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8 . my oasis

08.





Le penthouse rayonnait sous sa facticité et ses parures dorées. Les costumes parfaitement repassés, les flûtes de champagnes trinquaient et les sourires prétendaient. Noël, magie de l'illusion.

Contrairement à cette semaine que je n'avais pas vu passer, je me lassai de toute ces artifices qui semblaient être en slow motion. On m'avait traîné ici pour la bonne figure, la haute société qui fêtait au-dessus du monde et sa populace sur Sunset Center. C'était habituel, je m'y efforçai chaque année parce qu'on me chantait que je devais rendre honneur à cette chance d'être né avec une cuillère en argent dans la bouche. J'avais toujours feint aux côtés de Felix et Seungmin qui, eux, se délectaient de cette richesse malgré cet ennui barbant qui les prenaient autant que moi.

Je voulais rentrer chez moi et me terrer dans mon lit, ou sortir respirer pour fumer. Je n'étais pas à ma place dans ce foutoir. J'aurais encore préféré être en bas, au pied du grand sapin qui attendait minuit pour être illuminé. Les regards des gens auraient été moins oppressant et leurs chuchotements moins empoisonnés, j'en étais sûr.

Jeongin n'avait jamais su la fermer. Ce fut ce que j'en avais conclu lorsque les mots « contaminé, tafiole » s'étaient ajoutés à la liste de mots que l'on posait sur mon dos quand je le tournais. J'aurais encore préféré que ça soit Hyunjin aux côtés de Jeongeun quand on m'avait surpris à l'ébauche de quelque chose de fou, dans ses bras. Ça faisait une semaine et encore une fois, tout avait fini par se perdre dans le fouillis de nos souvenirs.

Je ne l'avais pas revu, Minho. Je m'étais renfermé comme une huître incapable de créer la plus belle des perles.

Et aujourd'hui, alors qu'on avait réussi à me faire quitter mon appartement pour me planter au milieu de ces vipères, je ne souhaitais que descendre sur Sunset Center pour retrouver ses couleuvres. Parmi elles, Jeongeun et probablement Logan. Peut-être lui aussi, Minho, j'espérais qu'il y était. Lui qui aimait tant Noël. Je voulais l'écouter m'expliquer pourquoi, je n'avais pas compris la première fois.

—     Tu vas t'assécher la rétine.

J'eus un mouvement de recul lorsque les doigts de Felix approchèrent dangereusement mes yeux.

C'était le seul qui avait daigné rester à mes côtés, accoudé à cette table haute quand Eunji m'avait encore lâché et que Seungmin avait disparu avec Yeji. Il essayait, Felix, de me faire croire qu'on pourrait passer une bonne soirée malgré la fumée toxique qui nous entourait. Mais je n'y arrivais pas, je n'avais même pas cherché à laquer mes cheveux et à masquer mes cernes. Je n'avais pas envie de porter de masque ce soir-là.

—      Elle est moche en plus cette statue, commenta Felix en désignant du menton la sculpture dorée que je fixais depuis de longues minutes.

—      Elle dit quoi ?

—      Elle trouve le temps long.

Je déviai enfin le regard de l'œuvre pour le poser sur mon ami qui avait appuyé son menton dans le creux de sa main. Il s'amusait à remuer le contenu de sa flute distraitement, comme les vieux qui puaient l'expertise en alcool.

—     Quoi d'autre ?

Je le vis pincer les lèvres avant de poser son verre sur la table, osant regarder plus franchement la statue.

Elle représentait une femme dévêtue au visage rivé sur le sol, les yeux dans le vide et milles et une émotions sur les traits. Elle était creuse pourtant j'étais persuadé qu'elle tinterait de sons mélodieux si on venait à la toucher. Plus tôt, Seungmin avait dit que je tirais la même tronche qu'elle.

—     Il lui manque quelque chose, elle a l'air triste et seule. Elle espère qu'on lui tende la main pour sourire à la vie pour de bon. Elle est sur la bonne voie mais c'est dur parce que plusieurs facteurs font qu'elle manque sans cesse d'atteindre cette délivrance, Felix soupira et pouffa soudainement en me glissant un regard. En gros c'est une princesse désespérée qui attend son prince charmant.

—     Y'a tout ça sur son visage ? Je fronçai les sourcils, douteux de ce qu'il me racontait.

     J'ai grossi les traits, il leva les yeux au ciel. Chipotes pas, t'as compris ce que je voulais dire.

J'avais saisis. Seungmin avait dit que j'avais la même expression après tout.

