il y a ? me demande Jess, soudainement inquiète.

Je me débarrasse de mes escarpins et ramène mes jambes en tailleur sur le divan.

— Je suis désolée d'avoir créé des histoires entre vous. À tout le monde à vrai dire, avoué-je en tirant nerveusement sur un fil de couture dépassant de mon jean.

Jess attrape mes mains et me fait relever le menton.

— Tu es mon amie. Jamais je ne répèterai ce que tu me confieras Lina. Tu n'es à l'origine d'aucun problème entre nous. C'est juste que j'ai envie de passer à autre chose avec lui. Être sa petite-amie ne me suffit plus.

Mila hoche la tête et pose la main sur les nôtres. Je me sens si chanceuse d'avoir des amies aussi extraordinaires en cet instant.

* * *

Jason et Josh étaient en train de discuter sur la terrasse quand ce dernier a reçu un coup de téléphone. Jason s'est ensuite assis sur une des chaises longues, contemplant les lumières de la ville qui scintillent en contrebas. Comme s'il savait que j'étais là, il ne réagit pas quand je tire une autre chaise sur le carrelage pour m'assoir à ses côtés.

— Je suis désolé, dis-je d'une voix sincère.

Il lie ses deux mains entre elles sans se retourner.

— Arrête. C'est déjà oublié.

Il me sourit, mais je vois bien au fond de son regard qu'une part de lui est tout de même blessée.

— Je suis vraiment désolé. Je ne pensais pas ce que j'ai dit. J'ai parlé sous le coup de la colère.

— Je sais.

Cette fois-ci, il me sourit plus franchement et me tape vigoureusement dans le dos. Sa main retombe et ce n'est que maintenant que je remarque qu'autre chose le préoccupe. Je lui donne un coup sur son épaule en souriant à mon tour.

— Allez dis-moi.

Les coudes posés sur les genoux, il tourne la tête pour croiser mon regard et élève un sourcil en souriant.

— Connard. Tu me connais vraiment par cœur, ironise-t-il.

Je soulève mes épaules sans pouvoir m'empêcher de rire. Il secoue la tête en frottant ses mains sur ses cuisses.

— C'est Jess.

Il soupire avant de reprendre la parole.

— Dans dix ans, je me vois avec elle, heureux comme jamais et avec deux ou trois enfants. Et quand je me projette plus loin encore, je nous vois, la peau vieillie par le temps, marchant main dans la main, nous promenant avec nos petits-enfants. Je n'arrive pas à penser à l'avenir sans elle. Je veux faire d'elle ma femme, lui promettre mes vœux les plus sincères et lui offrir ce qu'il y a de meilleur sur terre. Seulement en ce moment, elle est à cran. Il suffit que je change de station de radio pour qu'elle parte au quart de tour. Ça ne lui ressemble pas. J'ai peur que je ne la satisfasse plus.

Il paraît découragé, effondré à l'idée de la perdre.

— Jason, on parle de Jessica. S'il y a bien une chose dont je suis sûr, c'est qu'elle t'aime. Elle ne te quitterait jamais.

— Alors pourquoi réagit-elle comme cela ?

Je souris en saisissant ses épaules.

— Et si elle aussi cette situation ne la satisfaisait plus ? Si elle voulait aussi que tu deviennes son avenir ?

L'espoir se lit dans son regard et illumine tout son visage.

— Dis-lui ce que tu ressens. Tu n'as rien à perdre.

Il me prend dans ses bras et me remercie. À cet instant, j'en suis persuadé, notre fil n'a jamais été aussi solide.

* * *

Après avoir salué tout le monde, nous avons pris la route. Josh est ensuite rentré, me laissant deux minutes avec Lyam. Je passe mes mains dans les poches arrières de son jean pour rapprocher son corps du mien et dépose un baiser au creux de son cou. Ses mains s'infiltrent sous la chaleur de mon top et s'entrecroisent dans mon dos. De mes lèvres, je parcours toute la longueur de son cou avant de planter un baiser sur les siennes.

— Reste manger avec nous, l'invité-je.

Le vert de ses yeux s'assombrit et ses mains brûlent ma peau.

— Il y a toute ta famille chez toi Lina, dit-il d'un ton doux.

Mon enthousiasme retombe tandis que je n'arrive pas à m'arracher de son regard si magnétique.

— C'est trop tôt ? C'est cela ? soufflé-je.

Ses yeux s'écarquillent avant qu'un sourire se dessine sur ses lèvres.

— Non. C'est juste que je n'ai rien apporté. J'aurais aimé faire bonne impression la première fois que je mange chez tes parents.

Je ris en enfouissant ma tête dans son cou. Ce n'est que maintenant que je remarque qu'il est anxieux. Mes parents le connaissent, mais seulement en tant qu'amis, pas comme l'homme qu'il représente pour moi dorénavant.

— Ta présence suffit. Ils t'adorent déjà.

Il dépose un baiser au sommet de mon crâne et me serre plus fortement encore.

— Allons-y.

Mon cœur semble vouloir s'échapper de ma poitrine tandis que je colle davantage mon visage contre son cou, respirant son parfum. Il n'y a plus de pari pour nous entraver. Nous sommes enfin libres de mener notre relation comme nous le désirons. Seulement lui, moi et notre amour.

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