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Chapitre 19 : Ambre


Les lèvres de Dixon se détachent des miennes et l'ambiance est un peu plus détendue. Néanmoins, je ne peux pas oublier que je suis plongée dans l'obscurité. Cette même obscurité fait remonter à la surface tant de mauvais souvenirs. Je le vois mettre ses mains répugnantes sur mon corps, sa bouche rencontrer mon cou. Par automatisme, ma main se dépose à cet endroit comme pour me rappeler que ce moment appartient au passé. Des frissons de dégout totalement différents de ceux que mon homme me procure font leur apparition. Dixon, c'est à son prénom que je me raccroche et tente de regagner la surface. Pourtant, c'est plus fort que moi et l'ambiance redevient lourde. Sans aucun bruit, je tourne sur moi-même comme si cela allait changer la nuit en jour. Des mains se posent sur mes épaules et un cri de peur sort de ma bouche.

— Calme-toi ma belle, ce n'est que moi, souffle Dixon à mon oreille.

Il me chuchote des mots doux pour me calmer, seulement je ne veux plus être dans le noir. Parvenant à m'extraire de lui, je retire le ruban brutalement. La respiration courte, je m'éloigne de lui. La colère me possède entièrement, chaque pore de ma peau transpire la haine à cet instant. Cette fureur n'est pas dirigée contre Dixon en particulier, mais plus contre moi-même. Je refuse de le laisser m'atteindre plus qu'il ne l'a fait auparavant. Je ne veux plus souffrir, je ne veux plus penser à ces mains répugnantes ni revivre encore et encore ces scènes dans mon sommeil. Mon seul rêve à ce moment précis, c'est d'oublier tout ce qu'il m'a pris, tout ce que je ne retrouverais jamais.

Des larmes de rages maculent mes joues, et je les essuie avec frénésie. Je me rends compte que malgré tous ces rendez-vous chez le psychologue, tout le soutien de mes proches, rien ni personne n'est arrivé à me guérir. Vais-je y parvenir un jour à surmonter ce traumatisme ? Suis-je capable de vivre en ayant toujours dans un coin de la tête un poids qui me fait sombrer lentement ? Récupérant mes affaires posées négligemment, le bras de mon copain essaie de me maintenir encore une fois. Seulement, je suis si en colère contre lui... Il sait pertinemment que cette situation me pèse et que je ne veux pas l'exploité davantage.

— Ambre attend !

Je ne l'écoute pas et pars en direction de la sortie. De l'air, j'ai besoin de respirer. Pourtant Dixon ne semble pas l'entendre de cette oreille et tente à nouveau de me retenir.

— Non, lâche-moi. Je ne veux pas faire ça, me braqué-je.

Mon corps parvient à se détacher de lui et une bouffée d'air frais pénètre dans mes poumons. Mes yeux observent le ciel étoilé et des larmes de colère commencent à se former au coin de mes yeux. Je le déteste, lui, de m'avoir rendu aussi faible !

— Tu en as besoin ! Tu vis dans le passé constamment et ça va finir par nous empêcher d'avancer tous les deux.

— ...

Ma carapace se fissure un peu plus en écoutant ces mots, l'entendre dire qu'inconsciemment je mets en danger la plus belle relation qu'il m'a été possible d'avoir me rend malade. Je m'effondre, vidée de toute énergie, en larmes, honteuse de montrer cette facette de moi à l'homme que j'aime. Ses bras m'entourent et m'empêchent de couler. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage, et à cet instant précis, c'est ce qu'il est pour moi, mon sauveur.

— Il a tout détruit, il... il m'a enlevé tout ce que j'avais, je... je, sangloté-je incapable de continuer.

C'est la première fois que je mentionne à voix haute qu'un homme m'a fait quelque chose. Dixon devait se douter de quelque chose, mais je viens de le confirmer. Je suis totalement perdue. Des filles ont vécu une expérience bien plus traumatisante que la mienne, pourtant, la blessure qu'il m'a laissée a changé à tout jamais qui je suis.

— C'est là que tu te trompes, Ambre. Dès notre première rencontre, j'ai vu en toi cette lumière. Elle était cachée par des nuages de tristesse, mais elle était bien là et j'en suis tombé sous le charme.

Comme si c'était ce dont avait besoin mon corps, je lâche un souffle court face à cette déclaration. Je ne sais pas combien de minutes passent avant que ma crise de larmes finisse par se tarir. En me redressant, je croise son regard, incertaine de ce que je suis en train de faire, et sans pouvoir faire marche arrière, je prononce cette phrase :

— Réessayons, je veux que ce soit toi qui panses mes blessures, aussi profondes soient elles.

Il me lance un regard d'étonnement, surpris par ma demande. Puis son visage s'illumine, et il me tend la main.

— Tu es sûre de le vouloir ? Je resterais avec toi à chaque instant, mais tu ne dois pas te forcer, m'annonce-t-il d'une voix émue.

C'est exactement pour cette raison que je suis en train de tomber amoureuse de lui. Il essaie de tout faire pour me rendre heureuse, pour guérir mes blessures et pour me faire sentir belle.

D'un hochement de tête, je lui confirme ma volonté. Nous regagnons la salle, heureusement déserte à cette heure tardive. Le morceau de tissu frôle à nouveau mon épiderme, mais ne provoque pas de sensation désagréable pour cette seconde tentative. Je croise mes bras sous ma poitrine pour me protéger. Le silence entrecoupé de nos bruits de respiration fait renaître ce sentiment de panique. Les souvenirs refont surface, je me revois chantonner sous le jet comme à mon habitude, puis brutalement l'électricité se coupa. Surprise, mon premier réflexe est de tendre la main pour attraper ma serviette et la nouer autour de mon corps.

Essayant de percevoir le moindre son, je me mets à tourner sur moi-même ce qui amplifie ma peur. Je sais au fond de moi que je suis en sécurité auprès de Dixon, mais c'est si dur de ne pas assimiler les deux évènements.

C'est à ce moment-là que Dixon décide d'effleurer mes épaules de la pointe de ses doigts, puis il remonte dans la nuque. Mon cerveau peine à suivre, mélangeant le passé et le présent. Je comprends alors ce qu'il entreprend. Dix veut remplacer les images traumatisantes par des gestes similaires exprimant cette fois-ci de l'amour et non du désir non consenti.

Les frissons de dégout sont rapidement remplacés par de l'excitation. Savoir que Dixon me touche de manière sensuelle, que ses doigts fermes caressent ma peau, fait monter en moi une sensation que j'avais oubliée. Avant mon expérience inconfortable, j'étais sortie avec deux garçons sans jamais aller plus loin que de simples caresses et un commencement de préliminaires. Dixon me fait ressentir une chaleur sourde dans le creux de mon ventre. Mon cerveau est concentré uniquement sur l'instant présent, plus aucune image du passé ne refait surface.

Je crois même que j'apprécie le moment à en juger par le gémissement qui franchit mes lèvres. Immédiatement, mon corps se bloque et je mets une main devant ma bouche, gênée d'avoir fait ce bruit face à lui. Un ricanement parvient à mes oreilles et me fait rire aussi. J'aurais pu me sentir davantage gênée, pourtant son rire franc m'a fait frissonner. Ses doigts défont le bandeau et la lumière de la salle me fait plisser les yeux. Mon cœur bat toujours autant la chamade. Nos ricanements cessent rapidement pour laisser place à cette tension charnelle.

— Je... je vais te ramener chez toi, je pense que tu as besoin de repos après ces heures riches en émotions, bégaie-t-il gêné par cette situation.

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Hey, 

J'espère que vous appréciez ce petit chapitre avec quelques rapprochements la suite arrive bientôt. Bonne lecture. 

Bye bye. 

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