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Chapitre 17 : Ambre



La première personne qui me saute aux yeux en rentrant dans la salle est Max, toujours fidèle à son poste. Son regard s'illumine en me voyant, moi qui redoutais au contraire qu'il soit en colère. J'aperçois également son attention basculer sur mon amie et on dirait que la belle rousse ne le laisse pas de marbre. À mon tour, je remarque Ava qui, elle aussi, l'observe soigneusement. Il semblerait que nous soyons venus pour m'aider, mais qu'en fin de compte autre chose pourrait se produire.

Toutefois, je ne perds pas mon objectif de vue et me décide à partir à la recherche de Dixon. Avant même de pouvoir faire un pas, la voix de Max s'élève :

– Il est dans la salle de repos pour les 15 prochaines minutes.

Dans un chuchotement, je le remercie et prends la direction de cette fameuse salle. J'ai la sensation que les quelques pas qui me séparent de lui sont des kilomètres. Devant la porte, je m'arrête un instant pour prendre une grande inspiration, et saisie la poignée. Le stress m'a même enlevé les bonnes manières et je pénètre dans cet espace sans même avoir frappé. Mes yeux parcourent l'endroit vide, je suis déçue de ne pas être tombée face à lui. Au moins, cela m'aurait empêché de fuir, alors sans plus attendre je me retourne pour partir, mais me heurte à une masse solide.

L'effluve de son parfum envahit mes narines et me force à plonger mon regard dans le sien. Sans qu'aucune parole ne soit prononcée, Dixon lève sa main pour la poser délicatement sur ma joue. Son pouce caresse ma peau, provocant en moi un torrent de papillon. Mon ventre se serre et ma bouche s'assèche. Je suis totalement hypnotisé par ses yeux. Sans savoir pourquoi, sûrement à cause du stress de ces dernières heures, je fonds en larmes devant lui.

– Ambre, arrête de pleurer, tout va bien ma belle, me réconforte-t-il tout en me prenant dans ses bras.

Je me laisse prendre de ses bras. Je ne le savais pas avant qu'il le fasse, mais ce câlin est tout ce dont j'avais besoin. Sa chaleur me rassure, m'apaise et me fait sentir vivante.

– Dixon, je... je suis désolée. Mon passé est compliqué et je ne peux pas tout t'expliquer, mais je vais te révéler un petit bout. J'ai besoin que tu me laisses parler sinon je n'y arriverais pas, lui avoué-je d'une voix fébrile.

Il opine de la tête et nous allons nous asseoir sur ce canapé qui a recueilli ma première crise à la salle. Le moment est venu de lui confier un morceau du puzzle qu'est mon vécu. Pendant les cinq minutes qui suivent, je lui récite les mêmes paroles que j'ai prononcées plus tôt à Ava. Notamment une partie de la cause de mes crises d'angoisses et la sensation d'être suivie depuis plusieurs jours.

Et à en juger par la colère qui émane de son visage, ce que je lui dis ne lui plait pas. On pourrait croire qu'il va sortir pour inspecter les environs. D'une caresse de la main, j'essaie de le calmer. Même si ces quelques paroles ne sont qu'un minuscule morceau de mon passé, j'espère qu'il comprend mieux mes réactions. Je veux lui prouver que j'ai confiance en lui en dévoilant ces fragments de moi.

– Ambre, je peux peut-être venir te chercher après la fac et te raccompagner chez toi, me propose-t-il généreusement.

– Dixon, je ne veux pas sombrer dans la paranoïa et surveiller chacun de mes faits et gestes. Je n'envisage pas non plus de renoncer à ma liberté et empiéter la tienne.

Je vois bien que mes allégations ne lui plaisent pas, pourtant, je ne compte pas revenir dessus. Sa suggestion me fait très plaisir, et me montre qu'il tient à moi.

– Je comprends, mais si tu as le moindre problème, je veux que tu m'appelles immédiatement, affirme-t-il sans me laisser le choix.

