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Chapitre Un

- Tu ne peux pas sérieusement envisager de devenir un sorcier Junhee, ils sont tellement mal vus, comment est-ce que tu penses que ça ira pour notre village ? Ils vont tous te tourner le dos, ils détestent tout ce qui touche à la magie, tu n'auras plus de foyer ici, tu... tu ne pourras pas revenir.
- Et qu'est-ce que je suis censé faire alors hein ? Ignorer mes pouvoirs ? Les jeter par la fenêtre quand je pourrais faire tant de choses avec ? Je peux aider des gens, soigner des maladies, les protéger des dangers, les limites sont infinies, tout est possible. C'est un don, pas une malédiction.
- On peut les cacher, on l'a fait à deux, pendant quatre ans, pourquoi veux-tu tout changer maintenant ?
- Parce que j'ai rencontré quelqu'un qui peut me permettre de les contrôler. Tu l'as entendu aussi bien que moi Byeongkwan, si je ne les maîtrise pas, je risque de mourir, ou de tuer quelqu'un. On ne peut pas risquer ça, je ne veux pas être la cause de ça.
- J'aurais préféré que tu ne le rencontres pas, je... je ne peux pas m'opposer aux autres, s'ils décident de t'ostraciser je ne pourrai rien faire, je n'irai pas contre leur voix, je n'ai pas d'autre part qu'ici.
- Tu pourrais venir avec moi, tu as de quoi devenir un garde de la cour, tu passes ton temps à t'entraîner, on pourrait peut-être même se retrouver à travailler ensemble.
- N'importe quoi, je ne peux pas partir d'ici, je n'ai pas de quoi devenir autre chose qu'un forgeron, peut-être un soldat d'un seigneur au mieux, mais personne ne voudrait de moi au château royal, tu te voiles la face.
- Je ne veux pas partir sans toi Byeongkwan.
- Je ne veux pas que tu partes.
- Je dois partir.
- Rien ne t'y obliges, reste avec moi.
- Si tout m'y oblige et... et je ne peux pas rester ici en sachant que tu ne voudras jamais rien dévoiler, que tu ne voudras pas accepter le fait que je sois un sorcier, ni celui que tu m'aimes.
- Je ne... Ils n'accepteraient pas.
- C'est pour ça que je te propose de partir avec moi, là où les idées sont moins conservatrices, là où je pourrais être moi, où on pourrait être nous.
- Je... je ne peux pas Junhee, je regrette.

Je lui tourne le dos, je ne veux plus affronter son regard, je ne veux plus que ma volonté s'affaiblisse, je ne veux plus qu'il m'oblige à faire ces choix que je veux éviter. Je ne suis pas comme lui, j'ai une famille, un apprentissage, une vie déjà en construction, tracée, nous... ça n'a jamais été possible, je n'aurais jamais dû lui dire que je l'aimais alors que je savais qu'il n'allait jamais refuser mes sentiments. J'ai déjà fait tellement de choix stupides, je n'en ferai pas un à nouveau.

- Nous partons dans deux jours, je serai toujours là pour t'accueillir, si jamais tu le souhaites. Je t'aime Byeongkwan, tu le sais.

Il reste quelques secondes, attendant ma réponse, mais finit par abandonner devant son absence, tant mieux, je n'ai pas à lui en donner, pas ce soir. Je m'effondre sur une des chaises de la forge et laisse tomber mon visage dans mes mains. Qu'est-ce que je vais faire ? Il va partir, ça ne sert à rien d'essayer de l'en dissuader, et je sais au fond qu'il prend la bonne décision pour lui. Mais moi ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne suis rien, je n'ai aucun avenir tracé, aucun potentiel rare à développer, je ne suis que moi au mieux, et un parmi tant d'autres au pire. Si seulement cet homme n'était jamais venu, si seulement il n'avait pas tout changé dans nos vies. En une semaine, il a réussi à détruire ce que dix-sept ans d'amitié avait construit. Avec ses histoires sur la capitale, la magie, cette école que Junhee pourra intégrer sans problèmes, même si ce sera plus tard que la plupart des gens. Il a mis beaucoup moins de temps que moi à assimiler toutes ces informations qu'il nous a donné, ça n'a rien d'étonnant, il a toujours voulu partir, il ne s'est jamais vu finir sa vie ici, il attend cet étranger depuis qu'il a commencé à comprendre comment les choses se passent ici j'imagine. J'aimerais avoir sa confiance, sa soif de découverte, mais je suis bien ici, je n'ai pas envie de partir vers l'inconnu. Je ne peux juste pas, j'imagine que je n'ai plus à lui parler à partir de maintenant. C'est la fin de ce qu'on a vécu, la fin de sa vie ici. C'est mieux ainsi, je ne suis pas censé ressentir ça pour lui, ce sera plus simple quand mes parents auront décidé de mon mariage, j'aurai oublié Junhee, je pourrai me concentrer sur ma femme, c'est ce qu'il me faut. Penser avec mon cerveau, il sait mieux que le cœur, il réfléchit, c'est ce qu'il me faut, être rationnel. Alors pourquoi est-ce que je ressens autant le besoin de me convaincre moi-même si c'est réellement le bon choix ? Je me lève et lâche un cri sous la frustration, réfrénant mon envie de tout envoyer balader de détruire cet endroit et ce village pour ne plus avoir l'impression d'y être enchaîné. Un rire cynique m'échappe, qui est-ce que j'essaie de tromper ? Si le village était détruit, je serais le premier à agiter la queue comme un chien devant toute personne qui proposera de le reconstruire, même pas assez soumis pour être la personne qui propose. Je finis par quitter la forge, rentrant dans la maison à côté pour m'effondrer dans mon lit. Les prochains jours vont être horribles, je ne suis même pas sûr d'avoir le courage de lui parler une dernière fois, j'espère qu'il ne viendra pas me voir, qu'il comprendra que le fait que je ne vienne pas de mon côté comme une réponse à sa proposition de partir avec lui.

