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Chapitre Quatre (Junhee)


Je suis parti avec Jinki depuis deux semaines déjà. Ça fait vraiment étrange de voir ces paysages dont je ne connais absolument rien. Mon manque de connaissance sur Proenia, notre royaume, a beaucoup étonné Jinki et depuis il se fait une mission de m'enseigner tout ce que chaque enfant devrait connaître selon lui. J'étais un peu vexé au début, qu'il me considère comme une sorte d'ignare et nous avons débattu pendant de longues heures sur la nécessité des connaissances techniques et intellectuelles dans les villages où l'artisanat est la seule façon de gagner de quoi vivre dignement. Mais il a fini par me prendre de court en me demandant à quel type d'artisanat je tenais vraiment. La réponse est aucun, je n'ai jamais voulu de ça et ne m'y suis pas intéressé. Je me rends d'autant plus compte de la chance que j'ai eu qu'il vienne me chercher. S'il n'était jamais passé par chez nous, je n'aurais été qu'un poids mort pour le village, ou j'aurais erré dans les bois jusqu'à y mourir sûrement. Je n'avais jamais réfléchi au côté pratique des choses. Ce fut comme si un seau d'eau froide avait été renversé sur moi et j'ai bien vite ravalé toute verve. M'entêter ne m'amènera à rien, il faut que j'apprenne et mûrisse. Alors je me suis tu et j'ai essayé de retenir tout ce que Jinki avait à m'apprendre. Proenia est un pays plutôt favorisé, la côte Nord est bordé par la mer d'Opale riche en poisson, tandis que le Sud-Est a aussi une petite mer fermée, qui bien qu'elle ne possède que peu de poissons, est une porte ouverte aux échanges de tous genres avec les trois autres pays qui possède une portion de la côte. Au centre du pays s'élève une chaîne de montagnes riches en minerai, dont de l'or, qui fournissent le pays sans soucis. De cette chaîne de montagnes naissent une rivière et un fleuve. La première, appelée la rivière d'Angouris, s'écoule vers le Nord-Ouest et se termine en s'enfonçant sous terre. Le fleuve, le Loane, quant à lui se déverse au Sud-Ouest dans la mer fermée, et sur le cours de celui-ci, se trouve la capitale, Alryne, notre destination finale. Je dois dire que je n'arrive pas à imaginer la taille de ce pays qu'il me décrit, notre pays est-il petit ? Grand ? Les ressources sont-elles diverses ou au contraire assez limitées ? Jinki a beau me dire que nous sommes très bien placés et que grâce à l'activité marchande, nous avons développés nos connaissances en art, artisanat, sur la magie ou intellectuelles, tout cela me parait encore trop abstrait pour réussir à en saisir tout le sens. Ce n'est pas faute d'essayer, mais j'imagine que je n'ai vraiment pas eu l'éducation qu'il faut. J'ai entendu Jinki marmonner quelque chose comme région d'hommes des cavernes en parlant de mon village et de tous ceux dans la forêt autour mais même sans réellement savoir à quoi il fait référence, je me doute bien que c'est une insulte. Je me suis rendu compte que seulement une semaine plus tôt, je l'aurais mal pris, mais depuis il a totalement changé ma vision sur mon environnement entier et comme nous parlions de mon absence d'éducation, j'imagine que notre forêt mérite cette qualification.

Heureusement, j'ai appris à lire grâce à Byeongkwan. Il a dû apprendre pour pouvoir lire les contrats, et à compter pour connaître les valeurs des choses et marchander. Il m'a bien sûr parlé de tout ça, et j'ai bien vu l'expression soulagée de Jinki quand je lui ai dit que je savais lire, écrire et compter, j'imagine que c'est le plus basique pour aller à l'école de magie. Il faut que je profite de ce voyage au maximum, je dois apprendre le plus de choses possibles pour ne pas passer pour un ignare aux yeux de mes futurs compagnons. Chaque jour Jinki aborde un nouveau point, aujourd'hui, il s'agit de la dynastie qui règne sur Proenia et de sa naissance. Ça ne m'intéresse pas autant que la géographie, mais si Jinki insiste dessus, alors je le retiendrai comme le reste, je le dois.

