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Chapitre 27 : Balade nocturne

Le Collectionneur était dans son lit, François blottit contre son torse. Il se retournait et se retournait sous sa couverture. Mais le sommeil ne lui venait pas. Son esprit s'emplissait d'angoisse et d'inquiétude à force que le temps passait, avec ce que lui avaient appris les Archivistes à propos de l'Observateur.

Comme il n'arrivait pas à dormir, l'enfant soupira et s'asseya sur son matelas flottant. Autour de lui, un simple espace sombre, dont seule sa petite lampe de chevet bleue éclairait. Les ombres rassurantes se propageaient autour de lui comme si elles cherchaient à le consoler.

Soudain, un puissant cri de rage et de douleur se fit entendre. L'être astral sursauta, son coeur manqua un bond et sa respiration se bloqua pendant une courte seconde. Il attrapa aussitôt la peluche que King lui avait offert et la serra contre lui, s'y accrochant comme à une bouée de sauvetage.

- Observateur...

Un peu tremblant, le garçon regarda furtivement autour de lui. Mais ce fut à nouveau le silence complet. Il se calma en fermant les yeux, se concentrant sur sa respiration. Il rouvrit les paupières et se recoucha, le coeur noyé d'angoisse.

La nuit dans les Iles Bouillantes était paisible. La lune éclairait le paysage boisé de ce cadavre de Titan, accompagnée de ses soeurs étoiles. Le crâne de cet ancien dieu était toujours là, comme un roi qui veillait sur ses sujets. Dans le ciel d'un violet profond, un croissant de lune bleue se faisait de plus en plus présent. Quelqu'un pourrait prendre cela pour un présage pour le futur. Bon ou mauvais ? A savoir.

Dans son lit, Enya ne dormait pas. Les écouteurs sur ses deux oreilles et la tête reposée sur le coussin, elle fixait les ombres dansantes du plafond. Elle s'amusait à s'imaginer des histoires, que ces petites silhouettes sombres étaient des personnages vivant leur propre vie. Une occupation d'enfants, certes, mais cela lui faisait du bien. Cette quiétude nocturne, elle l'appréciait énormément.

Les ronflements de Willow lui parvint malgré les musiques d'Hatsune Miku résonnant sur ses tympans. La bleutée coula un regard amusé vers sa colocataire qui était dans une position peu élégante. Sur le dos, les bras écartés, les jambes formant des angles droits et la bouche bien grande ouverte, la botaniste dormait paisiblement, comme n'importe quelle sorcière sur ces terres.

La jeune fille ferma les yeux quelques instants. Mais un flash de Bill lui revint en tête, l'obligeant à rouvrir les paupières. Non, elle ne devait pas y repenser. C'était fini. Il n'était plus là.

Elle savait que se mentir à elle-même n'était pas bon. Le symbole à l'intérieur de son poignet, cet oeil fermé d'un jaune magnifique, lui prouvait que le démon était toujours présent. Il ne pouvait plus interagir avec les autres, c'était tout.

L'estomac de la marionnette se noua. Elle se serra la poitrine, le regard fuyant le vide, ses jambes se repliant sous le drap. Elle se sentait mal. Elle ne pouvait pas dormir comme tout le monde. Elle craignait refaire un cauchemar horrible qui risquait de la briser. Même si, depuis l'enfermement de son créateur, son esprit n'avait plus produit un seul songe.

La non sorcière jeta une nouvelle oeillade à son amie. Elle pouvait essayer de se confier à elle, se soulager de ce poids pénible sur ses épaules. Mais elle s'en empêchait. Elle allait sûrement ennuyer sa camarade avec son inquiétude inutile. Elle ne voulait pas entrer à nouveau en froid avec Willow. Pas après ce que les deux colocataires avaient vécu récemment.

Enya se retourna dans son lit dans un doux bruit de tissu. Son attention se posa sur les deux Amilettes, se reposant dans le petit panier vert. Pandore semblait être plongée dans un agréable rêve, sa queue voilée avait entouré Clover. Cette dernière tout aussi paisible.

Devinant qu'elle n'arriverait pas à fermer l'oeil de la nuit, la bleutée se leva. Un peu à contrecoeur, elle quitta la musique et la coupa. Il n'y avait qu'une seule chose qui l'apaisait lors de ces moments de doutes et d'anxiété. Un bon bol d'air frais.

Elle enfila ses vêtements de jour, car il était hors de question qu'elle sorte en pyjama. Elle ouvrit ensuite la fenêtre et partis comme une voleuse. Elle se mit à sillonner le ciel nocturne. Son ombre décorait les paysages boisés et magnifiques des Iles Bouillantes alors qu'elle plongea dans le centre d'Osville.