J'opine de la tête ce qui le fait de nouveau sourire. Ce que j'aime quand il sourit, en réalité, j'aime aussi lorsqu'il est en colère. Son visage est séduisant, peu importe ses émotions, et je crois que je me perds encore une fois dans son regard.

– Est-ce que je peux t'embrasser ? me demande-t-il le désir brulant dans ses yeux.

J'acquiesce d'un signe de tête et, dans la seconde qui suit, ses lèvres heurtent brutalement les miennes. Un soulagement immense m'envahit, après ses derniers jours dans le brouillard, je me sens revivre.

...........................................................

– Ça te dirait de sortir ce soir en boîte ? me demande Ava

Nous sommes restés à la salle une quinzaine de minutes, où pendant la plupart du temps nous étions ensemble avec Dixon en train de nous embrasser. Je crois bien que je ne me lasserai jamais de ses lèvres charnues.

Malheureusement, je n'ai pas pu rester plus longtemps, la pause de Dixon arrivant à sa fin, nous avons dû repartir. Depuis, je sens que ma copine me cache quelque chose. Elle ne cesse de zieuter son téléphone toutes les cinq minutes, je doute qu'elle me réserve une sacrée surprise, qui risque de ne pas me plaire.

– Je ne sais pas Ava, être avec des inconnus, ce n'est pas pour moi.

– Allez, ça sera cool tu verras. En plus, tu dois au moins y aller une fois, me supplie-t-elle avec une moue enfantine.

Je tente une ultime fois de la faire changer d'avis, même si je sens qu'elle ne va pas m'épargner.

– Non, ce n'est pas une bonne idée, être entourée d'étrangers ne me séduit pas, lui confié-je avec la même moue que la sienne.

– Ne me laisse pas toute seule, j'ai besoin de ma copine, renchérit-elle en m'implorant du regard.

Sa bouche fait une moue pour m'attendrir. Elle essaie de me culpabiliser, sachant pertinemment que c'est l'unique moyen de me faire venir. On dirait qu'elle a vraiment besoin de sortir ce soir pourtant nous sommes en pleine semaine, mais pour une fois, je vais me laisser porter.

– En plus dans ce genre de soirée, tout le monde est bourré et personne ne se souviendra de nous.

– Bon d'accord, mais ça sera la seule fois.

En un quart de seconde, son visage change et son bonheur est perceptible.

– Ouiii !

Elle s'approche de moi et me saute dans les bras. Je suis déséquilibrée et nous manquons de tomber. Qui sait, avec un peu de chance, cette soirée se passera bien. Je la vois prendre à nouveau son téléphone sûrement pour envoyer un message, mais je ne m'en préoccupe pas plus que cela.

Nous sommes en pleine préparation de notre soirée. Mon appartement ressemble à une scène de guerre, des affaires sont éparpillées partout, recouvrant presque totalement le parquet. Ava est rentrée chez elle entretemps pour aller récupérer ses vêtements et, depuis son retour, elle a investi ma salle de bain.

Cela fait une trentaine de minutes que j'ai perdu Ava, partie se préparer. Toujours dans un état d'euphorie extrême, elle sort de ma salle de bain en tapant dans ses mains. Elle porte une belle robe blanche avec quelques strass dorés, qui met parfaitement sa fine silhouette. Son maquillage est plutôt chargé, ses yeux sont recouverts d'un fard prune foncé, et sa bouche d'un rouge vif.

De mon côté, je reste basique avec un jean noir, un haut vert sapin légèrement décolleté et une paire de bottines à talons. Après une longue négociation, elle parvient finalement à me convaincre de la laisser me maquiller. Je n'ai pas l'habitude de le mettre l'accent sur le superficiel.

– Tu es sûre qu'il en faut autant ? lui demande ai-je, en la voyant sortir un énième pinceau pour m'appliquer de la poudre.

– Chut ! Laisse faire la professionnelle, affirme-t-elle tout en m'indiquant de fermer les yeux.

