Il frémit et il ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras. Il ne le repoussa pas.

(Eren) J'ai presque envie de vous croire, murmura-t-il.

(Livai) Presque ne suffit pas. Vous devez me croire.

Lorsqu'il le vit secouer la tête, il n'insista pas. Le choc que lui avait causé la brusque réapparition de son mari et les conséquences que ce retour avait eu sur sa vie ne l'incitaient évidemment pas à croire en avenir meilleur.
Hier, il n'avait pas eu le temps de penser à tout cela. S'il le voulait plus serein, il devait lui changer les idées.

(Livai) Il y a une petite supérette à l'extérieur du parc. Je vais aller faire les courses, déclara-t-il.

(Eren) Vous partez ? demanda-t-il, soudain alarmé.

(Livai) Mieux vaut que j'y aille seul. Kirstein n'est pas près de nous retrouver, mais par mesure de sécurité je préfère que vous restiez caché.

(Eren) Bon, dit-il d'un ton pas très convaincu.

(Livai) Faites-moi une liste de ce qu'il vous manque. Je ne vous garantis pas que je trouverai tout, mais qui ne tente rien...

(Eren) Ce sera long ?

(Livai) Quoi donc ? Mon absence ? Ou notre séjour à bord ?

Il esquissa un sourire auquel il répondit aussitôt.

-J'en ai pour une heure ou deux, précisa-t-il.

Il fronça les sourcils. Il était tellement habitué à le voir avec ses lentilles qu'il était surpris chaque fois qu'il croisait son regard. Ses yeux étaient d'un vert si lumineux !

(Eren) Comment allez-vous faire pour rapporter tout ça ?

Son sens pratique reprenait le dessus, songea-t-il en souriant.
C'était bon signe.

(Livai) J'ai un sac à dos et deux bras costauds. Cela devrait suffire. Sauf si vous tenez à boire du vin tous les soirs.

Il secoua la tête puis soupira.