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Chapitre 29

C'est avec joie que je me réveille avec la cohue du petit-déjeuner. Le bruit des céréales qui tombent dans les bols, les bruits de chaise, le frigo qui est ouvert puis fermé toutes les cinq secondes, je connais mieux comme réveil.

Personne ne prête attention à moi, tout le monde fait comme si je n'existais pas. Pas un regard, pas un mot, rien. La solitude est à son maximum.

Maya mange son bol de céréale sans prêter attention aux autres, on dirait qu'elle est dans sa bulle. Je me sens tellement mal de ce que j'ai pu lui dire hier soir que je n'arrive même plus à la regarder sans avoir une montée de culpabilité extrême. Cette histoire va finir par me bouffer alors je décide de prendre les choses en main.

—    Je pense que tu n'as pas du tout envie de me parler, dis-je en m'adressant à Maya, mais j'ai des choses à te dire, des excuses à faire. Si tu pouvais m'accorder ne serait ce que quelques minutes s'il te plait.

—    Laisse-moi finir de manger, je ne suis pas encore prête à parler avec une idiote. Je te rejoins au fond du jardin.

Au point où j'en suis, je pense que je n'ai pas mon mot à dire. Je prends une pomme puis marche jusqu'au fond du jardin pour m'installer et l'attendre. Il lui a fallu cinq bonnes minutes avant qu'elle me rejoigne. Elle s'assoit à côté de moi en regardant l'horizon.

—    Je suis vraiment désolée pour hier soir, j'ai dit des trucs atroces que je ne pensais même pas je...

—    Je t'arrête tout de suite. Honnêtement je m'en fiche de ce que tu as à me dire. Toi et moi, c'est terminé, peu importe la nature de la relation qu'il y avait entre nous, c'est terminé. Je ne vais pas te faire la gueule, ça risquerait de mettre une mauvaise ambiance, mais ce n'est pas la peine d'essayer de venir me parler. Dans quelques jours, nous partirons et je ne te reverrai plus, je serais officiellement la cousine de Mathis. Alors j'espère que tu as soulagé ta conscience, moi je vais aller me préparer et faire comme si tu n'avais jamais existé.

Je ne sais pas ce que j'aurais pu répondre à ça, mais de toute façon, elle ne m'en laisse pas l'occasion. Elle est partie sans même se retourner, pas un mot de plus, pas un seul regard, comme si je n'existais plus. C'est officiel, je l'ai perdu.

Lorsque que je me décide enfin à rentrer, Maya est la seule absente dans le salon, alors je décide d'en profiter pour m'excuser auprès de tout le monde. Effectivement, c'est une histoire entre Maya et moi, mais on est tellement proches tous les neuf, que forcément, ça a un impact sur tout le monde.

—    Je suis désolée d'avoir gâché la soirée et d'avoir fait du mal à une de nos amies, j'aurais préféré que ça se passe autrement, dis-je timidement.

—    Tu aurais préféré être moins bête, tu veux dire, me répond Éva avec la même expression de colère qu'hier sur son visage.

—    Tu sais nous on s'en fout de ce qu'il se passe entre toi et Maya, réponds Mathis à son tour. Le truc, c'est qu'on est tes amis et qu'on est là pour te dire quand tu as merdé. Entre nous rien ne change, mais Éva a raison, tu es vraiment super stupide.

—    Ça je sais bien, mais je suis trop stupide pour me rendre compte tout de suite que je fais des choses stupides, mon cerveau est lent et stupide du coup.

J'ai fini par leur décrocher quelques sourires, et j'ai même eu le droit à des câlins de Samy et Billy qui m'ont ensuite littéralement écrasée. Ces mecs sont des bourrins, sachez le.

Maya a fait exactement ce qu'elle m'avait dit, elle a passé la journée à m'ignorer, je n'existe plus du tout à ses yeux. Avec mes amis, ça s'est un peu décoincé, Mathis m'en veut encore, mais il m'aime trop donc il ne peut pas s'empêcher de me taquiner.

En revanche, Éva me regarde toujours comme si elle allait me trucider. Pour tout vous dire, j'ai dû aller dans la chambre en cachette pour pouvoir m'habiller.

Éva et moi on ne s'est jamais disputées à ce point, généralement on tenait quinze minutes maximum à se faire la tête. Mais là, je ne sais pour quelle raison, elle est vraiment touchée. Quand j'ai vu que Maya me faisait la tête, j'ai laissé traîner en me disant que ce n'était rien, je ne referais pas la même erreur deux fois.

—    Éva ramène-moi ton joli petit cul s'il te plait.

—    Désolé, je ne parle pas aux abrutis, me répond-elle en me tournant le dos.

—    Oui je sais bien, mais je ne suis pas une simple abrutie.

—    Oui, c'est vrai, tu es une abrutie doublée d'une égoïste et arrogante connasse.

—    Je sais très bien que j'ai été vraiment nulle avec Maya, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi ça t'atteint autant. Je ne t'ai rien fais à toi.

—    Écoute Alex, je suis ta meilleure amie, j'ai couvert toutes tes conneries, je t'ai défendu et je t'ai pardonné un nombre incalculable d'erreurs. Mais là je veux que tu comprennes que tu as fait du mal à une bonne personne, que tu l'as blessé. Ma Alex à moi n'aurait jamais fait du mal à une personne qu'elle aime et ne me dit pas le contraire parce que je vais finir par t'étriper. Je te connais et je sais que tu as peur d'être aimée et d'aimer en retour, mais un jour, il va falloir combattre cette peur ou tu finiras par perdre tous ceux qui auraient pu t'apporter de bonnes choses. Maintenant que j'ai vidé mon sac, je vais arrêter de te faire la morale parce que c'est épuisant. Et si tu veux te faire pardonner je te conseille vivement d'aller me préparer le goûter, je meurs de faim.