– Mais Ava, je veux quand même me reconnaître !

– Qu'est-ce que je viens de dire ?

– Oh ça va ! énoncé-je en levant les mains en signe d'apaisement.

Cinq minutes plus tard, elle m'annonce la fin de ma préparation. J'appréhende de voir le résultat, elle sait que j'apprécie la simplicité et je crains de ressembler à une greluche.

– Ferme les yeux ma belle, me chuchote-t-elle.

J'obéis, non sans une once de peur. Elle tourne le tabouret pour me mettre devant le miroir. Même avec les paupières closes, je perçois la lumière qui s'en dégage.

– Ouvre-les ma belle, me chuchote-t-elle d'une voix joyeuse.

Sans attendre une seconde de plus, je les ouvre et les larmes commencent à pointer le bout de leur nez. Émue par ce qu'elle vient de réaliser, je me tourne vers ma meilleure amie pour lui exprimer ma joie.

– Oh non, ne pleure pas. Si tu n'aimes pas, on peut tout refaire, indique-t-elle, en proie à la panique.

– Absolument pas, c'est magnifique, j'adore !

Je vois le soulagement envahir son visage, comme si mes paroles l'avaient calmé immédiatement. Je ne sais pas comment la remercier, elle a réussi à me rendre belle à mes yeux.

– Pourquoi pleures-tu alors ?

– Pour la première fois depuis longtemps je me trouve jolie et c'est grâce à toi.

Comme moi il y a deux minutes, ses yeux s'humidifient et elle me prend dans ses bras. Sa présence me rassure à un point inimaginable.

– Bon, finis les larmes sinon on va ruiner le travail que j'ai fait.

Un large sourire voit le jour entre nos larmes, nous enfilons les vestes et chaussures nécessaires à notre départ. Une sorte d'angoisse se niche dans mon ventre au fil de mes pas. Je vois au loin une file d'attente se former, composée d'une majorité de jeunes. Je sens que l'on va patienter longtemps. En me rapprochant de la salle, j'aperçois une silhouette familière. Son grand gabarit, son physique musclé, me saute aux yeux.

À ses côtés, son acolyte blond. La colère s'empare de moi, le voir ici est totalement déstabilisant. Il y a une dizaine de filles plus belles les unes que les autres. Comment pourrait-il seulement me regarder ? Ava jette un œil dans ma direction avec une lueur de malice, pensant sûrement me faire une bonne surprise. outefois, même si le revoir me fait extrêmement plaisir, je ne peux pas rester là. La panique prend possession de mon corps, danser devant des dizaines d'étudiants me fait peur, mais alors devant Dixon, c'est inenvisageable.

– Tu les as prévenus ? annoncé-je en proie à l'affolement.

– Je pensais que tu serais contente.

Je sais que cela vient d'une bonne intention pourtant à cet instant, j'en veux à Ava de les avoir contactés. Il faut que je respire, m'éloigner de cette boîte de nuit est la meilleure chose à faire.

– Non ! Je.. Je n'y crois pas. Tu sais que j'ai honte de me montrer devant des inconnus.

– Mais Max et Dixon ne sont pas des inconnus. Tu fricotes avec ce dernier, répond-elle d'une voix douce et bienveillante.

– Raison de plus pour ne pas les inviter !

N'attendant pas sa réponse, je tourne les talons et repars en direction de mon appartement. Même si c'est un coup foireux, je ne parviens pas à lui en vouloir. L'envie de m'éclater avec mes amis et mon presque petit ami m'envahit, mais la terrible réalité me ramène sur terre. Comment peut-il vouloir de moi quand il peut avoir une multitude de femmes à ses pieds ?

– Ambre, ne pars pas ! me lance une voix masculine reconnaissable entre toutes.

