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Chapitre 26

Où est-ce qu'il habite déjà ? Je ne connais même pas son adresse. Je ne connais pas la ville. Comment suis-je sensée retrouver mon chemin alors qu'Hayden est inconscient ? En plus de ça, il pèse une tonne. 

Je tente difficilement de sortir mon portable de ma poche. Je manque de faire tomber mon téléphone, puis en le rattrapant, de faire tomber Hayden. Lorsque j'arrive à un équilibre, je m'arrête de bouger quelques secondes puis je rappelle le dernier numéro que j'ai appelé. 

La deuxième sonnerie n'a pas eu le temps de sonner que l'interlocuteur a déjà décroché. Je le mets en haut-parleur pour pouvoir l'entendre en même temps que je porte Hayden. Ma main est passée sous la cuisse de mon camarade de psychologie et je tends le micro du téléphone vers le haut.

- Allô ?

- C'est moi, Lana, je crie pour qu'elle m'entende.

Puis je me rends compte que je ne me suis pas présentée tout à l'heure et qu'elle ne doit pas savoir qui est Lana. Quelle impolie je suis !

- La fille que tu as appelé tout à l'heure, j'ajoute. J'ai trouvé ton frère. Est-ce que tu pourrais me guider jusque chez toi ? Je suis à côté de la fraternité de commerce.

La petite sœur d'Hayden me donne les indications à suivre et j'obéis à la lettre. Je pousse un soupir de soulagement en remarquant que je n'ai pas à passer devant cette fraternité de malheur. Luna a dû habiter ici toute son enfance car elle a l'air de bien connaître le coin. 

Il n'y a pas une once de fatigue dans sa voix. Comme je m'en doutais, elle n'a pas pu se rendormir après que nous avons raccroché, et le fait qu'elle ait répondu aussi vite le prouve. Je pensais que seul Hayden se préoccupait de sa sœur et s'occupait de lui, mais Luna aussi prend soin de lui et s'inquiète pour lui. Leur relation est vraiment forte et touchante.

J'ai l'impression que mes bras vont s'arracher. Je n'ai aucun muscle pour pouvoir supporter un tel poids. Je fais des pauses à plusieurs reprises mais Luna ne m'en tient pas rigueur. Elle reste au téléphone, veillant à ce que je ne me perde pas. Elle est mature pour son âge et elle a un sang froid incroyable. Je suppose que les événements qu'ils ont vécu l'a elle aussi forcé à grandir plus vite que les autres enfants de dix ans.

Je commence à reconnaître les rues et je sais qu'on se rapproche de son appartement. La pluie n'a pas cessé de tomber et j'ai l'impression d'être trempée jusqu'à la moelle. Luna me donne les dernières indications et je me retrouve face à l'immeuble en question. Je prends une grande inspiration pour me donner du courage. Il habite au cinquième étage et il n'y a aucun ascenseur. C'est la dernière ligne droite. Je peux le faire.

Au premier étage, je suis déjà au bout de ma vie et j'ai l'impression que mon énergie a disparu de mon corps. Pourquoi est-ce qu'il pèse si lourd alors qu'il est si maigre ? J'ai l'impression d'être écrasé sous son poids. Je vais mettre des lustres pour monter les quatre autres étages. Devrais-je le traîner ? Je sens Hayden bouger dans mon dos.

- Tu es réveillé ? je demande plein d'espoir.

Un vague marmonnement me parvient.

- Est-ce que tu te sens capable de monter quatre étages avec mon aide ? Parce que personnellement, sans ton aide, j'en suis incapable.

Hayden ne me répond pas mais il se libère les jambes pour les poser au sol. Il manque de s'effondrer et je le retiens de justesse d'écraser sa tête contre le sol. La tâche s'annonce plus compliqué que prévu. Je passe un de ses bras autour de mes épaules et je le tiens par la taille. Nous montons les escaliers petit à petit. Hayden manque de tomber en se prenant la marche dans le pied à de nombreuses reprises mais je le retiens à chaque fois.

On arrive tant bien que mal à se hisser jusqu'au cinquième étage où une petite tête avec de grands yeux bleus nous attend dans l'embrasure de la porte. Elle se précipite sur Hayden des qu'elle le voit. Elle prend un air sévère, comme pour le réprimander.

- Qu'est-ce que tu as encore fait ? Je t'ai déjà dit d'arrêter de te battre !

Les yeux de la petite fille s'embuent de larmes en voyant l'état de son frère et je sens un pincement au coeur.

- Coucou mon petit ourson. Qu'est-ce que tu fais encore debout ?

Luna frappe le bras de son grand frère qui grimace de douleur.

- Luna, aide moi à l'allonger dans son lit, il a besoin d'être soigné. Tu pourras lui crier dessus autant de fois que tu le voudras après.

Je parle calmement, pour éviter d'inquiéter la jeune fille plus que nécessaire mais je suis terrifiée à l'idée qu'Hayden soit gravement blessé. Elle passe le bras libre de son frère au-dessus de ses épaules pour m'imiter bien que cela ne soit pas d'une grande d'aide. Je souris de l'intention.

Nous entrons dans l'appartement et elle me dirige jusqu'à la chambre d'Hayden. Lorsque nous passons la porte, je marque un temps d'arrêt. Je n'avais pas vu sa chambre lorsque j'étais venue. L'endroit est simplement meublé, comme le reste de l'appartement. Il y a un lit double ainsi qu'une étagère pleine à craquer et un bureau où de nombreux bouquins s'entassent ouverts. Il n'y a que le strict nécessaire. Hayden ne doit pas rouler sur l'or avec toutes les responsabilités qu'il endure.

