Merida s'affairait au sol afin de ranger ses affaires dispersées dans sa chambre. Elle souffla , face au travail qui l'attendait .

- Merde , merde , merde !

Sa mère , Elinor , passa sa tête dans l'entrebaillement de la porte et s'enquit :

- Merida , ma fille. Es-tu prête ? Nous partons dans une dizaine de minutes !

- Oui , mère , je suis presque prête , murmura Merida , essoufflée , en replaçant une de ses mèches rebelles derrière son oreille. Y a-t-il autre chose ?

- Oui. Dépêche-toi , je t'attends en bas.

La petite rousse serra les dents , stressée , puis redoubla de vitesse avant de fermer - non sans effort - la grosse valise qui contenait ses vêtements pour les trois mois à venir , ses grimoires qu'elle avait achetés la semaine précédente au chemin de traverse , jusqu'au petit chaudron en étain qui prenait l'essentiel de la place.

Enfin , elle prit un élastique entre ses doigts fins et entreprit d'attacher ses longs cheveux roux bouclés en une épaisse queue-de-cheval. Le résultat fut monstrueux , mais , à l'avis de la petite fille rousse , bien plus pratique.

Elle descendit quatre à quatre les escaliers , se dirigeant vers la cuisine où l'attendait la brune qui lui servait de mère.

- Oui , mère ? interrogea-t-elle en s'inclinant légèrement.

Normalement , elle ne se serait pas montré si respectueuse avec sa mère. Mais ce jour-là était un grand jour , elle partait à Poudlard , et elle souhaitant s'en aller en bons termes avec toute sa famille.

- Je vois que tu as déjà enfilé ton uniforme de Poudlard , observa sa génitrice.

En effet , dans sa hâte de se rendre à l'école des sorciers , Merida avait enfilé son pull noir , sa cravate noire également , et son chapeau pointu qui était aussi noir que le reste de l'uniforme. En général , ils n'étaient pas obligés de le porter , mais Merida voulait avoir un look totalement sorcier.

- Tu aurais pu attendre le train. Tu vas nous faire repérer des Moldus.

Merida fusilla sa mère du regard , qui celle-ci enlevait le chapeau de la tête de sa fille et flattait ses cheveux roux pour essayer de les recoiffer.

- Ça ne sert à rien mère , ma queue-de-cheval est très bien.

- Non , déclara simplement Elinor.

- Non ? s'indigna la rouquine. Comment ça , non ?

Sans prendre en compte les sentiments de sa fille , Elinor prit la cagoule qui se trouvait à côté d'elle et l'enfonça sur la tête de sa fille , afin d'étouffer ses cheveux en bataille. Seule une fine mèche rousse demeurait sur le front de Merida.

- Au revoir , ma fille , et n'oublie pas , fais-nous honneur.

Merida , désormais furieuse , ne répondit rien et partit en quête de son père , Fergus , qui devait l'emmener à la gare.

- Père , cria-t-elle.

Celui-ci apparut devant elle dans un 'pop'. Il avait transplané. Merida dû lever bien haut la tête pour apercevoir le visage amusé de son père.

- Tu es prête , ma Merida ? Où est ta valise ?

La bouche de la petite forma un O surpris. Elle s'apprêtait à remonter dans sa chambre pour la chercher , mais soudain , elle apparut à côté d'elle , en lévitation.

Elle fit un large sourire. Mais , avant de partir , elle devait d'abord dire au revoir à ses trois turbulents mais adorables petits frères.

- Hamish ! Hubert ! Harris ! s'écria-t-elle.

Derrière elle , elle entendit des chuchotements très indiscrets , mais elle décida de jouer le jeu. Elle posa ses mains sur ses hanches et déclara avec un air faussement surpris :

- Tiens ? Où sont-ils passés ?

Soudain , elle tomba à la renverse sous les embrassades de ses trois frères , qui degagèrent au passage quelques cheveux roux de la cagoule.

Hamish hurla :

- Hé Merida , pourquoi t'as ce truc blanc sur la tête ?

- Avec ça , tu ressembles à un oeuf ! poursuivit Hubert.

- Tu dois te déguiser pour aller là-bas ? interrogea Harris.

- Si c'est le cas , nous , on veut bien venir ! conclurent les trois en choeur avant de sauter sur leur pauvre soeur aînée.

Ils l'embrasserent tant qu'ils purent , puis finalement Fergus les rappela à l'ordre en leur grondant que Merida avait un train à prendre.

- Au revoir , mes petits ours ! On se voit à Noël ! s'écria-t-elle en agitant la main tandis que son père , elle et sa valise flottante passaient le portail du manoir.

La grille se referma et Merida tourna la tête vers le devant , pour y voir deux voitures envoyées par le Ministère de la Magie leur faire face.

Pendant le trajet , la petite fille se plaça à l'avant , malgré les interdits , car elle avait un père si imposant qu'à lui tout seul , il occupait toute la banquette arrière.

Merida flatta les plumes de son hibou pour faire passer le temps , tandis que le rapace hululait d'un air agacé , courroucé de ne pas pouvoir sortir et voler à sa guise.

Elle le calma à l'aide d'une friandise , puis , enfin , ils arrivèrent à la gare de King's Cross , sans doute l'une des plus réputées de la capitale de l'Angleterre.

- Où est le quai 9 3/4 , père ? demanda-t-elle à son géniteur , les yeux brillants d'une excitation nouvelle.

Fergus lui offrit un large sourire , puis il s'avança vers le mur qui séparait les voix 9 et 10 , et , sans prévenir , passa au travers.

Merida ouvrit des yeux ronds devant ce spectacle , mais se reprit en voyant certains élèves se moquer de ses yeux aussi ronds que devait le paraître sa tête.

Elle les fusilla du regard , releva fièrement la tête , saisit les poignées de son chariot à deux mains et inspira un bon coup. Elle ferma les yeux puis courut jusqu'au mur qui devait sûrement la mener au Poudlard Express.

Soudain , se rendant compte qu'elle avait continué à marcher sans rencontrer aucun obstacle , elle ouvrit les yeux. Devant elle se decoupait un spectacle passionnant. Mais , pour elle , tout était passionnant , tant que ça avait rapport à la magie.

Quelques grands yeux s'ecarquillaient quelquefois devant sa coiffure oeuf , mais elle essayait tant bien que mal de ne pas y faire attention.

Enfin , vers onze heures cinquante-huit , elle embrassa brièvement son père avant de monter dans le train.

Elle rentra vite dans un compartiment vide , avant que les personnes ne commencent à affluer. Elle fit signe à son imposant père , que tout le monde dehors devisageait.

Puis , onze heures sonnerent d'y le train démarra dans un 'Tchou tchou' retentissant. Merida fit un dernier signe de la main à son père , avant que le train ne vire dans un virage.

Elle en profita pour enlever cette stupide cagoule qui etouffait ses cheveux depuis trop longtemps. Elle essaya de se faire une coiffure potable , lorsqu'elle entendit la porte en verre du compartiment coulisser , et une jeune fille blonde aux longs cheveux noués en une épaisse tresse fit irruption dans le compartiment.

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Voilà le chapitre Un de notre histoire !! Vous a-t-il plu ? Si oui , n'hésitez pas à voter et commenter !! Et aimez-vous notre petite Merida ?
Kiss
Laïla xx
P.S. : Le prochain chapitre sera de Jaja , sur Raiponce .