Je poursuis ma course sans m'arrêter avant qu'un bras ne me stoppe brutalement. Ma tête entre en contact avec son torse ferme. Un léger grognement de douleur sort de ma bouche à la suite du choc. Je me retourne pour lui faire face même s'il est le premier à faire un geste dans ma direction. Ses doigts saisissent mon menton pour relever mon visage. Lorsque mes yeux croisent les siens, plus rien ne semble exister autour de nous. Sa main se pose sur ma joie et la caresse.

Une flopée de frissons envahit mon corps. J'ai une furieuse envie de l'embrasser là tout de suite. Elle semble réciproque, je le vois fixer mes lèvres avec désir. Néanmoins, je ne veux pas me laisser amadouer par ses baisers.

– Viens avec nous, on va juste s'amuser, me propose-t-il gentiment.

– Je ne peux pas, pas devant toi, affirmé-je tout en secouant la tête.

– Ambre, il faut que tu arrêtes d'être aussi sévère envers toi-même. Fais-moi confiance et détends-toi.

Ces paroles me donnent du baume au cœur. Il sait à quel point je manque de confiance en moi et être au milieu de tous ces jeunes me stresse. Et si on me regardait danser ? Et si on se moquait de moi ? Et s'il trouvait une fille plus intéressante ? Toutes ces questions se mélangent dans ma tête et me donneraient presque la migraine.

– La confiance, ce n'est pas un problème, l'unique problème est que je ne vais pas arriver à me lâcher si tu es présent, je danse comme une quiche, enchainé-je à toute vitesse.

– D'accord, je comprends. Cela fait longtemps que je ne suis pas sorti avec Max, du coup je vais rester un peu avec eux. Tu m'envoies un message quand tu seras bien rentrée.

Comme une sensation de déjà vue me saisit, il se retourne et reprend la direction de la boîte de nuit. Il vient de me mettre devant le fait accompli, une sorte de chantage invisible. Je ne compte pas laisser ses nanas s'approcher de mon mec. Une certaine rage s'empare de moi, même si j'ai peur de me mêler à ces gens, j'ai encore plus peur de le perdre lui.

Furieuse de voir qu'il a parfaitement réussi son plan, je me décide finalement à les suivre. Pressant le pas pour arriver au plus vite près d'eux, je manque de tomber avec ses chaussures à talon. Je me colle à Dixon rapidement, rester seule la nuit m'effraie. Discrètement, je vois un léger sourire en coin se dessiner sur les lèvres de Dixon. Il ouvre la bouche sûrement pour me faire une réflexion face à mon ralliement, mais je le devance.

– Tais-toi, ne dis rien ! lui ordonné-je.

Au lieu de patienter dans la queue, comme tout le monde, Max se rapproche du videur et lui souffle quelque chose à l'oreille. Celui-ci hoche la tête, se décale puis nous laisse passer. En un instant, l'ambiance change totalement. Mes oreilles bourdonnent à cause de la musique, une chaleur harassante me frappe de plein fouet. L'air est à peine respirable. Je me sens oppressée, comment ces gens font-ils pour supporter cette atmosphère ? Nous devons nous faufiler à travers la foule. De peur de me perdre, Dixon s'empare de ma main. Lorsque sa paume entre en contact avec la mienne, une immense chaleur m'envahit. Je sens mes joues rougir, mes mains devenir moites. Ma tête tourne légèrement, peu habituée à cette proximité avec les autres. Nous finissons par arriver dans un coin plus calme où une table et deux banquettes nous attendent. Je prends place sur cette dernière, désorientée par ce nouveau lieu.

– Ça va ? m'interroge Ava d'une lueur inquiète.

– Hum hum, lui dis-je en observant la boîte de nuit.

– Nous allons chercher un verre, vous pouvez commencer à vous amuser, nous indiquent les garçons

En le voyant s'éloigner de moi, un petit pincement au cœur se produit. Sans me demander mon avis, Ava me prend la main direction la piste de danse.

