|Le lycée Yuei|
Qu'est-ce que je dois répondre concrètement ?
"Qui es-tu ?" Bah.. Moi ? Je sais pas meuf. Et toi, qui es-tu ? Qui êtes-vous ? Qui sommes-nous ? Où suis-je ? Nous allons tous crever un jour.. Tiens, maintenant que j'y pense, qui étaient les premiers humains sur Terre ?
J'veux dire, Adam et Ève du jardin d'Éden, puisqu'ils étaient que deux, bah ça veut dire que si ils ont fait des gosses, ils ont dû créer la population à eux seuls. Consanguinité, inceste, pédophilie, homosexualité -parce qu'ils ont sûrement essayés de faire des gosses entre hommes ou entre femmes-..
Ça veut dire, en conclusion, que les humains sont tous frères et sœurs ? Qu'ils sont tous de la même famille ? Mais alors, c'est dégueulasse ? Attends, pourquoi c'est interdit du coup la pédophilie ? Si ça a aidé à faire grandir la population, c'est que c'est cool.. Non ?
Euh, non. Même moi je me rends compte de ma connerie. C'est comme si je me tapais un gosse de 4 ans. Ou qu'un vieux de 70 ans dopé au Viagra me prennait pour sa pute.
Brrr, oublions ces images horribles ! Heureusement que Saphir n'est pas là du coup sinon j'ose pas imaginer ce qu'elle aurait dit. Ou fait.
Mais pourquoi je pense à ça, moi ? Je suis pas catholique. Enfin je crois pas. Donc, si on ne parle pas d'Adam et Ève et qu'on se fit aux scientifiques humains, ça veut dire qu'ils y avaient des dinosaures avant. Mais comment ils sont arrivés sur Terre ? Et les Homo-Sapiens–
— Katsuki, on te parle. Enfin, démon à l'intérieur de notre ami ! s'exclama la voix de l'alienne en me fixant droit dans les yeux, son visage à quelques centimètres du mien me fit sursauter, me forçant dans un même geste, plus un réflexe qu'autre chose, à lui exploser la gueule grâce à mon Alter.
Les personnes et moi-même observons alors Mina lâcher un "Urhg" à peine compréhensible et nous l'a regardons tomber dans les bras du ScotchMan qui eut l'amabilité de l'attraper avant qu'elle ne chute sur le bitume.
Le garçon aux cheveux rouges papillona un instant des yeux pendant que Maeko demanda au noiraud d'emmener leur amie chez l'infirmière du lycée, "Recovery Girl", et alors qu'il prit la route avec le garçon descendant du Pikachu, les deux derniers idiots me lancèrent un regard accusateur et étonné à la fois.
— . . . Tu es qui, bon Dieu ?
— T'es catholique ? demandais-je en levant un sourcil, me demandant si la rose pouvait alors m'éclairer sur cette histoire d'Adam et Ève et leurs enfants consanguins.
Surprise de la question, la lycéenne porta son regard sur Kirishima qui haussa les épaules en simple réponse l'air de dire "J'te l'avais dit, il est cassé notre pote !".
— Je suis Katsuki, bordel. Pourquoi vous me lâchez pas la grappe deux secondes ?! C'est quand que les cours commencent sur votre planète à la c-
— Notre planète ? T'es un extraterrestre alors ? Du genre E.T ? On peut te donner un téléphone pour que tu retournes à la maison, si tu veux ? tenta Eijiro en sortant son cellulaire, se faisant arrêter dans son geste par la rose qui secouait la tête avec un léger sourire.
— Attends.., elle se retourne vers moi en penchant la tête sur le côté, réfléchissant sûrement à quelques questions qu'elle pouvait me poser. Donc, reprit-elle, tu n'es pas Katsuki, du moins, pas intérieurement. Parce qu'on voit bien que tu es Katsuki sans l'être puisque tu es dans son corps, mais..
— Bon, écoutez, la coupais-je en me levant du banc en soufflant bruyamment, un peu saoulée de devoir faire semblant. Autant leur raconter ce qu'il se passait. Même s'ils me prenaient pour un fou à la fin de l'histoire..
— Je m'appelle Ruby Rogers et je suis pas née sur cette planète que vous appelez Terre. Mon chez moi est Hybridière, un monde peuplé d'habitants au physique animal. Je suis une louve, mon grand frère est un chat et le plus jeune est un chien. Mon meilleur ami est un lapin, mon premier harceleur, qui est devenu un ami, est un coyote, mes "camarades d'écoles" sont d'autres espèces que j'ai la flemme de dire parce qu'il y en a trop. Hier, j'étais encore dans mon corps à gueuler pour la énième fois sur mon aîné et quand je me suis réveillée ce matin, j'étais dans ce corps, et j'étais, je le suis toujours, aussi choquée que vous en me découvrant.
Un silence plana longuement durant mon léger monologue peu commun auquel ils pensaient voir un fou échappé d'asile face à eux. La rose se tournant quelques instants vers le rouge qui l'observait du coin de l'œil.
