Chapitre 40 : Max
Chapitre 40 : Max
Parfois je suis un idiot, comment ai-je pu douter de mon meilleur ami. Celui que je connais depuis la plus tendre enfance. Avec qui j'ai fait les quatre cents coups. Un frère sur qui j'ai pu compter lorsque nous avons perdu Riven.
Pendant des années, j'ai eu le rôle de parent avec lui-même s'il ne voulait pas l'entendre. Après le décès de sa mère, son père a complètement fui le paysage. Alors, sans vraiment lui demander son avis, j'ai essayé de l'aider et de le conseiller au mieux. Mais peut-être que je me suis un peu perdu en chemin.
Ma rencontre avec Ava a été comme une bouffée d'air. Un renouveau dont je ne pensais pas avoir besoin mais qui m'a fait tant de bien. Cette fille est tellement excentrique, gentille avec les gens et bienveillante, elle me complète parfaitement. Pourtant, lorsque j'ai vu à quel point Ambre faisait du bien à Dix, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre du recul. Je ne voulais pas gâcher leur histoire si la nôtre ne marchait pas. Je comprends aujourd'hui à quel point c'était une grosse erreur. Nous ne vivons pas seulement pour les autres, mais aussi pour nous même. Et l'on ne peut pas savoir si une relation fonctionne tant que l'on n'a pas essayé.
Me voilà dans cette chambre qui me donne la chair de poule. Son teint est tellement plus pâle qu'à son habitude. Voir que ce sont ces tuyaux qui la maintiennent en vie me donne envie de vomir. Pourtant, je suis là pour recoller les morceaux. Le médecin a déclaré que les patients dans le coma pouvaient nous entendre alors c'est le moment de mettre cartes sur table. Je ne veux pas la perdre, pas sans lui avoir dit à quel point je tiens à elle.
Je prends place sur la chaise précédemment occupée par Ambre. Un peu hésitant, je m'empare de sa main, froide et molle. J'espère pouvoir la réchauffer avec ma chaleur corporelle. Je ne sais pas quoi dire, j'étais venu plein d'ambition, mais face à elle tout est plus compliqué. Alors je reste là, sans bavarder. Juste en lui caressant la main, puis, je commence à lui raconter ma journée. Mentalement, je me mettrai bien une claque. Lui parler du déroulé de ma journée ne va pas faire avancer quoi que ce soit.
— Tu sais, Dixon nous a grillé à la salle tout à l'heure. D'après lui, la manière dont on s'est regardé n'était pas amicale. Et je suis d'accord Ava. Je ne me suis jamais senti aussi bien, apaisé et heureux qu'en ta présence. Ces dernières semaines sans se voir n'ont pas été terribles, la seule chose que je souhaitais, c'était t'admirer et passer du temps avec toi. Je crois bien que mes sentiments ont dépassé le stade de l'amitié depuis longtemps.
Un changement sur le moniteur me surprend et me fait peur à la fois, sans plus attendre je pars à la recherche d'une infirmière. Lorsqu'elle entre dans la chambre et regarde les constantes d'Ava, tout lui semble normal. Je lui explique alors ce qu'il s'est passé.
— Vous dites que son cœur s'est accéléré brusquement pendant que vous lui parliez ?
— Oui je venais de lui dire que je tiens à elle et ça a fait exactement ça, lui indiqué-je en pointant l'écran qui s'affole à nouveau.
Elle me regarde en souriant lorsque je lui montre l'écran. Ok, elle se fout de ma gueule super ! J'ai l'air d'un imbécile.
— Monsieur, je crois bien qu'elle réagit à votre confession, m'informe-t-elle avec une gaieté non dissimulée.
Les médecins ne nous ont pas menti, les patients dans le coma peuvent réellement nous entendre. Je me rassois dans ce siège inconfortable, mais dans lequel je suis prêt à rester des heures si c'est pour être le premier à la voir se réveiller. Les bras croisés, je n'attends qu'une chose, la voir enfin ouvrir ses beaux yeux pour lui dire à quel point je l'aime pourtant les minutes se transforment en heures puis en jours et l'espoir finit peu à peu par disparaître.
Je me suis arrangée avec les garçons pour finir plus tôt en ce moment. Après chaque journée, je passe mon temps avec Ava. Ses parents sont arrivés il y a trois jours et me donnent le relai après dix-sept heures pour aller se reposer. Je dois bien avouer que je ne pensais pas les rencontrer dans une telle situation, d'autant plus alors que je ne suis rien pour Ava. Du moins, sa mère ne semble pas du même avis. Nous avons eu le temps de discuter ensemble et je vois de qui tient Ava. Sa gentillesse, sa bienveillance et son grain de folie sont perceptibles chez sa mère. Pourtant, je ne rêve que d'une chose : retrouver son grain de folie à elle.
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Hey,
Petite surprise avec ce chapitre du point de vue de Max, j'espère que vous avez aimé ce chapitre.
A bientôt pour la suite ;)
Bye bye.
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