- Que sais-tu sur la famille royale Junhee ?
- Pas grand-chose, Je fais une pause de quelques secondes pour réfléchir, Je sais que notre roi actuel a été couronné il y a cinq ans, nous avons reçu une annonce officielle au village. Il... s'appelle Jongin IV, je crois, fils adoptif de Junmyeon premier. C'est tout.

Je grimace en me rendant compte du ridicule de ces informations, je n'ai vraiment aucune idée de ce qui se passe du côté de notre royauté. Peu importe qui règne dans notre village, tout ce qui importe sont les changements de taxe décidés par les décrets royaux. Je me souviens d'une fois où mon père était dans une rage noire en parlant des taxes il y a une quinzaine d'années. Le pays se préparait pour la guerre apparemment, et chaque guerre demande des fonds supplémentaires. Heureusement, celle-ci n'a pas eu lieu, je ne sais pourquoi, et elles se sont rapidement allégées à nouveau. C'est le seul moment où j'ai vraiment entendu parler de l'impact du Roi, et j'avais à peine un an à l'époque où ça s'est passé. On ne peut pas dire que le sujet me passionne vraiment du coup. Jinki soupire et je sens qu'il va à nouveau parler pendant longtemps, je m'attends déjà à devoir stocker le plus d'informations possibles.

- Notre royaume existe depuis plusieurs siècles, l'an 1068 pour être précis. C'est en cette année qu'un seigneur d'un pays qui n'existe plus aujourd'hui, l'Empire drolovite, s'est affranchi et est devenu un pays indépendant. Il n'y avait au début que le Sud-Ouest de la Proenia actuelle et au cours des batailles et des siècles, il s'est étendu jusqu'à sa taille actuelle. Je ne te donnerai pas toutes les dates car il est impossible de les retenir simplement comme ça et moi même je n'en connais plus une bonne partie. Mais tu dois retenir les noms des cinq grand rois qui ont formé le pays tel qu'il est aujourd'hui. D'abord, Leeteuk le Grand, premier roi de Proenia, en deuxième, son fils Kyuhyun le Juste, qui a donné les bases légales au pays et l'a ordonné de manière à ce qu'il ne soit plus une seigneurie en déroute mais un royaume fort et indépendant. Au douzième siècle, Ryeowook le Conquérant, comme tu t'en doutes, il se démarque par ses exploits guerriers. C'est lui qui a agrandi le royaume, presque jusqu'à lui donner sa taille actuelle. Il a détruit, en formant une alliance avec d'autres pays, l'Empire drolovite et a combattu nos voisins les Chayrans pour gagner des terres à l'Ouest du pays et prendre le contrôle de la mer Opale. Un grand homme...

Il ne termine pas sa phrase et reste dans ses pensées une bonne minute. Il doit l'admirer, c'est un soldat, j'imagine qu'il rêve d'exploits comme ceux-ci, mais Proenia n'a pas connu la guerre depuis des dizaines d'années de ce que j'en sais, le plus proche qu'elle en a été est il y a quinze ans du coup, et ça ne s'est pas finalisé.

- Enfin, je perds le fil. Donc, Ryeowook le Conquérant, tu peux me dire quand je me tais soudainement. Je n'ai pas l'habitude de parler autant, et encore moins d'enseigner quoique ce soit, je n'ai sûrement pas la meilleure des méthodes.
- Ça ne me gêne pas, loin de là. Ça me donne le temps de me répéter ce que tu m'as dit, pour mieux retenir., Je lui souris en rangeant précieusement dans un coin de ma tête ses enseignements.
- Tu es vraiment un bon garçon, je ne comprends pas pourquoi tu faisais fuir les gens là-bas.

