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5 | 'LES SOIRÉES DU VENDREDI'

« Alors c'est le numéro quatre, ton “meilleur ami” ? murmura Kuroo. »

Il s'était approché d'un Oikawa essoufflé, des gouttes de sueur perlantes sur son front, ses mèches habituellement volumineuses et aériennes plaquées contre son front. Tooru releva la tête vers lui, encore courbé, reposant son corps en s'appuyant sur ses cuisses.

« De quoi ?

— Iwaizumi.

— Oui, expira-t-il, le souffle sifflant, C'est lui. Comment t'as deviné ?

— Ça se voit quand vous jouez, et comment vous vous parlez.

Oikawa se redressa, sceptique. Il se tourna à son tour pour trouver Iwaizumi en train de discuter avec Akaashi et Bokuto.

Je le prends comment ?

— Pas mal, je pense. »

C'est sur son canapé qu'Oikawa ne pouvait s'empêcher de repenser à la fin d'après-midi.

Il avait l'impression d'être une larve, affalé comme il l'était devant Mars Attacks dans un pull trop grand pour lui, se nourrissant d'affreuses nouilles instantanées en pot. Elles n'étaient pas mauvaises : c'était même super bon. Pour autant, Oikawa savait qu'il s'en voudrait de se nourrir de quelque chose d'aussi malsain quelques heures plus tard. Il s'était douché, lavé les cheveux, mais était quand même persuadé de sentir la sueur.

À côté de lui, Iwaizumi sentait bon. Dès qu'il venait chez lui, il amenait tout son attirail, comme chaque vendredi, parcequ'il ne voulait pas avoir à emprunter les affaires d'Oikawa, alors qu'il savait très bien que ce n'était pas un problème. Tooru adorait son gel douche. Un gel douche au coton et au litchi ; il doutait que les litchis et le coton sentent vraiment comme ça, mais c'était apaisant, et il avait étrangement la sensation que c'était son odeur préférée. C'était addictif, enivrant, et il ne savait pas s'il aimait autant ce parfum parceque c'était Iwaizumi qui le portait, ou s'il aimait autant Iwaizumi parcequ'il portait ce parfum.

« C'est fou quand même ... marmonna-t-il.

Son meilleur ami ne lui répondit pas. Il lui lança un coup d'œil en coin assez surpris. Oikawa n'était pas du genre à parler durant un film quand il portait sur les extraterrestres.

Ils n'étaient pas du tout épuisés, d'avoir joué contre nous.

— Surtout Bokuto.

— Surtout Bokuto, répéta Tooru en riant.

Sinon, je pense qu'ils étaient fatigués aussi. Ils ont enchaînés les sets comme nous, grommela Iwaizumi avant de prendre une nouvelle bouchée de ses nouilles.

Quand même. Ils ont un niveau national, ça se voit.

Cette fois, en l'entendant, Hajime s'arrêta. Il se tourna vivement vers lui afin de lui faire face.

Arrête hein, grosse bouse.

— Hein ?!

— Je sais ce que tu penses. Qu'on n'a pas le niveau, qu'on n'est jamais allé aux nationales. Se faire battre par ce con d'Ushijima, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas le niveau ! On se débrouillerait très bien aux nationales, surtout toi !

Ce fut au tour d'Oikawa de ne plus répondre. Les yeux écarquillés, il le dévisagea.

Je n'ai pas intérêt à te voir te tuer à la tâche juste pour essayer de rattraper un retard inexistant ! Le seul retard que t'as, c'est celui en cours ! T'es déjà le meilleur passeur qu'on puisse demander, alors t'as pas intérêt à t'entraîner jusqu'au malaise ! trancha-t-il durement.

Derrière lui, la mère d'Oikawa passa, une brosse à dents dans la bouche.

Dis lui bien, Hajime. Je n'ai pas envie de le retrouver comme une loque tous les soirs parcequ'il se tourmente pour rien.

— Mais– !

Elle brandit son bras en avant pour l'empêcher de parler. Il ferma la bouche en un instant, renfrogné.

Tu vas me faire le plaisir de voir le positif, et d'écouter ce que te dis Hajime.

— Merci, m'dame Clarisse.

Elle lui sourit. Après toutes ces années, il avait toujours du mal à prononcer son prénom. Ça la faisait rire.

Allez, bonne nuit. Et baissez le son, sinon on ne va pas pouvoir dormir. Tu sais que tu te feras engueuler si t'empêches ta mère de dormir, Tooru.

— Oui maman, souffla-t-il en attrapant la télécommande. Une fois qu'elle fut partie, il reprit, Pourquoi j'ai l'impression qu'elle t'aime plus que moi ?

— Parceque je suis supportable.

— Eh !!

— Et aussi sûrement parceque mes parents doivent te préférer à moi. »

À l'écran, le président Américain se faisait zigouiller par un Martien.

Ils avaient dû regarder Mars Attacks une bonne dizaine de fois, et leur liste de films encore à regarder ne faisait que s'allonger, mais ils n'avaient pas eu envie de devoir réfléchir ou réellement suivre après l'entraînement qu'ils avaient subi durant les heures d'avant. Ça n'empêcha pas Oikawa de pouffer de rire devant la scène.

Il ne savait pas réellement quand ils avaient commencé à aller l'un chez l'autre tous les vendredis soirs. Au fil des années, ils allaient plus souvent chez Tooru pour leurs soirées, car ses mères avaient toujours été moins intransigeantes sur l'heure de coucher, quand ils étaient encore au collège. Maintenant, ils s'en fichaient, mais l'habitude était restée. 

Les lèvres d'Oikawa se pincèrent. Il savait qu'il ne devrait pas, mais il commença à les mordre, arrachant des petits morceaux de peau.

Est-ce que l'habitude perdurerait ?

Il se détestait pour tomber dans ce genre de réflexions, ce genre de réflexions qui l'empêchaient de fermer l'œil la nuit. Cependant, avec Yumi qui avait surgi dans sa vie, et surtout celle d'Iwaizumi, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. De l'imaginer lui chez Yumi un vendredi soir, au lieu d'être chez son meilleur ami à regarder Star Wars ou Godzilla pour la énième fois. Il se sentait déjà abandonné alors qu'il sentait le canapé s'enfoncer à ses côtés sous le poids d'Iwaizumi.

C'était ridicule.

« Dis, Iwa-chan, commença-t-il. Il sut directement qu'il avait attiré toute son attention. Il ne parlait que devant des films qu'il n'aimait pas, alors les couper devant Mars Attacks l'avait visiblement interpellé, Vous avez fait quoi, avec Yumi ?

Bah rien ? répondit-il bêtement, comme si c'était une évidence, On a mangé, quoi.

— C'est tout ?

— Qu'est-ce que tu voulais qu'on fasse d'autre, débile ?

— Je sais pas, Tooru sentait qu'il commençait à s'emmêler, et préféra reporter sa concentration sur le film, tout aussi renfrogné qu'avant. »

Il ne savait pas ce qu'il aurait préféré entendre. Au fond, il savait qu'il aurait eu mal qu'importe ce qu'Iwaizumi aurait pu dire : savoir qu'ils faisaient des choses ensemble lui donnait une impression d'être complètement mis à l'écart, mais savoir qu'ils n'avaient rien fait d'autre que traîner ensemble était tout aussi décevant. Ça voulait dire qu'ils étaient suffisamment à l'aise l'un avec l'autre pour simplement passer du temps ensemble.

« Tu la connais depuis quand ?

— C'est quoi cet interrogatoire ? il était sceptique.

J'ai encore le droit de m'interroger sur les possibles petites amies d'Iwa-chan ! hoqueta Oikawa. Il feignait l'outrage et le drame parcequ'il savait très bien que c'était la seule manière pour Iwaizumi de lui lâcher la grappe. Il leva d'ailleurs les yeux au ciel avant de soupirer bruyamment.

Je l'ai rencontrée cette année, elle est dans la classe d'à côté. On s'est trouvés des points communs, alors on a commencé à discuter, expliqua-t-il, Et c'est pas ma petite amie. J'ai le droit d'avoir des amis, tu sais.

— Mais t'es une brute. Sans moi et Makki et Mattsun, tout le monde aurait trop peur de toi et tu finirais seul.

— Je vais te tuer, Shittykawa !! s'écria-t-il en attrapant un coussin pour lui lancer en plein visage. »

Le châtain éclata de rire alors qu'il tentait de se protéger face à l'attaque qu'il avait plus ou moins prévue. Il en oubliait déjà ses tourments. C'était aussi ça, la magie de leur relation. Elle était la source de ses plus grandes craintes comme elle était la source de son plus grand bonheur.

« Je suis épuisé, Iwa-chan.

— On n'a pourtant pas joué plus longtemps que d'habitude.

— T'as pas remarqué à quel point j'ai dû me dépenser pour tenir tête à cette tornade de Bokuto ? Et le block affreux de ce fichu Kuroo ?

— J'ai bien vu. T'as la tête ailleurs, t'as pas suivi le film. »

Iwaizumi n'avait pas à savoir que ce n'était pas à cause de l'épuisement de l'entraînement qu'ils venaient d'endurer.

« Je vais aller faire ma routine, tu déplieras le futon ?

— Je serais déjà endormi quand t'auras fini, se moqua Hajime, incapable de s'arrêter de ricaner.

Je te ferais remarquer que j'ai une peau parfaite grâce à cette routine que tu sembles maudire !

— Ma peau est très bien et je me lave le visage qu'à l'eau, cingla l'adolescent en se relevant à son tour.

C'est parceque t'as tellement côtoyé les insectes et les microbes quand t'étais petit que ta peau est immunisée contre leur saleté ! Oikawa partit en courant dans les escaliers, préparant déjà sa fuite, prêt à se barricader dans sa salle de bain.

Ferme la, espèce de poubelle égocentrique ! aboya Iwaizumi en lui courant après instinctivement.

T'es méchant Iwa-chan !! »

Les mères de Tooru étaient sûres d'enguirlander leur fils le lendemain matin, suite à son tapage nocturne qui résonnait à travers les murs de la maison.

Les rires, les pouffements, les petits cris d'Oikawa qui tentait piteusement d'esquiver un oreiller lancé à pleine puissance. C'était tout le temps pareil.

Pourtant, comme à chaque fois, il ne fallut qu'une trentaine de minutes pour que le calme mortel de la nuit les submerge à nouveau.

À chaque fois, Iwaizumi lui parlait, lui parlait parcequ'Oikawa était toujours au bord du sommeil, et c'était sa voix, ses mots, qui lui permettaient de sombrer. C'étaient les rares fois où Iwaizumi prenait la parole plus que lui. Et après ça, quand il entendait les « hmhm » d'approbation du châtain s'éteindre, et son souffle s'apaiser, il se permettait à son tour de fermer les yeux, plus paisiblement. Parceque le silence de Tooru, sa respiration bruyante sans tourner aux ronflements – Oikawa ne ronflait pas – c'était aussi ce qui lui permettait de s'engouffrer dans le monde des rêves plus facilement.

NDA : les vacances qui arrivent ça me fait perdre la notion du temps ... Je vais essayer de pas perdre mes horaires pour poster mdr, mais on dirait déjà que c'est un échec

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