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J'aurais voulu être un Artiste.
Jude Garmell, un jeune homme connu, une star aux yeux de beaucoup de personnes. Une star née du jour au lendemain avec ce prénom tiré d'une chanson des Beatles. Une star comme tant d'autres avec ses fans, ses concerts et sa richesse. Mais les apparences sont trompeuses et Jude n'est pas une star... Ce jeune homme d'à peine vingt-trois ans possédait, certes, une très grosse somme d'argent sur son compte en banque malgré son jeune âge, mais il ne sentait pas comme une star. Jude est juste un homme banal prit pour une star, il est celui que les adolescentes en chaleur adulent, il est cette star pleine d'ambition et de bonne humeur. Il est Jude.
Il faisait beau aujourd'hui et Jude était heureux. Il allait signer un contrat pour son prochain album et on lui avait dit que plusieurs surprises l'attendaient, il avait donc hâte d'aller retrouver Aaron Laow, son manager. Il était assez impatient sur les bords, enfin, "assez" était un euphémisme... Il marchait d'un pas guilleret dans les rues bondées. Il arriva enfin à l'agence et admira, comme toujours, la façade originale de ce bâtiment emblématique pour la ville. Après toutes ces années à passer devant, il n'avait toujours pas compris ce que représentait le petit "H" discret mais qu'il avait remarqué quand il était apparu du jour au lendemain. Il n'en avait jamais entendu parler mais cette lettre était si près du nom de l'entreprise qu'il devait être très important. Pourtant, le jeune homme avait été faire de multiples recherches sur internet dans l'espoir de trouver une trace de son passage ou même voir si son nom était mentionné quelque part. Il n'avait rien trouvé, rien, nada, le vide, le néant. Cette personne n'existait pas aux yeux d'internet. Il avait alors abandonné en se disant que ce sigle était juste symbolique et ne représentait personne mais au fond de lui, cette énigme le titillait encore.
Après quelques minutes d'attente, un ascenseur et trois coups secs à une porte, suivis d'un léger "oui", Jude s'était retrouvé dans le bureau de son manager et ami, Aaron. Il trépignait d'impatience sur sa chaise.
« Calme-toi ma klette*, on dirait que tu vas faire un AVC.
- La klette t'emmerde.
- Trop de violence envers ma personne mon nul !
- Bien sûr mon con.
- Hop hop hop, pas d'insultes trop vulgaires ici ! Tu as changé mon p'tit baka.
- Du japonais, de mieux en mieux.
- Bien sûr mon poisson rouge !
- Bref, c'est quoi la surprise ?
- Alors la première, c'est que tu as l'autorisation d'écrire et composer une chanson comme tu le souhaites, avec de l'aide ou pas.
- Yes ! Et les autres ?
- Pas les, l'autre.
- On s'en fout ! C'est quoi ?
- Alors ce n'est pas encore sûr car la certaine personne qui doit intervenir a beaucoup de travail donc je préfère ne rien te dire pour l'instant.
- C'est une blague ? Tu m'as fait venir si tôt pour m'annoncer un truc que tu aurais pu me dire par message et une presque info, qui n'est même pas encore confirmée ? Tu te fous de ma gueule ?
- Totalement.
- Enfoiré.
- Non, plus sérieusement, c'était important, et si la personne accepte, je garantis un grand succès sur ton album, mon idiot.
- Et qui est ce mystérieux compositeur ?
- Personne.
- Pardon ?
- Ce n'est personne, un inconnu connu.
- Je vais me retrouver avec des paroles sur le sexe et en disant que la drogue c'est bien. Ton mec c'est certainement un drogué qui écrit pour des rappeurs à la con qui répètent quarante-six fois la même phrase et qui font un clip avec des meufs qui ont tellement peu de tissu sur elles que si tu rassembles tous les morceaux, ça fait à peine la taille d'un mouchoir !
- Calme tes nerfs. Fais-moi confiance okay ?
- Mmh.
- Voilà ! Bon tu peux t'en aller, tu as congé !
- Tschüss barakî !
- Tschüss p'tit con ! »
C'est avec un petit rire mais en pestant quand même un peu qu'il partit en direction de l'appartement de sa copine. Elle était un peu superficielle sur les bords mais il s'en foutait un peu, il ne l'aimait pas vraiment mais cette fille l'avait eu à l'usure. Il en avait eu marre de la repousser en permanence alors qu'elle revenait à la charge cinq minutes après. Il avait fini par céder pour éviter de se faire encore plus harceler par cette folle. À force, il s'y était habitué et il agissait comme un petit copain normal. Une période plate était quand même arrivée quand la chanteuse avait annoncé leur relation après seulement trois mois, mais après, il était revenu pour qu'elle arrête de le suivre partout. Oui, il était faible.
Il sortit son trousseau de clés puis s'engouffra dans l'habitat. Il s'avança et l'embrassa vite fait, il comptait partir mais sa copine en avait décidé autrement et commençait déjà à lui dévorer la bouche. Cela le dégoûtait un peu mais avec le temps, il s'y faisait. Soudain il entendit une voix au loin et sa compagne y répondit froidement en demandant s'il voulait le haut-parleur. Jude était choqué, elle était au téléphone depuis tout à l'heure ? Il s'empara du téléphone et adressa un message à la personne de l'autre côté.
« Hey, toi là, qui est en appel. Je suis désolé je ne savais pas qu'elle parlait à quelqu'un. Je vous laisser je ne compte pas faire une sextape. »
Il lança un regard noir à sa petite-amie et partit en direction de la cuisine pour aller se rafraîchir à l'aide d'un verre d'eau.
Cette fille allait le rendre fou.
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Jude se prononce "Djioude"
Klette = un nul, un mou, un pied, ça peut aussi être un nom affectif (comme quand on insulte ses potes d'idiot par exemple)
J'espère que mon histoire vous plait encore.
Je vous remercie de me lire !
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▪️▪️Hey Jude des Beatles a été écrite par Paul McCartney en soutien au fils de John Lennon. En effet, celui-ci trompait sa femme avec Yoko Ono, elle fini donc par demander le divorce. Le fils de Lennon s'appelle Julian mais pour le bien de la chanson, il sera renommé Jude. Paul a également choisi ce prénom car il s'agit de son personnage préféré du film Oklahoma.
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