Chapitre 28
[ Merci beaucoup pour les 30 K, vous êtes incroyables ! Je prépare les surprises, promis :)
Si vous voyez des fautes, n'hésitez pas à corriger ! Bonne lecture ^-^]
Chapitre dédicacé à Katnipp98 une soldat aux munitions de Javel et Selecto ;)
Ses lèvres se meuvent avec les miennes dans une parfaite synchronisation et les larmes, même, me montent aux yeux. Je l'ai tellement attendu ce baiser, tellement désiré et enfin toutes ces sensations que j'ai longtemps voulu connaître s'expriment dans tout mon être.
Doucement, elles se descellent et nos nez se cherchent tandis que nos yeux clos nous font voir des merveilles. Sa main descend sur mon visage et de son pouce, il effleure mes lèvres qui s'ouvrent avec anticipation. Mes yeux croisent les siens et à la simple vue de son sourire, mon cœur s'emballe. Je sais à ce moment-là qu'il ne joue pas et la sincérité dans son regard me bouleverse à un point inégalable.
Nos fronts se rapprochent puis se touchent et nous échangeons un dernier chaste baiser avant de réfugier mes rêves au creux de son cou. Son parfum m'enivre et sa peau contre la mienne me fait sentir si privilégiée. Mes bras s'agrippent autour de sa taille et les siens m'enlacent avec une telle passion, un tel amour... que j'ai l'impression que plus rien ne peut m'atteindre désormais.
Je ne saurais pas dire combien de temps nous sommes restés comme cela, se délectant chacun des bras de l'autre. Le temps semble s'être suspendu et nous sommes tels deux funambules se moquant de la gravité, perchés sur un fil que nous seuls pouvons atteindre. Mes pensées deviennent libres comme l'air et je profite seulement de l'instant présent. Ce que je ressens est si fort, que même la langue française pourtant si vaste me semble pauvre pour le décrire. C'est ainsi que les douces vapes du sommeil m'emportent peu à peu, voguant sur mes plus beaux rêves, ma plus belle réalité...
* * *
Je ne parviens pas à détacher mon regard de son magnifique visage, comme si je voulais en mémoriser chaque détail. Tout me semble irréel. Un mois en arrière, je n'aurais jamais pensé éprouver de tels sentiments, ressentir de telles choses.
Je suis tombé pour Lina, tombé fou amoureux d'elle.
Ce baiser si simple et en même temps tellement significatif m'a ouvert les yeux, l'esprit et le cœur... Je me suis trop souvent retenu d'aimer, par gêne, mais surtout par peur. Lina est mon antidote, celle qui m'a appris à faire face aux démons qui me guettent. Ma peur ne me quittera jamais, mais elle ne me contrôlera plus, désormais, je serai le seul maître à bord.
Je regrette de devoir la réveiller, de ne pas pouvoir la serrer contre moi jusqu'à l'aube et plus encore. Demain, les cours reprennent et je ne peux pas m'imposer chez elle non plus. De ma main, je dessine chaque trait de son visage sans pouvoir m'empêcher de sourire comme un enfant. Ses yeux s'ouvrent avec douceur et elle me sourit à son tour.
- Je vais devoir y aller, soufflé-je. Jason doit m'attendre depuis un bon moment maintenant.
Elle me serre plus fortement et hoche la tête dans mon cou. J'entrelace mes doigts avec les siens et nous nous levons pour rejoindre la sortie.
- On se voit demain ? demandé-je.
Un sourire éblouissant vient ravir ses lèvres et elle hoche une nouvelle fois la tête.
- Bonne nuit Lyam.
Elle m'ouvre la porte et je descends la marche d'entrée, avant de me retourner.
- Bonne nuit Lina.
Je vois déjà sa petite moue déçue, comme je l'avais prédit. Je m'avance de quelques pas et avant qu'elle referme la porte, je me retourne une nouvelle fois.
- Oh Lina ?
Je m'avance de nouveau vers la porte qu'elle ouvre avec surprise. Je la soulève aussitôt dans mes bras et elle referme ses jambes sur mon dos en jetant sa tête en arrière par éclat de rire, avant de poser ses lèvres sur les miennes. Je prolonge le baiser, goûtant sa saveur exquise et finis par la relâcher quand la respiration nous manque.
- Là, je vais bien dormir, dis-je, d'un air amusé.
Elle lève les yeux au ciel et je sors pour de bon sur le palier. Nos yeux se croisent alors et mon cœur s'accélère.
- Je crois que moi aussi, lance-t-elle.
Nos sourires se font échos et je rejoins le volant de ma voiture sous son regard. Nous nous séparons finalement d'un geste de main, comme si nous n'allions pas nous voir d'ici quelques heures. Un sourire béat ne quitte pas mon visage et je prends la route vers chez Jason avec une joie de vivre qui ne m'avait pas habité depuis longtemps. Cette nuit pour une fois, oubliant tous mes soucis et toutes mes peines, je n'ai jamais été aussi sûr de mes choix. Je me sens vivre à travers chaque battement de mon cœur, chaque inspiration que je prends, chaque frisson qui parcourt ma peau. On m'a souvent dit que l'amour nous changeait et je trouve cette phrase tellement dénuée de sens. Au contraire, je n'ai jamais été autant moi-même qu'auprès d'elle...
Je me gare dans l'allée de chez Jason et le préviens par message pour qu'il vienne m'ouvrir la porte. J'ai juste le temps de sortir, qu'il m'attend déjà sur le palier et son regard en dit long sur son énervement, mais dès qu'il voit mon sourire, sa colère s'évapore.
- Tu as vu l'heure ? J'étais à deux doigts de m'endormir, lance-t-il.
Je ris à sa remarque et pénètre dans la maison.
- Oui, maman. Je suis désolé, ironisé-je.
Puis mon sourire s'efface à la seule évocation de son nom. J'étais sur une autre planète auprès de Lina et la réalité me rattrape malheureusement.
- Je crois que tu as des choses à me dire, me dit Jason.
Il me sert l'épaule amicalement avant de refermer la porte. Je lui fais comprendre d'un hochement de tête qu'il a visé juste et nous rejoignons ensuite le salon pour discuter.
- La bonne ou la mauvaise nouvelle en premier ? demandé-je.
- La mauvaise, autant finir sur la bonne.
Je prends une grande inspiration, m'apprêtant à lui dévoiler ce qui est le plus lourd secret de ma famille.
- Te souviens-tu de l'homme dont je t'avais parlé, celui qui discutait avec ma mère dans un café ?
- Bien sûr. Tu l'as revu ?
Je passe nerveusement la main autour de mon cou et acquiesce.
- C'est mon père, lâché-je.
Un silence suit ma révélation et je lève les yeux sur Jason qui est littéralement sous le choc.
- Tu veux dire qu'il n'est pas... mort ?
J'acquiesce une nouvelle fois et lui explique l'histoire sans oublier le moindre détail, comme je l'ai fait auparavant avec Lina. Et au seul rappel de son prénom, le sourire me vient aux lèvres.
- Tu peux rester ici autant que tu le veux, tu le sais ça ?
- Je le sais, merci Jason. Seulement, il faudra bien un jour que je leur fasse face, soupiré-je.
Il me secoue une nouvelle fois l'épaule amicalement.
- Laisse-toi le temps, ok ?
Le temps, le bien le plus précieux au monde...
- Alors, quelle est cette bonne nouvelle ?
Je ne peux pas m'empêcher de sourire et je vois que Jason trépigne d'impatience.
- J'ai eu mon premier baiser.
- Putain de merde ! crie-t-il.
J'éclate de rire en essayant de faire le moins de bruit possible, mais c'est peine perdue. La lumière à l'étage jaillit et la mère de Jason ne tarde pas à nous réprimander du haut des escaliers.
- Jason ! Lyam ! Non mais ça ne va pas de crier de la sorte à cette heure-ci ?
Jason éclate de rire à son tour. C'est vrai que pour le coup, sa mère fait autant de bruit que nous.
- Désolé tata, on va parler moins fort, m'excusé-je.
Elle lève son doigt vers son fils avec énervement, mais on voit qu'elle a autant envie de rire que nous.
- Tu as de la chance que Lyam soit là. Et ne tardez pas, demain c'est l'école !
Jace rit et penche sa tête sur le côté pour répondre à sa mère.
- Maman, on est à la fac, c'est fini l'école.
Elle lui adresse une moue plus sévère en le pointant plus ardemment du doigt.
- J'ai compris ! Excuse-nous maman, plaide-t-il, en levant les mains en signe de défense.
Sa mère affiche une mine satisfaite et retourne à son sommeil. Je ne peux pas m'empêcher de le charrier, mais il coupe court à mes enfantillages en revenant au sujet du baiser.