Il vient ébouriffer mes cheveux de sa main gauche, tenant toujours son cheval de la droite et je lui offre un sourire timide, cachant la douleur aiguë mais si elle est de plus en plus courte qui m'a attaquée en repensant à Aroal, surtout à Byeongkwan. Je suis encore en train d'essayer d'appréhender l'idée que je ne le verrai sûrement plus.

- Je pense que je ne passais pas assez de temps à utiliser mes dix doigts pour quelque chose d'utile. Je me contentais de regarder les bêtes paître en espérant qu'elles ne s'enfuient pas., Je ris doucement.
- J'imagine qu'il est important pourtant de s'assurer que les bêtes ne s'enfuient pas.
- C'est considéré comme un travail de flemmard, pour ceux qui ne savent rien faire d'autre.
- De ce que tu m'en as dit, tu ne savais vraiment rien faire d'autre., Il ajoute hésitant.
- Je n'ai jamais dit qu'ils avaient tort.

Je lui répond avec un sourire en coin et il rigole quelques secondes avant de reprendre sa leçon.

- Siwon le sage est le quatrième à retenir. C'est lui, il y a un siècle environ, qui a donné à notre pays sa taille finale en absorbant pacifiquement deux petits royaumes. Il a de plus investi de grands fonds dans le développement de l'économie, il a construit de nouvelles routes, a financé la culture et l'artisanat et a ouvert de nouvelles portes commerciales. Son règne est un des plus longs que Proenia a connu, et il n'est même pas mort Roi, il a abdiqué en faveur de son fils aîné quand il s'est senti trop vieux pour gouverner. Il est devenu un modèle pour beaucoup mais peu s'en sont approchés, c'est lui qui a placé les bases de notre prospérité, et qui font que la Proenia restera sûrement un des pays les plus avancés au monde pour les décennies à venir.

- Je comprends pourquoi il a été appelé le sage, j'ai du mal à imaginer comment quelqu'un peut en faire autant dans une seule vie., Je l'interromps ébahi.
- Grâce à un dévouement sans faille et une bonne dose d'humilité je pense. Il n'a pas tout fait seul, il s'est entouré de nombreuses personnes pour décider et exécuter, mais c'est ce qui a aussi fait sa force. Il savait cerner les gens et les idées, décider de ce qui valait la peine ou pas. Je pense que c'est la vraie nature de sa sagesse.
- Je comprends qu'il soit inspirant. C'est peut-être comme ça que devrait être chaque roi, profiter de son pouvoir pour donner de la force à ceux qui n'en n'ont pas mais qui ont des idées bénéfique au plus grand nombre.

- Je doute qu'un roi aussi inactif ne garde son pouvoir très longtemps., Objecte Jinki.
- Il reste Roi, qui pourrait avoir plus de pouvoir que lui ?, Je demande étonné.
- Tu es vraiment encore très candide, Junhee, Il soupire avant de reprendre, Beaucoup d'hommes veulent le pouvoir, et beaucoup en ont, mais peu se contentent de ce qu'ils ont. Toute autorité est fragile, car elle n'est jamais incontestée. Que ce soit par les personnes que cette autorité désavantage, ou ceux qui après en avoir bien profité, considèrent pouvoir faire mieux qu'elle. Tu n'imagines pas le nombre d'atteintes à la vie de notre roi que nous avons déjà dû faire échouer. Peu acceptent qu'on leur dise quoi faire, surtout quand ils considèrent qu'ils savent ce qui est le meilleur pour eux, et pour les autres.

Je reste silencieux plusieurs minutes en pensant à ses paroles. C'est vrai qu'à Aroal, le monde est le village, et les jeux de pouvoirs ne se font qu'au sein de celui-ci, la famille qui aura le plus d'argent, qui arrangera le meilleur mariage ou organisera le meilleur banquet durant l'année. Mais pour ceux qui ont le pays comme monde, alors les jeux de pouvoir se font au niveau de la royauté. Et si la famille royale n'organise pas le meilleur banquet, alors elle perd de son influence au profit de la personne qui l'a surpassée.