Hexside propageait sa carrure imposante sur le sol. Ses tours et son clocher s'élevaient comme des épées menaçantes dans le ciel. La lumière se reflétait contre les vitres, décorant les pièces intérieurs de rayons blancs intrusifs. Les lourdes portes de l'école s'ouvrirent, comme un monstre ouvrait son énorme mâchoire pour avaler ses victimes.

Enya traversa rapidement les couloirs, qui malgré leur espace, donnaient un sentiment d'étouffement, sûrement dû à la pénombre. Elle évita habilement les quelques gardes de nuit et se glissa à l'intérieur d'une des pièces de musique.

Elle ressemblait à n'importe quelle salle de cours. Un grand tableau noir sur le mur juste derrière un bureau en bois, ainsi que devant ce dernier, plusieurs rangées de bancs. Mais l'attention de la bleutée se porta sur un objet au fond de la pièce. Éclairé par les rayons astraux, le piano à queue se tenait fièrement parmi les autres instruments, comme une lyre ou un tuba.

La jeune fille lévita jusqu'au piano et s'assis sur le tabouret juste devant. Elle hésita, fixant les touches noires et blanches avec envie. Si jamais elle faisait du bruit, elle prendrait le risque de se faire repérer par les gardes de nuit. Et elle n'avait pas l'intention de terminer dans un trou de punition que lui avait décrit Luz.

Elle prit son courage à deux mains et posa ses doigts sur le délicat clavier. Elle ferma les yeux, se rappela de la mélodie et commença à jouer. Comme toujours, c'était cet air à la fois mélancolique et joyeux à la fois, comme un souvenir nostalgique ou une promesse.

L'adolescente ouvrit la bouche et se prépara à chanter les paroles de la musique. Malheureusement, un bruit dans le couloir la figea sur place. Saisie de panique, elle quitta l'instrument et se cacha sous un banc. Elle grimaça en rencontrant poussière et vieux bonbons collés. Le souffle court, elle attendit que quelqu'un entre la pièce. Mais la personne s'éloigna dans le couloir, ses bruits de pas se firent de plus en plus silencieux.

Une fois sûre qu'il n'y avait plus personne, la marionnette sortit silencieusement de sa cachette. Elle épousseta son chapeau et jeta un regard circulaire à la pièce. Ses yeux se coincèrent sur une plaque de bois.

Dessus, tracé à la craie blanche, se trouvait un triangle parfaitement équilatéral. Il servait sûrement pour pouvoir construire un schéma pour un élève. Cette forme, anodine, ne l'était pourtant pas pour Enya. Elle resta de longues minutes à fixer le dessin, l'esprit vide et embrouillé. Elle serra alors les poings et s'avança vers la planche.

- Toi ! Tu n'aurais jamais dû me créer !

Prise d'un élan de rage, la bleutée donna un coup de poing en plein milieu du triangle. Le bois craqua et sa main traversa la plaque. Haletante, les dents tellement serrées qu'elles pourraient se casser et les pupilles rétractées, on aurait pû la prendre pour une folle. La jeune fille se ressaisit, surtout quand une vive douleur s'empara de ses phalanges.

Elle regarda son poing et fronça les sourcils. Des échardes. Les petits morceaux d'écorce étaient profondément enfoncés dans sa peau, créant un mal qui n'était pas nécessaire. L'adolescente soupira et un à un, retira les épines de bois, se mordant la langue pour ne pas faire de bruit. Ceci fait, ses blessures disparurent grâce à sa régénération. Elle remit son noeud papillon, même si ce n'était pas nécessaire.

La non sorcière secoua la tête, lasse. Lasse de cette mascarade, de cette peur envers un être qui n'était plus une menace. Son sang bouillait et sa gorge se serrait juste à l'énonciation de ce maudit démon. Elle lui vouait une colère sans nom, mais de la crainte, aussi. Beaucoup de crainte. Elle savait de quoi il était capable.

Lors du mouvement de son crâne, elle sentit un métal froid titiller son oreille. Elle se rappela alors de cette boucle d'oreille, ce bijou que lui avait offert son ancien conseiller. Elle retira vivement l'objet d'or. Elle savait dorénavant à quoi symbolisait ce triangle avec un oeil qui pendait à sa lobe.

- Tu as quand même du culot de m'offrir ça, grinça la marionnette, Un bijou en forme de toi-même.

Une soudaine envie de lancer la boucle d'oreille par la fenêtre l'envahit. Elle prépara son bras, les sourcils froncés, avant de se résigner dans un soupir. Rejeter ce cadeau empoisonné, c'était comme avouer que Bill avait gagné, qu'il réussissait à la terrifiée. Et elle le refusait. Dans un nouveau souffle lourd, elle remit le bijou à son oreille. Par la suite, elle ouvrit une des vitres et s'envola, sentant la fatigue la submergée.