- Regardez-le, j'ai appris qu'il partait pour aller à la capitale avec cet homme, il a l'air d'être un combattant aguerri, vous pensez qu'il l'a capturé ?
- J'ai entendu dire que Junhee a des pouvoirs.
- Quoi ? Ce n'est pas possible, le fils de Taewon ?
- Oui, le pauvre, il a dû être détruit par cette nouvelle. Imaginez un peu que votre fils fasse ce genre de rituel, de magie noire, c'est horrible.
- Mais vous pensez que c'est à cause de lui que les vaches de Taeckyeon ont été malades l'année dernière ? Il les aurait empoisonnées ?
- Oh mais oui ! En plus vous vous souvenez, à ce moment Taewon et Taeckyeon s'étaient disputés, peut-être que Junhee a voulu prendre le côté de son père.
- Alors ça ferait si longtemps qu'il fait ce genre de rites ? Heureusement que cet étranger l'emmène à la capitale, ils ont dû se rendre compte de ce qu'il faisait, il mérite d'aller en prison.
- J'espère juste qu'ils ont de quoi garder les gens comme lui, imaginez qu'il s'en échappe et vienne pour nous tuer, quelqu'un l'a sûrement dénoncé ici.

Je serre les poings alors que des larmes de rage perlent dans mes yeux. Immondes harpies, à traîner dans les rues en répandant de tels mensonges, elles n'ont rien de mieux à faire, comme lire un ou deux livres au lieu de les utiliser comme décoration ? Je serre les dents alors que je trace mon chemin parmi la foule, je voulais juste voir Junhee de loin avant qu'il ne parte, pas... pas ça, peu importe ce que c'est. Je n'ai pas réussi à lui parler, je le savais, je n'avais pas le courage de le faire. Il m'a toujours compris, j'espère qu'il le fait encore, pas qu'il soit d'accord avec moi bien sûr, mais qu'il sache au moins pourquoi j'ai pris cette décision, aussi égoïste puisse-t-elle paraître. Je suis passé à sa maison hier soir, j'y ai déposé un mot, que je lui ai écrit, simple, pas de mots en trop. Je lui ai juste souhaité de trouver ce qu'il cherchait là-bas, puis ces trois mots que je n'ai pas arrêté de lui répéter, tout ce temps, à chaque fois que je me retiens de faire quelque chose pour lui, en retour de toutes ces années qu'il a passé ici pour moi, je suis désolé. Je ne suis pas le meilleur forgeron, et ce n'est pas du tout ce que je fais d'habitude, je suis encore moins orfèvre, mais ça fait des mois que je travaille sur le cadeau que je lui ai laissé avec la lettre, un anneau, ciselé du mieux que j'ai pu. C'est au moins le sixième que je termine, mais aucun ne m'a semblé bien, celui-ci me parait à peine passable, mais je n'ai plus le temps de recommencer de toute façon. J'arrive finalement à l'apercevoir. Il a l'air heureux, il ne quitte pas Jinki des yeux, l'étranger qui est venu lui parler de magie. Ils sourient tous les deux, ils n'ont pas l'air gênés par le regard des villageois. Après quelques secondes à les observer, je finis par remarquer la manière dont Junhee triture les manches de son haut et Jinki lui serre un peu trop souvent l'épaule dans un geste rassurant. Bien sûr qu'ils ne peuvent pas être détendus, j'imagine qu'ils doivent même jusqu'à s'attendre que quelqu'un essaie de blesser Junhee pour être considéré comme un héros. Je lâche un soupir à cette pensée et me retourne, m'enfonçant dans la foule pour échapper au regard des deux intéressés. Je suis à la forge en train de travailler avant qu'ils ne partent, je le sais, j'ai entendu dire qu'ils étaient partis peu avant la fin de la matinée, je travaillais à la moitié de celle-ci déjà.

