Chapitre~16~
Aujourd'hui en média, vous avez droit à une chanson au lieu des images habituelles de Levi. J'ai une faveur à vous demander, c'est d'aller voir cette magnifique œuvre d'art et de la rejouer encore et encore. Louis l'a écrite pour sa mère décédée et j'espère qu'en saisissant le fond des paroles et ses émotions, vous m'aiderez à l'encourager et le soutenir. Merci énormément.
(Pour celles qui lisent en mode hors-ligne, la chanson est "two of us" de Louis Tomlinson).
Pdv reader
-"je peux?"
Je regardais la brunne à lunettes qui me demandait d'enlever mon sac du siège à mes côtès. Apparemment, elle n'a pas compris que le simple fait de le poser là-bas signifie que je ne désire aucune présence à mes côtès.
Néanmoins, je le pose à mes pieds et soupire lourdement pour montrer mon mécontentement.
-"je m'appelle Hanji. Levi m'a parlé très briévement de tout ce qui c'est passé avec les enfants, et je me suis dis que tu étais chouette!"
-"euh... Merci... Je suppose ?"
Deux semaines s'étaient écoulées depuis l'incident. Les enfants sont tous les deux guéris mais ne quittent plus l'orphelinat, encore traumatisés par ce qu'il s'est passé. J'ai même insisté au près du vieux pour qu'il les emmène chez le docteur Jeager. Il avait finalement accepté et j'avais même l'impression qu'il attendait juste que je le lui demande.
Quant à Levi, depuis notre étreinte à l'hôpital, on ne s'est pas adressé la parole ne serait-ce qu'une fois. J'ignorais les raisons qui le poussaient à se comporter ainsi, mais personnellement, je n'avais aucunement envie de le revoir tant je sentais qu'à chaque fois que son regard tombait sur moi, il me lançait d'innombrables reproches tout en se moquant de moi.
C'était idiot de ma part et j'en étais consciente, mais quand j'étais tombé en depression cinq ans après la mort de mes parents, personne ne m'avait tendu la main pour m'aider à m'en sortir à l'exception du vieux. Tous sans exception me jugeait de faible car pour eux, je n'avais aucune raison d'être triste et que je ne faisais que faire sembant pour attirer l'attention des adultes qui m'avaient délaissé.
Pas un moment ils ne m'ont demandé ce qui causait ma détresse, pas un moment ils n'ont cherché à me comprendre. Car aprés tout, ce n'était pas eux qui avaient perdus leurs parents à dix ans. Ce n'était pas eux qui se faisait harceler au collège et qui n'en n'avait jamais parlé. Ce n'était pas eux qui s'étaient retrouvés seuls quand tous leurs amis leur avaient tourné le dos. Car ils n'étaient pas moi.
Même après m'en être sortie, j'avais gardé ce manque de confiance en moi et ce pessimisme que je ne laissais pourtant pas paraître. Au fond de moi, j'avais peur que Levi ait perçu mon trouble et qu'il ait compris qu'en réalité, je traînais toujours derrière moi le poids de ces années de détresse.
-"Oï [t/p], tu m'écoutes?"
-"J'étais juste perdue dans mes pensées..."
-"Dis [t/p], ça te dit de te mettre en binôme avec moi en S.V.T. ?"
-"D'accord, pourquoi pas... Mais attend, t'étais pas avec le grand blond à moustache ?"
-"Si, mais disons qu'il n'arrive pas à me suivre dans mes... Délires."
-"Tu commences à me faire peur là..."
-"Oh mais il n'y a aucune raison d'avoir peur! Je suis juste toujours à fond dans ce que je fais, et les autres ont tendance à se dire que je suis surexcitée, folle ou complétement insouciante, je suis même sûre qu'on t'a déjà dit quelque chose du genre sur moi !"
-"Non, je ne parle pas trop au gens içi, même lors des entraînements de foot."
-"Tu ne m'as pas l'air d'être asociable pourtant !"
-"Et toi tu ne m'as pas l'air d'être folle."
Elle haussa les épaules sans montrer le moindre signe qui pouvait trahir sa sensibilité aux remarques. Je lui avais menti, car même si je ne parlais à personne, j'avais déjà entendu des rumeurs parcourirent les couloirs. Il n'y avait d'arme plus efficace pour toucher le coeur de sa cible qu'une langue aiguisée. Pas la peine de rajouter une couche en lui montrant que tout le monde a d'elle la même idée.
Pourtant, elle semblait être quelqu'un de génial. Quelque soit sa passion, être dévoué est une qualité des plus honorables. Enfin, avec des limites quand même. C'est juste cette put*in de société qui veut que tout le monde se ressemble, qu'on ait les mêmes croyances et les mêmes centres d'intérêt selon notre race, notre sexe ou nos origines. Quiconque ose se libérer de ces chaines se retrouve marginalisé.