- Et le dernier Roi qu'il faut retenir, qui est-ce ?, Je finis par demander après avoir tout enregistré.

- Feu Junmyeon, père de notre roi actuel. C'est lui qui a légalisé la magie et a créé l'école dans laquelle je t'emmène. La magie étant relativement rare, tout le monde qui a un don peut y accéder, c'est comme ça que certaines familles espère améliorer leur situation. Grâce à l'organisation des sorciers, non seulement les connaissances en magie ont fait un bond spectaculaire en quarante ans, mais en plus, des magiciens sont déployés dans les grandes villes, pour soigner, construire, chasser des menaces et trouver d'autres personnes avec un don qui peuvent alors bénéficier d'une formation. Ton village n'en a peut-être jamais entendu parler, mais il a déclaré que toute personne ayant un don pour la magie a de droit accès à une formation complète en celle-ci, on ne peut lui refuser. C'est pour ça que je sais que tu seras accepté, peu importe ton niveau et ton âge.

- C'est donc à lui que je dois mon salut en quelque sorte., Je murmure.
- On peut dire ça, Il acquiesce, C'est aussi le premier roi ouvertement homosexuel que Proenia a connu. C'est sa plus grande bataille, les droits des minorités, dont les magiciens font partis. Malheureusement, ça ne peut pas se faire en un seul règne, et ses idées n'ont atteint que les plus grandes villes encore. Enfin, il s'est donc marié à un noble, Oh Sehun, et ils ont adopté Jongin par la suite, ainsi qu'une petite fille, Seulgi. Il s'agit du minimum d'informations à savoir pour entrer dans la capitale, n'hésite pas à me demander des détails si tu te rends compte que tu as oublié quelque chose.

- Merci Jinki, je m'en souviendrai.

Je lui souris avant de me murer dans le silence. C'est donc à Junmyeon que je dois de pouvoir vivre comme je suis... Je me demande quelle sorte de personne c'était, et aussi ses enfants. S'il les a élevé, ils doivent lui ressembler ne serait-ce qu'en certains points. C'est amusant, beaucoup admirent Siwon, Jinki a l'air d'avoir beaucoup de respect pour Ryeowook et malgré ce qu'ont accompli ces deux là, c'est envers Junmyeon que je dois avoir le plus de reconnaissance et de respect. J'imagine qu'aller à l'encontre de tout ce qui se fait est la plus dure des batailles, qu'on soit fils de paysan ou fils de roi. Je reste pensif le reste de la soirée, réagissant à peine quand Jinki m'annonce que nous traverserons l'Angouris demain. J'ai beaucoup de choses à mûrir avant d'arriver à la capitale, j'espère que le trajet sera suffisamment long, je ne veux pas mal commencer mon apprentissage magique. Nous finissons par installer notre campement pour la nuit, une fois le soleil descendu suffisamment bas pour que l'éclat de ses rayons ne passe plus le feuillage des arbres nous entourant. Je détache la jument de Jinki de la carriole et l'accroche un peu plus loin pour qu'elle puisse brouter pendant la nuit sans nous gêner. Je ramasse du petit bois pour faire un feu et quand je reviens au campement, Jinki a déjà monté la petite tente dans laquelle nous nous serrons tous les soirs.

- Tu vas poser des collets ce soir ?, Je demande en plaçant le bois pour démarrer le feu.

- Non, il nous reste assez de viande de la dernière prise. Et je suis fatigué, trop pour chercher les meilleurs endroits pour les placer.

- Vieil homme déjà ? Tu n'en as pas l'air pourtant., Je le taquine.

- Je n'ai que trente-deux ans, ce n'est pas vieux pour notre pays !