Je bus le contenu de ma flute d'une traite avant de tourner le dos à ce vague miroir de mon spectre. Y'avait la grande baie vitrée à la propreté inégalable qui nous permettait d'entrevoir Sunset Center en contre-bas, le parc juste derrière puis le Café du Port et l'océan bien au loin. Tout brillait, tout scintillait et tout ressemblait à une image figée dans le temps. Un tableau à l'histoire chargée qui accompagnerait bien la statue dans mon dos.

Qu'est-ce qu'il voyait, Minho, de là où il se trouvait ? Est-ce qu'il y pensait sans arrêt lui aussi ? Est-ce que tout paraissait plus aveuglant ou au contraire, le plongeait dans une obscurité esclave de tout ?

—      Ji', y'a un truc en plus sur la tronche de la statue.

Je relevai un sourcil, apportai mon verre à mes lèvres avant de me rendre compte que je l'avais déjà vidé. Mon regard se perdit contre mon léger reflet dans la fenêtre et j'aperçu celui de Felix qui se tourna à son tour dans la même direction que moi.

—     T'exagères, y'a déjà trop de choses, je posai ma flute.

     L'être humain n'est pas réduit à un seul et unique sentiment.

—      C'est une statue.

Il claqua sa langue contre son palais d'un air réprobateur.

Autour, les gens s'enfonçaient sous leurs falbalas de diamants tranchants, avançaient à un rythme avide et effréné. Quelque chose qui m'avait toujours mis mal à l'aise, moi qui étais constamment à la traîne dans mon armure cassée.

—     Elle est amoureuse, lança alors Felix après un long silence.

Je clignai plusieurs fois des yeux, je ne m'attendais pas à cette réponse.

Quelque part au fond, je me suis souvenu de cette après-midi au parc, quand Felix m'avait susurré ces mots et que quelques heures après, j'avais commencé à apprendre ce qu'était le manque lorsque Minho avait disparu dans la foule. Cette fois, le ton de mon ami était différent, il n'y avait pas de question cachée pourtant malgré plus d'un mois passé, je ne comprenais toujours pas pourquoi on m'attribuait ce mot-là.

—     « Amoureuse » ?

—     C'est comment quand t'es avec lui ?

Parce que nous n'en avions jamais parlé depuis que cette histoire était arrivée à ses oreilles. Felix n'avait pas cherché à savoir, à poser des questions. Il avait été là, criant silencieusement qu'il assurait mes arrières même s'il n'avait pas le contexte. Et à ce moment-là, je m'étais rendu compte que j'avais besoin de parler de Minho, de nous et ses multiples points de vues sur lesquels il y avait encore ce voile trouble.

—     Ça me rend malade.

—     Quoi ? Il se tourna vers moi, les yeux plissés.

Je cherchai les mots, ceux qui décriraient le mieux toutes ces petites piques qui faisaient qu'avec Minho, tout était aussi stable qu'instable, autant certain qu'incertain. Ceux qui expliqueraient pourquoi j'étais comme hors de mon corps quand il me pressait contre sa chaire.

—      Quand il est là, je déglutis, le monde a l'air de s'évaporer et on dirait que je respire complètement même si j'ai les symptômes d'une crise cardiaque. Je ne vois que lui, je ne pense que lui et j'ai envie de pleins de choses, je marquai une pause, songeant au sens de mes mots. Ça me rend fou, j'suis fou de lui. C'est être malade ça, non ?

J'avais relevé mon regard vers Felix et un sourire avait étiré ses lèvres. J'avais pourtant dit être malade, alors pourquoi est-ce que ses yeux pétillaient sous sa mimique sincère ?

—     C'est la maladie d'amour.

Jeongeun était apparue de nulle part, surgissant derrière moi et j'avais sursauté en entendant sa voix glisser près de mes oreilles.

—      Qu'est-ce que tu fous là toi ? Demanda mon ami, les sourcils froncés, il avait aussi tressauté.

Jeongeun s'accouda à la table, juste entre nous deux, saisissant le maigre reste de la flûte de Felix pour en boire le contenu. Si on ne la connaissait pas, on aurait pu la confondre avec ces autres filles propres sur elles qui avaient déjà leur avenir tracés aux côtés d'hommes qu'elles ne connaissaient pas encore. Jeongeun, elle inspirait or rare inaccessible et beauté convoitée, engrenage désaxé de ces rangées de superficialité.

—     J'ai réussi à rentrer, tu crois quoi ? Elle eut un rictus. Je sais que vous, p'tites poules d'or, vous pouvez pas vous passer de moi, elle balança ses cheveux derrière son épaule d'un geste dramatique avant de rependre plus sérieusement. Bref... Felix a raison. T'es amoureux Ji'.