-"Et... Qu'est-ce qui te passionne à ce point ?"
-"Aha !"cria t-elle en se relevant et me pointant de l'index, "tu savais que tu étais différente !"
-"euh... Quoi ?"
Elle se rassit en sortant un classeur noir de son sac et en me montrant les différents noms inscrits sur les intercalaires.
-"Donc, j'aime tout ce qui touche à la science, surtout l'archéologie !"
-"C'est vrai que c'est trés intéressant..."déclarais-je avec un petit sourire.
-"pas vrai ?! Les autres ne comprennent pas, mais moi j'aime ça, alors leur avis, ils peuvent se le fourrer là où je pense."
Le proffesseur entra en classe et le cours de Maths commenca aprés un petit sourire d'Hanji et une promesse muette de reparler de ça plus tard.
Monsieur Pixis, aussi insouciant que d'habitude, essayait de nous expliquer calmement le cours, sauf qu'avec Dave et sa bande qui faisait un bruit pas possible, c'était impossible. Alors avec son tact habituel, Pixis lui dit de sortir avant qu'il ne lui trace le derrière au fer rouge.
Trés classe.
En passant à côté de moi, Dave fit tomber ma trousse et mes livres posés sur le coin de la table par "inadvertance". Je relevai la tête pour le foudroyer du regard et à peine le professeur a t-il eu le temps de le tirer par le bras pour le jeter littéralement dehors qu'il me chuchota à voix basse.
"Tu vas le regretter."
C'est vrai qu'il était encore le sujet de nombreuses moqueries depuis ma gifle, mais il l'avait cherché.
Une fois que le sonnerie retentit, Hanji m'accompagna jusqu'au couloirs en s'extasiant sur tellement de choses que je ne pouvais pas toutes les saisir.
-"Et sinon, tu as reparlé à Levi depuis ?"
-"Pas vraiment, mais je dois lui parler aujourd'hui de toute façon, il n'as pas encore quitté le lycée normalement, pas vrai ?"
-"Il traîne toujours un peu. J'ai l'habitude de le trouver dans la petite cour, il n'aime pas être entouré."
-"celle réservée aux profs ?"demandais-je en ouvrant grand les yeux.
-"oui, c'est le kaïcho aprés tout."
-"bon bah, je prends mes livres et je vais le chercher. On a un tas de trucs à faire !"
-"Ah bon ? Pourquoi ?"
Devant son petit sourire en coin, je roulai des yeux et ouvrit mon casier.
-"tu verras bien."
-"Bon, j'y vais moi. Mike m'attend."
Elle me salua d'un geste de la main et disparut derrière les grandes portes. En prenant mon manuel de français, je vis une feuille soigneusement pliée, certainement glissée à travers les petites ouvertures horizontales du casier. Comme c'était trop grand pour être un petit mot qui m'invitait à me rendre quelque part et que j'étais pressée, je le mis entre deux feuilles de mon carnet pour éviter de l'abîmer et me précipitais dehors en fermant derrière moi.
En arrivant devant la grille qui séparait la cour arrière de le rue, je vis Levi adossé à un muret, entrain de fumer en jouant avec le briquet. Il me remarqua rapidement et je lui fis signe de me rejoindre. En inspirant quelques dernières bouffées de nicotine, elle se dirigea vers la poubelle, éteignit sa cigarette, jeta le mégot et se dirigea vers moi.
Levi me salua briévement et avant qu'un silence gênant ne s'installe, je lui exposai mes plans avec un grand sourire.
C'est fou ce que les derniers événements avaient déteint sur moi. Presque inconscienment, je prenais avec Levi un tas de liberté, comme s'il était un viel ami. Je ne surveillais pas mes gestes, faisais de grands gestes, n'hésitait pas à exposer mon humour nul et osait même lui donner une petite tape sur l'épaule.
Mais qu'une fois aussi, c'est Levi, il ne faut pas déconner non plus.
Je me sentais heureuse, épanouie et il me fallut quelques minutes à peine pour sentir mes joues chauffer quand nos regard se sont croisés et qu'il avait sourit en entendant les plans que j'avais prévue pour cette fameuse journée qu'on attendait tous les deux impatiemment.
Je ne savais pas encorz que je commençais à tomber amoureuse. Doucement, mais sûrement.
Je ne savais pas non plus que d'ici deux années, je me remémorerais de ce souvenir avec plus de tristesse que de joie.
Et surtout, je ne savais pas qu'en plus de toutes les surprises que nous gardait le destin, je portai dans mon sac une bombe à retardement qui allait changer ma vie.
Et pas en bien.
Mes petits Nekos ! Ça fait longtemps ! Alors, qu'avez vous pensé de ce chapitre ? De quelle journée parle le reader ? Pourquoi cette journée deviendra un souvenir triste pour elle ? et surtout, que contient la lettre ?
~Caporal Neko
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