Comme chaque jour depuis que je travaille dans se nouveau restaurant en Allemagne, je me prépare dans les  vestiaire. Je suis si passionnée par se travail que de travailler six jours sur sept n'est pas un fardeau pour moi.
J'enfile ma tenue, casquette, t-shirt, pantalon et tablier; tout en noir.
Je me fait une rapide queue de cheval et laisse mes cheveux sortir de la casquette.
Quand je me regarde dans la glace, un grand sourire illumine mon visage.
Je sors a l'air fraîche et m'adosse a la charpente soutenant la petite bâtisse en guise de vestiaire. Le vent matinale, léger, me caresse le visage, j'inspire profondément avant de reprendre chemin vers la cuisine.
Je le croise alors, cet homme, celui que j'admire autant pour son talent que sa beauté surnaturel.
Un sourire se dessine sur son visage quand son regard croise le mien.

- Alles gut ? Me demande-t-il.

Hypnotisé par son visage d'ange, je met quelques secondes à comprendre qu'il me parle.

- ja! Prima und du ?

- perfect!

Il continue sa marche vers les vestiaires quant à moi, je manque de renverser Lorie, une de mes collègues et très bonne amie, alors que je me dirigeais vers la cuisine tout en le fixant.
Quand je traverse la porte de la cuisine, toute ma joie se fait ressentir. Si je ne serai pas réservé, je sauterai dans tout les recoins du bâtiment.

Je monte les escaliers accompagnée de Lorie alors que le reste de l'équipe prend l'ascenseur. Il n'y a de la place que pour quatre personnes, l'équipe est composé de six personnes.
Arrivé quatre étages plus haut, presque à bout de souffle, nous écrivons toutes les deux notre heure d'arrivée sur une fiche avant de remarquer que Mario et Mathias nous ont attendu pour monter dans l'ascenseur.

- pourquoi il te regarde tout le temps ? Me demande Lorie tout en le pointant du menton.

- je ne sais pas.

- il est amoureux de toi.

Mon cœur manque un battement alors qu'un sourire apparaît sur mon visage rouge de gêne.

- ne me dit pas que..

- si. La coupais-je.

Elle se met a rire puis me demande si je veux qu'elle lui en parle, je refuse catégoriquement puis nous montons dans l'ascenseur.
L'ascenseur est d'une lenteur inimaginable, Lorie reviens alors sur le sujet.

- alors ?

- alors quoi ?

- je lui parle ?

Mes yeux font des aller-retour entre lui et Lorie alors que mon pouls s'accélère.

-ne t'inquiète pas il ne comprend pas!

J'avais totalement oublié se détails. Il est allemand et ne comprend pas un mot de français. Je reprend peu à peu confiance en moi.

- non.

- Wovon redest du ? Ich verstehe nichts von Ihrem Kauderwelsch. Dit soudainement Mario.

- mich auch! ajoute Mathias.

- nichts besonderes. Répond Lorie avant de se tourner vers moi à nouveau. Tu l'aimes vraiment ?

- oui, tu ne peux pas imaginer à quel point...

- je vois. Tu devrais lui en parler, je pense qu'il ressent la même chose.

- hors de question!

- a toi de voir. Je n'arrive pas à croire que tu aimes Mathias!

Soudain l'ascenseur s'immobilise et les lumières s'éteignent alors qu'il ne nous restait plus qu'un étage. Un rire se fait entendre d'en bas.

- Thomas!

Nous avons tous pensé à la même personnes et parlé en même temps. Thomas s'amuse souvent à arrêter le courant de l'ascenseur pour nous faire peur, ma première fois  été traumatisante mais avec le temps on s'y habitue. Maintenant tout le monde le connait et on sais tous a quel point il adore faire des blagues de se genre, certaines sont marrantes, d'autres beaucoup moins comme a se moment la.
Un cliquetis retentit nous faisant comprendre que le courant a été remis. Mais l'ascenseur est si vieux qu'il lui faut quelques minutes pour fonctionner à nouveau.
Pendant se temps Mario est sur son téléphone, Mathias reste silencieux le regard perdu, et Lorie et moi avons trouvé un bref sujet de conversation.

- chut! Dit Mario.

Nous le regardons tous d'un regard interrogateur. Dans la seconde, une voix monotone retentit de son téléphone.

- nichts besonderes...liebst du es wirklich...ja du kannst dir nicht vorstellen wie viel...ich sehe...du solltst mit ihm darüber sprechen, ich denke er fühlt sich genauso...das kommt nicht in Frage...es liegt an Ihnen...Ich kann nicht glauben, dass du Mathias liebst.

Ma peau devient pâle, je plaque ma main contre ma bouche choqué de se qu'il vient d'arriver. Mario a tout traduit, il a enregistrer notre conversation avant de la traduire à sa langue. Maintenant il le sait.
L'ascenseur arrive à destination, sauvé par le gong comme on dit; je me précipite en dehors, bousculant Thomas dans la même occasion.
Que va-t-il penser de moi maintenant ? Et s'il ne ressentait rien pour moi ? Des tas de questions sans réponses se bouscule dans ma tête, laissant place à une larme qui glisse le long de ma joue.
Je m'apprête à entrer dans les vestiaires quand une main m'attrape le poignet et me tire légèrement.
Je me retourne et aperçois Mathias. Je n'arrive pas à formuler une phrase, les mots ne cesse de se mélanger dans mon esprit. Il me sourit sereinement avant de me dire cette phrase dont j'ai rêvée durant des mois.

- ich liebe dich auch.