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Chapitre XXIII : La Trappe

PDV de Siley :

Mon regard ne quittait pas mes chaussures qui s'enfonçaient dans le sable à chaque pas.

Le soleil m'aveuglait, malgré le drap qui couvrait presque entièrement mon corps, l'impression de brûler vif ne me quittait pas.

Et la solitude que me laissait le mutisme de Sora m'empêchait de faire abstraction de ma douleur.

Elle marchait quelques mètres derrière moi, et aucun mot n'était sorti de sa bouche malgré les longues heures depuis lesquelles je lui avais révélé l'existence de la cause.

Ses jambes la portaient toujours, mais son regard semblait perdu dans un monde lointain. Ses yeux verts semblaient s'être assombris, reflet de son esprit.

Elle devait sûrement se questionner sur la sincérité de mes paroles, ou peut-être qu'elle tentait de les digérer.

Je redoutais qu'elle choisisse de rester dans le déni, car le déchirement de comprendre que notre vie était basée sur un mensonge n'était rien de moins qu'un calvaire surpassant tous ceux que l'on avait subis.

Toutes ces vies, tous ces rêves, tous ces espoirs qu'on nous avait violemment arrachés. Notre vie de misère, tout aurait pu être évité.

Et même si cette affirmation était peut-être fausse, elle paraissait si évidente que tous mes tourments passés se réveillaient.

Mais ma pire peur, celle qui me détruisait de l'intérieur, était de ne jamais réussir à faire revenir la pluie.

Son absence m'avait tant pris, sa présence quant à elle restait pour moi une chimère.

Car même si on m'avait montré des preuves, même si mon seul combat était de la faire revenir, je peinais toujours à y croire.

Tous les matins, je me réveillais, me rappelant que tout ça n'était pas un rêve.

Et c'est en prenant place dans le cauchemar qui servait de décor à ma vie que je me rappelais pourquoi tous mes sacrifices étaient si importants.

En parlant de sacrifices, je pensais évidemment à Aaron, Elia et Aïden, même si je connaissais que très peu ce dernier, je risquais de les perdre définitivement, peut-être qu'il était déjà trop tard.

- Siley ?

Je relevai la tête dans la direction de ma compagne de route, soulagé qu'elle m'adresse enfin la parole et surtout heureux de pouvoir échapper à mes idées noires :

- Oui ?

- On marche dans quelle direction ?

Je fus surpris par sa question, puis soupirai. Je me devais de lui révéler le but de notre marche qui n'était définitivement pas juste un point d'eau :

- On va vers la base de la Cause. Avant que tu ne dises quoi que ce soit, je suis désolé. J'aurais dû te le dire avant, mais j'avais peur que tu veuilles qu'on se sépare.

Elle répondit d'un ton sarcastique, crachant presque :

- T'as bien fait tiens, y'a de l'eau là-bas ?

Cette phrase eut l'effet d'une gifle pour moi ; dans ses yeux passa une lueur de regret qui disparaissait aussi vite, remplacée par tous ces doutes. Je finis tout de même par répondre à sa question d'une voix tremblante :

- Tu te doutes que pas beaucoup, mais assez pour vivre. Et il faut souvent se ravitailler, mais on a vécu pire.

Un sourire mélancolique se dessina sur mes lèvres, cachant l'horreur qui me saisissait à chaque mention de la guerre.

J'expirai, chassant toutes mes idées noires, une fois encore.

- D'accord, alors je prendrai ma décision là-bas.

La question « quelle décision ? » faillit m'échapper tant je m'enfonçais dans le déni.

Mon cœur, face à mon attachement presque immédiat pour elle, ne le supporterait pas. Je n'en pouvais plus de perdre les gens que j'aimais, j'arrivais à saturation, et le risque que je ne puisse plus me relever face aux épreuves que je subissais devenait réel.

Une larme m'échappa et je pressai le pas, ne voulant pas influencer Sora dans ses choix à cause de mes états d'âme.

Je m'en voulais terriblement de ma réaction ; je savais pertinemment ce qui se passerait si je lui révélai la vérité.

Je m'étais voilé la face encore une fois ; parfois j'avais l'impression que ma vie n'était qu'une suite de désillusions.

Elle sembla le remarquer et voulut prendre la parole, mais je la coupai d'une voix à peine audible due à la boule dans ma gorge :

- On est bientôt arrivés.

Elle fut déstabilisée un court moment, scrutant les alentours, sûrement à la recherche d'une quelconque base transperçant le sable.

Pourtant, les cimes d'arbres à peine visibles des centaines de mètres plus loin m'indiquaient la fin prochaine de notre périple.

Sora, elle, avait stoppé ses recherches et fixait un point dans le vague.