Quand elle rentra dans la chambre, Enya fut prise en plein délit par Willow. Cette dernière était assise sur le lit, les bras croisés et le regard sévère. Sa colocataire ravala difficilement sa salive et referma la fenêtre avant de la rejoindre sur le matelas.

- Willow-

- Enya, coupa la botaniste, On doit parler.

Un frisson traversa la colonne vertébrale de la bleutée. La gorge sèche, craignant le pire, elle fit un mouvement de tête pour inviter son amie à continuer.

- Depuis quand tu fais des sorties nocturnes ? Ne t'inquiètes pas, je ne dirais rien à mes parents.

Elle montra du menton la vitre.

- Quelques semaines, peut-être mois...

La marionnette baissa honteusement le regard. Elle serra le bord de sa jupe brune, froissant le tissu. Elle se mordis la lèvre inférieure.

La sorcière posa une main sur son épaule. Surprise, sa colocataire se retourna vers elle avec un air perdu.

- Enya, qu'est-ce qui ne va pas ?

- Tout va bien.

- Ne me mens pas, insista Willow avec une voix douce, Je l'ai remarqué, tu sais ? Que tu ne souris ou ne rigole plus. Et Clover me l'a dit. Enfin, plutôt, Pandore a dit à Clover qui me l'a dit.

Leur regard se posa sur les deux Amilettes. Pandore semblait écouter attentivement malgré son sommeil. Cela se voyait par ses petites branchies qui s'agitaient. Elle s'inquiétait pour sa maîtresse, c'était normal.

- Je...

Enya fuya le contact visuel. La gorge serrée, les mains moites et les lèvres sèches, elle ressemblait à un enfant auquel on avait découvert la bêtise. Son amie connaissait cela. Elle faisait de même quand ses parents lui demandaient pourquoi elle avait de mauvaises notes en abomination.

- Tu peux tout me dire. Je suis ton amie, sourit la botaniste.

La bleutée sembla peuser le pour et le contre, vu ses pupilles perdues dans le vide. Elle finit par soupirer, comme si elle avait un énorme poids sur les épaules. Les intestins noués, elle avoua avec une petite voix ;

- J'ai peur de lui ressembler. A Bill.

A l'énonce du démon, la sorcière comprit la situation. Elle savait que le traumatisme était grand et beaucoup plus imposant qu'elle ne le pensait. Elle se tendit, aussitôt refroidie face au prénom.

- Que veux-tu dire ?

- En souriant, j'ai l'impression de lui ressembler. Tu sais, quand il prenait possession de mon corps. Il souriait au point de me faire mal au visage. Je ne veux pas être comme lui, je ne veux pas, je ne veux pas...

La marionnette plongea alors dans un tourbillon de refus. Ses yeux la piquaient et sa poitrine compressée l'empêchait de respirer normalement. Chaque bouffée d'air lui donnait l'impression d'avaler un cactus.

Contre toute attente, Willow saisit son amie dans ses bras. Elle la serra le plus fort qu'elle pouvait, au point que l'armature de ses lunettes s'enfoncèrent un peu dans la joue de sa colocataire. Celle-ci, les yeux ronds, n'osa pas bouger.

- Ne t'inquiètes pas. Tu ne lui ressembles pas, pas du tout. Ton sourire est plus splendide que le sien et ton rire est comme une mélodie pour les oreilles. Alors...

La botaniste se détacha d'Enya. Elle mit ses index aux coins des lèvres de cette dernière et les soulevèrent.

- Fais-moi un beau sourire !

Une seconde passa, pendant que la bleutée resta totalement inerte et dubative. Malgré ses yeux brûlants de larmes, elle éclata de rire. Elle rigola à en avoir mal au ventre et à en pleurer de joie. Cela lui faisait du bien. Après quelques minutes de rire qui satisfesait la sorcière, la jeune fille se calma.

- Merci. Merci beaucoup, dit-elle, le coeur léger, un petit sourire dessiné sur son visage.

Enya a enfin guéri de son problème de sourire, wouhou ! (⁠ノ⁠◕⁠ヮ⁠◕⁠)⁠ノ⁠*⁠.⁠✧

Un chapitre un peu plus tranquille où on a un peu de révélation sur ce qu'il se passe avec le Collectionneur, ainsi que l'état mental d'Enya. J'ai bien aimé l'écrire, c'était très apaisant, surtout le moment avec le piano. Et on remercie tous Willow d'être la meilleure amie au monde :3

J'espère que ça vous a plu ! Dans le prochain chapitre, tout va un peu bouger !

Je vous dis, à la prochaine ! (⁠。⁠•̀⁠ᴗ⁠-⁠)⁠✧

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