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Chapitre 32

PDV Matt

Je n'arrive pas à le croire ! Cette tarée s'est invitée chez moi ! À vrai dire, il pleut fort dehors et je n'ai aucune envie d'avoir sa mort sur la conscience comme elle le dit si bien...

On est arrivés chez moi plus vite que prévu, j'ai roulé à une vitesse non autorisée lors d'un temps comme celui-ci, mais j'avais une folle envie de rentrer...

Lorsque j'ai ouvert la porte de mon humble chez-moi, j'éprouvais beaucoup de gêne a montré ce taudis dans lequel je vis, je n'ai pas peur du jugement loin de là, le jugement est quelque chose qui me suis maintenant depuis quelques années, on finit par s'habituer... Je ne veux juste pas qu'elle est pitié d'où je vis, seul...

– Il n'y a personne ? Demande-t-elle naturellement.

– Non. répondis je sèchement.

*FLASHBACK*

– Matt ? Matt, vous m'entendez ?

La voix résonne toujours dans le combiné que je tiens loin de mes oreilles, comme pour effacer les paroles que le médecin a prononcées il y'a quelques secondes...

Pourquoi avais-je répondu au téléphone ? D'habitude, c'est ma tante qui a pour habitude de le faire...

– Matt ? Répète la voix...

– Oui... j'ai entendu

– Je suis déso/

Je raccroche avant de l'entendre encore prononcer ses condoléances

Je reste assis sur le sofa la tête entre les mains, il est évident que d'apprendre la mort de ses parents lorsqu'on a quinze ans n'est pas vraiment facile...

Je repense aux derniers moments que j'ai pu passer en leur compagnie, ils étaient en train de nous embrasser avant de partir quelque temps pour un problème d'emplois, ils récapitulaient pour la énième fois les choses qu'il fallait faire avant de coucher ma petite sœur de deux ans... D'ailleurs comment va-t-elle comprendre ce qu'il se passe ? Et puis, comment vais-je l'annoncer à ma tante ?

Je me lève avec difficulté, les jambes tremblantes, je me dirige vers la pièce où ma seule famille restante ce trouve...

Ma sœur est en train de jouer avec la dinette que mes parents lui ont offerte pour Noël et ma tante tricote tout en surveillant ma sœur d'un oeil.

– Matt regarde ! De la soupe ! Dit elle en me montrant son petit bol en plastique vide

Je ne dis rien et tente de sourire, mais cela ressemble plus a une grimace...

Ma sœur fronce les sourcils.

– Matt ! Pleure ?

Elle oublie souvent quelques mots ce qui parfois me fait rire, mais pas aujourd'hui...

Ma tante tourne la tête vers moi et son regard me transperce. Elle se lève du fauteuil à bascule ou elle était assise et caresse les cheveux de ma petite sœur tout en lui disant :

– Lou, je reviens prépare moi une délicieuse soupe aux poireaux !

Ma sœur grimace en entendant le légume et retourne à ses occupations, ma tante me prend le poignet et me tire dans la pièce a côté...

– Matt qu'y a-t-il ?

– Je... Papa et Maman ne reviendront pas... Ils ont eu un accident...

– Oh mon dieu Matt...

Elle s'approche de moi et me prends dans ses bras, elle sanglote quelques instant et moi j'essaie de rester forts pour elle, mais une puis deux larmes viennent s'écraser sur son pull en laine...

Elle finit par me regarder et m'adresse un sourire triste tout en se dirigeant vers Lou...

Moi je monte dans ma chambre et vide toutes les émotions que j'ai pu garder en moi depuis que j'ai raccroché ce téléphone. Je me glisse sous les draps qui sentent la lessive et je ferme les yeux, mais mes larmes s'échappent malgré tout...

J'entends la porte s'ouvrir et quelques  chuchotement me parviennent à l'oreille :

– Lou ! Laisse-le tranquille il doit dormir.

– Mais ! Je veux lui faire un bisou tatie !

Avant que ma tante ne puisse dire quoi que ce soit, Lou s'approche du lit et monte dessus avec difficulté

– Matt, tu dors ?

Je ne réponds rien et ferme les yeux pour ne pas qu'elle voie dans l'état que je suis et elle pose ses lèvres sur mon front, le seul endroit ou les larmes n'ont pas pu couler...

Je souris tristement à son geste puis j'entends la porte se refermer

Ma sœur n'aura pas vraiment profité de ses parents, ils ont beaucoup était absent lors des deux dernières années, et tout ça à cause d'un foutu boulot...

C'est à partir de ce jour-là que je me suis promis de toujours être là pour ma seule famille...

Et c'est aussi là que j'ai perdu tout sentiment, que mon cœur pourtant un peu prés tendre a fait place a de la pierre...

Maintenant, il est impossible de se souvenir sans souffrir et impossible de penser sans pleurer

Maman... Papa... Vous me manquez...

*Fin du Flashback*

Emilly vient de sortir de la salle de bain vêtu d'un sweat noir que je lui est prêté, elle s'installe confortablement sur mon canapé et ce met à l'aise... Mes yeux commencent à se fermer tous seuls et soudain je plonge dans le sommeil...

Je suis profondément endormi lorsque je sens une présence assez proche à mes côtés

J'ouvre un œil discrètement et vois Emilly presque au-dessus de moi. Je lui attrape le poignet et lui demande :

– Qu'est-ce que tu fou encore là t'es pas couchée ?

Elle secoue la tête pour me faire comprendre que non...

Nous somme dans une position bien plus que bizarre, elle se tient au dessus de moi, ses bras pour seul appuis pour ne pas qu'elle s'écrase sur moi...
Je la regarde intensément puis fini par dire :

– Sinon tu avais l'intention de m'agresser durant mon sommeil ?

Puis elle regarde à ces côtés et elle prend la télécommande en vitesse puis change de chaîne rapidement tout en disant :

– Non, c'est seulement que ce reportage m'ennuie et que tu t'étais approprié ça ! Dit-elle en montrant la télécommande.

– C'est normal c'est ma télécommande !

Puis elle commence à fixer la télé et moi je la regarde un moment puis m'endort de nouveau.

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