Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

5 - Sυr le ѕeυιl deѕ Eɴғerѕ

Vendredi 5 Aout 2005

Journal de bord, enquête "hôtel de la place grise"

Jour 302 après affectation.

La deuxième étape de notre mission trouve enfin son terme, et l'infiltration réelle et complète commence demain matin !
Je passe ma dernière nuit dans mon appartement, pour une durée encore indéterminée, sans savoir de quoi seront fait les jours à venir.
Le stress est intense, et je dois avouer avoir versé quelques larmes d'angoisse cet après midi, quand j'ai téléphoné à mes parents pour leur faire part de mon absence prochaine.
Puisque je dois laisser mon portable entre les mains du commissaire Yagi, aussi longtemps que je resterai dans l'hôtel, il me sera désormais impossible de les joindre.

Même avec la ligne fixe dont a parlé Izuku, je ne peux pas me permettre de risquer de les mettre en danger en les contactant depuis là bas.
Ils sont inquiets, mais ils savent que mon métier peut me mener à ce genre de missions, je sais qu'ils vont se faire un sang d'encre tout du long, et qu'ils vont me manquer quand je ne pourrai pas leur téléphoner dans les moments de doutes et de stress.

Mais je dois rester confiante, Denki et moi sommes capables d'y arriver.

Malgré tout, j'ai peur d'y retourner.
Il a fallu plusieurs semaines pour que notre accès à la communauté soit autorisé à l'unanimité, et Eijiro nous a fait comprendre que certains membres se sont montré réticents à laisser entrer deux personnes en même temps.
Plus je repense à la visite des lieux au mois de Juin, plus je tremble à l'idée d'aller y vivre, cet endroit me colle la chair de poule, même si je garde mon objectif en tête, j'espère ne pas avoir à y rester longtemps ...

J'ai préparé toutes mes affaires tout à l'heure, et je dois dire que ça n'a pas été très long .. Puisque je n'ai pas le droit d'emporter du maquillage ou n'importe quelle sorte de cosmétique.
Je pense profiter vraiment de cette dernière nuit chez moi, dans mon lit et ma chambre, avant de devoir m'en séparer demain matin.
J'espère ne pas retrouver mon appartement trop poussiéreux et humide à mon retour.

Aussi, j'ai terminé ce carnet, gribouillé dans tous les sens et pas très bien organisé. Je vais donc le mettre dans une enveloppe et le déposer dans la boîte au lettre demain juste avant mon départ, à l'attention du commissaire Yagi, afin qu'il reste toujours une trace de mes notes.
Je débuterai un nouveau carnet dans l'hôtel.

Courage !

Journal de bord, Ochaco Uraraka

𝒪∼𝒰

Huit heure quinze du matin, et il faisait déjà très chaud dans les rues de Hangman's Bridge.
Le soleil frappait fort sur les bâtiments, inondant les fenêtres et les habitants derrière les vitres, qui tentaient de retenir un maximum la fraîcheur de la nuit qui s'enfuyait déjà complètement.

Néanmoins, avec l'apogée de la saison estivale, les cafés se remplissaient de monde dès leur ouverture, accueillant des clients par poignées, venant profiter des rayons jaunes, avant que ceux ci ne se transforment en attaque solaire à l'approche de midi.
Ce matin là, Ochaco venait de déposer son carnet enveloppé dans la boîte au lettre des services postaux, et s'apprêtait à tourner le dos à sa liberté sur un ultime élan de courage.

L'enfant en elle voulait pleurer toutes les larmes de son cœur, tandis que l'angoisse brûlait sa gorge jusqu'à l'empêcher d'avaler sa propre salive.
Elle retenait ses larmes, redressait ses épaules pour se sentir plus forte, mais la lourdeur de ses pas lui rappelaient combien elle avait peur.

Quand elle arriva a hauteur des arcades, son cœur meurtri d'appréhension s'apaisa légèrement en voyant Denki arriver en sa direction, et un réflexe de survie la poussa à le prendre dans ses bras.
Lâchant sa petite valise pour mieux se réfugier dans l'étreinte de son ami, elle s'accrocha à lui comme si sa vie en dépendait.
Pour ne pas céder à ses larmes, elle se concentrait sur les battements de cœur de son collègue, dont elle percevait l'écho depuis sa poitrine proche de la sienne.

