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Chapitre 10

Bonjour à toutes et à tous, bonne lecture ;)

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Le réveil est difficile, j'ai la tête lourde à force d'avoir cogité toute la nuit. Jess dort encore. Je décide alors de prendre une douche pour me réveiller. L'eau coule sur ma peau et je me sens lavée de ma peine. Pour la première fois de ma vie, j'ai envie de courir. C'est vrai quand je cours, j'oublie tout. C'est comme si je renaissais à chaque pas et que j'en apprenais un peu plus sur mon corps. Je décide d'aller sur la piste d'athlétisme à côté de chez-moi, je ne veux pas aller au parc.

Je mets mes écouteurs et me laisse entraîner par la musique. À chaque pas mes soucis s'envolent et j'ai la merveilleuse impression d'être seule au monde.

Après avoir couru, je ne sais combien de temps, je m'arrête et m'allonge sur la piste. Je regarde le ciel, le soleil est en train de se lever. Les couleurs rougeâtres de l'astre contrastent avec le bleu éclatant du toit du monde. Le cadre est magnifique et je suis seule pour le moment alors j'en profite pour fermer les yeux.

- Hum, se fait entendre quelques minutes plus tard une voix masculine que je reconnaîtrais entre mille.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je t'ai suivie.

- Et je peux savoir pourquoi ?

- Je ne sais pas, peut-être parce que je t'ai entendu pleurer cette nuit et que tu es partie ce matin sans un bruit. Ça me semble être une bonne raison, tu ne crois pas ?

Je souris en gardant encore les yeux fermés.

- Voilà, là je reconnais ma sœur que j'aime, dit-il. Allez, viens me faire un câlin, je sais que tu en as envie.

Je me lève et cours précipitamment dans ses bras. Le parfum de mon frère m'emplit le nez tandis que ses bras me serrent avec toutes leurs forces. C'est là, plus que nulle part ailleurs au monde que je me sens en sécurité.

- Tu as couru près d'une heure sans même t'arrêter Lina, tu le sais ?

- Non, je ne m'en suis même pas rendue compte.

- Je suis très fier de toi. Tu sais, on le voit déjà que tu as perdu du poids.

- Josh, je sais que tu essaies de me remonter le moral, mais tu n'es pas obligé de mentir, tu sais ?

- Je suis sérieux, pèse-toi quand tu rentres à la maison.

- D'accord.

Il se tait un moment avant de reprendre la parole :

- Tu veux en parler ?

Je balance ma tête de gauche à droite en signe de négation.

- Comme tu voudras, je suis là si tu veux parler.

- Je le sais, merci Josh.

- Je t'aime ma petite patate.

- Je t'aime aussi mon frère d'amour.

- Allez viens, on rentre à la maison. Les parents vont s'inquiéter sinon.

Sur le chemin, mon frère me faisait des blagues pour me remonter le moral et je dois dire que ça a plutôt bien marché.

On rentre à la maison et je retrouve Jess au téléphone dans ma chambre.

- C'est Jason, mime-t-elle avec sa bouche.

J'acquiesce et fais mine de sortir. J'entre dans la salle de bains et grimpe sur le pèse personne avec appréhension. D'habitude j'évite de le faire, je préfère nier l'évidence. Les chiffres défilent et statuent sur quatre-vingt-deux kilogrammes. Je ne peux pas m'empêcher de crier de joie et de danser dans la salle de bains ! J'ai perdu trois kilos ! Je n'y crois pas, cette sensation nouvelle est entièrement gratifiante ! Je cours dans toute la maison et crie sur tous les toits mon nouvel exploit. Mes parents sont morts de rire et me félicitent. Je dévale les escaliers pour l'annoncer à mon frère, même si je pense qu'il l'a déjà entendu et je m'arrête net devant la scène qui s'offre à moi.

- Félicitations Lina, je savais que tu en étais capable, profère-t-il avec un sourire à peine perceptible, sa spécialité.

J'étais tellement euphorique que je n'ai même pas entendu frapper à la porte, ni même quelqu'un entrer.

