♥︎ Petit partage de texte #3 ♥︎
Hello everybody ! Oui, je me mets à l'anglais (overdose de re-re-re-relecture d'HP et de séries Netflix... Ça fait des ravages... Hum hum...)
Breeef. Je voulais vous faire part d'un texte que j'ai écrit dans le cadre de la semaine éco-citoyenne organisée dans mon collège juste après les vacances de la Toussaint. Ce texte est avant tout adressé au ministère de la transition écologique, comme toutes les lettres écrites par des élèves qui vont être apportées à Madrid pour la Cop 25 !
Comme c'était l'occasion rêvée pour me faire entendre, je me suis peut-être légèrement... euh... emportée. J'ai écrit ma lettre sous forme d'un poème qui est un concentré de certaines de mes pensées les plus noires concernant l'être humain et son existence ravageuse et destructrice. Ce que je n'avais pas vraiment réalisé au moment de l'écrire, c'est que je devrais le lire devant de nombreux élèves et professeurs ainsi que devant trois personnes travaillant au ministère de la transition écologique.
Ainsi, et malgré tous les encouragements de mes amies et de ma professeure de SVT, je me suis retrouvée vendredi midi avec les mains moites et tremblantes, et sur le point de vomir. Ça doit être à ce moment que j'ai vraiment pris conscience que c'était la première fois que j'allais lire un texte que j'avais écrit devant autant de monde. Car, en dehors de Wattpad, les personnes ayant lu mes écrits appartiennent à un cercle extrêmement restreint (mes parents n'ont même pas encore lu Pupille parce que je ne les y autorise pas...).
Écrire, c'est un peu déposer un morceau de son âme sur du papier. D'ailleurs, un roman de fiction est souvent quelque peu autobiographique. Vous qui ne me connaissez pas vraiment ne risquez pas de faire le lien entre certains événements de mes récits et mon quotidien ou mes sentiments/traits de caractère personnels, alors que des personnes de mon entourage en tireraient rapidement des conclusions sur moi-même que je n'ose pas encore dévoiler.
Bref, c'est hors sujet. Tout ça pour dire que j'étais plus qu'anxieuse lorsque j'ai commencé à lire et que je n'ai pas levé une seule fois les yeux vers mon auditoire... et que j'ai littéralement fondu en larmes lorsque tout le monde est venu me féliciter et que toutes mes amies m'ont serrée dans leurs bras.
Donc voilà, je le partage désormais ici en espérant que mon message portera :
"Des usines crachant des nuages sombres,
de vastes cimetières d'arbres,
des mers obscures à l'écume noire,
des gratte-ciel écrasant la nature sous leur ombre,
des continents artificiels,
des plages mortuaires,
des méduses en plastique, des pluies d'oiseaux,
des caprices météorologiques, des villes sous les eaux,
et plus encore, et plus chaque jour.
La planète pleure des larmes acides
alors qu'on lui arrache ses énergies fossiles,
pour les dévorer depuis la terre
et sans mal déchirer l'atmosphère.
Nous, nous n'avions rien demandé.
Nous sommes arrivés sur une Terre blessée, brisée, déchirée, mutilée, et c'est à nous de réparer les erreurs du passé. Nous faisons désormais les frais de la bêtise de l'humanité, de l'égoïsme universel qui a ébranlé la seule et unique planète à nous avoir permis de vivre.
Nous, humains, ne valons pas mieux que les autres. Nous n'égaliserons jamais les arbres et les oiseaux, nous ne vaudrons même jamais le plus infime brin d'herbe. Et nous nous permettons pourtant de les piétiner. Chaque être vivant a son importance, sa place sur la planète, chaque être vivant a son maillon dans la chaîne. Mais où est le nôtre ? Nous nous sommes perdus, égarés. Il est temps de reprendre cette place qui nous est due, où celle-ci disparaîtra avec tout notre écosystème.
Il n'est pas trop tard, j'ai encore de l'espoir, il n'est pas trop tard pour agir. Mais aujourd'hui, et non demain. Nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre.
Je veux pouvoir respirer un air pur à nouveau, je veux voir des poissons dans les rivières, des hirondelles dans le ciel, des forêts qui expirent de soulagement, des coraux multicolores, des fleurs dans les champs, des arcs-en-ciel, des plaines verdoyantes, des mers turquoises, des plages de sable blanc ; je veux goûter l'eau des ruisseaux, je veux entendre les stridulations des grillons, je veux pouvoir écouter chanter les baleines.
Pour cela, nous devons à tout prix changer notre mode de vie, réduire notre consommation, dès maintenant ou il sera trop tard. Les volontés économiques de l'Homme s'effondreront peut-être, mais peu m'importe. Peut-on vraiment sacrifier notre planète pour de l'argent ?! À quoi bon, toutes ces richesses ne nous serviront plus à rien lorsque la Terre ne sera plus qu'un amas de poussière, qu'une décharge gravitationnelle, qu'un cimetière en orbite autour d'une étoile ! Il est temps de faire des sacrifices, des concessions. Notre confort vaut-il réellement que l'on mette en jeu cette chose rare et précieuse, belle et fragile, qu'est là vie ? Nous ne courrons pas seulement à l'extinction du panda ou de l'ours polaire, mais à notre propre destruction.
Je crois encore que rien n'est perdu. Je crois encore que je pourrais connaître un jour la Terre que mes grands-parents ont connue.
Je crois encore en vous."
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