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❥ Ƈнαριтяє Ƥяємιєя

- - - - - - PDV Luna - - - - -

Une légère brise se lève soudainement. Mes cheveux ondulent au gré du vent, fouettant légèrement mon visage qui est tourné vers l'astre lunaire qui flamboie maintenant au milieu de ce ciel noir comme le charbon. Les rayons réverbèrent sur ma peau blanche et me revigorent de cette journée plus que remplie. Chez les fées, il est primordiale de reprendre des forces à la source même de notre pouvoir. Ne pouvant aller sur la lune, je n'ai guère d'autre choix que de prendre un bain de lumière lunaire.

? : ─ Luna, où es-tu ?!

Un soupir passe la barrière de mes lèvres lorsque j'entends la voix de ma sœur aînée, Vénus. Une fée du soleil est active la journée grâce aux rayons solaires, mais lorsque la nuit tombe, elle ne veut pas être seule.

Luna : ─ Au même endroit que tous les soirs...

Je lui réponds lassement. J'ai besoin de mon moment rien qu'à moi. Mais comme toujours, il est impossible d'être tranquille. Je perçois le bruissement des feuilles autour de moi, disons que ma sœur n'est pas très discrète. Ses lamentations résonnent jusqu'à moi alors qu'elle est encore au sol.

Vénus : ─ Je ne comprends pas pourquoi tu te plantes tellement haut ! Les rayons lunaires ne sont pas les mêmes ici ?!

Luna : ─ Plus je suis en hauteur et à découvert, plus rapidement mon énergie se renouvellera !

Vénus : ─ Et mieux ils te verront !

Je souffle. Elle vient de me gâcher mon moment de plénitude ! Je me relève, perchée sur mes talons de dix centimètres, vibrant mes ailes pour les activer. Je pousse sur mes jambes et m'élance dans le ciel, me rapprochant de la lune. Cependant, je dois vite redescendre, je suis peut-être une créature surnaturelle, l'oxygène ne m'est pas indispensable. Je fais alors demi-tour pour rejoindre Vénus totalement paniquée.

Vénus : ─ Tu es folle !!! La prochaine fois, utilise les lucioles pour te créer de la lumière autour de toi, ainsi, tu seras encore plus repérable !!!

Luna : ─ Ce que tu peux être ennuyante, Vé'...

Vénus : ─ Et toi, tu es totalement irresponsable ! C'est dingue cette manie d'être aussi téméraire ! Et ne me regarde pas ainsi, tu sais que notre mère déteste quand tu t'éloignes du Camp !

Là, elle exagère. Je suis à une centaine de mètres du Camp. Et à force de beugler de la sorte, c'est elle qui va les attirer, pas moi ! Je m'apprête à la contourner, lorsqu'une flèche passe entre nous deux et vient se planter dans l'écorce de l'arbre sur lequel j'étais encore il y a quelques minutes.

Luna : ─ Ne bouge surtout pas, Vé', on ne...

Vénus : ─ Tu crois que je vais rester là, à me faire embrocher ?! Certainement pas !!!

Avant même que je n'ai pu réagir, ses ailes sont déployées et elle décolle sans plus attendre. Elle réfléchit parfois ou pas ?! Je la suis à mon tour, elle est tellement dans son tripe qu'elle va voler directement vers l'entrée du Camp. Malgré la barrière magique qui empêche les humains d'entrer, si on signale notre position, on est dans la merde !

Luna : ─ Vénus, STOP !

J'entends sa respiration hachurée, elle est en panique totale ! Je continue de voler derrière ma sœur tout en observant les alentours. Je perçois tout à coup un flash sur notre droite et je parviens à attraper la cheville de Vénus pour la tirer à moi. Un filet tournoie juste devant nous et va s'écraser au sol, provoquant ainsi un halo de poussière. Ce qui nous permet de prendre la fuite sans attendre une minute de plus !

L'entrée de notre Camp approche et je sens que Vénus ne compte pas changer de direction. Avec l'aide d'une brise, je me propulse au niveau de son visage et la pousse vers la cime d'un arbre. Nous nous posons sur une large branche dépourvue de feuillage et je plaque ma sœur contre le tronc, posant la main sur sa bouche. Je sais très bien qu'elle va râler mais là, il faut la mettre en veilleuse.

Des craquements de branches mortes résonnent dans le calme de la forêt. Je tourne la tête et aperçois du coin de l'œil un mec à la cape noire comme la nuit, arbalète en main. Un autre déboule rapidement à ses côtés, avec un arc et des flèches. Ce sont bien des Chasseurs...

? : ─ Elles se sont pas volatilisées, putain ! Y en avait deux,jackpot pour nous ça, mon pote!

? : ─ J'suis pas miro, je vois bien qu'elles ne sont plus là. Elles ont dû se cacher.

? : ─ Ou bien elles sont entrées dans leur fameux camp !

Un frisson glacial me lèche l'échine. J'observe les trois hommes vêtus de noir, capuches sur la tête. Celui qui vient d'arriver en dernier est plus robuste, plus imposant. Le chef, sûrement.

? : ─On a rien vu, Brewen, beaucoup trop rapides celles-là...

Avant même qu'une réponse soit donnée, une épée est sortie de son fourreau et d'un geste tout aussi sec que gracieux, la lame brillante vient trancher d'un coup net la tête de ce malheureux. Elle roule au sol, rebondissant comme une balle. Je retiens un haut-le-cœur et un cri d'horreur. Ils sont barbares au point de s'entre-tuer entre eux ?!

Brewen : ─Je déteste perdre mon temps. Je vous entraîne pour être les meilleurs, et non des sous-merdes qui ne sont pas foutus de flairer la trace de ces maudites fées !

? : ─On va ret...

Il est soudainement interrompu par un bruissement de feuilles. Mon regard ne quitte pas le corps de ce Chasseur qui répand son sang sur le sol parsemé de feuilles mortes. L'automne va arriver, la nature commence à perdre de sa beauté et cela devient problématique pour nous. Nos sorties vont devoir être plus rares, nous serions trop à découvert, malgré les divers sapins et pins autour de notre camp. Je sursaute lorsqu'une voix féminine retentit. J'échange un regard apeuré avec ma sœur, non, ne me dites pas que...

Neige : ─ Luna, Vénus, vous êtes où ?!

Neige ! La petite dernière née au Camp il y a une dizaine d'étés. Pourquoi nous a-t-elle suivies, il est formellement interdit pour elle de sortir !!!

Je vois Vénus qui gigote contre moi, tel un ver captif. Je la regarde et secoue la tête, ce qui ne lui plaît guère. La voilà qui me mord la main pour que je la lâche ! Je peste en serrant les dents, tâchant de ne faire aucun bruit.

Vénus : ─Si tu crois que je vais laisser Neige dans la merde ! C'est ta faute si elle est là !

Luna : ─Ma faute ?! Je suis partie au coucher du soleil, pendant le repas ! Elle était avec sa mère, et devine qui est sortie juste après moi ? Toi !

Notre joute verbale n'est pas la bienvenue à cet instant. Le cri strident de Neige nous fait sursauter et je regarde partout autour de nous. Putain, les Chasseurs, ils ne sont plus là !

Luna : ─ Ok, allons la chercher !

Je décolle de la branche sous les protestations de ma sœur. Quand il s'agit de l'un des nôtres, je ne tergiverse pas. Neige a besoin d'aide ! Je vole au plus bas du sol, la petite fée ne doit pas dépasser les bosquets. Mais je suis soudainement propulsée au sol, une masse m'écrasant le dos. J'étouffe une plainte et me mets à frétiller comme un poisson hors de l'eau.

? : ─ Là, Brewen, une autre, plus âgée. Magnifique, elle aussi...

Je fusille du regard le Chasseur dressé sur moi. Il m'a pris pour un paillasson ?! Je fais briller mes yeux d'une lueur blanche, invoquant ainsi les pouvoirs de la lune, mon alliée. Aussitôt les rayons lunaires viennent lui brûler la peau, me permettant ainsi de me dégager de sous son poids. J'effectue une rotation sur mes pieds pour lui faire perdre l'équilibre, le faisant ainsi valser au sol. Le rayon que j'ai fait apparaître vient lui brûler une partie du visage, le faisant hurler comme un cochon que l'on égorge.

Je ne fais pas plus attention à lui et fais face à un autre Chasseur. Putain fallait que je tombe sur le plus musclé d'entre eux ! J'entends les petits cris de Neige non loin de moi, elle hurle de douleur ! Vénus, j'espère que t'es dans une meilleure position que moi pour l'aider ! Ne voulant pas attendre plus longtemps, je m'apprête à m'envoler, mais l'homme à la capuche noire face à moi secoue son index devant lui.

Brewen : ─ Tututut... Je resterais là, si j'étais toi. Si tu ne veux pas finir comme cette gamine !

Sa voix... Une voix d'outre-tombe, qui fait trembler autant qu'elle fait frissonner tellement elle est rauque. Je tente de maîtriser ma peur, mais pour le moment, il ne peut rien faire contre moi. Tant qu'il n'est pas dans mon dos, mes ailes sont protégées.

Luna : ─ Si vous osez la toucher...

Brewen : ─ Quoi, tu feras quoi ? Ton nouveau petit tour de passe-passe ? Je t'en prie, fais-toi plaisir, mais nous ne sommes pas tous aussi faible que ce pantouflard que tu as failli aveugler, fée de la lune.

Mon cœur bat à tout rompre. Sans pitié, cruel, mais bien renseigné sur nous ! Les fées ne comptent que des femmes parmi elles, les hommes sont trop bien trop cupides et manipulateurs. Les Chasseurs sont encore plus dangereux, tout le monde cherche des informations sur nous, et lui, il semble en savoir beaucoup trop.

Mes poings se serrent, ma rage commence à monter. Ils nous ont pris tant de vies, tant d'amies, de familles. Ils méritent tous de mourir, tous autant qu'ils sont ! Ma vision se parsème à nouveau d'un voile blanc immaculé. Mon rayon lunaire se matérialise près de moi, sous les ricanements du Chasseur.

Brewen : ─Vous êtes tellement pathétiques, avec votre magie. A force, au fil des siècles qui passent, nous avons appris à tout supporter !

Un grognement passe la barrière de mes lèvres et je lui envoie ma magie en pleine tête. Il se protège en levant un bras, le rayon venant brûler son coude, révélant ainsi une peau hâlée aux divers tatouages. Malgré la douleur que mon attaque doit infliger, il ne bronche pas. Il ne bouge pas d'un iota.

Brewen : ─ Qu'est-ce que je t'ai dit, stupide fée ? Ta magie ne vaut rien contre nous. Quand nous voulons quelque chose, nous l'obtenons. Et toi, divine créature, tu vas m'appartenir. Tes ailes vont être miennes, et vont devenir des trophées parmi les centaines d'autres que nous avons.

Non seulement, ses mots sont douloureux à entendre , mais mon cœur semble s'est arrêté net. Chaque perte parmi nous laisse une blessure béante au Camp. Nous sommes toutes liées comme si nous étions sœurs. Je m'apprête à répliquer, lorsqu'un hurlement de douleur et de stupeur résonne dans la nuit. Puis plus rien. Pas même le bruit des feuilles, le bruit de pas. Comme si... Non, je ne peux pas y croire ! Pas une enfant, ils n'auraient pas...

Le Chasseur se jette soudainement sur moi, lame dehors. Je l'esquive en bougeant sur le côté, tournant sur moi-même pour l'entailler avec le bout de mon aile. Vu le sang qui gicle au sol, j'ai bien visé, et le grognement qui s'échappe de lui ne me dit rien qui vaille. Je me propulse dans les airs à la recherche de Neige, je dois la retrouver ! Mon cœur se serre, très douloureusement, et cela n'est pas bon signe. Pas du tout !

Non loin d'un gros chêne, j'entends de l'eau qui ruisselle. C'est étrange, puisqu'aucun courant n'est présent ici. Un mauvais pressentiment m'étreint alors. Je me rapproche en surveillant mes arrières, avant de découvrir la scène macabre sous mes yeux.

Neige, allongée dans son sang et dans l'eau qui s'écoule hors de son corps. Son pouvoir quitte progressivement son enveloppe corporelle, en raison de l'absence de ses ailes ! Le Chasseur qui les lui a coupées les brandit fièrement à ses compagnons. Les voilà qui surgissent de toutes parts, félicitant ce salaud qui n'a eu aucun scrupule à s'en prendre à une enfant !

Me voilà chancelante, tremblante de rage, mes poings serrés si forts que les jointures de mes doigts blanchissent. Un léger souffle s'échappe encore de la bouche de Neige, elle n'est pas éteinte, elle vit toujours, je dois la récupérer ! Je joins mes mains que je claque paume contre paume, avant de les séparer petit à petit, créant ainsi une boule de lumière lunaire. Je la lance sur l'assemblée des Chasseurs au sol et l'explosion les expulse chacun contre un arbre. Je ne me focalise pas plus sur eux et plonge pour récupérer le petit corps froid de Neige. Ma gorge se serre lorsque je la presse contre moi, décollant précipitamment pour ne pas me faire attraper à mon tour. Je fonce vers la lune qui me camoufle rapidement derrière plusieurs nuages opaques. Un grognement monte jusqu'à moi et je tourne la tête lorsque je perçois cette voix rauque qui appartient à ce Brewen, la chair de poule me gagnant.

Brewen : ─ Ta chevelure noire et ton regard azuré qui devient blanc, ce n'est pas commun pour ton espèce... Je te retrouverai, tu as ma parole !!!

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