Point de Vue Junhee

Je sonde la foule à plusieurs reprises, cherchant une trace de Byeongkwan, n'importe laquelle, même un membre de sa famille m'aurait suffi, je peux toujours me dire qu'il est à côté. Mais je ne vois rien, je soupire en portant ma main sur ma poitrine. J'ai eu sa lettre bien sûr, j'ai eu beaucoup de mal à me retenir de courir chez lui pour lui crier de me suivre à nouveau. Il est tellement cruel, il arrive toujours à me dire parmi les mots les plus gentils que j'ai entendu et en même temps me laisser seul pour tout affronter. Et cet anneau surtout, il l'a fait lui-même, c'est évident, un peu maladroit comme pour tout ce qui m'a toujours concerné. Je l'ai glissé sur un cordon et attaché à mon cou, je n'ai pas envie de le perdre sans le vouloir, il est un peu trop grand malheureusement.

- Ça va aller, on aura vite mis tout ça derrière nous. Je suis désolé pour ton ami, il n'a pas l'air d'être un mauvais garçon.

Je lève les yeux pour regarder Jinki dans les yeux alors que sa main se pose sur mon épaule, la serrant gentiment pendant quelques secondes.

- Il ne l'est pas, il a les meilleures des pensées, pour tout le monde. Mais il est lui-même enchaîné par les autres, c'est dommage, de grandir dans ce genre d'environnement ça n'aide pas les volontés d'indépendance. Enfin, je comprends, il sait où est son bonheur j'imagine.

Je triture les manches de mon haut en lui répondant, ne voulant pas déjà trop m'attacher à l'anneau. Il pose à nouveau sa main sur mon épaule, j'imagine qu'il n'a pas vraiment l'habitude de réconforter, c'est un soldat avant tout. Je relève la tête et lui offre un sourire un peu forcé qu'il me rend comme il peut.

- Mais ça ira, je sais aussi ce que je dois faire, et c'est profiter de mon don pour le rendre le plus bénéfique possible. J'ai envie de partir, et il ne me retiendra pas, je suis heureux de l'avoir connu. Je me contenterai de garder les bons souvenirs pour ne pas trop détester cet endroit.
- Tu es courageux, je suis sûr que tout ira bien, tu as de la chance d'arriver à la capitale avec une place à l'école des sorciers. Pour ceux qui n'ont rien de prévu en arrivant, il est très difficile de s'y installer.
- Je ferai de mon mieux pour la mériter, vous pouvez en être sûr.
- Oh crois-moi, je suis sûr que tu feras déjà mieux que tous les enfants de nobles qui ne sont là que pour profiter du statut privilégié des sorciers.
- Vous ne devriez pas me donner trop de crédits maintenant, je ne pourrai pas encore monter dans votre estime quand j'accomplirai des actions qui appellent le mérite.
- Rien que pour ça, je sais que tu feras de grandes choses.

Il rit doucement et je le suis, essayant d'oublier ma peine. Mais alors que je jette quand-même un dernier coup d'œil vers la foule, je vois un éclair de cheveux argentés et une tenue rouge disparaître. Je ne veux pas me donner de faux espoirs, mais je pourrais le reconnaître entre n'importe qui, il est quand-même venu. Je rentre dans la chambre de l'auberge pour aider Jinki à sortir ses dernières affaires et à les mettre sur sa carriole. On va devoir marcher à côté comme elle est petite mais au moins je n'aurais pas à porter d'affaires. Je m'occupe entièrement à l'aider, allant même faire des petites courses chez un marchand. Il me regarde à peine, il ne peut sûrement pas cracher sur l'argent, mais il ne veut pas se montrer familier avec un sorcier. C'est un peu pervers je m'en rends compte, mais ça me fait bien rire de me dire que j'ai ce genre de pouvoir sur eux, ils sont tellement intimidés alors que je n'ai pas changé ces derniers jours, je n'ai découvert aucun nouveau pouvoir. Nos préparations voient finalement le bout et Byeongkwan n'a pas réapparu. J'imagine qu'il est décidé, j'entends le bruit dans la forge depuis ce matin.

- Il est temps pour nous, tout est prêt, tu as fait tout ce que tu aimerais faire ?
- Oui, ne vous inquiétez pas Jinki. Je suis prêt à commencer à nouveau.

Il m'offre un sourire un peu peiné, avant qu'on se mette en marche. Je ne veux pas lui imposer mon choix de partir, il n'aurait été jamais heureux de partir en même temps que nous s'il ne l'avait pas décidé au fond de lui. C'est mieux ainsi, je dois penser au futur. Je ravale les larmes que je ne veux pas verser devant ces habitants, ni devant Jinki après lui avoir donné ce discours sûr de moi. Il est temps de penser à mon entraînement, et à la capitale. C'est un nouveau défi, et mon premier pas vers une vie que j'aimerai vivre pour moi.

Heya, merci d'avoir lu ce chapitre jusque là. Il débute ma première histoire sur les A.C.E et une grande aventure dans un monde magique et mystérieux. J'espère que vous l'avez apprécié et que je vous retrouverais pour le deuxième chapitre ^^

PS : pandaroux68 challenge accompli, maintenant tu attendras patiemment XD

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