- Lina ?
- Lina, confirmé-je.
La joie qui passe dans ses yeux me touche en plein cœur. Jason sera toujours mon mentor, le frère que j'ai toujours rêvé d'avoir et que j'ai eu en sa personne.
- Je savais que c'était elle, sourit-il.
- Tiens donc ?
Je lève un sourcil en feignant l'indifférence.
- Ça fait un bail que tu n'as plus couché avec personne. C'était sûr qu'il y avait quelque chose entre vous !
- Tu dis ça comme si j'étais un obsédé, rigolé-je.
Il penche sa tête et me lance un regard subjectif.
- Arrête, tu sais très bien que ce n'était qu'en soirée quand l'occasion se présentait. Je n'ai jamais réellement eu ce besoin et d'autant plus depuis que je connais Lina, je l'admets.
- C'est surtout parce qu'elle était présente à chaque soirée, blague-t-il.
- Connard, ironisé-je.
Il me met un coup de poing dans l'épaule et nous rions de plus belle. C'est vrai que je me rends compte que je n'ai pas pensé à d'autres femmes depuis que j'ai réellement commencé à connaître Lina et aujourd'hui, j'en suis plus qu'heureux.
- Pour une fois, je dois avouer que tu as visé juste en la choisissant.
Il bouge ses mains en cercle, amorçant une danse dont lui seul a le secret.
- J'en connais un qui va me racler un abonnement à Bein Sport.
Je lui assène une tape amicale sur l'épaule.
- Tu ne perds pas le nord.
Peu à peu, mon sourire s'efface. Le pari, je l'avais presque oublié. Comment l'annoncer à Lina sans risquer de la perdre ?
* * *
À peine ai-je refermé la porte que je me suis lancée dans une danse à la Flashdance, sauf pour le grand écart, là je suis hors course. What a Feeling ! Quel sentiment ! Je ne réalise pas encore que ça s'est produit, qu'il est possible que Lyam m'aime ! J'ai toujours ce petit doute au creux de mon cœur, mais pour le moment, je ne veux pas y penser. Je ne sais pas si je vais réussir à dormir maintenant, mais je m'en contrefiche. Il faut que j'appelle Ana, j'ai besoin de me confier à ma sœur. Je compose son numéro et écoute les sonneries retentir avec impatience.
- Allo ?
- Ana ! Je suis tellement contente de t'entendre !
- Lina, tu pleures ?... Qu'est-ce qu'il y a ? Tu me fais peur.
J'essuie mes larmes d'un revers de main.
- Non, rien, ne t'inquiète pas. Je suis heureuse, c'est tout.
- Oh mon trésor. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je prends une grande inspiration et croise mon regard dans le miroir. Mon visage est si illuminé qu'on aurait presque l'impression que j'ai dormi des jours durant.
- Lyam m'a embrassée, Ana.
- Oh Lina, je suis tellement contente pour toi ! Si je pourrais te serrer dans mes bras, je le ferais.
- Câlin Bluetooth ?
- Câlin Bluetooth. Mais promets-moi de faire attention à toi, d'accord ?
- En parlant de faire attention...
- Oui ?
Je me ronge légèrement les ongles. Je n'ai pas encore parlé du pari à Ana, car je ne voulais pas l'inquiéter, mais j'ai besoin de me confier à ma sœur, d'entendre ses conseils qui me réconfortent tant. Je prends une grande inspiration et lui révèle toute l'histoire. Un silence suit ma déclaration et j'ai soudainement peur t'entendre sa réponse.
- Et tu dis qu'il n'a jamais embrassé personne mis à part toi dorénavant ?
- Oui...
- Avant qu'il ne te révèle la vérité Lina, essaie de ne pas trop t'emballer, d'accord ? Je suis heureuse pour toi, mais je ne veux pas non plus que tu souffres.
- Promis Ana.
Si elle voyait la danse que je viens de faire...
- Allez va dormir, il se fait tard et je te rappelle que tu as cours demain.
- Oui, madame la sœur autoritaire.
Nous rions toutes les deux.
- Bonne nuit petite sœur. Je t'aime.
- Bonne nuit. Je t'aime aussi Ana.
Nous raccrochons et je rejoins finalement ma chambre pour m'emmitoufler dans mes draps. Ce soir, je veux juste rêver et penser au présent. J'ai tout le temps de penser à l'avenir demain...
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