Si Il n'était pas ce qu'il devait être... Parce que les autres. Si Il était si longtemps resté aliéné... Parce que les autres. Tout est affaire d'excuse et des autres. En effet, les autres ne sont pas que des excuses, se sont aussi des concurrents, des adversaires, des ennemis objectifs. Autrui est pour-nous, en certains points quelqu'un d'autre, en beaucoup nous. Il l'avait compris bien avait nous, avançant derrière le miroir de la communauté, de la haine pour tout ce qui est faible et étranger à ses autres semblables. Il n'avait qu'un pouvoir de mépriser et de martyriser pour un seul, mais par la force du groupe par tous, la délégation de ce pouvoir de se jeter sur une même proie. Or, maintenant que Il ne faisait plus partie du groupe, du lot que deviendrait Il, un rien, une inexistence au mieux ou un méprisé, un martyrisé au pire. Cette fable s'intitulerait, alors : "La chasseur prit à son propre jeu ou le chasseur devenu proie". Autrui nous rend honteux de ce que nous avons été comme Il, car nous avons peur d'être soumis au regard et à la volonté d'autrui, même du narrateur qui vous parle et pire encore de l'auteur qui vous façonne idéologiquement par les mots qu'il emploie. Je vous rends paranoïaque et vous avez bien raison... car c'est le propre de l'homme le petit, et même de l'Homme le grand. Notre seule chance de survivre à autrui est là : La méfiance. Le scandale est ainsi qu'autrui existe, puisque par sa seule présence, il nous fige comme Il était figée par cette fille un jour. Alors, il nous reste la fuite à vous et à Il, car semblable dans la fuite solitaire, vous n'aurez plus peur d'autrui débarrassé et même le chercherait. Il devait devenir autrui pour le comprendre et mieux le supporter, mais comment le devenir quand Il l'avait refusé ? Fallait-il que Il devienne autrui à lui-même ? Cette schizophrénie existentielle est-elle possible ? Faut-il alors s'enfermer dans sa conscience et lui refusé le droit d'entrer, malgré ça lutte pour y être, car sa nature extensive ? Devenu libre, Il ayant compris son pouvoir révolutionnaire de l'absurde, pour autant ne savait pas encore se libérer d'autrui. Alors, se passa trop d'expériences malheureuses, les femmes, autrui dans sa meilleure représentation l'envahirent. Il connut des déboires, car autrui est séduisant, mais toujours un poison l'habite à l'intérieur. C'est à ce moment, presque émasculé, que Il se retira du monde, se mit à lire et refusa la visite d'autrui en toutes circonstances, comme-ci Satan les habitait. Or, un jour sortant en ville, quelle erreur, il rencontra, une femme, blonde jusqu'aux hanches. Elle le séduisit, il rechuta dans sa maladie et un jour le malheureux vit son trépas arrivé, elle l'abandonna lâchement, comme elles le font toutes, comme ils le font tous. Autrui est lâche. Il se jura de ne point retomber dans les bras d'autrui, mais il se mentit à lui-même, puisqu'on ne peut échapper à autrui, il est partout. Ami, patrie, famille... Tuons, alors, autrui ! Revenons à nous salir les mains !