Chapitre 15
PDV Emilly
- Putain Emilly ! Tu nous as fait peur !
- Ouais désolée, j'ai juste un tout petit peu bu ! Dis-je en mimant le « petit peu » avec mon pouce et mon index.
- Tu veux dire un peu beaucoup ! Aller on rentre !
- Je n'ai pas envie de marcher là... Dis-je dans un soupire.
Correy ne parle pas, il a bu, mais n'est pas dans le même état que moi , mais il n'a pas non plus l'esprit clair... Il se contente de hocher la tête pour confirmer ce que Brenda dit avec un petit sourire en coin ce qui parfois me fait pouffer de rire
- On a cas dormir là, il y a bien des chambres de libres dans cette gigantesque maison ?! Dit Correy en s'adressant a Brenda et faisant un grand geste pour appuyer ce qu'il vient de dire.
Celle-ci demeure silencieuse puis approuve d'un hochement de tête, j'ajoute :
- Villa Dis-je a Correy, pour le corriger de sa faute, c'est vrai, ce n'est pas une maison, mais une villa
- Hein ? Disent-ils en cur
- Non rien. Dis je en me dirigeant avec eux, de nouveau a intérieur.
Lorsque nous franchissons le pas de la porte, la musique qui était pourtant forte quand j'ai quitté la maison l'est devenue un peu moins.
Il reste quelques personnes profitant encore de la nuit pour s'amuser. J'arrive prés du sofa, et je croise le regard de Matt, il me toise de haut en bas et continue ensuite de parler a son entourage, entourage qui inclut Grayce au passage.
Nous avançons vers l'imposant escalier et nous montons les marches avec difficultés. Au premier étage aucune chambre n'est libre, pourtant au deuxième il y'en a deux qui sont inoccupées. Correy en occupe une et Brenda et moi nous partagerons la même, la chambre est disposée d'un lit, d'une grande bibliothèque qui occupe plus de la moitié de l'espace et une salle de bain qui est attenante. Il y a le nécessaire pour ce faire une toilette rapide, évidement je n'avais pas vraiment prévue de dormir sur place donc je ne suis ni rechange ni produit d'hygiène a part un savon sur le rebord de l'évier...
Cependant dans la salle de bain, une commode est remplie de linge de toilette soigneusement plié.
Je préviens Brenda que je file me "Laver".
J'observe mon reflet dans le miroir en face du lavabo et constate que mon mascara a légèrement coulé, et que mes cheveux sont désordonnés, je passe mes doigts dedans pour les démêler un maximum.
J'ouvre la commode et attrape un gant de toilette ainsi qu'une serviette, et je commence a enlever le noir autour de mes yeux. Ce n'est pas vraiment la toilette la plus propre que j'ai faite, mais ça conviendra jusqu'à demain.
Une fois que j'ai fini, c'est au tour de Brenda de se débarbouiller, je décide de dormir en sous-vêtements puisqu'il ny a que mon amie avec moi. Je file sous la couette, les effets de l'alcool sont encore présents, malgré qu'ils se soient un peu dissipés Brenda sort de la salle de bain et voit que je ne dors pas elle se couche dans le lit et me demande :
- Dis Emilly ? C'est qui le mec avec qui tu étais toute à l'heure ?
Mon cur rate un battement, je ne peux pas lui dire, je ne veux pas Je trouve un mensonge rapidement :
- Oh ! Lui, c'est un mec que jai rencontré pendant mon footing !
- Que tu as rencontré pendant ton footing ? M'interroge-t-elle.
- Ouais, en fait, je courrais et on s'est rentré dedans... Au coin d'une rue
Ce que je dis n'est pas totalement faux, ce n'est évidemment pas comme ça que je l'ai rencontré, mais je me réjouis lorsquelle arrête de me poser des questions sur lui.
On s'endort rapidement, mais je me réveil en pleine nuit, il doit être au alentour de quatre heures du matin. Je me suis réveillé comme habituellement ces derniers jours... En sursaut.
J'enfile ma robe en vitesse et vais rincer mon visage a l'eau froide, je descends les escaliers pour me rendre a l'extérieur de la bâtisse, il fait une de ces chaleurs a l'intérieur que s'en est presque étouffant. Quelques lumières sont encore allumées, et quelques personnes restent éveillées, quand je suis enfin dehors je prends le temps d'inspirer l'air frais qui s'offre a moi, je remplis mes poumons et expire tous en regardant le ciel. Je me sens un peu plus moi même, même si l'alcool ne s'est pas totalement évaporé, mais j'ai les idées plus ou moins claires !
Une silhouette que je connais bien est debout prés de la piscine, je décide de m'avancer vers celle-ci sans savoir ce que je vais dire ou faire. Une fois que je suis a quelques centimètres de Matt, il tourne la tête vers moi , mais il ne réagit pas et se contente de regarder les vaguelettes produites par le petit courant d'air de la nuit.
- Je suis désolé de m'être comportée comme ça je n'étais pas vraiment moi-même à vrai dire...
- Je m'en fou... Je m'en fou de ce que tu peux faire, dire ou quoique que ce soit ! Fais ta vie et je fais la mienne ! Dit-il d'une traite.
Je ne suis pas vraiment étonné de sa réaction, mais lorsquil s'apprête a partir, j'ajoute :
- Alors si tu t'en fous, pourquoi m'as-tu mise en garde de ne pas boire autant ?
- En fait Je ne sais pas. C'est comme cet autre soir, j'aurais dû te laisser te faire...
À la fin de sa phrase j'ai le souffle coupé, je sais ce qu'il allait dire, je sais ce qu'il allait me dire a l'instant où j'ai vu un sourire malicieux ce dessiner sur son visage.
Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'il allait me rejeter ces souvenirs en plein visage
- Je t'en prie Finis ta phrase !
- Je... Je... ne...
Avant qu'il ne termine sa phrase je l'interrompt.
- En fait Matt, tu sais quoi ? Si ça ta fait chier a ce point-là de m'avoir évité la pire chose qu'une femme puisse vivre, alors qu'est ce que t'en as foutre de moi ? Et qu'est-ce que tu fou ici en train de me fixer avec tes yeux de chien battu ! Va te faire foutre !
Sur ce je passe devant lui, et ne lui accorde aucun regard, lui reste sur place et ne bouge plus, je cours dans les escaliers tout en pleurant, je n'ai même pas remarqué que les larmes roulaient sur mes joues.
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