Je retrouvai une respiration à peu près normale, ayant réussi à chasser mes angoisses, pour le moment du moins.

- Viens, on arrive bientôt.

Je lui montrai un chemin que j'avais emprunté tant de fois, seul.

Les remords me tordaient le ventre quand je pense à Aaron que j'ai dû laisser seul tant de fois pour me rendre ici.

Mais je ne pouvais pas l'emmener, c'était contre toutes nos règles et je ne voulais pas lui imposer ça. Il souffrait déjà bien trop pour que je lui rajoute le poids de toutes ces révélations.

Le chemin se traçait petit à petit, les dunes laissant place aux cadavres d'arbres. Le sable, remplacé par une terre craquelée, vidée de toute vie. Je parvenais à apercevoir quelques cactus, survivant par je ne sais quel miracle.

Leur couleur anciennement verte n'était plus que l'ombre d'elle-même. On aurait dit qu'ils avaient été posés là et que par chance ils se tenaient encore droits.

Ce paysage désolant, que je peinais à affronter à chacun de mes passages, m'était désormais familier.

Et je pouvais deviner l'entrée de la base ; je me retournai vers Sora et l'interpellai. Il valait mieux tout lui expliquer maintenant pour lui éviter des mauvaises surprises.

Elle me regarda toujours confuse mais attentive :

- Donc la base se trouve dans le sol, près d'une ancienne oasis. Certaines couches souterraines retiennent encore de l'eau !

Sora me regarda, contenant à peine son étonnement. J'eus un léger rire ; la première fois que je m'étais rendu avec mon meilleur ami ici, j'avais eu exactement la même réaction.

Le soleil étant dangereusement haut dans le ciel, cela nous motivait d'autant plus à rejoindre l'ombre qui nous attendait.

Je n'avais même plus la force de parler avec Sora tant ma gorge était sèche.

Ce ne fut que quand j'aperçus l'entrée qui nous mènerait au centre de la Cause que je retrouvai ma voix.

- On est arrivés !

Sora me regarda perplexe, scrutant autour d'elle, ne trouvant pas l'entrée. Je lui fis signe de me suivre ; elle le fit malgré un soupir bruyant.

Je cherchai une trappe ; elle était cachée par du sable et de la terre, ce qui, en plus de la dissimuler aux yeux du monde, isolait des températures extrêmes.

Je sentis enfin le poignée et tirai dessus ; je ne pouvais distinguer qu'un trou qui semblait sans fin à cause de la lumière qui ne pouvait pas atteindre le fond.

Sora se rapprocha ; elle semblait réticente à l'idée de sauter dans ce trou, ce qui était compréhensible.

- T'inquiète, y'a une échelle, passe la première, je te rejoins.

Elle fit une moue hésitante.

- Quoi, t'as peur ?

Sora, piquée dans son ego, prit place dans le trou en attrapant le bout de l'échelle, non sans trembler, et lança :

- Même pas.

Je secouai la tête, ne la croyant évidemment pas, et la suivis dans sa descente.

Une fois que j'atteignis une hauteur suffisante, je fermai la trappe, ce qui nous plongea définitivement dans le noir.

Sora poussa un cri de surprise, ce qui m'amusa :

- T'avais dit quoi déjà ?

Elle tira violemment sur ma jambe, ce qui manqua de me faire tomber, mais je me retins au dernier moment.

Je pouvais deviner son air satisfait, ce qui m'arracha malgré tout un sourire.

Je touchai enfin le sol ; la descente n'était pas longue, mais il valait mieux ne pas chuter vu la hauteur, ce qui me crispait à chaque fois.

Un gros bruit résonna : Sora venait de se prendre une porte en pleine figure. Malgré tous mes efforts, je ne pus retenir mon rire.

Je fus vite coupé par une voix grave que je connaissais bien, qui demanda sans aucune subtilité :

- Mot de passe ?

Je ne pris pas la peine de répondre à sa question et lançai :

- On sait tous qu'il n'y en a pas, c'est moi, mon vieux !

La porte s'ouvrit rapidement, remplissant l'entrée de la lumière des torches. Devant nous se tenait mon meilleur ami, Aryan, qui était accessoirement le frère d'Elia.

Il m'enlaça rapidement, puis son visage se renferma à la vie de ma compagne.

- Et tu es ?

- Sora. Et je suppose que c'est donc ici la... Cause ?

- Exact...

Aryan était toujours méfiant, mais d'un geste théâtral, il lança :

- Après vous.

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Hello tout le monde, j'espère que vous allez bien !
Désolé, encore une fois, pour mon retard de publication 😅
J'espère que le chapitre vous a plu !
Biz
Gab ♡︎

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