- Merci, dis-je d'une voix tellement froide qu'elle aurait pu stopper la fonte des glaces en Antarctique.

- Je vais vous laisser vous expliquer, annonce mon frère.

Je lui lance un regard désespéré, mais il fait mine de ne pas l'avoir vu.

- Lyam, finit-il par ajouter d'un hochement de tête que lui rend l'autre bel imbécile.

Je me sers un verre d'eau tout en lui tournant le dos et fais comme s'il n'était pas là. Je sens alors sa main chaude se poser sur mon épaule.

- Lina...

- Ne me touche pas Lyam.

- Lina s'il te plaît, regarde-moi, me prie-t-il en gardant toujours la main sur mon épaule.

Je ne peux pas le regarder, sinon je vais m'énerver, je le sens et je ne veux pas lui donner ce plaisir. Je veux lui offrir la plus grande indifférence pour qu'il comprenne qu'on ne traite pas les gens comme ça.

- Tu m'en veux, n'est-ce pas ?

Je reste silencieuse. À vrai dire, je ne sais même plus ce que je ressens à son égard. Je crois même que je ne l'ai jamais su.

- Lina, souffle-il d'un ton las. Je sais que j'ai déconné et je m'en excuse, confesse-t-il d'une voix qui me paraît sincère.

- Te pardonner de quoi Lyam ?

- De t'avoir parlé comme je l'ai fait.

- Comme je te l'ai dit, tu fais ce que tu veux comme je fais ce qui bon me semble. Tu ne me dois rien et moi non plus. Ce que je ne tolère pas, c'est le manque de respect et pour l'instant, je n'ai pas envie d'accepter tes excuses.

J'ai l'impression que mes mots me déchirent la bouche tellement c'est douloureux de les prononcer.

- C'est ce que tu penses, vraiment ?

Je lui tourne toujours le dos et lui offre une nouvelle fois un silence religieux.

- Comme tu voudras. Je suis désolé Lina, s'excuse-t-il en lâchant mon épaule.

Il quitte ensuite la pièce.

Je m'effondre sur la chaise et toute la pression que je contenais semble tomber elle aussi au sol. Mon frère entre à ce moment-là.

- Vous vous êtes expliqués ? me demande-t-il.

- On peut dire ça.

Il souffle bruyamment.

- Lina, je ne sais vraiment pas ce qu'il s'est passé entre vous pour en arriver là. Mais ce que je sais, c'est qu'il tient à toi, sinon il ne serait pas venu jusqu'ici.

- S'il tient à moi comme tu le dis, il a une façon plutôt étrange de le montrer.

- Tu sais Lina, on est tous différents. On ne réagit pas pareil face à la pression et à nos sentiments. Penses-y la prochaine fois, ajoute-t-il avant de sortir de la pièce.

Je n'ai rien envie de faire, ni penser, ni parler, ni bouger, rien, seulement rien faire.

Je décide finalement d'appeler ma sœur, passer le week-end chez elle me fera sûrement du bien. Je tombe sur sa messagerie et décide de lui laisser un message :

- Allô Ana, c'est Lina, j'aimerais passer le week-end chez toi si ça ne te dérange pas. J'ai besoin de souffler. Rappelle-moi s'il te plaît. Bisous, je t'aime.

Je passe mes mains dans mes cheveux et prends une grande inspiration. Qu'est-ce que je vais faire ? Je suis tellement perturbée que je ne vois pas Jess arriver.

- Hey, me salut-elle d'une voix réconfortante.

- Hey, je réponds d'une voix fatiguée.

- J'ai tout entendu, dit-elle.

- Oh, je vois.

- Lina, même si ça me fait du mal de l'admettre, je pense que tu dois lui pardonner.

- Pourquoi ça ? Toi aussi tu t'y mets maintenant.

- Parce qu'il s'est excusé de nombreuses fois et qu'il regrette sincèrement Lina, je l'ai compris aujourd'hui.

- À vrai dire, je ne lui en veux même pas, avoué-je. C'est à moi-même que j'en veux le plus.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Parce que je me sens attirée par lui Jess, voilà pourquoi.

