II.

HAECHUL, RAEUN, JIYU, JINSEONG.
HAECHUL.

Voyons Jiyu, ma fille aînée, mon enfant adorée,
Tu ne manges donc point ce que l'on te sert ?

RAEUN.

N'est-ce pas à ton goût ?
Devrait-on renvoyer ce cuisinier ?

JINSEONG.

À mon avis, c'est encore une histoire de coeur.
Vous la connaissez, incapable de tenir en place cinq secondes.
Son organe vital doit sûrement palpiter pour un autre désormais.

JIYU.

Occupe-toi de ramener une femme à la maison,
Me taquiner ne fera en rien avancer tes relations,
Comment souhaites-tu accéder au trône si tu n'as point de concubine ?

JINSEONG.

Tout simplement en n'y accédant pas.

JIYU.

Crois-tu vraiment que père va te laisser te décourager ?
C'est dans ton sang, Jinseong, dans tes veines,
Tu ne peux pas te désister.

JINSEONG.

De quoi parlait-on déjà ?
De ton nouvel amant n'est-ce pas ?

JIYU.

Je n'ai pas de nouvel amant !
Hyeonjun sera le dernier.

JINSEONG.

Le dernier que tu vas envoyer paître,
Ou le dernier ajouté à ta collection ?

JIYU.

Viens-tu donc de me traiter de fille de joie ?

JINSEONG.

Jamais, au grand jamais, je n'oserais me permettre,
Ainsi, devant les dieux, de te traiter de la sorte, grande soeur.

HAECHUL.

Assez ! Vos comportements puérils m'insupportent.

RAEUN.

Votre père a raison les enfants, si vous avez un quelquonque problème,
La violence ne le résoudra, vous êtes de sang royal, agissez comme tel.

HAECHUL.

Jinseong, mon fils, tu auras ce trône que tu le veuilles ou non.
Si j'avais su que j'aurais infanté un lâche juste après avoir eu une fille,
J'aurais changé de compagne tant qu'il en était encore temps.
Je me fais vieux, désormais.
Si je ne lègue pas mon trône bientôt, le royaume court à sa perte.

JIYU.

Comprends-tu maintenant, mon frère ?
Ou continueras-tu de te comporter tel une fillette ?

JINSEONG.

Avec tout le respect que je te dois, Jiyu,
La seule fillette ici présente, c'est toi.

HAECHUL.

Assez, j'ai dit !
Descendez de table tout deux et rejoignez vos appartements.

JIYU.

Mais, père, c'est lui qui a...

HAECHUL, en la coupant.

Tout de suite, cessez, avant que vous ne subissiez ma colère.

RAEUN.

Écoutez-le, s'il vous plaît, mes petits.

HAECHUL.

Tu es trop douce, ma chère.
Ces comportements ne devraient pas être autorisés au sein du château.

RAEUN.

Mon roi, ce ne sont que des adolescents.

HAECHUL.

À leur âge, je ne prenais pas autant de liberté.
Maintenant, retourne dans nos quartiers ou bien va tisser auprès de tes amies,
Je ne veux plus te voir également.