Rita ouvrit doucement les yeux, encore sonnée par son deuxième kidnapping. Des liens solides en cuir brut l'étreignaient solidement aux chevilles, à sa taille et à sa poitrine. Couchée sur une lit incliné de 45°, Rita se secoua, espérant que les liens lâcheraient, mais ce fut sans espoir. Les liens lui lasseraient les chevilles nues. Sa poitrine en feu l'empêchait de respirer, et le comble du comble, ses cheveux s'étaient emmêlés aux barres soutenant le lit semblable à ceux des hôpitaux. Sa robe de mariée coupée à sa taille n'était plus très blanche et était trouée à certains endroits, certains trous dus à la précipitation, aux nuits dans la cellule, ou d'autre encore à cause des liens sauvages avec lesquels Rita était attachée comme ficelée à un arbre. Tel un vautour guettant sa proie, elle observa ce qui pouvait l'aider autour d'elle. La pièce était colorée de bleu, tout était coloré de bleu : les murs, le matelas, les meubles...tout. Le matelas incliné était positionné en plein milieu de cette pièce. Sur sa gauche se trouvait une armoire fermée et un pot de fleurs avec des roses bleues, une chose inédites pour Rita. A sa droite, un meuble bas à roulettes. Sur ce dernier était posé un scalpel taché d'un liquide rouge sang et un carnet bleu, assorti au reste de la chambre, sur lequel était inscrit en grosses lettres rouge et en majuscules : RITA JAMES. Cette dernière s'affola, où était-elle tombée ? Rêvait-elle encore une fois de plus ? Se trouvait-elle toujours dans la lugubre maison de leur enlèvement ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête, mais un si grand nombre restées sans réponse... Alors, une grande personne poussa la porte à deux battants. L'individu qui venait de rentrer se dirigea vers le meuble bas à roulettes, Rita l'observa. Il était digne d'un médecin dans un film d'amour. Il était blond platine et avait les yeux d'un bleu plus profond que l'océan, son bleu clair emporta Rita loin de cette salle. Il était vêtu d'une blouse blanche ouverte sur un sweat à capuche rouge Jack&Jones moulant sur des abdos fermes que Rita ne se priva pas de mater. Son esprit divagua alors vers un sujet que vous pouvez deviner...vers Lorys, qu'elle n'avait pas vu depuis au moins deux jours. Quand elle revint à elle, le beau médecin aux belles formes se trouvait devant la table et regardait fixement Rita, elle rougit, et cacha ce mal être par une question adressé au beau gosse :

"Vous êtes qui ?

-Tu n'as pas besoin de le savoir ! Sache juste que tu peux me faire confiance à moi ! Je ne te ferais pas de mal.

-Je...je ne...je ne vous crois pas !

-Tu sais Rita, même si tu ne me crois pas, tu n'auras pas le choix et tu devras me suivre, donc autant me faire confiance !

-M'en fous ! Je ne vous ferai pas confiance ! Vous ne pouvez pas m'y obliger ! Alors soit vous me détacher, soit je m'en vais toute seule !

-Tu peux essayer si tu veux, mais je crois que tes efforts sont restés vains si je ne m'abuse !

-Gnagnagnan !

-Essaye si tu veux !

-Pfff ! Bon, vous me détachez ou je crie ?

-Je vais te détacher, j'ai besoin de mes oreilles !

-Vous me gonflez !

Il s'avança et commença à détacher Rita, mais elle n'en fut pas joyeuse, car il la touchait en la détachant, et les liens se trouvaient au niveau de se poitrine et de sa taille... Quand elle fut entièrement détachée, elle se recula pour se retrouver à l'opposé du médecin. Elle se frotta les bras et dit à ce dernier :

-Vous me reconduisez à la cellule ?

-Non, vous ne vous souvenez plus pourquoi on vous a enlevez ?

-Les recherches, soupira la jeune femme.

-Voilà ! Vous me suivez ?

-Où ?

-Bah je vous conduis à la bibliothèque !

-Mais pourquoi j'étais sur un lit d'hôpital ?

Mais Monsieur Le Médecin était déjà parti en direction de la porte battante blanche par laquelle il était rentré. Elle courut à sa suite en regardant une dernière fois la salle dans laquelle elle avait passé une douloureuse nuit, peut-être la plus dure. Elle le suivit d'abord dans un couloir digne d'un film d'horreur, avec des têtes d'animaux empaillés et des fusils accrochés aux murs. Ce couloir paraissait sans fin, le fond du couloir semblait sombre et indistinct aux yeux de Rita, et malgré le noir quasiment complet présent dans cet endroit, le blond avançait comme en plein jour. A chaque fois que la jeune adulte passait devant un animal empaillé, elle le regardait avec appréhension et passait la plus éloignée possible, quelque soit l'animal, que ce soit loup, biche, ours ou encore élan ou zèbre. Ils passèrent dans plusieurs salles, certaines de cours, d'autre de travail... Chaque salle avait un décor différent. Alors, Rita s'arrêta enfin dans une salle, essoufflée et flageolante. Le médecin en pull se retourna vers elle et lui dit :

-Déjà essoufflée ? On a rien fait là !

-Par...pardon...

-Bon, assieds-toi !"

 Elle s'assit par terre et ferma les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit sur le pavé d'un carrelage blanc à carreaux noirs réguliers, devant elle se trouvait une femme rousse, grande perchée sur des talons aiguilles. Rita observa autour d'elle, aucune sortie ! Comment le médecin avait-il pu disparaître pour laisser place à cette dame ? Ca restait un mystère pour Rita.