Chapitre 25
PDV Emilly
Après mon altercation avec Matt je suis retourné voir mes amis tout en les prévenant que je vais dans ma chambre, je leur dis à demain et je montes les escaliers.
Je pénètre dans celle-ci et j'enfile un manteau assez chaud, il fait froid dehors pour un soir d'automne. Je prends mes clés, mon portable et je quitte l'établissement avec un peu d'appréhension, je tremble... Mais pas à cause de la température, je tremble de peur, de peur que ce même homme m'agresse une nouvelle fois, mais je prends mon courage à deux mains et réussis à marcher calmement dans les rues... Cette fois je n'ai aucune musique dans les oreilles, j'écoute attentivement ce qu'il se passe autour de moi. Une femme avec son enfant, sont en train de prendre l'air également, le petit garçon ne fait que sautiller partout, et la mère lui criant de faire attention... Un homme est en train de fumer sa cigarette sur son balcon en regardant ce quil se passe en bas de chez lui, fixant les passants. Je me sens en sécurité avec ce petit monde dans les rues...
Soudain un groupe de jeune sort de nulle part, un groupe mixte. Je regarde d'où ils viennent de sortir, et j'aperçois l'enseigne de la seule boîte de nuit de la ville. Ils rigolent et certains même ne marchent pas droit, par la même occasion une fille me bouscule, et ne semble pas s'excuser :
– Ne dis pas pardon surtout ! Dis je sans penser aux conséquences...
Ça peut vite dégénérer, elle est accompagnée de personne toutes aussi saoule qu'elle...
– Qu'est ce que t'as toi ?
Je ne réponds rien et continue mon chemin, elle n'en vaut pas la peine...
– Pétasse... Rapplique-t-elle avant de s'éloigner.
– Je te demande pardon ?
– J'ai dis Pétasse. Répète-t-elle
– Excuse-moi, mais celle qui fait les trottoirs le soir ce n'est sûrement pas moi... Dis je en la regardant droit dans les yeux.
Elle s'apprête à s'approcher dangereusement de moi, tandis que je reste là, là défiant du regard, mais une de ses amies la retient, et ils partent...
Décidément ce n'est pas ma soirée...
Je continue de marcher, si bien que je ne me rends pas compte qu'il est tard. Il ne me reste plus qu'une demi-heure pour rentrer, mais j'ai mis une heure à parcourir le chemin jusqu'ici, le retour va devoir être un peu plus rapide. Je commence a trottiner pour rattraper le temps, je parviens à arriver destination, mais je m'arrête devant une ruelle. Quelque chose a retenu mon attention.
Je revois le même groupe de types avec qui Matt traîne, il est d'ailleurs avec eux tous accompagnés de leurs motos. Je m'approche discrètement pour voir ce qu'il se passe, cette soirée ressemble étrangement a celle de la dernière fois, mais je décide de couper cours a mes pensées. Je les regardent attentivement, une femme blonde au short en cuir noir et au débardeur rouge se met devant les motos et elle tient un foulard de la même couleur dans sa main droite. Mais alors que je me demande ce qu'elle est en train de faire parmi tous ces types, un homme me surprend :
– Les gars ! On nous observe là-bas !
Tous les regards des motards se retournent vers moi et j'essaye de fuir, mais je fus rapidement rattrapé... Quelqu'un me coince contre un mur et je crie, j'essaie de me débattre, ne prêtant pas attention a qui se trouve en face de moi, j'ai l'impression de revivre exactement la même nuit... Une main vient se plaquer sur ma bouche et j'ouvre grand les yeux, effrayer de pouvoir retrouver cet homme devant moi, mais je reconnais ce regard bleu que j'ai l'habitude de croiser a force... Je lui inflige un coup dans le tibia et il me lâche, il revient vite vers moi et il me demande de me taire en mettant un doigt sur ma bouche :
– Putain ça va devenir une habitude ou quoi ?
Je ne réponds rien et le fixe :
– Bordel ! Dit-il en tapant son poing dans le mur.
Il me regarde à son tour et il réfléchit :
– Merde ! Ça aurait pu être un sacré somme d'argent ! Tu fais chier.
– Non, mais de quoi tu parles ? Dis-je en me demandant à quoi fait-il référence ?
– Juste... Ferme ta gueule !
Je le vois réfléchir de nouveau tout en passant sa main dans ses cheveux, il se tourne vivement vers moi, puis ajoute :
– J'ai une idée, mais tu as intérêt à te la bouclé !
– Nan, mais tu te prends pour qui ?
– Écoute ma belle, si tu veux t'en aller en risquant ta vie tu peux, je ne te retiendrais pas, mais si au contraire tu y tiens ne serais qu'un peu, va falloir te bouger ton cul !
Je préfère ne rien répliquer et il mattrape par la taille, je ne me laisse pas faire et le regarde agressivement, il fait de même :
– Je ne plaisante pas là ! Dépêche-toi !
Il ne tarde pas à refaire la même chose et il mentraîne vers ces types. Il me jette un oeil de travers et je repense a ce qu'il a dit, pas un mot... De toute façon je n'en suis pas vraiment capable...
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