— . . . Très inventif, j'aime ta façon de te dédouaner du kidnapping de notre ami et d'avoir prit son apparence mais, sans vouloir briser tes envies d'être auteur à thème Fantastique, ça ne marche pas avec nous ! Nous sommes plus intelligents que tu ne peux le penser, "Ruby" ! affirma d'un grand sourire le carnassier.
Je lançais alors un regard vers la seconde personne dans le périmètre en espérant qu'elle soit plus ouverte à ce genre d'histoire ô combien imaginative, celle-ci se grattant la nuque en grimaçant légèrement, un peu perdue sur ce qu'elle devait croire ou non. Son ami qu'elle semblait connaître comme sa poche ou moi, une inconnue dans le corps d'un de ses potes ?
— E-Eh bien, c'est compliqué à croire par des paroles, je dois t'avouer.. Mais.. On peut toujours essayer d'aller dans ton sens.. Si tu veux bien nous en dire plus sur toi et ton.. Monde ?
— Maeko, tu ne vas quand même pas croire à ça ? Même moi, et pourtant Dieu sait que je suis crédule, je ne peux pas imaginer une telle chose se passer !
— Eijiro, ouvre toi l'esprit. Imagine deux secondes. Imagine que cette personne dans notre ami est vraiment une fille du nom de Ruby ? Qu'elle soit née autre part ? Qu'elle a inversé son corps avec Katsuki ? Imagine même que Kats soit dans le corps d'une personne dans un autre monde qu'il ne connaît même pas ! La chance qu'on a, aussi, de pouvoir lui faire croire tout ce qu'on veut quand il reviendra un jour dans son corps !
— . . . Du genre ?
— Du genre ! "Kats, celle qui a contrôlé ton corps t'a fait quitter le lycée et maintenant tu es un marchand de journaux dans les rues de Tokyo" ! ria t-elle légèrement avant qu'un sourire ne vienne apparaître sur le faciès du jeune homme.
Et ainsi je pus entendre une symphonie de rire liée à mon histoire.
Mais, maintenant que j'y pense..
— Et si on ne retrouve jamais notre corps ?
Les rires des deux amis se turent à la seconde après ai-je posé ma question, tout deux se tournant vers moi lentement tandis que leur sourire ne tarde à disparaître. Se rendant compte que ça pouvait être le cas, Eijiro et Maeko sentaient une petite tristesse monter en eux que je pus voir naître dans leurs yeux.
— Ça, c'est moins drôle..
Soupirant discrètement, je plongeais mes mains dans les poches de mon uniforme et tourne la tête vers le bâtiment, l'air ailleurs. D'accord, j'étais intéressée par le monde humains, la Terre, leurs traditions, leurs manies, leurs façons de vivre.. Mais de là à y vivre dans un corps inconnu qui n'était pas le mien ? Non. Et jamais je n'aurais pensé que ce serait possible.
Il faut que je rentre. Il faut absolument que je retourne à Hybridière. Que je pose la main sur un livre qui pourrait m'expliquer ce qu'il se passait..
Soudain, j'ouvris les yeux en grand et me tourne vers le duo qui semblaient déjà faire leur deuil de ne jamais revoir leur pote.
— Attendez, commentais-je, attirant leur attention.
— Oui ?
— Vous avez le code PIN de ce Katsuki ? demandais-je en sortant "mon" téléphone et le leur tendant avec un peu d'espoir.
Kirishima leva un instant les yeux vers moi avant d'attraper mon téléphone et le déverrouiller sans trop de problème, me le rendant. Je ne lui demande même pas comment il pouvait connaître ça, le remerciant juste dans un murmure inaudible tandis que je partais dans les messages en espérant pouvoir écrire mon propre numéro de téléphone et ainsi contacter le garçon dans mon corps.
Les numéros inscrits, je commençais alors à écrire un message et une fois que j'appuie sur "Envoyer", je fus soulagée de voir que le message avait été envoyé sans problème.
— Tu t'es envoyé un message à toi-même ? demanda Maeko en lisant par-dessus mon épaule, Eijiro l'imitant sur ma gauche.
— Vous avez des téléphones chez vous ?
— Oui. On est plus en 1400 tu sais.
— Ahah, souffla amusément le rouge avant qu'une sonnerie ne vienne tintiller dans nos oreilles.
— J'avais presque oublier qu'on avait cours, commenta Eijiro en riant légèrement avant de se diriger dans le bâtiment.
Maeko se tourna vers moi et me fit signe de la suivre en souriant, me disant en même temps le code de mon téléphone. Normalement un code devait être secret, comment ça se faisait que ceux-là le connaissait comme leur date de naissance ?
"CRÈVE".
Bon bah yes. C'est sympa d'écrire ça juste pour déverrouiller notre téléphone. Ça mettait l'ambiance. Bien que je fus obligée de l'écrire dans un coin de ma tête en soufflant, suivant la rose qui me montrait discrètement ma place en cette salle de classe.
Mes yeux se posèrent sur tout les élèves avec intrigue, essayant tant bien que mal de ne pas laisser passer d'émotions quelconque. Mais c'était compliqué.