Il s'offusque immédiatement, me tirant un éclat de rire qui le place dans un silence boudeur. Je finis de préparer le feu en retenant mon rire comme je peux. Il est tellement plus enfantin quand il est fatigué, je n'ai pas l'impression de parler avec la même personne qui me faisait des leçons de politique dans la journée. Je finis par briser le silence, curieux de cette occasion plutôt rare de lui poser des questions plus personnelles.

- Tu n'as jamais pensé à te marier ? Je veux dire, la plupart des personnes que je connais, que j'ai connu plutôt, avaient déjà un ou deux enfants à cet âge.

- Les choses ne sont pas les mêmes dans les villes, les nobles se marient tôt pour nouer des liens entre leurs familles et un enfant de deux ans est parfois déjà promis. Mais en dehors d'eux, et de la famille royale, il est vu comme une bonne chose, comment dire, de se marier avec une personne accomplie ? On fait un meilleur parti si l'on est bien placé plutôt que si nous sommes jeunes et en bonne santé.

- Mais tu es bien placé non ? Je veux dire, tu m'as dit que tu faisais partie de la garde royale., Je continue à le presser, heureux d'en savoir un peu plus sur lui.

- Et je suis même capitaine maintenant, mais je viens seulement de monter à ce grade, et j'ai eu le droit de prendre une pause pour visiter ma famille. Avant, je passais ma journée avec les hommes de la caserne et... ce n'est pas mon style. Il n'y a vraiment pas beaucoup de femmes dans la garde, une erreur sûrement, mais bon, je n'ai pas trouvé la bonne personne.

J'acquiesce mais ne vais pas plus loin. Je comprends que ça puisse être un sujet sensible.

- Tu me laisserais essayer quelque chose ?, Je demande en regardant mes mains.
- Quoi ?

- Allumer le feu avec mes pouvoirs. J'ai déjà fait apparaître des petites flammes, ça ne devrait pas être compliqué.

Il se redresse et me regarde hésitant.

- Tu es sûr de ne pas mettre la forêt en feu ou je ne sais quoi ?
- Non, ne t'inquiète pas, Je secoue la tête en riant, J'aurais plutôt peur de ne pas réussir à l'allumer. Je n'ai jamais pris le temps de travailler sur mes pouvoirs, je n'avais pas envie qu'on me voit et me lynche sur place.

- Dure vie, hein ?

- Pas tant que ça, Byeongkwan me faisait monter parfois le dimanche sur le cheval de sa famille et nous partions tous les deux à quelques heures du village pour explorer mon don sans causer de désastres. C'étaient de bonnes journées.

- J'imagine, il t'a vraiment aidé là-bas je vois. Je suis désolé qu'il ne soit pas venu.

- Ce n'est rien, il ne peut pas passer sa vie à me couvrir j'imagine. C'est à moi de trouver comment grandir maintenant.

Il hoche la tête mais ne dit rien. Je lui souris douloureusement et reporte mon attention sur le feu. Je ferme les yeux et me représente l'image d'une flamme au bout de mes doigts. Je les rouvre et essaie de la faire apparaître. Une ou deux secondes plus tard, elle naît, plus petite que ce à quoi je m'attendais mais ce n'est pas la première fois que je pense me restreindre inconsciemment par peur de tout faire sauter. Je la fais grandir graduellement, et quand elle fait environ la taille de mon doigt, je le penche vers le feu et le haut de la flamme vient lécher les branches. Je commence par grimacer en voyant que le bois ne semble pas prendre feu mais c'est bientôt un grand sourire qui s'affiche sur mes lèvres. Le bois prend finalement, je me dépêche d'enlever ma main avant que le feu ne vienne me brûler les doigts. Je regarde le résultat de ma petite expérience avec satisfaction avant de reporter mon attention sur Jinki.

- Tu as dit que tu étais allé voir ta famille, d'où viens-tu ?, Je demande toujours impatient d'en apprendre plus sur lui.

