~ Chapitre 42 ~ Retouches la et j'te jure que t'es mort !
Même pas besoin de le regarder pour vérifier que j'ai raison. Une seule personne a cette voix de con, et une seule personne dirait ce qu'il vient de dire. Le seul qui ait pourri toute mon existence dans le labyrinthe.
- Fred... Tu m'as pas manqué !
Je l'entends ricaner et il vient se placer juste devant moi, son sourire à la con scotché sur son visage.
- Pourtant, je suis persuadé du contraire. Toi, en tout cas, tu m'as manqué.
Il approche son visage de mon cou et me souffle la dernière phrase. J'entends Newt grogner. Je pousse Fred.
- Dégage !
- Wow, du calme ma belle ! Je viens te sauver, et toi tu m'envoies balader ?
- Si tu me sauves, je sais que tu voudras quelque chose en retour.
- Pas forcément... Quoique, maintenant que tu le dis...
Son sourire s'élargit et devient carnassier. Voilà, je ne le connaît que trop bien ! Il me dégoûte...
Je tourne la tête et vois que Newt est pâle et grimace. Je baisse les yeux et remarque qu'il s'appuie fortement sur sa jambe valide. Il a dû se refaire mal sur celle qui est blessée.
Je retourne mon regard vers Fred.
- Amène moi au Bras Droit.
- Et pourquoi ? Je veux rester tranquille avec toi, moi, ricane-t-il.
Je m'avance, menaçante.
- Amène moi au Refuge. Quand mes amis seront soignés, là seulement tu pourras faire ce que tu veux avec moi.
Ses yeux pétillent malicieusement et son sourire fait deux fois le tour de son visage.
- Ce que je veux ?
- Oui. Mais d'abord, je veux que Newt soit soigné comme il faut, exigeai-je.
Il regarde le concerné et grommelle, visiblement pas content que je me préoccupe d'un garçon comme ça.
- C'est d'accord, conclut-il en me tendant sa main. Même si je vois pas ce que tu lui trouve de plus que moi, si ça peut me permettre de t'avoir dans mon lit, j'accepte de l'aider.
Je n'hésite pas et lui serre la main, scellant notre pacte, mon regard planté dans le sien.
- Tu as intérêt à remplir ta part du marché, je le menace.
Je me tourne vers les deux filles.
- Vous pouvez nous conduire au Bras Droit maintenant ? je demande.
Elles se questionnent du regard, fixent Fred, puis me regardent à nouveau, en soupirant.
- Oui. Suivez-nous, dit la blonde.
***
- T'aurais pas dû faire ça...
- Je sais Minho, je soupire.
Depuis tout à l'heure, Thomas et lui, ainsi que leurs potes blocards (et les miens par la même occasion), ne font que me répéter la même chose. "On aurait trouvé autre chose", "Minho aurait pu faire craquer les deux filles avec ses abdos" et patati et patata...
Et pour couronner le tout, Alex et Newt me font la gueule et ne cessent de me jeter des regards noirs. Tiens, c'est dingue ce qu'ils sont devenus potes d'un coup !
D'ailleurs, Thomas et Alex aident Newt à avancer, le tenant par les épaules, tandis que Minho me fait la leçon de morale. Et dans 10 minutes, il va échanger avec Thomas ! Pire qu'une bombe à retardement, j'vous jure !
Mais je les ignore. Si j'ai fais ça, c'est pour Newt. Je sais que je vais regretter d'avoir passé un marché aussi débile, mais je sais aussi que mon copain a besoin de soins. Alors ce que je veux ou pas passera après !
Fred et les deux filles (qui s'appellent Sonya et Harriet d'après ce que j'ai compris) nous ont conduits jusqu'à une voiture, un peu plus loin dans la montagne. Plusieurs personnes nous regardent en chuchotant et je soupire. On est pas si moches que ça, si ?
Harriet se stoppe devant une voiture et ouvre la portière.