Je la vois se débrancher tout naturellement tandis que mes gestes sont plus coincés. Prise dans l'ambiance, je me détends au fur et à mesure. J'essaie de me caler sur les mouvements de ma copine, la grâce en moins. Discrètement, je regarde derrière l'épaule d'Ava, Dix est proche du bar avec son acolyte à ses côtés. Ils semblent avoir une discussion amusante à en juger par leur sourire. Les sons se succèdent en un temps record, les yeux fermés, je danse en bougeant mes hanches, mes bras. J'oublie tous les problèmes de ces derniers jours.

Quand la musique se calme, j'ouvre mes paupières, mes yeux mettent du temps à s'accorder aux fortes lumières. Celles-ci bougent dans tous les sens, créant une atmosphère psychédélique. J'ai l'impression d'être soûle, alors que le seul verre que j'ai n'est pas encore terminé. À mes côtés, ma copine semble avoir rencontré un gars, elle me chuchote à l'oreille qu'elle va danser un peu avec lui. D'un signe de la tête, je l'encourage à y aller. Ils dansent collés serrer, je détourne le regard gêné de ce rapprochement.

Je me mets à chercher Dixon, chose pas facile avec la foule présente. Lorsque je le vois, les nerfs montent, mes mâchoires se serrent instinctivement. Une grande blonde plantureuse se trouve à ses côtés. Max se trouve non loin derrière, et regarde en direction d'Ava, ce qui me fait sourire aussitôt. Ce n'est pas la première fois que je remarque son intérêt pour ma copine, un peu plus tôt dans la journée lorsqu'Ava m'a accompagnée à la salle, j'ai bien remarqué leur échange de regards.

Je me souviens tout d'un coup de ce qui se trame à côté de lui et la colère ne tarde pas à revenir. Mes yeux se posent de nouveau sur Dix et je ne parviens pas à regarder cette scène une minute de plus. Je me précipite aux toilettes, heureusement pour moi personne n'attend alors je peux rentrer facilement. M'enfermant à double tour, je tente de me calmer. Mon corps n'est pas habitué à ce genre de réaction, la colère me fait trembler. Des larmes de frustration commencent à se former aux coins de mes yeux, ne sachant pas pourquoi, je me mets à rire. Je suis folle, c'est définitif. Le voir proche d'une autre fille me fait comprendre à quel point je suis jalouse, ce sentiment si abstrait auparavant prend tout son sens désormais.

Je me calme et décide d'aller lui parler. Essuyant ces foutues larmes, je pars le rejoindre. Me faufiler parmi cette horde d'étudiants n'est pas facile. Tout à coup, un bras passe autour de mon ventre me collant contre un torse que je ne connais pas. Avant d'avoir eu le temps de réagir, l'homme me retourne et pose sa bouche sur la mienne. Son haleine est alcoolisée, et ses gestes brusques. J'essaie de me soustraire à son baiser, quand je parviens à me détacher de lui, je remarque enfin son visage. Il est l'opposé de Dixon et ne possède pas un dixième de son charme.

– Ça t'a plu beauté ? m'interroge-t-il.

– Vous n'allez pas bien !

Furieuse par ce qui vient de se passer, je commence à partir, essayant d'oublier ce moment peu reluisant. À peine quelques microsecondes plus tard, je l'entends parler avec ses copains :

– File-moi le fric Pax, j'ai réussi à embrasser la grosse, se marre-t-il.

Mes pieds se figent aussitôt sur le sol, je n'en reviens pas de ce qu'il vient de dire. Cette remarque me fait très mal. Encore une sur mon physique. Mes yeux s'humidifient instantanément. Dans un excès d'agressivité, je me retourne vers lui, parcours les quelques pas qui me séparent de lui et lui flanque une gifle monumentale. Ma main me brule sous l'effet de la claque administrée. La joue du connard est en train de devenir rouge et les contours de ma main sont d'ores et déjà visibles. Une certaine fierté s'empare de moi. Il ne semble pas très content de s'être fait frapper par une fille et encore plus devant ses amis. Son regard haineux me fixe avec une volonté de se venger.