Luna et moi l'amenons jusqu'au lit avant de l'y allonger le plus en douceur possible. Hayden gémit tout de même de douleur. Je grimace rien qu'à l'entendre. Ça doit lui faire terriblement mal. Il faut que je lui prodigue les soins de premières urgences. Si je ne désinfecte pas ses plaies, elles vont s'infecter et ça va lui faire encore plus de mal, et prendre encore plus de temps pour guérir, et il pourrait même se faire amputer. Je secoue la tête. Il ne faut pas que je pense aux extrêmes.

- Luna, tu peux me ramener la trousse d'urgence s'il te plaît ?

La petite fille hoche la tête et s'éclipse. Je fais assoir Hayden et je pose sa tête par dessus mon épaule après m'être agenouillée près du lit pour qu'il tienne en place avant de soulever son tee-shirt pour le lui retirer.

- J'aurai préféré que tu me déshabilles dans d'autres circonstances.

J'ai un hoquet de surprise et je sens le rouge me monter aux joues. Je tente de me concentrer sur la tâche que je me suis donnée. Je me dis que s'il a de l'énergie pour faire des plaisanteries, c'est qu'il ne doit pas être aussi amoché que je l'imaginais.

- Tiens toi tranquille, je vais avoir besoin d'enlever ton pantalon aussi.

Je passe son tee-shirt par dessus la tête avant de le retirer de ses bras. Je dois faire preuve de délicatesse et d'adresse pour lui faire le moins de mal possible avec le moins de mouvement de sa part.

Je l'aide à se rallonger puis je m'attaque à ses bottines puis à son pantalon. Avec l'eau, le tissu lui colle à la peau et je galère à le lui retirer sans le blesser.

- Désolée, je m'excuse lorsque j'entends un gémissement de douleur s'échapper de ses lèvres.

Je continue de m'excuser sans cesse tout le long et lorsque je finis par lui retirer totalement le pantalon, je pousse un soupir de soulagement. Luna réapparaît, la boite de soins dans les mains. Elle allume la lumière au passage et me la tend. Lorsque je repose mon regard sur Hayden, je manque de pousser un nouveau cri.

- Oh mon Dieu, Hayden, t'as vu ton état ? Il faut que t'ailles à l'hôpital ! je m'exclame.

Son torse est couvert de bleus et de nombreuses plaies sont ouvertes sur l'ensemble de son corps. De son arcade sourcilière jusqu'à son tibia, du sang jaillit de ses blessures. Je commence à tourner de l'œil.

- Lana, tu peux partir, je vais me débrouiller tout seul, je sais que tu ne supportes pas le sang.

Ma respiration s'accélère et je ferme les yeux pour tenter de me calmer. J'ai l'impression que la pièce se vide de son air. Calme toi Lana, Hayden a besoin de toi. Imagine qu'il s'agit simplement de confiture à la fraise. Tu aimes la confiture à la fraise n'est-ce pas ? 

Une main se pose sur la mienne et à sa taille, je devine qu'il s'agit de celle de Luna. J'ouvre les yeux à nouveau. Je vais le soigner. Ma mère est infirmière, elle m'a appris quelques bases lorsque j'étais enfant, j'en suis capable.

J'ouvre la boîte de secours et je me saisis de compresses et de désinfectant sous le regard surpris d'Hayden. Il devait s'attendre à ce que je fasse une crise de panique ou que je m'en aille mais je ne le laisserai pas tomber. Il en est hors de question.

- Mon petit ourson, tu peux aller dans ta chambre en attendant que Lana me soigne ?

- J'ai préparé du chocolat chaud, tu en veux ?

Le sourire attendri d'Hayden envers sa sœur fait fondre mon coeur. Il est adorable. Sa petite sœur s'en va, le sourire aux lèvres puis Hayden se tourne à nouveau vers moi.

- Tu es sure que ça va aller ?

- Avec toi, je vais finir par surpasser ce traumatisme, je rigole en plaisantant.

- C'est dû à un traumatisme ? me demande-t-il soudain intéressé.

Je hoche vaguement la tête en imbibant une compresse de désinfectant.

- À cause de quoi ?

- Pourquoi t'es-tu battu ? je demande pour changer de sujet de façon peu subtile.

Hayden souffle et il laisse tomber sa tête sur l'oreiller. Il est frustré de ne pas avoir de réponse mais il respecte mon choix et me répond :

- Ils méritaient d'être frappés jusqu'à ce que mort s'en suive. Les violeurs ne mériteraient même pas de respirer.

Je passe la première compresse sur l'une de ses blessures au niveau du torse et il se retient de pousser un cri de douleur. Je repense à ce que Alec avait dit une fois, lorsque nous mangions au réfectoire : « Dès qu'il a une occasion de se battre, il saute dessus ». Je n'ai jamais redemandé ce qu'il avait entendu par là.

- Pourquoi est-ce que tu te bats à chaque fois ?

Hayden soupire à nouveau et je ne sais pas si c'est l'effet de la question ou le fait que je retire la compresse de sa plaie ouverte.

- Tu te souviens quand tu m'as dit que la lecture te permettait de te sentir vivante ?

Je hoche la tête, me rappelant de notre conversation dans la salle de repos au cinéma.

- Moi, j'ai besoin de ressentir de la douleur pour me sentir vivant. J'ai l'impression d'être mort depuis ce jour-là. Un peu comme si mon corps continuait de vivre mais que mon âme était morte. La douleur physique me permet de cacher cette douleur psychologique qui me colle à la peau.

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