
CHAPITRE 9
Je suis resté immobile quelques secondes. Je ne pouvais plus bouger, plus parler. J'étais comme ... bloquée. Ce fils de pute a tué Rosa. La femme la plus gentille de tout l'univers est morte parce qu'un vampire à la con a décidé que son garde manger était Springfield. J'ai envie de pleurer, c'est vrai, mais ma colère prend le dessus sur ma tristesse, ce qui m'empêche de verser une seule larme. Il a tué Rosa ... Ce putain de vampire a tué Rosa ! Et Lexi m'annonce ça normal ! Comme si elle m'avait dit que nous allions manger des steaks ce soir ! Je rêve ! J'allais lui dire ma façon de penser quand je remarque qu'elle est déjà entré dans la voiture. Je fais de même et je claque durement la porte.
- Tu m'annonce la mort de Rosa comme ça ? Quand je sors du lycée, devant ma voiture, sans aucunes émotions dans la voix ?!, m'énervais-je en me tournant vers elle.
Lexi se tourne brusquement vers moi.
- Ça va Boby, tu vas pas me chier un cake pour ça ! Je te rappelle que j'ai appris la mort de Jackson exactement de la même façon ! Maintenant on est quitte chérie.
- On est quitte ?! Tu crois vraiment que c'est le moment de se venger Lexi ?! On a un vampire à tuer je te signale ! Et c'est un vampire qui n'a pas l'air d'avoir peur des chasseurs vu la vitesse à laquelle il tue !
- Tu crois que je ne le sais pas ?!, s'écria Lexi. J'en suis autant consciente que toi !
- Ah ouais ?! On dirait pas, vu la façon débile que tu as d'agir !
- Tu n'as pas à me dire comment agir Boby !, cria t-elle.
- Mais c'est quoi ton problème hein ?! Qu'est-ce que t'as bon sang ?! Ce matin on se quitte après que tu m'es embrasser sur le front et là tu ignores mes appels, mes texto et en plus tu me crie dessus ?! Qu'est-ce que tu as putain ?!
- Je me sens conne, voilà ce que j'ai !
Elle avait crié ses mots avec une voix légèrement cassée par les sanglots.
- Je me sens conne parce que j'ai laissé quatre personnes mourir aujourd'hui ! Quatre personnes Boby ! Et je n'ai rien pu faire !
Elle pleure maintenant. J'ai moi-même du mal à contenir mes larmes parce que la voir comme ça, ça me déchire. Elle pète les plombs. Ça devait arriver à un moment, c'est sûr. Elle est en surcharge d'émotions et je la comprend. On ne fait pas un métier facile.
- Lexi, ce n'est pas ta faute ..., lui dis-je calmement. Tu ne pouvais pas savoir.
- Si ! Je devais le savoir parce que c'est mon job ! C'est la seule chose que j'ai à faire ! Je dois protéger les gens mais comment dois-je le faire si je ne suis même pas capable de trouver la source du danger ?! Je suis une conne, je ne sert vraiment à rien.
Je prend son visage entre mes mains et je plonge mon regard dans le sien.
- Lexi écoute moi bien. Si je t'entend dire ça encore une seule fois, je jure devant dieu que je jette d'une falaise. Tu es la personne la plus utile que je connaisse Lexi. Tu ne sert pas à rien. Tout au long de ta vie tu as été utile et tu le serra encore pendant un moment. Tu as sauvé des milliers de personnes Lexi. Mais tu sais très bien que dans notre métier, nous ne pouvons pas sauver tout le monde. Ça ne veut pas dire que tu ne sers pas.
Les larmes coulent toujours sur ses joues et je les essuies avec mes pouces.
- Je sais que tu as du mal à te concentrer en ce moment, continuais-je. Je sais que tu es sensible. La mort de Jackson t'affecte, je le conçoit. Et je sais également que tu te sens coupable. Mais ne te rend pas responsable de toute les morts Lexi. Ça n'avancera à rien du tout. De plus, tu t'accuse à tord. Le seul responsable de ces horreurs, c'est ce putain de vampire.