- D'Arileon, tu en as sûrement entendu parler, c'est au Nord-Ouest de ton village. Je dois dire que c'est beaucoup plus peuplé aussi, et on a des écoles quand-même.

- Pas besoin de continuer à insister là-dessus, je t'ai déjà cédé la victoire., Je boude le faisant rire., Mais comment t'es-tu retrouvé à la capitale ? Tu habitais encore plus loin que moi !

- Il y avait un noble à l'époque, le Duc d'Ylria, c'est un riche marchand en plus des rentes qu'apportent son titre. C'était un homme de confiance du feu roi Junmyeon, et en même temps qu'il arpentait le pays, il recrutait des jeunes gardes pour protéger ses convois. Et à la fin de leur devoir en tant que mercenaire en quelque sorte, il proposait à ceux qui l'avait marqué d'être recommandés en tant qu'apprentis pour rentrer dans la garde royale. Mes parents sont des petits bourgeois d'une ville à l'influence limitée alors que la garde royale peut amener des titres de noblesse. C'est pour ça que je me suis proposé, je voulais trouver un moyen d'apporter du prestige à ma famille sans passer par le mariage. J'étais jeune et imprudent, je ne voulais pas me poser et me marier, je voulais voyager et prouver ma valeur, un peu comme toi au final. Et puis, je suis le deuxième homme de ma famille, je n'aurais jamais hérité de l'affaire familiale. J'ai voulu faire le pari, mes parents ont accepté, et je suis sûr de finir chevalier aujourd'hui, peut-être même baronnet. L'un comme l'autre sont des titres héréditaires, mais être baronnet me donne le droit à un terrain et une rente, donc je fais de mon mieux et travaille diligemment.

- Tu as décidé de consacrer toute ta vie à ta famille ?, Je demande incrédule.

- Oui et non, j'ai tout de même choisi un moyen qui me plait, peut-être pas le plus efficace.

- On t'a demandé de revenir à un moment ? Pour te marier ?

- Non, à vrai dire, après y être rentré, je me rends compte que mes parents me considèrent un peu comme le mauvais garçon maintenant, celui qui est parti et ne profite pas à la famille.

- Mais tu fais ça pour eux ! Tu aurais pu choisir de faire un autre métier et ne jamais être anobli ! Ton frère s'est-il marié à une noble ?

- Non, aucun des deux autres., Il sourit à mon ton outré.

- Bah voilà, ils ne servent à rien, toi tu es sûr d'être anobli. Je suis sûr qu'ils te sauteront dessus en apprenant la nouvelle en plus., Je termine mauvais.

Jinki éclate de rire et je le regarde étonné de ce soudain accès d'hilarité. Je dois le regarder étrangement parce qu'il se justifie rapidement.

- Je suis désolé Junhee, mais tu es tellement innocent dans chacune de tes réactions, c'est adorable. Je veux dire, c'est tellement commun ce genre de manigances pour les bourgeois, même pour les nobles qui veulent un titre plus élevé, il n'y a personne que ça choquerait à la capitale. Mais merci de compatir à mon injustice personnelle, tiens, tu as le droit la partie que tu veux du lapin de ce soir, choisis en premier.

Il sort la nourriture de ce soir et je l'aide à préparer le repas, heureux de voir qu'il semble de bonne humeur malgré ce à quoi je l'ai fait penser sans vraiment le vouloir. Je l'apprécie vraiment, je suis content qu'il ne m'en veuille pas. La soirée se déroule bien, on aborde des sujets plus légers et je m'endors sans vraiment penser à Byeongkwan cette fois, je suis chanceux d'avoir Jinki avec moi.


Heya, merci d'avoir lu ce chapitre jusqu'au bout avez-vous apprécié ? ^^

J'ai hâte  de vous retrouver sur le prochain, je pars sur un objectif de deux chapitres par mois, j'espère pouvoir le tenir !

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