Lorys s'avança, ou du moins cru s'avancer vers l'entrée. La grande porte en bois de chêne semblable à celle dans les fils d'Harry Potter du musée d'histoire naturelle de Nice s'ouvrit sur son passage. Elle s'ouvrit sur un grand hall où était exposé des fossiles d'animaux de toutes sortes, comme des fossiles de plantes, d'arbres ou encore de dinosaure. Il continua sa visite dans ce hall impressionnant, et s'arrêta un instant pour observer autour de lui ; le haut plafond en voute soutenu par des poutres en bois, les grandes portes donnant sur les différentes salles autour de la pièce principales... Il monta un escalier surplombant un T-Rex impressionnant, gueule ouverte, et vit un panneau : SAVANE AFRICAINE. La première salle qu'il fit, ce fut celle-là, à l'étage, la savane, avec le haut plafond pour les grands animaux et sa superficie pour les gros, cette salle était magnifique ! A son entrée, deux lions empaillés nous attendaient, triomphant et nous surplombant de plusieurs mètres, sur leurs rochers artificiels. L'un était assis, la gueule ouverte, crinière au vent. L'autre couché sur sa pierre blanche. Il guettait une gazelle assoiffée, qui buvait à l'eau du ruisseau. Un ruisseau autour duquel tous les animaux de la savane, ou presque, buvait : éléphants, hyènes, gazelles, girafes, flamants roses, crocodiles, oiseaux en tous genres... Il s'avança jusqu'au ruisseau, et Lorys se vit dans ce dernier : grand brun aux yeux verts, un garçon simple, pas original et sans histoire. Lorys continua son chemin vers la salle sous-marine, la suivante. Il dut descendre deux escaliers, pour se retrouver sous le grand hall, et à travers les vitres bleutées imitant de l'eau, on voyait les poissons, dauphins, baleines... Deux requins s'entrechoquaient violemment, et Lorys imagina facilement le bruit que ces deux prédateurs des mers faisaient. La salle suivante était consacrée au pôle Sud. Lorys progressait à même la fausse banquise, au milieu des animaux : phoques, loups de mer, manchots, pingouins... Les animaux étaient tellement réalistes que Lorys fit un bond de trois mètres en arrière, quand il arriva devant un orque grandeur nature, qui croquait dans un phoque comme vous dans un croissant. Il passa sous l'animal, en suspension grâce à des fils de fer, et passa une nouvelle porte blanche imitant la neige et la prochaine salle fut la jungle. Un serpent encadrait la porte, Lorys avait horreur des serpents. Il frissonna et prit un couloir pour contourner la salle. Lorys passa sous un porche et une vive odeur lui assailli les narines. Cette odeur était le mélange du fauve et de lumière artificielle. Il dut alors plisser les yeux, une douce lumière provenant du plafond plat l'aveugla. Quand il commença à rouvrir les yeux, il comprit qu'il était dans la salle maudite, les animaux qu'il détestait se trouvaient tous dans ce lieu. Il s'avança parmi les animaux à huit et six pattes. Des papillons étaient accrochés à une paroi vitrée, enfin un animal que Lorys aimait, ou du moins qu'il ne haïssait pas. Il se mit dos à la vitre et se déplaça en canard. Les différentes espèces de scorpions et d'araignées trônaient dans des cloches et des bocaux en verre. Soudainement, Lorys entendit un bruissement d'ailes, d'abord minime puis de plus en plus fort, il se retourna et vit que les papillons cloutés à la paroi de verre avaient pris vie. Il se recula et fit malencontreusement tomber une cloche de verre dans laquelle un autre animal s'animait. La cloche se brisa violemment sur le carrelage poli et l'araignée qui se trouvait à l'intérieur s'échappa. Lorys cria et courut à toutes jambes en slalomant pour ne pas faire tomber les autres cloches et libérer d'autres mochetés. Lorys n'eut pas le temps de réfléchir et rentra dans une salle au hasard, ce fut la salle des pôles. Le silence régnait, seul le clapotis des vagues le troublait. Plus aucun animal n'était suspendu en l'air, l'orque n'était plus à sa place. L'eau été tachée de sang, alors, Lorys comprit, tout avait pris vie ! D'un coup, de l'eau jaillit en même temps que l'orque, qui s'écrasa lourdement sur la banquise, qui craqua, mais ne céda pas. Il ouvrit grand la gueule, et au moment où il allait croquer Lorys, ce fut le noir complet.

Lorys se réveilla en sursaut et en nage. Il se leva, et bien qu'il fût trois heures du matin à Nice, il était totalement éveillé. Il se dirigea vers le frigo, l'ouvrit et après avoir bu de longues gorgées, la ferma. En se redirigeant vers son lit, il s'évanouit, frappé par un violent coup à la tête. Le lendemain matin, personne ne revit Lorys. Il avait tout bonnement disparu !