Décidément, je n'arrive jamais à en placer une ici. Évidemment, je ne suis pas stupide à ce point, je veux arranger les choses, alors je m'invente super cuistot pour lui préparer un goûter de l'espace. Sachez que pour combler Éva, il suffit de lui faire un jus d'orange frais et des tartines de Nutella, rien de plus simple.

Mission accomplie : Éva est aux anges.

Malgré la tension permanente entre Maya et moi, l'ambiance du groupe reste assez bonne. Voulant continuer sur notre lancée des fêtes tous les soirs, nous décidons de partir en boite de nuit.

Les filles se mettent en bombe, les garçons sont plus beaux que jamais et moi, habillée le plus simplement possible : un jean et un tee-shirt uni. Je l'avoue, je n'ai fait aucun effort. J'ai pris le premier tee-shirt que j'ai vu et le jean le plus confortable.

Ce soir, je n'ai pas cette petite excitation que j'ai d'habitude. Je viens pour ne pas laisser mes amis, je viens pour leur faire plaisir, je viens pour observer la fille que j'ai laissé tomber.

Tout le monde dans la boite se déchaîne sur les tubes tendances de cet été et moi, je suis comme à part, assise seule autour d'une table vide. Je n'arrive pas à danser ou à m'amuser parce qu'elle est là, me rappelant chaque seconde l'erreur que j'ai commise.

Je ne pensais pas qu'un jour la culpabilité pourrait me ronger à ce point. Elle a eu tort, je n'ai pas du tout soulagé ma conscience. Elle, en revanche, a l'air d'aller bien, elle sourit, rit et danse comme elle le faisait avant, on dirait que rien n'a changé et qu'elle est heureuse.

C'est terriblement égoïste de dire que je lui en veux de ne pas être triste, je le sais. Pourtant, je lui en veux d'avoir su passer à autre chose aussi rapidement alors que moi non, je suis toujours bloquée.

—    Tu comptes faire ta tête de chien battu encore longtemps ? me demande Éva en s'affalant à côté de moi.

—    Pourquoi elle va bien alors que je lui ai fait du mal ? Pourquoi moi je ne vais pas bien alors que c'est moi la méchante ?

—    Parce que tu te rends compte de ce que tu viens de perdre. Et Maya ne va pas bien, elle essaye de faire comme toi, de cacher ses émotions, de ne rien laisser paraître, mais toi comme moi nous savons qu'elle ne va pas bien.

—    Je te promets que je veux arranger les choses, mais je ne sais pas comment faire. Tu penses que je l'ai vraiment perdue pour toujours ?

—    Je pense que tu n'as rien à perdre à essayer de la récupérer, mais si tu fais ce choix, sois sûre de ce que tu veux vraiment, sois sûre de ce que tu ressens. Et surtout bon courage, parce que meuf, tu vas tellement ramer.

Sur ces magnifiques paroles d'encouragement, elle se lève d'un bond et rejoint à la hâte Mathis sur la piste de danse. Je me retrouve à nouveau seule face à toutes les questions qui fusent dans ma tête.

Voyons les choses en face, depuis que j'ai cessé d'exister pour Maya, je me sens vide. Il n'y a plus ce petit truc qui faisait qu'un rien devenait important. Et le pire dans tout ça, c'est que ça fait à peine quelques heures. Je pourrais rejoindre mes amis et sautiller sur place jusqu'à l'épuisement, mais comme depuis deux jours, il manquerait quelque chose. Il manquerait ses sourires qui me sont adressés, ses regards toujours à me charmer.

Je ne peux plus danser, car c'est avec elle que je le faisais. Je ne peux pas non plus faire mon clown, car c'est la seule qui riait à mes blagues. Je n'ai plus personne à embêter parce que c'était elle ma cible préférée, parce que j'adorais secrètement qu'elle me fasse sa petite moue boudeuse. Tout perd de son goût et de son intensité.

La vie paraît si fade et pourtant il n'y a qu'une seule variable qui a changé. Je suis dans un cadre idyllique avec mes meilleurs amis et en plus de ça, il y a énormément de jolies filles. J'ai clairement de quoi m'amuser et profiter de ma jeunesse.

Pourtant, je suis là, assise sur une banquette dans une boite de nuit, à regarder de loin la seule fille de la boite que je vois réellement. Je vous jure qu'on dirait que je suis dans un film et que tout le monde est flou sauf elle.

Je me pose tellement de questions que je finis par me perdre. La seule chose dont je suis sûre, c'est qu'actuellement, Maya me manque. La question à laquelle je dois répondre, c'est : est-ce que je veux la récupérer en tant qu'amie et agir en tant que telle ou pour la première fois de ma vie tenter quelque chose de plus sérieux et peut-être pour une fois m'approcher doucement de ce qu'ils appellent l'amour.

Rien qu'en pensant à ce mot, j'ai une montée d'angoisse. J'ai l'impression qu'une fin tragique est obligatoire lorsque j'aime. Soit la vie décide de m'enlever les personnes que j'aime, soit c'est moi qui ne fait pas les bons choix et aime les mauvaises personnes.

Maya ne ferait pas de mal à une mouche, mais est-ce que je la connais vraiment ? Ça y est je psychote. Mais c'est vrai en même temps, est-ce qu'on peut totalement connaitre une personne ? J'en doute, on ne montre à la société seulement ce qu'on veut bien montrer et moi la première. Si je pense comme ça, ce n'est pas étonnant que je fasse réellement confiance à personne.

Si je continue à me poser autant de questions, mon cerveau va exploser. Dans tous les cas, je dois me faire pardonner, et avant d'envisager une quelconque relation, je dois retrouver mon amie. Je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre, mais la nuit porte conseil.

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