t
J'aurais voulu être un Artiste.
Hyacinthe avait les yeux grands ouverts, il ne s'attendait absolument pas à une réponse, et encore moins à une si maladroite et gentille. Il trouvait ça mignon. Un peu. Mais bon, il n'avait pas le temps de s'attarder là-dessus, il avait une chose plus importante à faire.
S'excuser auprès de Galvin.
Cela le tuait de devoir faire ça mais il reconnaissait qu'il était en tort. Pour une fois.
Il se dirigeait d'un pas hésitant vers l'appartement de son ami. Il n'était pas serein du tout, il stressait plus que jamais. Galvin comptait beaucoup pour lui, il était son ami le plus cher... Il devait vraiment s'excuser.
Arrive devant la porte de son logement, il toqua timidement à la porte et baissa la tête rapidement en voyant la porte s'ouvrir. Un long soupir se fit entendre.
" Qu'est-ce que tu veux Hyacinthe ?
- Je...je suis venu te présenter mes excuses.
- Me ?
- Vous.
- C'est déjà mieux, entre.
- Merci. "
Il avança d'un pas non-assuré dans l'antre de son manager. Arrivé dans le salon, il se rendit compte qu'une deuxième personne était déjà présente ici avant son arrivée. Il le salua poliment et se présenta. L'autre fit de même et indiqua s'appellait Niels. Oh merde. C'était vraiment du sérieux... Il avait dû froisser sons ami à un haut niveau en prononçant les phrases qu'il regrettait à l'heure actuelle. Le garçon, qui semblait plus jeune que lui, avait un air bienveillant scotché sur le visage. Galvin s'assit à ses côtés en passant un de ses bras autour des épaules de son compagnon avant de lui embrasser la tempe. Il les trouvait choux.
" Tu ne fais pas asseoir ton ami avant ?
- Si j'estime son petit discours convaincant, alors je le ferai. "
Niels eu une moue d'incompréhension puis haussa les épaules avant de venir jouer avec les doigts de son amant, se déconcentrant totalement de la conversation.
" Galvin, je suis vraiment désolé. Je m'en veux de t'avoir dit ça et je m'excuse sincèrement. Je sais que ce n'est pas une excuse, mais j'étais sur les nerfs. Ton copain à l'air d'être une perle et tu sembles vraiment amoureux. Je te souhaite tout le bonheur du monde et je m'excuse encore une fois. Bonne soirée... "
Alors qu'il se retournait pour s'apprêter à partir, les larmes aux yeux, une voix grave le retint.
" Tu as faim ? On a une portion en trop. "
-
Hyacinthe s'amusait grandement des réactions de son ami à l'heure actuelle. Il semblait super jaloux de la discussion qu'il avait avec Niels depuis maintenant dix minutes concernant un manga qu'ils regardaient régulièrement tous les deux. Il déblatéraient sur le fait que les personnes disant que ce n'étaient que des dessins-animés pour les gosses ou les ados en chaleur devraient se prendre le coin d'une table tous les jours dans le petit orteil. Oui, le sadisme était un trait de caractère commun chez eux apparemment et Galvin commençait à découvrir un -e nouvelle facette de son amoureux qu'il ne soupçonnait pas. Ayant marre de se sentir écarté, il dévia le sujet, histoire de mettre son ami légèrement mal à l'aise. Comment ça ? Rancunier ? Mais non enfin !
" Et sinon, on parle beaucoup de nous ici, mais toi, personne en vue ? "
Hyacinthe prit une teinte plus que rosée. Il détestait ce genre de question et il détestait penser à une personne en particulier en entendant ce genre de question. Il ne savait pas fermer sa grande bouche cet ours ? Il bafouilla lamentablement que ce n'était pas le cas mais son ami n'était pas dupe, il voyait bien la légère gêne qui s'était emparée de son vis-à-vis et cela l'amusait grandement. D'un geste possessif, il plaça sa main sur la cuisse de Niels avant d'y effectuer une légère pression pour signaler sa présence et son amusement.
Il était content que Hyacinthe soit venu s'excuser de son plein gré car il s'en voulait. Il devait admettre qu'il lui avait un peu manqué durant cette période de froid. Mais par contre, quelque chose avait éveillé son attention et il bouillonnait de curiosité. Qui était cette personne à qui pensait Hyacinthe pour rougir autant ?
-
Après cette soirée très agréable, le jeune compositeur était rentré chez lui, l'esprit allégé et l'air serein. Il se sentait beaucoup mieux mais comme une puce venant s'approprier un chien et comme une groupie venait stalker une star, sa chanson lui revint en tête. Cette partition qu'il avait perdue. Il avait peur que quelqu'un s'en serve à des fins malhonnêtes, c'est-à-dire s'approprier sa création. Si cela arrivait il ne pourrait même pas le revendiquer, étant comme un inconnu aux yeux du monde. Il n'y avait aucune trace de son passage, de plus ce n'est pas en argumentant et en disant que c'était lui car c'était la première lettre de son prénom en bas de page qui allait fonctionner. C'était au même niveau qu'un enfant de primaire qui disait que tel ou tel objet lui appartenait.
Il était fatigué de toujours autant réfléchir et de toujours autant se cacher. il en avait marre. Il voulait juste tout arrêter. Il ne voulait pas se dévoiler au reste du monde, alors, la seule option qu'il lui restait était de disparaître. De ne plus rien faire. Mais des chaînes le retenaient, ses chaînes appelées la passion. Aussi casse-couilles soient-elles, sans ça, il ne savait pas comment il aurait avancé dans la vie. C'était son carburant, son oxygène, cette bulle de bonheur, sa lumière, ce qui éclairait son chemin, qui rendait chaque jour un peu meilleur.
Sa passion, la musique...
================
Call Me de Blondie est une chanson phare des années 80. Le morceau Uprising de Muse lui ressemble étrangement et quand vient le refrain, on a tous envie de dire "Call me" alors que ce n'est pas leur chanson. Le mieux c'est d'aller les écouter à la suite pour s'en rendre compte.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro