Force irréelle
"Hein ?
Une porte claqua, Rita sursauta et releva la tête en sursaut. Le matelas d'hôpital n'était plus incliné et était maintenant à l'horizontal. Elle leva les bras et les jambes, plus aucun lien ne la serraient contre le lit. La porte en face d'elle était grande ouverte. La jeune adulte se leva et se dirigea vers le placard, espérant qu'il s'y trouve une bouteille d'eau, parce qu'elle avait la gorge aussi sèche qu'un désert. Elle ouvrit ce dernier et fut déçue de n'y trouver qu'une seringue ainsi qu'une poche à transfusion.
-Qu'est-ce que c'est que ça ?
Ne vaut mieux pas que tu le saches !
-Qui a dit ça ?
Moi !
-Qui ?
Plus aucune voix ne se prononça. Rita commença à sentir le battement de son cœur au niveau de ses tempes. Il était si rapide que ça lui donnait mal à la tête. Elle essaya de calmer son pouls en respirant profondément, mais tout ce qu'elle réussit à faire, ce ne fut que ce donner encore plus mal. Un bruit sourd provenant du dehors de la pièce fit crier Rita :
-Ahhh !
Puis, la voix revint.
Rita, n'aie pas peur !
-Mais qui êtes-vous ! s'égosilla cette dernière.
N'aie pas peur Rita, et arrête de me demander qui je suis, parce que tu sais très bien qui je suis !
-Non je ne le sais pas ! cria-t-elle.
Arrête de crier ! Et réfléchis !
Rita se tut, qui pouvait bien être cette personne ? Elle s'avança après avoir pris la seringue, seule arme présente dans la pièce.
-Où êtes-vous ?
Personne ne répondit.
-Ouhou ?
Toujours rien. La jeune adulte s'avança encore. Elle passa la porte grande ouverte. De l'autre côté de cette dernière se trouvait une cuisine donnant sur un garde-manger. Sur la grande table pouvant accueillir jusqu'à une vingtaine de convives se trouvait de multiples plats : dinde, poulet, pomme de terre, petits pois et carottes. Rita prit une fourchette et piqua dans un bout de viande bien cuit. Elle le fourra rapidement dans sa bouche, mais finit vite de le mâcher quand elle entendit le bruit d'un objet en verre s'écrasant lourdement sur le sol. Elle posa la fourchette sans bruit sur la table de marbre et se dirigea vers le bruit. La salle dans laquelle le vase était tombé était un salon.
Continue ton chemin, ne t'arrête plus ! Je veux te voir ! Viens à moi, arrête de me faire patienter !
-C'est toi ?
Qui moi ?
-Tu le sais très bien !
Non.
-Tu voix comme c'est ennuyant comme jeu de faire languir l'autre ?
Ne te venge pas en prenant exemple sur moi !
-Je vais me gêner tiens !
Aucune réponse. La jeune adulte continua à s'avancer dans la pièce, et se dirigea vers la voix. Elle menait vers une salle de sport avec piscine privative.
Cherche-moi, je ne suis pas loin !
-Je ne vais pas jouer au loup non plus !
Et pourquoi pas ?
Rita s'avança vers le bord de la piscine et y trempa le bout de son pied. L'eau était froide, gelée. Elle frissonna. Elle se retourna et se jeta sur le transat situé le plus proche de la piscine. Sur ce dernier se trouvait la personne à qui elle pensait le plus au monde, ils se regardèrent et le jeune homme se pencha pour embrasser sa belle. Leurs lèvres se rencontrèrent. Les mains de Lorys allaient et venaient dans les cheveux de Rita. Les mains de cette dernière, quant à elle, se trouvaient dans le dos de son compagnon retrouvé. Ils restèrent de longues minutes éteints de cette manière, quand entre deux baisers, Rita demanda à Lorys :
-Où étais-tu, je t'ai attendu !
-Excuse-moi ma belle, j'étais dans la cellule !
-Mais comment es-tu sorti ?
-Bah je ne sais plus...
-Tu ne sais plus ?
Et avant que Lorys ait pu répondre, il fut violemment arraché des bras de Rita. Cette dernière eut beau chercher ce qui l'enlevait elle aussi à son âme sœur, personne ne se trouvait derrière elle et lui, juste de l'espace vide. C'était comme une force qui retenait Rita, elle était emportée par le niveau de la taille.
-Lory~~~~s !!
-Ne...ne t'inquiète pas ! Je reviendrais !
-Tu ne pourras pas ! Je le sens et je le sais !
-J'ai réussi une fois...
-Et alors !
-Je réussirais une deuxième fois !
-Lorys ! commença à pleurer Rita.
-Ne pleure pas !
-Siiiii !
-Ri', écoute-moi trois secondes !
-Oui, dit-elle entre deux sanglots, la voix tremblante.
-Calme-toi et regarde-moi !
Pendant que les jeunes adultes se parlaient non sans encombre, ils continuaient à se faire entraîner chacun de leur côté.
-Rita !
-Fait vite !
-Je t'aime, je voulais te le dire, mais je n'ai jamais su !
Une voix métallique et rauque retentit alors dans la salle :
-Mademoiselle ! Vous êtes toujours avec nous ? Mademoiselle, arrêtez de rêver ! Réveillez-vous !"
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