Je rampe toujours. Puis je vois une nouvelle grille. Je m'approche. J'espère que ce n'est pas encore un de ces fichus couloirs ! Mais lorsque je m'avance, je me rends compte que non. Ce couloir est plus calme que les autres, il n'y a même personne. Je me penche mais ne vois personne. Puis j'entends des bruits de pas qui se rapprochent. Je me cache, mais de façon à voir de qui il s'agit et où il va aller. J'entends alors des bruits venant de derrière moi. Je tourne la tête. C'est Thomas. Je lui fais signe de ne pas faire de bruit et de s'approcher. Il vient se placer à côté de moi, toujours à plat ventre.

- Tu as trouvé quelque ch... commence-t-il.

- Chut ! le coupai-je.

La femme entre alors dans notre champ de vision. Ainsi qu'un homme, et aussi une sorte de brancard en fer. Et sur ce brancard, il y a un corps, recouvert d'un drap blanc. Je fronce les sourcils. Qu'est ce qu'ils fabriquent ? La femme tape un code et une porte s'ouvre. Ils entrent alors, avec le brancard. Thomas et moi nous regardons.

- Il faut qu'on aille là-dedans, je déclare.

Il hoche la tête.

***

Une fois servie, je fonce vers la table où se trouvent tous nos amis. Ceux de Thomas et les miens. On s'entend tous très bien. Je pose mon plateau à côté d'Alex, car c'est la seule place qui reste. Et je le regrette, parce que juste en face de moi se trouve Newt. Super ! Il me lance des regards interrogateurs, et Alex aussi. Je soupire. Je viens de choisir la pire place possible ! Thomas se met à côté de Newt, en diagonale de moi.

- J'peux savoir où tu étais passée ? me demande Alex.

- Je me promenais dans les couloirs, je te l'ai dis, mentai-je.

- Tu parles de quels couloirs ? me coince Newt.

Je lui lance un regard noir, mais il ne flanche pas. Je suis mal là !

- Ceux que tout le monde emprunte, répliquai-je en le regardant droit dans les yeux.

- Tu es sûre ? insiste-t-il.

- Certaine.

- J'étais avec elle, je peux le confirmer, me défend Thomas.

Je le remercie d'un regard et me reconcentre sur Newt. Il ne semble pas convaincu.

- Alors je vais reposer ma question dans ce cas. Où étiez-VOUS ? demande-t-il.

- On vient de te le dire !

- Désolé, mais ça ne me convient pas.

- Tu veux quoi ? Qu'on te dise qu'on était en Amazonie ?

J'ai les poings serrés. Calme Marine, calme. Je souffle lentement, tentant de me calmer. Puis je fixe Newt, puis Alex.

- Et puis d'abord, pourquoi vous tenez tant à le savoir ? Vous m'espionnez ?

- C'est juste que je veux pas que tu fasse de bêtise Marine, soupire Alex.

- Non mais tu t'entends ? Je suis pas une gamine !

- Non mais tu es inconsciente.

- Quoi ?!

Alors là, c'est le pompon. Je sens le rouge me monter au visage et je serre les poings.

- Inconsciente ?! Tu peux me rappeler qui nous a sorti du labyrinthe ?! Qui a démêler le vrai du faux ?! Qui se tue à chercher un moyen de se barrer d'ici ?!

Je regrette aussitôt ma dernière phrase. C'est sorti tout seul... Alex et Newt échangent un regard entendu. Je suis tombée dans leur piège.

- Alors comme ça tu veux toujours partir hein ? me demande Alex.

- Je t'ai déjà expliqué pourquoi.

- Mais tu n'as pas de preuves de ce que tu avances.

- Pas encore.

    Alex me regarde sérieusement et pose sa main sur mon bras. Il le serre.

- Je t'interdit de faire quelque chose d'aussi dangereux.

- Et tu es qui pour me dire ça ?

- Ton meilleur ami.

Je ricane.

- Ouais mais je suis assez grande pour me débrouiller toute seule.

Et sur ces mots, je me lève. Alex m'attrape de nouveau le bras, mais je le retire brusquement.

- Lâche moi !

- Mademoiselle, veuillez rester assise, me demande un homme.

- Et si je veux pas ?

Il me toise, me prend par les épaules et me rassît de force. Je grogne. Enfoiré ! Je tourne la tête vers le fond du réfectoire. Janson, qui nous a accueillis le premier jour, s'y tient. Il s'apprête à appeler de nouveaux jeunes qui pourront "sortir". Il énumère une liste et à la fin, ceux qui ne sont pas pris râlent.

- Votre tour viendra, les rassure-t-il.

Puis il tourne les talons et les emmène dans un couloir. Je me lève. Alex tente de m'attraper de nouveau le bras, mais je l'esquive et avance vers l'endroit où vont les blocards. J'allais passer la porte quand Janson m'arrête.

- Tu n'as pas été appelée il me semble Marine.

- Où est-ce que vous les emmenez ? répondis-je du tac au tac en le fixant.

- À l'extérieur, je l'ai dis.

- Je peux venir voir ?

Je tente de passer, mais il me repousse.

- Non.

- Et pourquoi ?

- Tu n'as pas été appelée, s'obstine-t-il.

Je le fixe et fais demi-tour. Je m'arrête d'un coup. Je dois le faire. Je me retourne brusquement et tente de forcer le passage. Il me retient au dernier moment, j'allais passer.

- Je t'ai dis non !

Je me retire, il me lâche. Je crache. Puis je tourne les talons, un sourire sur mon visage. J'ai réussi. Je me rassois avec les autres. Ils semblent choqués.

- Mais t'es malade ! crie Minho.

- Je sais.

    Je regarde Thomas. Il fronce les sourcils, je lui fais signe que je lui expliquerai plus tard. Newt me fixe, suspicieux. Je me lève de table, en voyant que toutes les autres tables le font.

- À demain tout le monde ! je les salue.

   Je sors, Alex sur les talons. Je vais devoir le semer, ce ne sera pas une mince affaire...

- Bon, t'arrête de me coller ? je soupire.

- Non, pas tant que tu ne seras pas dans la chambre.

    Je lève les yeux au ciel. J'entends quelqu'un m'appeler, je me retourne. Alex fait de même. C'est Newt,
accompagné de Thomas.

- Marine, je peux te parler ? me demande-t-il.

- Oui si tu veux.

    Il me prend par le poignet et me tire. Il fait signe à Alex de ne pas venir. Celui-ci repart donc dans les dortoirs après quelques hésitations. Le regard de Newt passe de Thomas à moi. Puis il s'arrête sur moi.

- Je sais que vous manigancez un truc. Je t'ai vue dans les conduits. Où tu allais ?

- Chercher des réponses à nos questions, je lui répond.

- Et tu étais avec elle ? demande Newt à Thomas.

- Oui, je suis du même avis qu'elle, répond ce dernier.

- Bon sang ! s'énerve Newt. Mais pourquoi vous vous obstinez à ce point ?

    On baisse la tête. Il soupire.

- J'ai confiance en toi Thomas, tu as toujours eu raison. Donc je ne vous empêcherais pas de chercher.

    Je relève la tête. Quoi ? J'ai bien entendu ?

- Mais faites attention à vous, c'est tout ce que je vous demande.

- T'inquiète pas Newt, le rassure Thomas.

- Merci Newtie, je lui souris.

    Il réagit à ce surnom et rougit légèrement mais se reprend très vite, ce qui fait que j'ai l'impression d'avoir imaginé sa réaction.

- On va te ramener jusque devant ton dortoir, me dit-il. Au cas où.

    Je ne réplique pas. Un peu de compagnie ne me fera pas de mal.

Voilà pour le chapitre 3 mes fondus au chocolat :) à la base, je devais pas poster avant dimanche, mais comme je suis à un anniversaire, je vous le met plus tôt que prévu.

Qu'en pensez-vous ? Pourquoi Newt est aussi clément avec eux, même s'il a confiance en Thomas ? Que manigance Marine ?

Bisous à vous et à bientôt :)