Je n'ai pas le temps de réagir que je me retrouve au sol, mon poignet me lance fortement, toute trace d'énervement à disparue, laissant place au choc. Celui-ci augmente lorsque Dixon surgit de je ne sais où pour mettre un coup de poing dans la tête du connard. Un deuxième ne tarde pas à rejoindre le premier, les phalanges de Dixon commencent à saigner. Je savais que cette soirée n'était pas une bonne idée et, à cause de moi, tout est gâché. Un troisième coup s'apprête à tomber, mais Max l'empêche, prenant le visage de son ami entre ses mains pour le calmer. Le torse de mon « copain » se gonfle et s'abaisse à une vitesse affriolante.

Ava s'approche pour m'aider à me relever, je lui tends ma main non blessée. Je vois ses lèvres bouger, mais la seule chose qui m'intéresse, c'est Dix. Comme s'il m'avait entendu, ses yeux croisent les miens. J'ai l'impression qu'une once de colère m'est destinée. Il se retourne une dernière fois vers l'homme qu'il vient de frapper durement pour lui glisser un ultime mot.

– Tu n'es qu'une petite merde, la prochaine fois que tu fais ce genre de pari, assure-toi que la « grosse » n'ait pas un mec qui pourrait te casser la gueule, hurle-t-il en se retenant sûrement de le frapper.

Il a donc entendu les mots que ce type m'a adressé et le terme désobligeant qu'il a employé. Sans un regard pour moi, il prend la direction de la sortie. Cela me blesse encore plus que ce qu'il vient de se passer. Max le suit certainement pour s'assurer qu'il ne fera pas une autre connerie. Quant à Ava, elle est aussi consternée que moi.

– Viens Ambre, on devrait les rejoindre.

Je la suis sans conviction, imaginant la scène qui va se dérouler dans quelques instants. Mon poignet me fait de plus en plus mal, mais c'est à mon amour propre que j'ai réellement le plus mal. Cette soirée est un véritable fiasco.

– Qu'est-ce qui s'est passé à l'intérieur ? me questionne-t-elle.

– Je n'en sais rien, je suis partie aux toilettes et lorsque je suis sortie ce mec m'a pris par surprise.

L'air frais me fait frissonner, une fatigue intense me tombe dessus. Au loin, je vois les deux garçons en plein échange. Dixon ne semble pas s'être calmé, il tourne en rond les mains sur son crâne. Max tente de le raisonner, et croise notre regard. D'un coup de coude, il en informe Dix. Lorsque ce dernier plonge ses yeux dans les miens, je peux voir un mélange de colère et d'incompréhension. La tension de ces dernières semaines et la soirée que nous venons de passer ont raison de moi. Un vertige me prend et je suis obligée de me retenir au mur pour ne pas m'effondrer.

La voix d'Ava me parait lointaine. Il me semble qu'elle appelle les garçons, mais je n'en suis sûre que lorsque ses deux bras puissants passent sous mes jambes et ma taille pour me porter. J'ai envie de lui dire que je suis trop lourde, mais la fatigue a raison de moi. J'entends brièvement des voix discuter, puis il commence à marcher. Je sens que l'on me dépose sur un siège de voiture. Toujours dans les vapes, je ne peux pas ouvrir les yeux.

Dix glisse sa main dans la mienne, mais une plainte de douleur s'échappe de mes lèvres. Je n'ai pas eu le temps de lui parler de ma blessure. Un « putain », suivie d'un coup dans le volant me font légèrement sursauter. Je me sens sombrer doucement dans le sommeil, m'éveillant seulement lorsqu'il me glisse dans le lit. Son corps chaud vient me rejoindre et il me rapproche de lui. Ses bras me gardent prisonnière, ce qui ne me déplaît pas. Je m'enfonce peu à peu dans le sommeil.

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Hey, 

J'ai mis un peu de temps à écrire ce chapitre mais il est bien plus long que les derniers pour me faire pardonner. J'espère que vous allez aimer ce petit chapitre avec quelques rebondissements. 

Bye bye. 

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