Lexi hoche la tête et elle essuie ses dernières larmes.
- Tu me promet de ne plus jamais dire ce que tu as dis ?, lui demandais-je sérieusement.
Elle me fixe un instant en souriant faiblement. Elle passe une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.
- Je le promet.
Je lui souris sincèrement et je la serre dans mes bras.
- Je suis désolée d'avoir passé mes nerfs sur toi, déclara Lexi une fois que nous nous sommes séparées.
- Je ne t'en veut pas, lui répondis-je calmement. Il fallait que tu partes en live à un moment et je préfère que ce soit à mes côtés plutôt qu'au côté de Ginni par exemple.
Lexi tape sa main sur son front en soupirant.
- Merde, Ginni !, s'exclama t-elle.
Je comprend immédiatement ce qui la chiffonne.
- T'as pas encore été la voir ?!, lui demandais-je en démarrant la voiture.
- Non, j'ai complètement oublié ! Avec tout ce que nous avons à faire en ce moment ça m'est complètement sorti de la tête !
- Je peux te déposer au resto si tu veux, proposais-je gentiment.
Lexi tourne sa tête vers moi et se met à rire.
- Non, non, non, non, non ! Oublie chérie ! Tu n'échappera pas à la session shopping tata/nièce je te l'annonce !
- Oh Lexi !, dis-je en faisant semblant d'être outrée. Je n'aurais jamais essayé d'en échapper !
Elle rit et me donnant une tape sur l'épaule.
- Allez, roule Bad Girl, direction le centre commercial !
Je prend donc le chemin du centre.
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Je vous épargne nos deux heures de shopping parce que vous allez globalement vous ennuyez ! Moi-même je me suis ennuyé. C'était affreux ! Plus jamais ça hein ! Plus jamais ! Lexi me répétait toute les deux secondes " c'est pour la mission Boby, c'est pour la mission ! " ou encore " il faut que tu t'intègre pour passer inaperçue chérie ! ". Autant vous dires que je suis au bout du rouleau ! Quand je rentre dans l'appartement, la première chose que je fais est m'affaler sur le fauteuil ! Lexi, quant à elle, va me faire " de la place dans le placard ". C'est ce qu'elle a dit. Mais je sais très bien qu'en vérité, elle va aller essayer tous les vêtements que nous avons achetés dans l'espoir qu'ils lui aillent. Ça voudrait dire qu'elle n'a pas grossi. Mais bon, soyons réaliste hein ! Lexi ne rentrera jamais dans mes fringues ! Mais je la laisse quand même faire. Je m'en fou en fait.
Pendant que Miss J'espère-que-je-n'ai-pas-pris-du-cul pratique ses essayages, je m'investi à fond dans la recherche de ce foutu vampire, en reprenant tout depuis le début. J'ai ressorti notre tableau d'enquête que j'ai accroché sur un des murs du salon. C'est un grand tableau velleda classique, comme ceux qu'il y a dans les salles de classe ( bon, pas aussi grand, c'est sûr ), sauf que le notre est transportable. Dessus, je place les photos des victimes qui datent de la semaine dernière et j'écris leur nom en dessous. Je note aussi quelques infos sur Alex parce que bien qu'il ne soit sûrement pas notre vampire, il est impliquer dans cette histoire j'en suis sûre. Je note quelques hypothèses ainsi que des interrogations non résolues et j'admire quelques secondes mon travail. Je remarque assez rapidement qu'au final, nous n'avons rien de concret. La seule chose dont nous sommes sûres, c'est que c'est un adolescent. Ça s'affirme grâce à la taille des morsures et à sa façon d'attaquer. Néanmoins, cette dernière affirmation fait naître en moi une autre question : pourquoi les mordre partout ? Je conçois le fait qu'étant donner qu'il soit ado, il ne peut pas tout avaler en même temps et qu'il est obligé de se retirer quelques instants pour faire une " pause ". Mais pourquoi ne pas remordre au même endroit ?