J'eus quelques secondes de silence, fixant son doigt qui avait tapoté mon bras.

—       De Minho ? Je demandai.

—      T'es malade comme ça avec quelqu'un d'autre ? Je secouai négativement la tête. Alors c'est Minho.

J'étais amoureux de Minho. Je l'aimais.

L'amour. C'était un mot que j'entendais souvent, que lui-même avait prononcé mais qui restait dans la case indéterminée, dans les secrets du monde dont Minho faisait partie. Et je pris soudainement conscience ; au final, Minho, parmi toutes ses coutures, c'était aussi ça. C'était un secret entre quatre murs, l'éphémère et le mystère, c'était le manque quand il était absent et l'amour quand il était présent.

Je sentis comme un coup de poing dans mon abdomen qui me donna le tournis.

—       Et tu veux que j'te dise ? Felix vint abattre sa main sur mon épaule et je sursautai violemment. Cours lui dire, que tu l'aimes. Je sais que tu comprendras ces mots quand tu lui diras à lui, quand tu balanceras tout ce que tu auras sur le cœur. Parce que putain Jisung, il lâcha un long soupir et fit le tour pour m'étreindre légèrement, il te répare ! Pas complètement mais il te répare, et comme il faut en plus.

Jeongeun hocha la tête en accord avec ses propos et vint s'appuyer sur la table, cognant doucement son épaule contre la mienne.

—       Va lui dire. Parce que tu le sauves de son autodestruction des relations et Ji'..., elle ébouriffa mes cheveux. Minho soigne ton alexithymie petit à petit.

Sa voix s'était faite plus basse, une goutte d'espoir dans son ton et je m'étais crispé. Je sauvais Minho et il me soignait ?

C'était impossible, j'étais incapable d'aider les gens. Antipathique, asocial. C'était ces mensonges qu'on m'avait collé dans les omoplates au fil des années. Je ne comprenais pas les émotions alors comment pouvais-je aider à préserver celles d'autrui ?

—       Vous vous complétez, c'est aussi ça l'amour. Et on s'en branle que ça soit un mec, tu te tapes qui tu veux. Tant que vous vous rendez heureux, c'est le plus important.

—      Comment..., je déglutis. Comment je saurais si on se rend heureux ?

Je ne connaissais pas ce sentiment-là alors comment je pourrais être capable de le rendre à Minho.

—       Tu verras quand tu seras avec lui, Jeongeun sourit. Bouge-toi d'aller le retrouver, elle saisit mon bras pour le secouer.

—      J'dois courir à l'aéroport ?

J'eus une pensée pour Love Actually.

—      Non non, juste à l'ascenseur.

Je dus écarquiller les yeux car elle sembla se rappeler soudainement qu'il y avait une information en moins.

—      Ah oui j'ai oublié de préciser que j'ai réussi à monter avec lui, elle désigna l'ascenseur à l'autre bout du penthouse. Il t'attend Jisung.

Je n'avais pas réfléchis, je n'avais pas cherché à savoir si j'avais bien compris ce qu'ils venaient de dire. J'avais tourné les talons et quitté la table au pas de course sans aucune précaution.

Tout ce qui m'importais, c'était lui, Minho. J'avais besoin de le voir, je ne pouvais pas envisager un sevrage, c'était trop douloureux.

J'entendis la voix de Seungmin qui sembla me lancer des encouragements sortis de nulle part, engloutis par la viscosité des vipères aux regards jugeurs.

J'avais cessé de respirer, arrêté de penser. Mon cœur était fou, complètement désordonné et affolé.

Au loin, j'aperçus les portes marbrées de l'ascenseur se fermer et tout se déroula trop rapidement. Du moment où je croisai le regard de Minho à l'intérieur, passant à celui où je bousculai une énième personne à celui où je me jetai presque contre l'ascenseur.

—      Minho !

Je coinçai mon épaule, grimaçai sous la douleur. Du coin de l'œil, je le vis se précipiter sur les boutons pour rouvrir les portes avant d'introduire ses mains dans l'interstice pour forcer l'ouverture. Je tombai contre lui et lorsque les portes se refermèrent dans notre dos, les bras de Minho m'enserraient contre la fenêtre de l'ascenseur.








;『• • • ✎ nda • • •』;

jss pas trop satisfait.e de ce chapitre mais il le fallait pour mettre en lumière le personnage de jisung (on expliquera l'alexythimie plus tard, c'est pas grv si vosu savez pas ce que c'est )

anyway je vous souhaite une bonne fin de journée, hydratez-vous et prenez soin de vous

<3

sunny~

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