C'est sorti tout seul, sans que je me rende compte de l'importance qu'impliquaient mes mots. Je mets mes mains de part et d'autre de mon visage en secouant la tête.

C'est ça le véritable problème. Ce n'est pas parce qu'il m'a mal parlé, c'est le fait de le voir avec cette fille qui m'a fait le plus de mal et j'en veux à moi-même pour ça.

- Oh ma chérie, me dit-elle en me prenant dans les bras, calme toi, ça va aller.

- Pourquoi Jess, pourquoi il fallait que mon cœur le choisisse lui entre tous ?

- Je ne sais pas Lina, je ne sais pas. On est maître de nos actes, mais pas de nos sentiments.

- Je m'en veux tellement.

- Arrête de dire ça. Ce n'est pas de ta faute.

- Si c'est de ma faute, tu m'avais prévenue. J'aurais dû t'écouter et refuser son aide.

- Écoute-moi Lina, même s'il ne t'avait pas aidée, tu l'aurais tout de même côtoyé. C'est le destin, c'est tout. Parfois il ne faut pas trop réfléchir, tu sais ?

Je me contente de hocher la tête, il faut que je l'oublie. Je ne dois plus penser à lui de cette manière, prendre de la distance me fera du bien.

- Et toi et Jace ? lui demandé-je.

- Il ramasse pour se faire pardonner, je crois que je vais le faire galérer encore un peu, affirme-t-elle en souriant.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire à mon tour.

- Tu as bien fait.

- Allez, va prendre une douche. Ça te fera du bien.

- D'accord.

Je file dans la douche et reprends peu à peu mes esprits. Une fois habillée, je reçois un texto de ma sœur qui me dit que je peux venir quand je veux.

Je fais la bise à tout le monde et prends la route avec Jess. On se quitte à mi-chemin, elle pour aller chez elle et moi pour aller chez Ana.

Chez ma sœur, on se fait une soirée pyjama. Je lui raconte tout ce qui s'est passé avec Lyam, depuis notre dispute sur le palier de la porte jusqu'à ses excuses ce matin.

- Comment tu as su que tu aimais Anton ?

- Je ne saurai te le dire Lina. C'est très difficile de définir l'amour, je dirais même que c'est indéfinissable. Il me rend heureuse et je ne me voyais pas faire ma vie avec un autre. Je pense que tu sais que tu aimes véritablement la personne quand tu l'aimes plus que ta propre vie.

- Bon, au moins je sais que je n'aime pas Lyam, dis-je en rigolant, c'est déjà ça.

- Je n'en serais pas si sûre si j'étais toi, répond-elle en souriant à son tour. Tu sais Lina, tu ne peux pas aimer comme ça dès le début, ça prend du temps.

- Moi je t'ai aimé comme ça dès le début, affirmé-je en souriant.

- Oui, moi aussi ma crevette. Dès que j'ai vu ta petite tête dans ce berceau, j'ai su que je t'aimais plus que tout, mais pour autant ce n'est pas le même amour, c'est totalement différent Lina.

- J'ai tellement peur Ana.

- De quoi ma puce ?

- Qu'il me rejette et que je souffre.

- Je sais ma chérie, je sais. Laisse le temps faire les choses. Comme je te l'ai dit, si un homme t'aime, il te le fera toujours savoir à un moment ou un autre.

- J'espère que tu as raison.

- J'ai toujours raison, sauf quand j'ai tort, dit-elle en souriant.

- Hey, piqueuse de phrase, accusé-je en la pinçant.

- Lina, tu es sûre que tu veux jouer à ça ?

Je la pince une nouvelle fois et on se lance dans une course-poursuite dans la maison et Anton nous regarde d'un air dépassé :

- Ce n'est pas une femme que j'ai épousée, c'est une enfant, blague-t-il en rigolant.

Je lui lance un oreiller sur la tête.

- Lina ! dit-il d'une voix grave, je te préviens, tu as signé ton arrêt de mort !

