Lettre N°1
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Six jours interminables, c'est le temps qu'avait passé Taehyung à l'hôpital. Pourquoi autant de jours de convalescence pour si peut de blessures ? Les médecins avaient dit au châtain que c'était simplement par pure précaution, après un tels accident un traumatisme quelconque n'était pas à exclure. Malgré ces affirmations, Taehyung savait qu'ils mentaient. C'était pour le surveiller, certes, mais pas pour la raison qu'il prétendaient. Il restait à l'hôpital pour être sûr qu'il ne réessaye pas une deuxième fois de mettre fin à ses jours. C'était une procédure mise en place par les docteurs après ce genre d'événements.
Alors dans la matinée Taehyung avait récupéré le peu d'affaire qu'il avait, c'est à dire son sac de cours et ses vêtements déchirés qu'il portait avant l'incident. L'auburn était « heureux » de quitter ce lieu morbide pourtant il ne l'était pas en ce qui concernait le fait de retourner chez lui.
Retourner dans son appartement signifiait se rapprocher du lycée, de se rapprocher de lui.
Sur toute la longueur du trajet du retour, sa respiration se faisait lourde et irrégulière les passants l'avaient remarqué, son coeur pire, son esprit n'en parlons pas. Devant sa porte, il avait envie de pleurer mais il ne savait pas pourquoi.
Après tout c'était juste chez lui.
Et lui était juste brisé.
Les doigts tremblants, peinant à respirer malgré sa forte envie de ne plus le faire, il avait finalement réussit à rentrer la clé dans la serrure, ouvrant la porte sur son appartement plongé dans le noir total.
La main toujours sur la poignée cette vue ne l'encourageait pas, c'était comme un signe lui disant de ne pas franchir la porte d'entrée. Pourtant il le fit et dans le noir il n'avait pas vu les bouts de papiers posés sur son parquet juste en face de lui. C'est donc dans un lourd fracas qu'il se retrouva sur le sol, ravivant les hématomes douloureux qu'il possédait sur le corps. Il lui fallut quelque instants pour se remettre de sa chute et pour finir par allumer la lumière, prêt à jeter à la poubelle ce qui venait de le faire tomber. Cette colère soudaine lui faisant presque oublier sa peur d'il y a quelque instants.
Pourtant en voyant la nature de l'objet de sa douleur Taehyung se calma, formant un « o » avec sa bouche. Là, à même le sol était posé 4 lettres numérotées. Il ne recevait jamais de lettres, enfin si des menaces et insultes, mais ces lettres n'étaient jamais entourées d'une enveloppe et si bien présentées.
Oubliant tout, le châtain ramassa ses papiers blanc ornant son sol irrégulier et une fois installé sur son lit, il ouvra la « N°1 ». L'écriture était belle, presque apaisante, douce. La lettre était magnifiquement présenté, signe qu'elle avait était travaillé.
Qui pouvait prendre la peine de lui écrire un si joli mot ?
« Mardi, je suis venu à l'hôpital pour venir te voir, mais ils ne m'ont pas laissé te voir. Pourtant je savais que tu était seul et que tu avait besoin de quelqu'un. Même si je sais pertinemment que cette personne ça ne peut plus être moi, et que tu ne me pardonnera probablement jamais pour ce qui s'est passé. Pourtant je voulait être là pour toi.
C'est ridicule n'est pas ? Que ça ne soit que maintenant que je me rende compte que tu avais juste besoin d'aide. Nan, j'utilise les mauvais mots, laisse moi reformuler ma phrase.
C'est ridicule, égoïste et complètement inhumain que je ne réagisse que maintenant pour te venir en aide. Bien sûr que j'avait remarqué, Taehyung. Tous. Des insultes aux menaces, des blessure jusqu'à tes coupures. Et bien sûr je n'ai pas réagit.
Bien sûr que je n'était pas en retard ce jour là et tu le sais mieux que quiconque.
Bien sûr que j'avait compris que tu me demandais de l'aide, tes yeux suppliant ne pouvaient pas me tromper.
Pourtant j'ai fait ce choix, de te laisser te débrouiller seul.
Tu ne peux pas savoir, non tu ne sais pas, quel fut le choc quand le proviseur à annoncer la nouvelle. Est ce que c'est de ma faute ? Pas seulement mais je sais que j'ai ma part de responsabilités.
Mercredi, comme je ne t'ai toujours pas revu au lycée, normal après tout, je suis venu frapper chez toi. Mais personne n'est venu m'ouvrir. Je m'y attendait mais je ne sais même pas si tu ne m'ouvres pas simplement parce que tu ne veux pas me voir ou seulement parce que tu n'est pas encore rentré.
Alors aujourd'hui, jeudi, j'ai décidé de t'écrire une lettre, parce que si tu est chez toi de cette façon tu pourras lire ce que j'ai à te dire, et si tu n'est pas encore là et bien tu pourras savoir ce que je pense maintenant. Je pense que je continuerais tant que je ne t'aurais pas en face de moi.
Est ce que tu vas bien ? Je l'espère mais je me doute bien que non. Je n'aurait pas dû te poser cette question l'autre jour devant ta porte. J'aurait simplement dû te regarder dans les yeux de manière sincère comme tu l'as toujours fait, et là j'aurais vu. Je n'aurait pas dû te poser la question, j'aurais dû simplement rentrer dans ton appartement et t'aider. Non j'aurais dû t'aidé bien avant.
Alors même si tu ne lit pas cette lettre, même si tu ne me pardonne pas, même si tu ne me crois pas et même si c'est trop tard.
Je suis désolé. »
- JK
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