Chapitre 50 : Ambre
Chapitre 50 : Ambre
La porte claque et me ramène à la réalité. Les larmes ne cessent de dévaler mes joues après le départ brutal de Dixon. Une fois encore, je lui ai caché quelque chose d'important. La peur d'être rejeté m'a fait faire n'importe quoi. J'aurais dû lui dire plus tôt que j'avais du retard, on aurait pu gérer cela ensemble. Au lieu de quoi, la panique a pris possession de moi et j'ai tout détruit.
Ma gorge se serre et ma respiration devient plus rapide. La crise d'angoisse commence à pointer le bout de son nez, pour autant, je ne dois pas céder à l'inquiétude. Le craquement du plancher attire mon attention, pourtant, il n'y a rien d'anormal. C'est un vieux sol qui grince souvent, néanmoins, je ne suis pas à l'aise. Une tension subite apparaît dans mon ventre, comme un mauvais pressentiment.
Sans attendre plus longtemps, je me saisis de mon téléphone pour adresser un message à Dixon : reviens s'il te plaît, ne me laisse pas toute seule.
À peine mon sms envoyé que la lumière de la pièce de vie s'éteint soudainement. La panique me submerge tout à coup et des flashbacks tentent de se frayer un chemin dans ma tête, mais je résiste. J'applique les conseils que Dixon m'avait montrés il y a quelques mois. Je sens un bras me toucher et je m'imagine que c'est le sien, un souffle se glisse près de mon oreille et je visualise que ce sont ses lèvres. La peur est toujours présente, mais je parviens à maintenir mon rythme cardiaque proche de la normale. Pourvu que Dixon revienne vite, parce que je ne sais pas combien de temps je peux tenir dans le noir le plus total.
Soudain, un rire que je reconnais entre tous se fait entendre. Ce n'est pas possible, ce ne peut pas être lui. À l'heure actuelle, il devrait se trouver en prison, loin de moi...
— Alors ma belle, ça fait quoi de te retrouver à nouveau avec moi ? ricane-t-il d'un ton sournois.
Je suis totalement tétanisée face à ses paroles. Pourtant, ce n'est pas seulement pour moi que je dois me calmer. Ma main se resserre sur mon ventre, dans un élan de protection. Désormais, grâce à Dixon, je maîtrise certaines techniques de défense. Je ne les emploierai qu'en cas de nécessité. En réalité, je prie pour qu'il revienne avant d'en avoir l'utilité. D'un autre côté, si Dixon se bat avec lui, il n'en fera qu'une bouchée. Il risquerait même de le tuer au vu du mal qu'il m'a fait il y a plusieurs années et ces derniers mois.
— Arrête de réfléchir Ambre, ton minable petit ami n'arrivera pas pour te sauver. Encore une fois, tu es toute seule.
— Tu ne me fais pas peur, affirmé-je d'une voix que je voulais forte, mais qui en réalité était fragile.
Un éclat de rire vient briser le silence qui suit mes paroles. Lui-même n'y croit pas un instant.
— Je n'ai cessé de penser à toi en prison, à la manière dont j'allais te faire souffrir pour la misère que tu m'as causée, poursuit-il tout en caressant ma joue de ses doigts.
Ce simple passage sur ma peau me donne envie de vomir. Je ne veux pas que ces sales pattes me touchent à nouveau. Ces dernières années de détresse, de rendez-vous chez le psychologue ne peuvent pas se reproduire. Non, parce que maintenant, j'ai une personne sur qui m'appuyer, qui saura me relever lorsque je tomberai.
Je ferme les yeux pour permettre à mon autre sens de prendre toute la place. J'essaie de tendre l'oreille pour percevoir ses pas, ses mouvements. Ses enjambées sont récurrentes, son pied foule le sol toutes les deux secondes, il tourne autour de moi comme un véritable prédateur. Son souffle m'indique approximativement sa posture et me rappelle alors qu'il est à peine plus grand que moi.
J'arrive à savoir à quel moment il passe devant moi et je me sens prête à tenter quelque chose. Il m'est plus possible d'attendre le retour de Dixon, alors je vais devoir mettre en pratique ce qu'il m'a appris. J'arme mon poing, et au moment où il surgit face à moi, je le lance au niveau de ce que je pense être sa gorge. Sa plainte de douleur et la peine qu'il a à reprendre sa respiration m'indiquent que je suis parvenue à l'atteindre au bon endroit.
C'est le moment idéal pour essayer de fuir, seulement, le stress et l'obscurité m'empêche de me diriger comme il se doit. Heureusement, la lueur de la lune me permet de me repérer. Au diable la porte d'entrée inaccessible, je privilégie notre chambre. Je tente tant bien que mal de me dépêcher, mais la lumière revient tout à coup et cela me stoppe dans ma progression. Matt en profite pour venir dans mon sens. Je n'ai pas le temps de saisir la poignée qu'il me tire en arrière. Je n'ai plus aucune échappatoire.
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Hey,
En faisant ma correction, je me rends compte que certaines passages vont nécessité davantage de développement pendant la session de réécriture.
Plus que 4 chapitres avant la fin...
J'espère que vous aurez apprécié cette histoire, même si elle est loin d'être parfaite.
Bye bye.
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