Lorsque je repris conscience, j'étais allongé dans un lit. La pièce était tiède et des crépitement, semblable à ceux d'un feu de cheminée se faisait entendre. J'allais ouvrir les yeux lorsque des bruits de pas résonnèrent. Je me tendis, au aguets.
- Il a fait apparaître Excalibur !!!!
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. C'était la voix de Mme Nathe. Une voix masculine qui m'était inconnue, lui répondit :
- Je sais, je sais, mais ça ne veux pas dire...
- Il a fait apparaître un objet légendaire !!!
- Ce n'est qu'un gosse ! Et nous n'avons aucune information sur ses origines ! Ce gamin est un fantôme !
- Justement ! S'il était le fils d'un des Gardiens ?
- C'est impossible ! Les Gardiens n'ont pas...
- ... le droit d'avoir de famille ! Je sais ! N'empêche qu'il a fait apparaître Excalibur !
- Sûrement un coup de chance ! Ou peut-être parce qu'il s'appelle Arthur ! Les noms ont toujours eu une grande importance dans les mythes, anciens comme moderne !

Mme Nathe soupira, et le silence repris ses droits. J'attendis quelques instants, mais ni Mme Nathe, ni l'inconnu ne semblait disposé à reprendre la parole. J'ouvris donc les paupières avec un léger grognement, pour signaler ma présence.

Mme Nathe et l'inconnu se détournèrent l'un de l'autre, reportant leur attention sur moi. Je déglutis difficilement.
- Ne t'en fait pas tu es en sécurité ici. m'informa Mme Nathe.
- Et c'est où ''ici'' ?
- Chez moi ! intervint l'inconnu aux cheveux grisonnant.
- Super la précision !
L'inconnu me fusilla du regard, mais Mme Nathe sourit.
- Dans un refuge privé dans les Pyrénée.
Je hochais la tête, pensif, hésitant à demander ce qui s'était passé. Comme si il avait deviné mes pensées, l'inconnu lança à Mme Nathe :
- C'est toi qui lui explique, Caroline !
Elle leva les yeux au ciel.
- Oui, papa...
Je ne pu empêcher un hoquet de surprise. Le père de Mme.Nathe me fusilla de regard, tandis que sa fille continuait de sourire.
- Je suppose que tu as des questions.
-Tellement que je ne sais pas par quoi commencer !
- Ne t'en fait pas, on a toute la journée.
M. Nathe se racla la gorge, pour marqué son désacord, s'attirant un regard noir de la part de sa fille. Il s'affrontèrent tout deux du regard, et ce fut finalement l'aîné qui finit par baisser le regard.
- Bon, je vous laisse. N'oublie pas le conseil à 17h.
Mme Nathe hocha la tête, et son père sortit, en bougonnant.
Je m'humectais les lèvre.
- C'était quoi cette boule qui apparue dans la ruelle.
- Elle n'est pas apparue, tu l'as fait apparaître !
Je ne pu dissimuler ma surprise.
- C'est impossible... Comment aurais-je pu ...
- Aucune idée. C'est bien ce qui chagrine mon père.
- Et c'était quoi, exactement cette chose que j'aurai fait apparaître ?
- C'est l'Imagination.
- L'Imagination ?
Mme Nathe hocha la tête.
- Je ne suis pas sûr de comprendre.
- Les humains normaux ont tous un accès plus ou moins grand à l'imagination. Cependant, cet accès reste superficiel et invisible. Pour accéder vraiment à l'Imagination, il faut être un Mage.
- Un Mage ?
- Un Mage.
Je hochais la tête, pensif, prenant un peu de temps pour commencer à digérer toute ces nouvelles, complètement invraisemblables. Pourtant, je ne pouvais nier ce qui s'était passé dans la ruelle, un peu plus tôt.
- Prenons l'hypothèse, que tout ça est bien réel, que ce n'est ni un cauchemar, ni un gros canular... Comment ça marche, cette Imagination.
Mme Nathe soupira.
- C'est assez complexe... Lorsque qu'un humain imagine quelque chose, même à un niveau très bas, comme dans une rédaction de français, cette chose est stocké dans l'Imagination. Bien sûr, ta création dans ta rédaction de français sera très pâle, fantomatique et très peu puissante, au sein de l'Imagination. En revanche, certains humains, les artistes, peintres, écrivains, scénaristes, cinéastes, parviennent à accéder bien plus profondément à l'Imagination, inconsciemment bien sûr, et à créer des objets, des concepts, des idées, extrêment puissante au sein de celle-cî. La machine à explorer le temps tiré du roman éponyme d'H.G. Wells en est un bon exemple, au même titre que le concept de la Force dans la saga Star Wars, de Gorges Lucas, ou les Tournesols de Van Gogh.
Mme Nathe fit une petite pause. Je hochais la tête, pour montrer que, pour l'instant, je suivais l'explication, même si elle me semblait toujours aussi abracadabrante.
- Les Mages, eux, ont le pouvoir manipuler l'Imagination, d'en. tirer, d'en extraire toutes ces créations, de les amener, pour un temps, dans le monde réel. Il existe différents types de Mages, et différents types d'objets, pas tous aussi facile à sortir de l'Imagination. Certain car ils sont trop volatile, ou au contraire car ils sont trop ancré dans l'Imagination.
Mme Nathe s'arrêta, et après une petite pause, je repris la parole :
- Si je résume, l'Imagination est comme un cloud numérique où les gens stocke des photos plus ou moins bien réussit, et les Mages ont un accès privilégié à ce cloud et peuvent en retiré les photos, plus au moins facilement.
Mme Nathe eut un grand sourire.
- Oui, en gros, c'est ça !
- Mais la bande qui vous a attaqué... C'était des Mages, eux aussi, non ?
- Oui, et non. Ce sont des Mages par le fait qu'ils ont des pouvoirs, mais ils n'ont pas les mêmes idéaux que nous.
- Idéaux qui sont ?
- Grosso modo, vivre en paix avec les humains. Les Conquérants, eux, veulent dominer les humains, les asservir.

Je hochai lentement la tête. Je finis par lâcher la question fatidique.
- Et moi, dans tout ça ?
- Il semblerai que tu sois un Mage.