Chapitre 38
Berlin et Helsinki finirent par atteindre la sortie. Tokyo l'avait laissé ouverte pour leur permettre d'entrer plus facilement. Ils s'engouffrèrent à l'intérieur et elle l'a referma aussitôt derrière. Toute la bande se trouvait là à l'exception de Rio, qui surveillait les otages. Un silence suivit, seulement dérangé par leur respiration saccadée. La montée d'adrénaline se dissipait et avec, le danger des dernières minutes.
Tous se regardaient, échangeant des sourires, des poignes de mains, des câlins. Ils avaient réussi. Nairobi allait bénéficier de soin auprès de vrai médecin. Lisbonne était libérée et personne n'était blessé. On ne pouvait faire mieux niveau réussite.
- Bienvenue dans l'équipe finit par dire Tokyo à Berlin, en lui tendant la main en signe de bienvenue. Il l'a serra et elle ajouta : C'est quoi ton nom ?
- Tokyo ? Tu ne le reconnais pas ? Vous ne le reconnaissez pas ? intervint Helsinki, d'une voix forte qui capta l'attention de tous.
Berlin portait encore sa cagoule noire. Il ricana légèrement et l'enleva d'une main. De l'autre, il se passa une main dans les cheveux, essayant de se recoiffer malgré ses cheveux désordonnés puis, il leva les yeux face aux visages bouche bée qui le fixait.
- Je vous ai manqué ? Dit-il, le sourire aux lèvres.
Tokyo se recula, abasourdi tandis que Palerme s'approchait, les larmes aux yeux. Il leva le bras, tremblant, abandonnant toute dignité face aux autres, pour le toucher. Il rencontra la surface dure de son gilet part balle. Il pencha la tête, l'émotion lui serrant le cœur.
-espèce de salopard bredouilla Palerme, la voix cassée par l'émotion
- Allons, c'est comme ça que tu dis bonjour à un vieil ami ? Rigola Berlin alors qu'il le prenait dans les bras
Les deux meilleurs amis se serrèrent l'un contre l'autre, heureux de se revoir. Palerme pleurait à chaudes larmes. Il avait passé les trois dernières années à pleurer sa mort et voilà qu'il lui revenait. Comment c'était possible ?
- Comment ? réussit-il à articuler entre deux sanglots
- Je vous ai vus en difficultés alors je suis revenus d'entre les morts pour vous aider. Il faut dire que sans moi, vous êtes perdus plaisanta-t-il
Palerme se dégagea violemment et le dévisagea avec sérieux.
- Arrête tes conneries. Dis-moi comment t'as fait ?
Berlin lut dans ses yeux qu'il le savait déjà mais qu'il espérait se tromper.
- Moi je m'en fou de comment t'as fait. Je suis contente de te revoir
Heureux d'échapper à la question, il se tourna vers Tokyo et vit qu'elle pleurait.
- Des larmes ? Pour moi. Tu m'en vois flatté
Elle lui sauta au coup. Ils n'avaient jamais été de bons amis mais ils étaient de la famille et Berlin les avait sauvés. Elle était contente de le revoir. Bogota ne le connaissait pas alors il se contenta d'un salut rapide et Helsinki, d'une solide poignée de main. Denver et Stockholm furent les plus hésitants. En retrait, ils observaient en silence.
Ils n'avaient pas oublié qu'il avait voulu tuer Monica. Mais Denver avait une autre raison, plus personnelle. Si lui avait échappé à la mort, son père l'avait fait également ? Il était bien plus méritant mais Denver se doutait qu'il n'en serait rien. Moscou était bel et bien mort. Il l'avait vu de ses propres yeux, contrairement à Berlin. .
- On ne dit pas bonjour ? Lança Berlin à son égard, ses yeux brillants de malice
- Si bien sûr, qu'est-ce que tu crois. On est juste méfiant voilà tout. Denver avait déballé sa réplique en bégayant.
- Je vois
Ses yeux vinrent se poser sur Monica. Celle-ci frissonna. Elle avait tellement espéré ne plus jamais le revoir. Ce gars-là lui foutait la frousse. Il s'approcha et Denver lui serra la main avec force, l'empêchant de reculer. Son geste était pour lui donner du courage. Elle savait que si Berlin osait la frapper, il serait là pour s'interposer alors, elle releva la tête, lui soutenant le regard.
- Contente de te revoir Lança-t-elle, sèchement
- Allons allons, on sait tous que c'est faux. Je suis surpris de te trouver là, Sergio m'en avait rien dit. Enfin, ça vaut ce que ça vaut mais je suis content, moi, que tu sois là.
Ses paroles étaient sincères mais Monica savait qu'il savait parfaitement cacher ses véritables intentions. Elle n'était pas prête à lui pardonner même s'il venait de faire le premier pas. Denver paraissait se détendre. Il lâcha sa main avant de rire nerveusement et de prendre à son tour Berlin dans les bras.
Les retrouvailles terminés, ils redescendirent les escaliers et retournèrent dans leur pièce servant de QG. Berlin enfila sa fidèle combinaison rouge. La nostalgie lui rappela le premier braquage avec les Dali. Ce n'était pas des souvenirs des plus agréables mais forcé de constater qu'il s'y était attaché. Tant de choses y avaient commencées.
- il est temps de se mettre au travail conclut-il.
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