- Montez, nous dit-elle avec un sourire. Il y a deux voitures, on va se répartir dedans.
On hocha la tête en silence. On avait juste qu'une envie : arriver au refuge pour que tout soit enfin fini. Mais quelque chose me disait que c'était loin d'être terminé...
***
Je descends de la voiture, bientôt imitée par Thomas, Alex, Newt et Teresa. J'ai trouvé cette dernière très bizarre d'ailleurs... On aurait dit qu'elle était ailleurs pendant le trajet. Je me promet de garder un œil sur elle. La deuxième voiture se gare à côté de la notre, et nos amis en descendent. Je grimace quand je vois Fred en sortir, tout sourire. Je vais le baffer, je vais le baffer...
J'écarquille les yeux de surprise en voyant où nous sommes. Il y a plein de monde autour de nous, et je remarque que nous sommes dans la montagne. Les gens s'activent et il y a quelques tentes montées ici et là.
Harriet et Sonya nous font signe de les suivre et nous nous exécutons. Alors que j'avançais, je sens une main se poser sur mes fesses. Je sursaute et me retourne. Je ne peux m'empêcher de lâcher un reniflement de dégoût. C'est Fred, qui en profite d'après ce que je vois... Je me tourne d'un coup et il enlève sa main, surpris.
- Bah les pattes tocard ! je m'énerve.
- Ro, petite joueuse ! répond-t-il. Avoues que ça t'a plu.
Et il replace sa main en me regardant droit dans les yeux, souriant. J'allais le frapper, mais quelqu'un lui a attrapé le poignet et l'a balancé par terre. Je me tourne vers la personne qui vient de faire ça, et je suis surprise de voir qu'il s'agit de Newt. La colère déforme son visage et il empoigne Fred par le col pour le relever, le mettant ainsi face à lui.
- Retouches la et je te jure que t'es mort tocard ! vocifère Newt.
Fred, qui tirait une gueule d'apeuré jusque là, lui sourit. Mais quel con ! S'il le défie comme ça, Newt va encore plus s'énerver...
- On a passé un pacte au cas où tu serais pas au courant, répond Fred, redevenu sérieux. Et tu ne peux pas le rompre, maintenant que je vous ai conduits au Refuge.
- Attends attends, je l'arrête. Newt ne peut pas le rompre, certes, mais moi oui. On est peut être au Refuge, mais Newt n'est pas soigné. Donc je peux encore rompre le pacte.
Fred grimace. Mais il me défie ensuite du regard.
- Je sais que tu ne le fera pas. Parce que tu veux pas qu'il arrive quelque chose à ce tas de plonk, dit-il en désignant Newt.
- Tu m'as traité de quoi là ? crache Newt en resserrant sa prise sur le col de Fred.
- Je peux savoir ce qu'il se passe ici ?
On tourne alors tous la tête vers la personne qui vient de parler. Un homme très grand se tient en face de nous. Une barbe grise a bien poussée, et son regard est dur. Je pense que c'est leur "chef". Il tourne le regard vers Newt, qui tient toujours aussi fermement Fred.
- Lâche le, ordonne-t-il à mon copain.
Le regard de mon petit ami passe de Fred au gros barbu, puis à moi, pour revenir sur le gros barbu.
- Non, répond-t-il finalement.
L'homme s'avance alors dangereusement de lui. Je décide de m'interposer en plaçant ma main sur l'épaule de Newt. Ce dernier tourne la tête pour me regarder.
- C'est bon Newt, lui dis-je en l'incitant à lâcher l'autre con du regard.
- Mais..., proteste-t-il.
- C'est bon je te dis, j'insiste.
Il me fixe toujours, son regard sombre scrutant mes yeux bleus. Je ne flanche pas et maintient mon regard. Il finit par soupirer et lâche brutalement Fred, qui tombe violemment sur le cul. Il grogne en le regardant et viens de placer juste à côté de moi. Puis il plaque violemment ses lèvres sur les miennes. Je peux sentir toute sa frustration dans ce baiser. Il passe une main sur ma joue et je passe mes bras autour de sa nuque.
On finit par se détacher, à bout de souffle. Newt me fixe durant quelques secondes, me faisant frissonner, et vient glisser sa main dans la mienne. En faisant ça, il regarde Fred d'un air de défi. Je soupire.
Le barbu, qui s'était arrêté quand je suis intervenue, nous regarde tour à tour. Puis il pose son regard sur Harriet.
- Qui sont-ils ? demande-t-il.
Des aliens venus de Mars pour te MANGEEEEEER !! Non mais sérieux...
- Ils se sont enfuis de chez WICKED d'après ce que j'ai compris, répond Harriet en nous interrogeant du regard.
On hoche la tête, pour lui faire comprendre qu'elle ne s'est pas trompée.
- Vraiment ? demande l'homme en reposant son regard, soudain intéressé et plus chaleureux, sur nous.
- Oui, confirme Thomas. On vient pour vous demander de nous aider à atteindre le Refuge.
L'homme paraît réfléchir, et alors qu'il allait annoncer son verdict, j'entends Brenda, à ma gauche, respirer bruyamment. J'ai juste eu le temps de la regarder avant qu'elle ne tombe à côté de moi, secouée de violents soubresauts. Thomas, qui a lâché un cri, vient s'accroupir auprès d'elle et soulève sa tête avec son bras.
Je hausse les sourcils.
- Que...., je commence.
- Qu'est ce qu'elle a ? me devance l'homme.
- Je ne sais pas, répond Thomas.
L'homme s'avance alors et s'accroupit auprès d'elle, regardant sa jambe droite.
- Qu'est ce que c'est ? demande-t-il en désignant un bandage que Brenda a sur la jambe.
Tient, je ne l'avais pas remarqué ! Qu'est-ce qu'ils nous cachent ?
Avant que Thomas ait pu répondre, l'homme enlève le bandage et pousse aussitôt un cri d'effroi, se relevant à toute vitesse et pointant son arme sur Brenda.
Je regarde la plaie et comprends aussitôt. Notre amie s'est fait griffer par un fondu ! La plaie n'est vraiment pas jolie à voir...
- Non ! crie Thomas en se plaçant devant elle.
- Pousse toi ! lui demande l'homme, horrifié.
- Non, s'il vous plait... Je sais qu'il y a un moyen de la sauver...
L'homme le regarde abaissant légèrement son arme. Je retiens ma respiration.
- Effectivement, il y en a un, répond-t-il.
Thomas paraît soulagé. L'homme remonte alors son arme et la charge. S'il appuie sur la détente, c'en est fini de Brenda...
- Abréger ses souffrances.
- Non s'il vous plait ne faites pas ça ! le supplie Thomas.
- Non mais tu croyais quoi en l'amenant ici ? Il suffit d'une personne dégénérée comme elle pour que tout le Refuge s'écroule !
- Mais ce n'est que sa première crise ! Vous pouvez la sauver, je le sais !
- C'est vrai.
On tourne la tête pour voir une femme arriver derrière l'homme. Elle est petite, brune, et la vieillesse commence à marquer son visage. Elle nous sourit.
- Je suis ravie de te revoir sain et sauf Thomas, dit-elle.
On la regarde, abasourdie. Comment elle connaît son nom elle ?
- Co... Comment vous connaissez mon nom ? demande Thomas, intrigué et suspicieux.
- Alors c'est lui Thomas ? demande l'homme en fixant avec ébahissement mon frère.
- Oui, confirme la femme.
Elle tourne ensuite son regard et le pose sur moi. Son sourire s'élargit aussitôt. Je fronce les sourcils.
- Marine... Je suis heureuse de te revoir à toi aussi.
Et sans que je n'ai eu le temps de répliquer quoi que ce soit, elle me serre dans ses bras. WHAT THE FUCK ?! C'EST DES FOUS ICI MA PAROLE !!
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