Un corbeau humain, semblable à ceux de chez moi, était ici, assit à une table, l'air tranquille.. Bon l'air surtout associable mais il était là.
Y'avait aussi ce mec à queue de Marsupilami là mais ça à la limite, j'veux bien laisser passer.
C'est quoi ce brocoli sur pattes qui vient de rentrer ? Le mec il a des cheveux verts et ça étonne personne ? Franchement. D'ailleurs, comment ça se fait que l'autre il a les cheveux rouges et blancs ? On dirait une Pokéball.
En y pensant, Eijiro d'après ce que j'ai comprit à les cheveux rouges, et deux des filles du "groupe" avaient les cheveux roses.
Putain notre classe c'est un arc-en-ciel capillaire en fait.
Et alors que j'allais observer d'autres personnages aussi loufoque les uns que les autres, la porte s'ouvrit lentement sur un sac à couchage jaune qui.. Rampait à même le sol ? Original. C'est qui ce con ?
Le sac se leva alors derrière le pupitre du professeur et je pus enfin voir une tête de SDF qui aurait passé dix jours à manger des pigeons, ses cernes égalant les miens -dans mon vrai corps-, ses cheveux noirs et longs et sa barbe négligée me faisaient penser qu'il n'en prenait pas grand soin.
Vous êtes sûrs qu'on est bien dans un lycée là ?
— . . . Faîtes l'appel, ordonna le prof d'une voix fatiguée et fatiguante.
J'espère que c'est pas notre prof principal. Et alors que je pensais ça, une boulette de papier vint taper mon front pendant que les élèves du premier rang se levaient pour acclamer leur nom et leur prénom pour l'appel original.
Après avoir jeté un regard noir vers Maeko à quelques tables de moi, j'ouvris le papier entre mes mains et décrypta son message en soufflant un peu. D'abord soulagée pour venir souffler d'agacement.
"Au fait, tu es Bakugo Katsuki. Et si tu te demande, l'homme sur l'estrade est notre professeur principal, Mr.Aizawa."
T'avais pas une meilleure nouvelle que de me faire savoir que ce con derrière ce pupitre c'est le prof qui assure notre éducation pendant ces années au lycée quand même ?!
— Euh, Kacchan, c'est à toi, murmurra le brocoli derrière moi d'une petite voix, me faisant papillonner des yeux et sans prendre la peine de lui gueuler "TA GUEULE DEKU" comme le faisait normalement le mec que je contrôlais aujourd'hui, étonnant le garçon dans mon dos, je me levais en grognant un peu.
— Bakugo Katsuki.
Et je me rassois. Heureusement que j'étais pas de nature timide sinon j'aurai bégayé comme un démarrage de tondeuse.
Après environ 5 minutes, voir moins, le prof hocha la tête et commença à nous faire savoir ce qu'on allait faire aujourd'hui.
— On va faire une journée combat avec la classe B. La classe ayant le plus de victoire pourra finir les cours plus tôt. Et j'espère que ce sera vous. Non, ce n'est pas un compliment, rétorqua Aizawa vers l'assemblée où quelques uns avaient semble-t-il prit ça pour un gentil mot encourageant.
Donc, quand t'es prof, tu brises les espoirs de tes élèves ? Sympa sympa..
— Prenez vos tenues et allez vous changer. On se retrouve sur le terrain d'hier, finit le SDF tandis que mes camarades se levèrent chacun à leur rythme en se mettant à discuter les uns avec les autres.
Suivant le mouvement, je me lève et sors de la classe après avoir prit ma tenue, d'après la petite boîte dans le mur soudainement apparue avec mon nom. Tandis que j'observais à travers le sac en plastique pour essayer de deviner la tenue, Eijiro passa un bras sur mes épaules en souriant.
— Mais du coup, tu vas quand même pas profiter d'être dans le corps d'un mec pour mater les autres, "Ruby" ?~ demanda d'une voix qui me fait frissonner le rouge tandis que mes joues se mettaient à rougir légèrement.
Très légèrement.
— Je l'ai déjà pas fait avec ce corps, pourquoi je me mettrais à vous regarder vous changer ? C'est pas dans mes priorités si tu veux.
— Au fond de toi, t'en as envie ! Je te comprends, regarde moi ! continua le, si modeste, lycéen en se désignant du pouce, tout sourire.
AHHH, JE VEUX SES DENTS DANS MON COU LÀ ! Gr.
— Eh oh, répliqua Maeko en apparaissant presque à nos côtés, souriante, faisant rire le garçon aux cheveux hérissés.
— Comprends notre invitée d'outremonde ! Voir des hommes virils comme moi, ça court pas les rues !
— Ça va les chevilles ? grognais-je en serrant le plastique entre mes mains.
— Parfaites, comme toujours !
— Cette grosse tête ! Fais attention de ne pas devenir une figurine POP, Eiji ! reprit la rose en riant, faisant sourire ledit Eiji tandis que je lâchais un soupir las.
Au secours..
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