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Chapitre XXII : Le papier

PDV d'Elia :

Posée contre un mur, je regardai les garçons dormir sur des couvertures de fortune depuis plusieurs minutes. Même si mon regard avait une fâcheuse tendance à se diriger vers Aaron, ces yeux endormis étaient creusés par des cernes.

Je ne cherchai même pas dans ma mémoire la dernière fois où nous avions eu une vraie nuit, du moins une où notre vie n'était pas menacée.

Un énième bâillement coupa mes pensées, malgré mes muscles endoloris par notre course effrénée et l'adrénaline redescendue, le sommeil ne semblait pourtant pas me guetter.

Les images de notre fuite qui passaient en boucle dans mon esprit ne m'aidaient pas non plus.

À plusieurs reprises, nous avions frôlé la mort, et grâce à notre légendaire agilité - et un peu de chance - la faucheuse nous avait épargnés pour cette fois.

Pourtant, la porte de sortie restait introuvable, et l'inquiétude qui accompagnait cette information me tordait le ventre.

Je cherchai un bruit rassurant pour calmer mes angoisses. Mais seul le silence pesait près de moi, cachant le chaos que provoquerait le retour des éboulements. Car c'était aujourd'hui que le bâtiment allait rendre l'âme, je le sentais au plus profond de mon être.

Poussée par mon mauvais pressentiment, je me levai le plus doucement que je pus, j'évitai tant bien que mal Aïden malgré l'obscurité.

Quand j'atteignis enfin Aaron, je m'accroupis à ses côtés et lui secouai délicatement l'épaule dans l'espoir de mettre un terme à son sommeil.

Il secoua violemment son épaule puis grogna :

- Quoi ?

Il n'aurait sûrement pas pu parler plus fort, alors malgré l'opacité ambiante, je lui lançai un regard assassin qui finit de le tirer de ses rêves.

Il soupira et passa une main dans ses cheveux pour les démêler. Ce simple geste réveilla les papillons qui ne se montraient étrangement qu'en sa présence. Je voulus reprendre malgré le rouge qui me montait déjà aux joues, mais il me devança :

- On doit y aller, c'est ça ?

- Ça serait plus prudent, en plus on n'a pas trouvé la sortie...

Il me lança un regard interrogateur, ce qui me fit compléter :

- J'ai un mauvais pressentiment, c'est trop...

Je ne finis pas ma phrase de peur d'essuyer son incompréhension, mais il sembla partager mon avis car il lança :

- Ouais, t'as raison, c'est trop silencieux.

Comme si son souhait avait été entendu, un éboulement coupa le calme ambiant.

Mon cœur rata un battement quand un débris frôla Aïden, qui dormait toujours près de nous. Aaron me devança en le prenant dans ses bras. Il se laissa un instant pour enlacer notre petit ami qui avait frôlé la mort.

Aïden, lui, s'accrocha à son cou, n'ayant pas conscience des événements qui nous attendaient.

Je fourrai rapidement nos affaires dans mon sac, regrettant notre halte paisible.

Puis je me levai, suivie par Aaron qui tenait toujours notre petit ami. Je n'avais aucune idée de l'endroit où nous nous trouvions, alors malgré les chemins qui nous entouraient de toutes parts, je fonçais tout droit.

Je craignais de regretter mon choix plus tard, les garçons me talonnaient toujours et c'est seulement quelques minutes plus tard que je remarquai les tremblements incessants de mes mains.

Je contenais très mal ma terreur.

Mais notre seule issue se trouvait peut-être à chaque porte, chaque tournant. Alors, accompagnée par l'adrénaline qui coulait dans mes veines, j'accélérai en redoublant de vigilance.

Aaron me devançait de quelques mètres lorsque je chutai, mes jambes s'étant emmêlées dans un morceau de bois.

Me retrouvant de nouveau face contre terre, je ne pus retenir mes souvenirs datant pourtant de plusieurs semaines, et entre autres celui de mon face-à-face avec cet être vidé de sa vie.

Je fus alors prise d'un élan de peur qui me coupa les jambes, m'empêchant de me relever, et en voulant épargner ma panique aux garçons, je soufflai d'une voix contenant mal ma crainte :

- Partez sans moi !

Aaron me lança un regard désabusé et malgré ses muscles crispés qui trahissaient sa panique, il se stoppa juste le temps de lancer :

- Arrête de dire n'importe quoi, lève-toi !

Cette phrase eut l'effet d'une claque pour moi, je me surpris même par ma propre bêtise. Tandis que je me relevai malgré mes jambes en coton, un papier attira mon attention.

Me souvenant de l'urgence de la situation, je le fourrai dans ma poche et repartis tremblante de toutes parts.

La panique s'insinuait en moi sans que je puisse rien y faire. Et les battements de mon cœur effréné ainsi que ma respiration lancinante, que l'on aurait pu prendre pour des reflets de mon épuisement, ne faisaient que souligner mon effroi.

Soudain, le poids de la feuille de papier me revint. Je la tâtais pour vérifier qu'elle était toujours présente et me mis à imaginer son contenu.

Une fois plongée dans mes pensées, je pouvais faire abstraction de tout ce qui m'entourait. Je n'arrivai pas à savoir si c'était un don ou une malédiction. Il me sauvait autant qu'il m'enfermait dans le plus profond de mon esprit.

Je repris brutalement le cours de la réalité quand un débris me toucha violemment l'épaule.

Je criai de douleur, me représentant déjà mon membre arraché tant la douleur m'était insupportable.

Pourtant, je ne pouvais plus m'arrêter.

Je manquai presque le tournant. Ma vision se troubla et j'évitai tant bien que mal les débris au sol. L'air entrait à peine dans mes poumons, les larmes perlaient le long de mes joues.

Les craquements stridents ne se stoppaient pas non plus, je n'osais pas me retourner de peur de perdre pied.

Et je n'arrivai plus à distinguer Aaron et Aïden à travers la poussière qui me coupait la respiration. Et entendre leurs pas n'était pas une option tant le chaos ambiant était écrasant.

Je redoutai de les avoir perdus dans mon élan de pseudo-héroïsme totalement absurde.

Un goût de bile me prenait la gorge, j'entendais à peine mes gémissements de douleur mêlés à mon désespoir.

L'étage dans lequel je me trouvais m'était inconnu, je me voyais rattraper les mètres qui me séparaient du sol sans même en avoir conscience.

Tout autour de moi n'était plus que désolation, mêlée aux fondations du bâtiment qui refusait que leur fin soit ainsi.

Devant moi se dressaient des escaliers, je n'eus pas d'autre choix que de les descendre. Cependant, mes jambes toujours secouées de tremblements ne me permirent pas d'aller plus loin, car déjà je chutai.

Et à ce moment, rien ne me passa à l'esprit, car pour moi, tout était fini.

J'allais être écrasée par les débris.

Pourtant, ce ne fut pas le sol que je percutai mais Aaron, qui chuta par ma faute accompagné de Aïden qui n'avait pas bougé de sa place dans ses bras.

Je voulu l'étreindre tant j'étais soulagée de le voir, mais il esquiva. Je fus d'abord blessée de son soudain...

- Elia, lève-toi ! Elia !

Encore une fois perdue dans mes pensées, je n'avais pas réalisé qu'il s'était levé pour ouvrir la porte que nous venions à peine de percuter.

Je tentai de me relever mais je fus prise de vertige, et avant que je ne touche le sol, Aaron attrapa ma main.

Il me ramena vers lui et ne me laissa pas le temps de comprendre ce qui se passait que nous courions déjà à nouveau.

Mais une chose avait changé, l'air était pur, j'en respirai une grande goulée lorsque je réalisai que nous étions dehors.

Sains et saufs.

La douleur à mon épaule me lança à nouveau, je ne pus retenir un cri de douleur. Aaron se précipita vers moi. Aïden, qu'il avait posé au sol, derrière lui.

Il se pencha vers moi et m'insista à m'asseoir à même le sol :

- T'as mal où ?

Je lui indiquai mon épaule d'un coup de tête, un hématome d'une taille conséquente se dressait sur son haut.

- T'arrives à bouger ?

En tentant de faire le mouvement, je n'obtins qu'un pic de douleur insoutenable. Aaron prit un air décontenancé mais lança tout de même :

- Je sais pas trop ce que t'as mais on peut te mettre un tissu pour soutenir ton bras.

- D'accord, mais avec quel tissu ?

Il sortit du sac une couverture qu'il déchira, je soupirai, lasse de mon imagination débordante.

Il me lança un regard intrigué :

- Qu'est-ce que t'as dans ta poche, Elia ?

Je me souvins alors du papier trouvé quelques minutes plus tôt et qui avait failli me coûter la vie. Mais un sourire malicieux étira mes lèvres :

- Mais comment t'as vu, Aaron ?

Il vira au rouge et bafouilla quelques excuses incompréhensibles, je ris franchement face à la situation.

- Je te taquine !

Tandis qu'Aaron s'empourprait de plus belle, je sortis le papier toujours intriguée.

Je dépliai les bords de la feuille jaunie par l'âge, l'écriture me parut tout d'abord incompréhensible. Entourée de taches d'encre, je réussis tout de même à la déchiffrer.

J'eus la nausée tant ces mots me bouleversèrent, les larmes me montèrent aux yeux comme pour me vider de ces mots que j'aurais voulu ne jamais voir.

J'étais confuse, je ne pouvais pas accepter que ce soit réel, le monde autour de moi se mit à tourner.

Aaron tenta de me rattraper mais lorsqu'il posa ses yeux sur la note, il vacilla à son tour.

Qu'une telle chose ait pu se produire sans que personne ne s'en rende compte me paraissait impossible.

Aïden accourut vers nous, son regard me posa une question silencieuse :

- Aïden, c'est c'est la...

Une explosion derrière moi m'empêcha de finir ma phrase.

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Hello !!
Comment allez vous ?
Une fin pleine de mystère !!
Vous avez une idée de ce qu'Elia à voulu dire ?
En tout cas encore désolée pour l'attente 😓
Biz 💕
Gab ❤️

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