_ Respire ma belle. lui souffla t-il à l'oreille tout en refermant ses bras autour d'elle. On a juste un boulot à faire, et après ce ne sera plus qu'un souvenir.

_ J'ai pas fermé un oeil de la nuit .. J'ai l'impression de perdre tous mes moyens de jour en jour. Je crois que Yagi m'a surestimée avec cette mission. Il aurait sûrement mieux fait de te mettre en binôme avec Tetsu.

_ Tetsu ?! Il est doué pour dénicher des archives et des documents sorti de nul part, c'est une fouine. Mais Yagi avait besoin de quelqu'un avec un talent de déduction et d'analyse. Et ça, c'est toi.

Trouvant un peu de réconfort dans les paroles de son ami, qu'elle tenait toujours dans ses bras du reste, Ochaco balança imperceptiblement la tête contre son épaule, étalant quelques larmes traîtresses sur le t-shirt uni qu'il portait.
Ainsi, elle continua de faire le plein d'affection et de soutien dans l'étreinte, profitant de leur ultime moment de solitude avant de rejoindre l'hôtel.

Puis, quand vint le moment de se séparer, plutôt à contre cœur, la jeune femme se ressaisit comme elle peut, frottant son visage dans ses mains et faisant sautiller ses jambes.

_ Ce style te va bien. ajouta Denki en la regardant de bas en haut. Tu devrais y songer à notre retour.

Baissant les yeux sur sa propre tenue, sincèrement choisie au hasard la veille au soir, une moue dubitative prit place sur son visage tandis qu'elle observait les coutures épaisses de son short en jean noir, et le tissu légèrement moulant du débardeur blanc qui l'accompagnait.
Le tout s'assemblait avec une paire de converses, blanches elles aussi, ainsi que d'une coiffure complètement livrée à elle même.

Ses cheveux avaient bien poussés depuis le début de leur affectation, presque un an auparavant. Et pour rester dans son personnage, elle ne les faisait plus couper.
Parfaitement lisses par nature, ils retombaient désormais en dessous de ses épaules, flirtant avec ses omoplates, et sa frange bien carrée du début s'était transformée en deux mèches trop longues, qu'elle rangeait en rideau de chaque côté de son visage.

_ Mes tailleurs vont me manquer ...

_ Pas moi ! Je te jure que tu es superbe comme ça. Et j'aime beaucoup tes cheveux libres, aussi.

Soudain rougissante, elle détourna le regard en réprimant un sourire à la fois touché et nerveux.
C'était bien la première fois que son collègue la complimentait sur son apparence, et la surprise la laissa pantoise et toute rouge.

_ Aller, t'es prête ?

Elle souffla une dernière fois tout l'air de ses poumons, jusqu'à ce qu'il ne reste plus la moindre particule d'oxygène dans son corps.
Puis elle inspira à nouveau, cette fois pour capturer tout le courage qu'elle pouvait ramasser autour d'elle, avant de s'accrocher férocement au bras de Denki.

_ Allons y !

Il leur fallait marcher seuls quelques minutes avant d'atteindre le pont Parador, là où Eijiro, Mina et le propriétaire les attendaient pour leur première présentation au reste des membres.
Ce trajet était assurément le dernier moment où ils pouvaient discuter à peu près librement de leur infiltration.

_ Tu n'as emmené aucune armes ? demanda t-il en premier.

_ Non. Je suis partie du principe qu'ils allaient fouiller nos affaires, ça me paraissait trop risqué d'essayer de planquer une arme blanche, et mon arme de service c'est même pas la peine d'y pense.

_ J'ai une bouteille de shampoing. Le flacon est opaque. J'ai retiré une partie du shampoing à l'intérieur pour ne pas trop fausser le poids, il y a un canif dedans. C'est tout ce que j'ai pu faire passer.

D'abord interloquée par le stratagème de son collègue, puis se fustigeant intérieurement de ne pas avoir eu la présence d'esprit d'y penser elle aussi, elle resta penaude un instant, clignant des yeux tout en observant le profil de son ami, toujours accrochée à son bras.

_ Ochaco. relança immédiatement ce dernier.

_ Oui ?

