Chapitre 36
Les braqueurs écoutaient la conversation. Palerme et Tokyo avaient démarré les coups de feu et ils montaient enfin jusqu'au toit. De là, Helsinki allait prendre le relai. Il était le plus costaud de la bande et celui le plus touché par l'état de Nairobi. Il était donc normal de le laisser l'accompagner. C'est ainsi qu'il se vêtit du masque de Dali et qu'il rabattit sa capuche. Niveau physique, il ne ressemblait pas du tout à Gandia mais cela donnera l'illusion. La fumée et la confusion s'occupera du reste.
Bogota et Stockholm portaient Nairobi. Bourré d'antidouleurs et d'anesthésiant, elle oscillait entre état de semi-conscience et inconscience. Sa plaie était recouverte de bandage mais une couleur pourpre commençait à déteindre dessus. Ce n'était qu'une question de temps avant que son sang ne coule à flot. Cependant, ils n'avaient pas le choix. Ils devaient la transporter pour qu'elle obtienne des soins à la hauteur de sa blessure.
Denver se chargea de refermer la fermeture de sa combinaison et lui posa le masque sur son visage avec toute la douceur dont il était capable. Quand il eut fini, il se tourna vers Monica, les yeux larmoyants. Les deux étaient dans le même état mais ils se soutinrent mutuellement. Il fallait être fort, pour Nairobi.
- Fais bien attention l'avertit Bogota, quand Helsinki entreprit de la porter sur son dos
- Toujours
Les deux hommes échangèrent un sourire. Palerme, qui arrivait en haut des escaliers, donna le signal au Professeur et tout se mit en marche. Denver lança les bombonnes de fumée à l'extérieur.
- Ils ont mis le feu ! Je ne vois plus rien ! entendirent-ils à travers la radio que Palerme tenait entre ses mains. Une interprétation digne d'un oscar. Le Professeur avait bien caché son jeu.
Tamayo entendait les appels désespéré de Gandia. Il se sentait impuissant. Les yeux rivés sur les écrans de contrôle, il vit la fumée sortir du haut du toit. La pression et le stress lui retombait sur le dos. Il avait, en plus de tout ça, une désagréable impression. Comme s'il était manipulé. Comme s'il suivait, sans en avoir conscience, le jeu du Professeur.
- Tenez bon Gandia ! L'hélicoptère est en route !
Il se tourna ensuite vers Suarez
- Ou est-ce putain d'hélico ?
- Unité Delta un, position ?
- Deux minutes 50 seconde chef répondit le pilote à la voix étrangement familière mais que personne ne reconnut. A l'exception d'une femme, qui souriait imperceptiblement.
Le colonel Tamayo reprit la communication et informa « Gandia » de l'avancée des renforts
- Sortez sur le toit. On vous couvre !
- Impossible ! Il y a un engin explosif sur la porte. Du RDI !
- Oh bon sang ! Equipe de déminage ordonna le colonel.
Un homme s'avança, quelque peu chamboulé par la pression autour de lui mais qui n'avait pas voie à la fuite.
- Décrivez la bombe Gandia
- Il y a un détecteur de mouvement et un fil bleu relié au détonateur !
- Coupez le fil bleu. C'est très simple comme modèle apprit l'artificier, en parlant directement dans l'appareil que lui tendait le colonel
- Vous en êtes sûr ? S'assura Tamayo, le fixant avec sérieux
- Certains bredouilla-t-il, intimidé par son supérieur
- Coupez-le !
- J'ai coupé le fil bleu cria « Gandia » après un instant de silence : j'y suis ! Je porte un masque de Dali et une combinaison rouge. J'ai un otage sur le dos ! Ne tirez pas !
Tamayo reporta son regard sur les écrans et vit « son » homme sortir. Il avançait doucement mais surement. Il ne voulait prendre aucun risque pour aggraver la blessure de l'otage et Tamayo lui en fut reconnaissant.
- Notre homme vient de sortir. Il transporte un otage. Ne le perdez pas de vue et ne le confondez pas avec les braqueurs. Couvrez le à tout moment transmit Suarez aux tireurs postés en surveillance sur le toit d'un immeuble à proximité de la banque.
- Bien reçu répondirent-ils
C'est alors que des nouveaux coups de feu retentirent.
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