Il le croyait et il croyait en lui.
Cette certitude lui redonnant la force d'espérer. Tout n'était peut-être pas perdu. À eux 2, ils allaient trouver un moyen de le sortir de là.
Il leva la tête, regarda Livai et ne résista pas à l'envie de l'embrasser.

Ce baiser n'était pas censé se prolonger, mais le désir ardent qui les avait poussés dans les bras l'un de l'autre tout à l'heure les embrasa de nouveau. Et lorsque, essoufflé, le regard enflammé, Livai s'écarta de lui, il ne put s'empêcher de protester.

(Livai) Doucement, dit-il. Sinon, ça va encore finir au lit.

(Eren) Et alors ?, rétorqua-t-il non sans une pointe de défi.

Son audace l'étonnait lui-même, mais c'était la première fois qu'il désirait un homme avec une telle intensité.

Livai ne se fit pas prier. Il se leva, l'attrapa par le bras et l'entraina dans la chambre avant même qu'il comprend ce qu'il lui arrivait. Il entreprit de le dévêtir mais l'impatience rendait ses gestes fébriles et maladroits. Lorsqu'il posa ses mains sur les siennes, il leva vers lui un regard interrogatif, comme s'il s'attendait à ce qu'il change d'avis.
Il avait perdu l'habitude qu'on lui demande son avis. Cela lui faisait tout drôle. D'autant qu'il sentait qu'il aurait suffi d'un mot pour que Livai le laisse tranquille.
Cette pensée ne fit que raviver les flammes de son propre désir. Il se jeta sur lui pour le déshabiller, bien décidé à prendre la direction des opérations. C'était à son tour, cette fois, songea-t-il avec une ferveur nouvelle qui le laissa perplexe.

Lorsque, enfin nus, ils tombèrent sur le lit, que personne n'avait pris la peine de refaire, il se lança dans une lente et méticuleuse exploration du corps de son amant. Il avait follement envie de sentir sous ses mains son torse musclé, de passer les doigts sur ces boutons de chair, de caresser et d'embrasser son ventre plat, ses cuisses galbées, leurs sexe gonflé de désir. Il voulait tout connaître de lui, l'apprendre sur le bout des doigts.

Lorsqu'il roula sur le dos, les bras en croix, et invita Ren à le chevaucher, le jeune homme comprit qu'ayant apprécié de le voir prendre l'initiative il entendait le laisser se débrouiller seul jusqu'au bout. Pour quelqu'un d'aussi inexpérimenté que lui, la tâche était malaisé, aussi faillit-il renoncer. Mais Livai vint à la rescousse. Il prit ses boutons de chair aux bouts des doigts, en captura les pointes entre ses doigts, les titilla, les agaça jusqu'à ce qu'il gémit, frémit et s'ouvre complètement à lui.
Et lorsque, enfin, il le pénétra, lorsqu'il l'agrippa aux hanches pour aller encore plus loin en lui, lorsqu'il se mit à psalmodier son prénom d'une voix altéré par la passion, Ren sut que, désormais, il n'était plus seul.