On se lance alors dans une bataille de polochons et de chatouilles générales. C'était vraiment ce qu'il me fallait et pendant un instant, j'ai pu oublier le mal que m'avait causé Lyam en se jetant dans les bras d'une autre.

Le week-end passa comme une flèche et m'a vraiment permis de me ressourcer. Je n'ai pas eu de nouvelles de Lyam et c'est tout aussi bien comme ça.

Jessica et Jason ont fini par se réconcilier. Jason a promis de ne plus être ivre en soirée et de refuser les avances des jeunes femmes. Comme quoi, éprouver les hommes en les faisant attendre ça a du bon.

Aujourd'hui est un jour comme un autre. Je retrouve Thomas à l'arrêt de bus et il me raconte son week-end tandis que je lui conte le mien.

Une fois arrivée à la fac, je me dirige vers mon premier cours qui est l'Anatomie. Je suis un peu nerveuse, car je vais revoir Lyam. Je suis à l'heure et m'assois à ma place habituelle.

Pendant toute l'heure, j'ai senti le regard pesant de Lyam dans mon dos, mais je n'ai pas daigné lui montrer la moindre importance.

À la fin de l'heure, je me dirige vers la salle de mon prochain cours, mais Kylie se met en travers de ma route :

- Alors, ça fait quoi de voir son amour avec une autre Lina ?

- Kylie, Kylie, Kylie, combien de fois il faut que je te dise que je n'en ai rien à foutre de toi et Lyam ? Faites ce que vous voulez merde et laissez-moi tranquille.

Elle s'arrête un moment pour me regarder.

- Qu'est-ce que tu as de plus que moi, hein ?

Un attroupement a commencé à se former autour de nous. Je déteste ça, j'ai l'impression d'être encore au collège.

- Mais qu'est-ce que tu me racontes ?

- Il n'a pas voulu le faire, il m'a demandé d'arrêter avant que tu arrives, explique-t-elle les yeux pleins de larmes.

Il ne l'a pas fait ? Je n'arrive pas à y croire ! Alors pourquoi m'a-t-il dit que je les avais interrompus ?

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise Kylie ? demandé-je sur un ton plein de pitié.

C'est vrai, elle me fait pitié franchement. On dirait une folle et qui plus est, elle se donne en spectacle devant toute la fac.

Ne sachant plus quoi dire et sûrement pour sauver son honneur, elle s'apprêtait à me donner une gifle. J'allais la contrer, mais avant même que je ne puisse le faire, une main musclée l'arrêta dans son élan, suspendant ainsi sa main en l'air. Je relève alors les yeux sur la personne et la reconnais directement, Lyam.

- Si j'étais toi, j'éviterais de faire ça, dit-il sur un ton menaçant.

Elle regarde sa main enserrée par celle de Lyam, puis moi et finit par déguerpir en pleurant.

- Ça va ? me questionne Lyam.

Je hoche simplement la tête et continue mon chemin comme si de rien n'était.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive, pourquoi tu pars comme ça, là ? m'interpelle-t-il en haussant la voix pour que je puisse l'entendre.

- J'aurai pu me défendre seule, tu n'avais pas besoin d'intervenir, dis-je d'un ton neutre alors qu'il est maintenant à mon niveau.

- Je le sais. J'ai juste voulu régler les choses car je suis à l'origine de votre problème, précise-t-il calmement.

- Moi je n'ai pas de problème avec elle, déclaré-je sèchement.

- Attends tu es sérieuse là, tu me fais encore la gueule ? m'interroge-t-il en rigolant.

Oh et puis de qui je me moque ? Je n'ai plus cinq ans et il s'est excusé à deux reprises.

- Non, dis-je plus calmement.

- Amis alors ? me demande-t-il tout en me tendant la main.

- Amis, je réponds en la serrant.

Oui amis et rien de plus, m'efforcé-je de penser.

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Merci beaucoup pour vos 3k de vues, c'est incroyable.

Un grand merci à tous ceux qui votent et commentent, sans vous l'histoire ne serait pas ce qu'elle est !

À très vite pour le chapitre 11 ;)

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