_ Notre mission, c'est de trouver des preuves, ou au contraire d'assurer qu'il n'y en a pas. Mais on va pas se mentir, il est évident qu'on va trouver des trucs pas clairs dans cet hôtel. Mais notre boulot, c'est juste de ramener des preuves et un témoignage, rien de plus, ok ? Ce que je veux dire .. c'est qu'ensuite c'est pas à nous de les confronter. Dès que le boulot est fait, on se tire de là et on se prend des vacances. Alors ne cherche pas à affronter qui que ce soit si on trouve ou voit des choses anormales. Et si jamais ...

Il se tut un instant, choisissant précautionneusement les prochains mots à venir, pour s'assurer qu'Ochaco prenne totalement conscience de leur ampleur.

_ Si jamais la situation dérape pour x raisons, qu'on se fait griller, ou simplement qu'on se sent en danger, quoi que ce soit qui puisse justifier un repli d'urgence, je veux que tu t'enfuis de là. Je couvrirais ton départ, mais s'il te plaît ne reste pas là, et fonce au bureau pour demander des renforts immédiats. D'accord ?

_ Pourquoi ca ne serait pas toi qui partirais ? s'inquiéta t-elle en resserrant l'emprise sur son bras.

_ Parce que s'ils te font quoi que ce soit pendant mon absence, c'est moi qui vais devenir un criminel recherché, tu comprends ?

Enfin, sans plus parler davantage, et voyant se dessiner au loin la courbure de pont Parador, ils s'échangèrent un dernier regard empli de détermination, avant de rompre leur contact pour simplement marcher côte à côte.
Posant le pied sur le bois, qui ne craqua pas d'un iota sous leur poids commun, Ochaco tenta d'éviter aussi longtemps que possible le regard de leurs trois hôtes de l'autre côté.
En attendant, elle attarda son attention sur l'eau presque stagnante du lac en dessous, d'où elle vit surgir deux petits poissons visiblement en recherche de nourriture.

En temps normal, elle aura sourit au spectacle de la vie, mais ce jour là, elle n'y parvint pas.

_ Eh bien, bienvenue chez vous. accueillit sobrement le propriétaire des lieux en venant à leur rencontre. 

Tout comme la fois d'avant, il portait un costume élégant, bien qu'il se soit séparé de son veston pour ne garder que la chemise, blanche cette fois.
Aussi, les mitaines en soie couvraient toujours ses mains, alors que son visage lui, n'avait perdu aucune de ses tâches de rousseur.

_ Comment vous sentez vous ? continua Izuku.

_ Plutôt nerveux. ricana Denki en lançant un regard un peu inquiet à sa collègue. C'est un grand jour, et on avait hâte d'être là, mais j'avoue qu'il y a quand même un peu d'appréhension. On doit avoir encore tellement de choses à apprendre pour fonctionner en harmonie avec vous tous.

_ Je suis sûr que tout se passera bien ! Vous êtes supers ! intervint Eijiro pour calmer le duo anxieux.

_ Bien sûr. Et je ne suis pas que le propriétaire de l'hôtel, il est de ma responsabilité aussi que tout le monde se sente chez soi et heureux dans son quotidien. Alors si quoi que ce soit vous pose un problème, si vous avez des questions, ou même un peu le mal du pays et que vous recherchez une oreille attentive et du réconfort, n'hésitez jamais à venir me voir. Je suis là pour ça, et c'est normal d'être stressé, le changement c'est toujours inquiétant, même quand on le choisit de notre propre chef.

La tirade d'Izuku fit immédiatement taire tout le monde, comme s'il n'y avait plus rien à ajouter tant ses mots touchaient juste en tous points.
Une brise tiède passa sur le décor.

_ Je vous en prie, entrons. Je vais vous expliquer en chemin.

Le cœur d'Ochaco accéléra encore, trempant les paumes de ses mains de sueur, et brusquant sa respiration tandis que le maître des lieux leur annonçait les évènements à venir.

_ Tout le monde nous attend dans le salon principal, pour faire les présentations. Vous aurez l'occasion de rencontrer tous les membres, et si vous le souhaitez, de discuter avec certains d'entre eux. Ensuite, on vous laissera prendre vos marques, Eijiro vous indiquera vos chambres pour que vous puissiez vous y installer, et vous reposer. Et puis ce soir, on organise un dîner de bienvenue, pour fêter ça officiellement, et vous offrir votre bracelet, bien sûr. Des questions ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro