Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 7

Sans que je ne m'en rende compte, je me retrouve à appeler ma mère. Ce n'est que lorsqu'elle décroche que je me rends compte de la bêtise que je viens de faire. À chaque fois que j'ai été déprimée, ça a toujours été ma mère qui me remontait le moral, et par habitude, j'ai décidé de me confier à elle mais si elle apprend que je suis allée à une soirée étudiante et qu'en plus de ça j'ai bu à en être bourrée, je ne donne pas cher de ma vie. Cependant, si je raccroche maintenant qu'elle a décroché, elle risque de s'inquiéter.

- Allô maman ?

- Lana, ma chérie, tu pleures ? me demande directement ma mère comme si elle était en face de moi pour voir les larmes couler le long de mes joues. Où es-tu ? J'entends de la musique derrière toi, tu es allée à une fête ?

J'essaie de me retenir et de prendre une voix normale pour lui répondre. Je me sens honteuse de lui avoir désobéi. Je ne lui ai pas parlé de la soirée de la semaine dernière, me disant que ça n'en valait pas la peine.

- Je me suis dit que ce serait une bonne idée pour m'amuser un peu, et rencontrer des gens.

- Tu as bu ?

Je me recroqueville, adossée contre le bord froid de la baignoire. Je reconnais le ton qu'elle emploie quand elle s'apprête à me réprimander.

- Un peu, je réponds d'une petite voix en espérant qu'elle ne m'entendra pas.

- Lana, que t'avais-je dit avant de partir ? Pas d'alcool ! Je ne pensais pas que tu tomberais aussi facilement dans ces soirées étudiantes.

L'idée de décevoir ma mère m'horrifie. J'entends soudainement des coups à la porte qui me font sursauter.

- Dépêche toi, j'ai envie de pisser ! hurle un garçon de l'autre côté de la porte.

Les toilettes sont installées dans la salle de bain que je suis en train d'occuper.

- Écoute maman, je dois te laisser, je te rappelle plus tard, d'accord ?

Je l'entends soupirer, agacée par mon comportement mais elle accepte. Je range mon téléphone dans ma sacoche et j'essuie rapidement mes larmes. 

J'ouvre la porte à la personne pressée d'aller aux toilettes et je tente de sortir mais il me bloque le passage. Il est tellement grand que ma tête arrive au niveau de son torse. Je me demande même s'il ne fait pas du rugby vu sa musculature. Je lève la tête pour lui demander de se décaler pour que je puisse sortir lorsqu'un sourire malsain se dessine sur son visage.

- Mais qui voilà, je ne t'ai jamais vu, tu es nouvelle ?

Sa voix me donne froid dans le dos. Il s'avance vers moi alors que je recule. Il referme la porte derrière lui et je commence à paniquer. Que va-t-il faire ? Que me veut-il ? Va-t-il me tuer ? Mon coeur commence à battre la chamade. Je suis prise au piège, mes jambes cognent contre le bord de la baignoire alors que l'homme continue d'avancer vers moi sans que je ne puisse reculer davantage. Je suis prise au piège, sans possibilité d'échappatoire.

Je tente de me débattre lorsqu'il attrape mes poignets mais il est bien plus fort que moi. Je ne fais pas le poids.

- Lâche moi sale pervers, je hurle en me débattant.

Le garçon ne m'écoute pas le moins du monde et il approche son visage de mon cou. Il sent l'alcool à plein nez, ça me révulse. Ses lèvres se posent sur ma peau et j'ai un haut le coeur. Je continue de me débattre sans plus de succès. J'entends alors des coups à la porte.

- Lana, si t'es là dedans, ouvre moi.

Je reconnais immédiatement la voix et une vague d'espoir m'envahit.

- Hayden ! C'est moi ! Aide-moi ! je hurle avant que le garçon mette sa main sur ma bouche pour me faire taire.

Je n'ai pas besoin d'en dire plus pour voir la porte s'ouvrir en grand. Je m'étonne que la porte ne sorte pas de ses gonds vu la violence que Hayden a mis pour l'ouvrir. À l'instant même où il comprend ce qui est en train de se passer, il attrape mon agresseur par le tee-shirt et le tire en arrière violemment, ce qui le fait tomber au sol. La seconde d'après, Hayden est au-dessus du corps du garçon en train de le ruer de coup. Je me mets instinctivement à hurler pour qu'il arrête de le frapper.

Mon agresseur ne riposte pas à cause du coup à la tête qu'il a pris en se cognant contre le carrelage lorsqu'il est tombé. Il commence à avoir la figure ensanglantée et je fais une crise de panique à la vue du sang. Je n'arrive plus à respirer. Je détourne vivement les yeux pour me calmer. 

Un groupe de personnes s'est agglutiné devant la salle de bain pour assister au spectacle mais personne n'intervient pour les séparer. Je reste pétrifiée devant la scène. Je ne supporte pas la vue du sang. Le garçon commence à donner des coups maladroits que Hayden arrive à éviter, dans la majorité des cas. Il faut attendre que Kyle et Alec traversent la foule et entrent dans la salle de bain pour que quelqu'un s'interpose entre Hayden et l'autre garçon.

Kyle soulève Hayden pour le séparer de mon agresseur alors qu'Alec l'aide à se relever. Mon agresseur me lance un regard meurtrier en essuyant le sang de son visage sur son tee-shirt. Hayden se débarrasse des bras qui le retiennent, me lance un regard plein de colère qui me donne un frisson qui parcourt tout mon corps avant de sortir de la pièce.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé Lana ? me demande Kyle. Tu vas bien ?

Je ne prends pas la peine de lui répondre et je me lance à la poursuite d'Hayden. Je le vois sortir de la maison et je dévale les escaliers. Je respire du mieux que je peux pour essayer de reprendre de ma crise de panique. 

Chelsea essaie de me retenir pour savoir ce qu'il s'est passé mais je lui promets de tout lui raconter plus tard, pour l'instant, une seule pensée domine dans ma tête : retrouver Hayden. Je traverse le jardin et je le vois au bout d'une rue, tourner à gauche. Il marche sacrément vite. Je me mets à lui courir après mais je ne suis pas très sportive. Je m'arrête un instant pour récupérer mon souffle.

- Hayden ! je crie pour qu'il s'arrête mais il n'en fait rien.

Je ne sais pas s'il m'ignore ou s'il ne m'entend pas. Je prends mon courage à deux mains et je me remets à courir. Je finis par le rattraper mais il ne me regarde même pas quand je commence à marcher à ses côtés, essayant de garder son allure soutenue.

- Tu vas bien ? je lui demande.

Il ne répond rien, il ne trouve rien d'autre à faire que de m'ignorer.

- Pourquoi tu t'es battu ? Tu aurais pu simplement le sortir de la pièce.

Je penche mon visage en avant pour le regarder. Il est blessé au niveau de la joue, de la lèvre et du sourcil. Ses mains sont ensanglantées et il me faut une force surhumaine pour ne pas faire une nouvelle crise de panique. Je tâche de respirer calmement pour me contrôler. Ce ne sont rien d'autre que quelques tâches de sang. C'est justement le fait que ce soient des tâches de sang le problème !

Ma tentative de contrôle est un échec et je me mets à nouveau à avoir du mal à respirer. On dirait un poisson qui tente de prendre son inspiration en dehors de l'eau. Je m'arrête brusquement au milieu de la rue et j'essaie de me calmer pour faire entrer l'air dans mes poumons. Hayden remarque que quelque chose ne va pas et se retourne vers moi.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? me demande-t-il soudainement inquiet.

Il se penche vers moi pour essayer de comprendre ce qui ne va pas.

- Sang..., j'arrive à articuler difficilement.

Il remarque que je fixe ses mains et il comprend directement d'où vient le problème. Il enlève son tee-shirt noir pour l'enrouler autour de ses mains. Mes yeux dérivent alors vers son torse à présent nu. De l'extérieur, il n'a pas l'air si musclé que ça mais je remarque que ses abdominaux sont parfaitement bien dessinés même sous le faible éclairage de la rue. 

Je reprends petit à petit mon souffle maintenant que le sang n'est plus dans mon champ de vision et que j'ai focalisé mon attention ailleurs.

- Tu as peur du sang ? me demande Hayden une fois que j'ai repris une respiration normale.

Je hoche la tête, trop perturbée pour parler pour le moment. Je me concentre sur mon souffle pour dissiper toute trace de ma crise. Lorsque j'ai repris mes esprits, Hayden se remet à marcher à une allure beaucoup plus lente que précédemment et je le suis, sans réellement savoir où est-ce que nous allons.

- Tu fais souvent des crises de panique ?

- Seulement lorsque je vois du sang ou lorsqu'il y a du tonnerre.

- C'est dû à quelque chose en particulier ?

- Tu souhaites appliquer tes cours de psychologies sur mes problèmes ? je réponds en plaisantant pour éviter sa question.

Je fais une crise de panique à chaque fois que je vois du sang ou que j'entends le tonnerre. C'est dû au choc post-traumatique que l'événement qui a tué mon père a provoqué lorsque je n'étais encore qu'une enfant. Mais je ne souhaite aucunement lui en parler alors je change de sujet.

- Où va-t-on ? j'ose enfin demander, remarquant que ça fait un bon quart d'heure que nous marchons.

- Personnellement, je rentre chez moi, il est bientôt minuit. Et toi, tu me suis à priori.

- Tu es Cendrillon au masculin ? je plaisante.

Puis je me souviens de ce que Kyle m'avait dit concernant sa soeur dont il prenait soin et je m'en veux d'avoir parler sans réfléchir. J'espère qu'il ne va pas s'énerver.

- Je m'occupe de ma petite soeur, m'explique-t-il.

J'ai un tas de questions qui émerge dans mon esprit et je dois me faire violence pour n'en poser qu'une à la fois.

- Pourquoi ?

- Mes parents ne sont pas présents pour le faire à ma place, dit-il en haussant les épaules, comme si ça lui importait peu.

- Où sont-ils ?

- Tu commences à trop poser de questions Lana.

Je comprends alors qu'il n'a pas envie d'en parler et je n'insiste pas. Nous arrivons devant un immeuble et Hayden pénètre à l'intérieur avant de monter les escaliers jusqu'au cinquième étage. Je ne sais pas pourquoi je le suis. Peut-être parce que je n'ai pas d'autre endroit où aller, je ne sais même pas où je suis. 

Hayden ouvre la porte et nous entrons dans un petit appartement modeste. Il y a un petit salon prolongé par la cuisine qui sont simplement meublés.

Il se dirige vers l'évier de la cuisine et se lave les mains pour retirer le sang alors que je détourne le regard. Je détaille alors la double pièce. Dans le salon, il n'y a qu'un simple canapé avec une petite télévision et une table basse qui a aussi l'air de faire table à manger. Dans la cuisine, il y a seulement une cuisinière, un réfrigérateur, un micro-onde et un four ainsi qu'une table de travail assez petite. 

Lorsqu'il a fini de se laver les mains, il part ouvrir le réfrigérateur pour sortir une canette de bière. Il m'en propose une mais je refuse. Lorsqu'il boit à la canette, il grimace à cause de sa blessure à la lèvre.

- Tu as du désinfectant ? je lui demande.

Il me lance un regard étonné puis il se dirige vers le petit couloir qui se trouve à droite de la porte d'entrée. Il entre dans une petite salle de bains où se trouvent une douche, un lavabo et des toilettes. Il me montre l'armoire au-dessus des toilettes et je l'ouvre pour en sortir une trousse de premier secours.

- Tu es blessée ? me demande Hayden en déplaçant son regard sur mon corps pour tenter d'apercevoir une quelconque blessure.

- Assieds toi, je lui ordonne ne répondant pas à sa question.

Hayden ne proteste pas et s'assoit sur le couvercle baissé des toilettes. Il me fixe pour étudier le moindre de mes gestes. Je sors le désinfectant et je prends un morceau de tissu propre que j'imbibe.

- Ça risque de piquer, je préviens.

Je me penche pour d'abord désinfecter son arcade sourcilière puis sa joue. Ses blessures ont déjà formé une croûte à l'air libre alors j'arrive à garder le contrôle sur mon corps. Ses yeux ne quittent pas mon visage mais étrangement, je ne me sens pas mal à l'aise. 

Je descends le morceau de tissu sur sa lèvre sur laquelle je m'attarde. Les souvenirs de la soirée remontent alors. Ce jeu stupide, son baiser, l'appel avec ma mère, mon agression. Ça a été une soirée chargée en émotions.

- Tu pleures ?

Je ne me suis pas rendue compte que mes joues sont devenues humides. Ce soir, j'ai l'impression d'être une citerne à eau qui déborde. Je dois être horrible, mon maquillage a dû couler et je dois faire peur à voir.

Hayden se lève et approche sa main de mon visage pour essuyer mes larmes du revers de son pouce. Je ressens comme une décharge électrique qui me parcourt tout le corps. Je le regarde dans les yeux. Ils sont vraiment magnifiques. Je pourrais m'y perdre pendant des heures. 

L'atmosphère se charge d'électricité sans que je ne puisse expliquer pourquoi. Il y a cette chose entre nous, cette sorte d'attirance qui nous pousse à nous rapprocher dans cette pièce étroite. Ou peut-être est-ce juste l'alcool qui nous brouille l'esprit à tous les deux, ajouté à l'adrénaline que nous avons produit plus tôt dans la soirée à cause de cette tentative d'agression.

Je vois ses yeux dériver vers mes lèvres puis remonter pour recroiser les miens. Nos corps sont si proches l'un de l'autre dans cette petite salle de bain que j'arrive à sentir la chaleur qui émane de sa peau. Par instinct, je pose mes mains sur la peau chaude de son ventre, il n'a toujours pas remis de tee-shirt et je ne m'en plains pas, son corps est agréable à regarder.

Je ne sais pas ce qu'il va se passer par la suite, mais ce que je sais, c'est que je n'ai pas envie d'y mettre fin. Étrangement, je me sens bien en sa présence, je suis à l'aise, alors que dans une autre situation, cette proximité m'aurait fait monter le rouge aux joues. Sa présence m'apaise d'une certaine manière et peut-être est-ce dû au fait qu'il m'ait sauvé cette nuit et que je le considère comme mon sauveur.

Il approche lentement son visage du mien. Ma respiration se bloque instantanément et mon coeur commence à s'emballer. Pas comme lors de mes crises de panique mais plutôt par appréhension face à ce qu'il va se passer.

Je sens son souffle chaud caresser mon visage. Il ne me lâche pas du regard une seule seconde. Nos lèvres sont si proches qu'il me suffirait de me mettre légèrement sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Son odeur emplit mes narines et ça ne fait qu'augmenter le sentiment de détente qu'il me procure. J'ai l'impression que nous sommes tous les deux dans notre bulle, loin du monde, loin de tout.

- Lana, chuchote Hayden. Je n'empêcherai pas ce qui va suivre alors si tu ne veux pas, sors de la pièce.

Mon esprit est bien trop embrouillé par sa proximité pour comprendre ce qu'il est en train de dire ou distinguer ce qui est bien et mal à cet instant. Mon corps demande satisfaction et je ne comprends pas cette sensation, je ne l'ai jamais ressenti auparavant. 

Je me mets sur la pointe des pieds et nos lèvres entrent en contact, comme plus tôt dans la soirée. Cependant, cette fois-ci, il commence à bouger ses lèvres et les miennes suivent son mouvement. La température de la pièce augmente d'un coup de plusieurs degrés.

Hayden pose ses mains dans le bas de mon dos pour coller encore plus mon corps au sien. Une vague de chaleur se propage dans tout mon corps. Je sens mon bas ventre se contracter. Ces sensations sont toutes nouvelles pour moi mais elles sont tellement agréables que j'en redemande. 

Mes mains plongent d'elles-même dans les bouclettes des cheveux de Hayden sans que je ne puisse contrôler mon corps, comme s'il agissait par lui-même sans prendre la peine de réfléchir.

Hayden s'insinue dans ma bouche et nos langues se rejoignent pour s'accorder sur un mouvement sauvage. Je sens mon coeur qui bat la chamade jusque dans mes oreilles et les contractions se propagent dans mon intimité lorsque Hayden me prend par dessous les cuisses pour m'assoir sur le bord du lavabo alors qu'il se place entre mes jambes. Que c'est bon. J'aimerai ressentir ces sensations jusqu'à la fin de mes jours.

Soudainement, j'entends une porte claquée et Hayden rompt le baiser et se décolle de moi. Je descends du lavabo et je me recoiffe rapidement. Nous sommes tous les deux rouges et essoufflés et Hayden est torse nu, ça ne nous rend absolument pas suspect.

Une petite fille qui doit avoir dix ans entre dans la pièce. Elle se frotte les yeux, elle vient juste de se réveiller, et se stoppe net en me voyant. Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Hayden mais au féminin. Elle a des cheveux noir et bouclés lui arrivant dans le bas de son dos ainsi que de grands yeux bleus.

- On t'a réveillé Luna ? demande Hayden.

- Non, je voulais savoir si tu étais rentré, répond la petite fille qui n'est autre que sa soeur.

Hayden se met à sourire devant cet enfant. Il est adorable.

- Viens, je vais te border.

Hayden tend la main à sa petite soeur qui la prend de ses mains potelées et ils sortent de la pièce. J'entends Luna demander "Pourquoi est-ce que tu n'as pas ton tee-shirt ? Tu as quoi à la figure ? C'est qui cette fille ?". Je n'entends pas la réponse de Hayden. 

Je décide de ranger la trousse de secours le temps que Hayden couche sa soeur. Je passe mes doigts sur mes lèvres, me rappelant le moment torride que je viens de passer et je me mets à sourire toute seule.

Lorsque j'ai fini, je retourne au salon et Hayden me rejoint deux minutes plus tard.

- Je te raccompagne ? me propose-t-il.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro