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~ Chapitre 40 ~ Tu es sûre ?

PDV de Newt

     Je sens Marine toucher mes cheveux. Je rouvre les yeux. Elle me regarde tendrement.

- Je t'aime, me murmure-t-elle.

- Moi aussi je t'aime, je répond. Maintenant, dors.

    J'ai dis ça avec douceur. Elle hoche la tête et se recale contre moi. Je ferme alors les yeux et m'endorme aussitôt.

***

Je suis réveillé par Marine, qui bouge contre moi. Ça doit bien faire une demi-heure qu'elle tourne dans tous les sens, ce qui m'a réveillé. Je la sens se lever. Elle se penche et m'embrasse sur le front. Puis je l'entend partir. Je fais semblant de dormir. J'attends 5 minutes, puis j'ouvre les yeux et me redresse. Elle est un peu plus loin, assise sur un rocher.

Je me lève et pars la rejoindre. Je m'arrête à côté d'elle et la regarde. Elle fixe l'horizon. Pourtant, je suis persuadé qu'elle sait que je suis là.

- Tu ne dors pas ? je lui demande.

- Non. J'y arrive pas, me répond-t-elle.

Je hoche la tête et me racle la gorge.

- Je peux ? je lui demande en pointant du doigt le rocher sur lequel elle est assise.

    Elle se décide enfin à me regarder, et hoche la tête en se décalant pour me laisser une place à côté d'elle. Je m'assois et fixe l'horizon. Je sens son regard pesant sur moi, et je frissonne discrètement.

- Je peux te raconter ? me demande-t-elle.

    Je tourne mon regard, qui vient se poser sur elle et fronce les sourcils.

- De quoi tu parles ?

- De la mort de Sacha.

Je reste sans voix. J'ai bien entendu ?

- Newt ?

Je la regarde, abasourdi, la bouche ouverte. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits.

- Quoi ?

Elle soupire et fronce les sourcils.

- Faut que je répète c'est ça ?

- Non. Non, pas la peine, c'est bon. Si tu me dis ça, c'est que j'ai bien entendu.

Je la regarde avec sérieux et me penche vers elle, l'obligeant à me regarder.

- Tu es sûre ?

- Certaine.

Je la vois déglutir. Elle baisse les yeux pour ensuite les relever en me fixant. Je pense que si elle me regarde comme ça, c'est tout simplement pour se donner du courage et de la force. Parce que mes yeux lui apporteront le réconfort qu'elle attend. Parce qu'un simple regard peut rendre plus fort. Elle souffle un grand coup et se lance.

- Bon, commençons par le commencement.

    Je prends sa main dans la mienne et la serre, pour l'encourager. Elle esquisse un sourire.

- Lorsque je suis arrivée, j'étais complètement paumée. Je ne me rappelais ni de mon prénom, ni de mon nom, ni de ma famille, et j'avais perdu la mémoire. Comme tous les blocards. Lorsque la Boîte s'est ouverte et que j'ai vu que j'étais entourée uniquement de garçons, j'ai commencé à paniquer. Je me suis levée d'un bond et je suis sortie toute seule, sans aide. Pendant que je montais, j'ai entendu quelque chose cliqueter dans la poche de ma veste. Je l'ai touché à travers le cuir, et je me suis rendue compte que c'était un couteau. Alors une fois hors de la Boîte, je l'ai pointé sur les blocards. J'étais terrifiée. Pas seulement parce que j'étais la seule fille. Non, ces immenses murs au loin m'impressionnaient. L'endroit m'impressionnait. Ces garçons m'impressionnaient. Et pire, ils me terrifiaient. Quand ils ont vu le couteau, ils ont légèrement reculé. Et puis l'un d'entre eux a dit quelque chose dont je me souviendrais toujours...

Elle marque une pause et sourit en se remémorant ladite phrase.

- "Pose ça, tu pourrais te couper avec", reprend-t-elle. Voilà ce qu'il m'a dit. Je l'ai regardé et je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais je me suis sentie en confiance face à lui. Comme si je le connaissais depuis longtemps. Au fil des jours, nos liens se sont renforcés. Il était toujours à l'écoute, et il me connaissais sur le bout des doigts. Quand ça n'allait pas, il le savait de suite. Le mois qui a suivi mon arrivée, c'est Alex qui a débarqué. J'ai été déçue que ce ne soit pas une fille, mais au final, il est lui aussi devenu mon meilleur ami. C'était comme mon frère. Il était tout le temps avec moi, comme Sacha. On était le trio d'or, si je peux appeler ça comme ça. Pendant deux mois, j'ai été medjack. C'est ce qui me convenait le mieux, d'après les matons. Mais le labyrinthe m'intriguait, j'avais envie d'y aller.

     Elle s'arrête un peu, son regard perdu dans le vide.

- Alors comme je t'ai dis, lorsque j'en ai eu marre que tous les autres garçons me regardent comme ça, et que je suis ressortie du labyrinthe le lendemain qui a suivi ma nuit dedans, j'ai passé deux jours au gnouf. C'était horrible, mais je préférais ça plutôt que de me faire bannir. Certains blocards avaient voulu me bannir, mais Sacha avait refusé, bien évidemment. Il m'a nommée coureuse dès lors que je suis sortie du gnouf. Lui aussi l'était, c'était le maton des coureurs. Je suis donc restée avec lui pendant un mois pour bien connaître tous les couloirs et toutes les sections du labyrinthe, même si j'arrivais miraculeusement à me reconnaître au bout du premier jour. Comme si ça faisait des années que j'explorais les lieux. Tu sais, quand j'ai passé une nuit dans le labyrinthe, j'ai eu un déclic. Pleins de souvenirs me sont revenus. Je me souvenais de choses floues, mais ce n'était pas à négliger. Je n'en avais parlé à personne, sauf à mes deux meilleurs amis, parce que je savais qu'ils ne me considèreraient pas comme dangereuse. Bref. Trois longues années ont passées. Trois longues années durant lesquelles ont a cherché cette foutue sortie. Je commençais à désespérer, jusqu'au jour où on l'a enfin trouvée. Certains blocards, qui ne me faisaient pas confiance même après tout ce que j'avais fais pour leur prouver le contraire, sont restés dans le labyrinthe, alors que tous les autres sont sortis avec nous. On s'est battus contre les Griffeurs et on est sortis. On est arrivés dans une salle, dans laquelle on a visionné la vidéo de la chancelière Ava Paige. Quand elle s'est tirée une balle dans la tête, j'ai vraiment cru que tout ce qu'on avait vécu était terminé, qu'on allait vivre en paix. Mais je me faisais des illusions...

      Je la regarde avec attention. Des larmes commencent à perler au coin de ses yeux, mais elle les retient.

- George, un blocard qui s'était fait bannir un mois plus tôt pour avoir tenté de me tuer, est arrivé dans la salle. Il tenait un flingue dans sa main et était dans un état super bizarre... Il ne semblait pas lui même, comme s'il était contrôlé. On lui a proposé de venir avec nous, mais il a refusé, niant que notre vie serait meilleure à l'extérieure. Et puis il m'a jeté un regard haineux et a pointé le flingue droit sur moi. Et puis il a tiré. J'ai fermé les yeux, m'apprêtant à tomber, mais l'impact n'est pas venu. Je les ai rouverts, et j'ai juste eu le temps de rattraper la personne qui venait de tomber à ma place, voyant son visage. C'était Sacha. J'étais anéantie. Je voulais qu'on le soigne, mais il m'a affirmé que ça ne servait à rien. Au fond de moi, je le savais, mais je ne voulais pas l'admettre. Mais ce qui m'a le plus choquée, c'est le sourire qu'il arborait, alors qu'il allait mourir. Il était heureux de m'avoir sauvée. C'est ce que je voyais dans son regard. Il n'avait aucun regret. Juste de la fierté et de la joie. Et aussi beaucoup d'amour. Ce qui m'a déchiré le cœur, c'est quand j'ai dû le laisser là, dans cette salle, parce que nos "sauveurs" nous emmenaient loin d'ici. Ils n'ont pas voulu le prendre, et ça m'a tuée. Il méritait qu'on l'enterre, ou autre chose du genre. En tout cas, il ne méritait pas qu'on le laisse là, à baigner dans son sang, juste à côté du lieu dans lequel on avait passé 3 ans de notre putain de vie, telle une grande famille. Une famille qui venait de perdre un membre important. Je n'étais pas la seule à être anéantie. Tout le monde était choqué, et j'ai pu remarquer qu'après ce qu'on venait de traverser, ils me faisaient tous confiance et me prenaient un peu comme... Leur nouvelle chef. Celle qui leur dirait quoi faire désormais.

       Elle s'arrête, ayant visiblement fini son récit. Un long silence s'ensuit. Je suis choqué par ce que je viens d'apprendre. Maintenant que je sais tout ce qu'elle a traversé, je ne peux m'empêcher de l'admirer. Elle a été forte, elle n'a rien laissé paraître de ses émotions à ses amis, pour les mener vers le haut. Et surtout, je respecte énormément Sacha, sans qui Marine ne serait certainement pas là aujourd'hui pour me raconter tout ça.

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