- Whaou ! Tu t'es mise en mode boulot !, s'exclama Lexi en entrant dans la pièce.
Je me rend compte à ce moment que j'ai oublié de lui dire pour Alex.
- Ouais, répondis-je en soupirant. On reprend tout. Alex n'est pas celui qu'on recherche.
- Quoi ?! Comment ça il n'est pas celui qu'on recherche ?! Bien sûr que si ! Tout colle ! Il correspond exactement au profil chérie ! C'est lui, c'est sûr.
- Non Lexi, je t'assure que ce n'est pas lui.
- Comment tu peux en être aussi sûre enfin ?!
- Monsieur est asthmatique, soupirais-je. T'as déjà entendu parler d'un vampire asthmatique toi ?
Lexi passe une main dans ses cheveux.
- Merde. Il manquait plus que ça.
- Tu l'as dit, soupirais-je une nouvelle fois.
- Bon, bah t'as raison : on reprend tout.
- Commençons par analyser les meurtres qui datent de la semaine dernière.
Lexi sort un dossier de son sac et elle me tend une feuille.
- Comme tu peux le lire, les meurtres n'ont presque aucuns liens entre eux. Ils ont été commis à des heures différentes, à des endroits différents et les victimes sont de tout âge, toute morphologie, toute couleur de peau et de tout sexe confondu. Rien ne se relie. La seule chose qui nous indique que c'est la même personne qui les a tous tuer, c'est le mode opératoire et sa " signature ".
- Justement, parlons de cette signature : depuis le début, on avance dans notre enquête sans répondre à de nombreuses questions. Comme par exemple : pourquoi les mordre partout ? Je veux dire, même si il n'a pas pu absorber tous le sang d'un coup, il aurait pu reprendre sa première morsure pour continuer de boire. Pas besoin de les attaquer partout sur le corps.
- Bon, déjà, nous sommes sûres qu'il ne cherchait pas à faire souffrir toutes ces personnes, affirma Lexi. Enfin, il ne cherchait pas à les faire souffrir personnellement. Le geste n'avait rien de personnel. La position aléatoire des morsures indique que chaque victime lui était inconnue.
Je soupire, frustrée.
- C'est peut-être son plaisir, reprit Lexi.
Je fronce les sourcils en m'asseyant sur une chaise.
- Que veux-tu dire ?
- Il prend peut-être du plaisir à mordre ses victimes et à croquer à chaque fois dans une nouvelle veine.
- Ouais, possible. Quand il mord, il doit ressentir une montée d'adrénaline et ça doit vachement lui plaire pour que ça lui donne envie de recommencer partout sur le corps de sa victime.
- Ça semble logique Boby : comme il n'a qu'un corps à sa disposition à chaque fois ( enfin, sauf pour les quatre derniers meurtres où je le soupçonne d'avoir légèrement perdu patience ), il est obligé d'assouvir tout ses désirs avec. Il mord sa victime une fois, il assouvit sa faim. Ensuite il a cette fameuse montée d'adrénaline et tout de suite après, il a envie de recommencer.
Plus Lexi parle, et plus une idée germe dans mon esprit.
- Et si je m'étais tromper Lexi ?, dis-je soudain en me levant.
- Comment ça ?
- Et si le fait qu'il soit adolescent ne change en rien sa capacité à avaler la totalité du sang dans un corps humain ?
- Boby, donne moi le fin mit de ton idée maintenant parce que tu es en train de me perdre là !
- Et si il mordait ses victimes partout juste pour le plaisir comme tu le disais ? Si ça n'avait rien à voir avec sa capacité à contenir ?
- Tu veux dire que ...
- Qu'il y a possibilité que toutes les autres morsures présentent sur le corps des victimes aient été infligées postmortem ( NDA : ce qui veut dire après leur mort 😊 ), continuais-je en notant cette hypothèse sur le tableau. Ce qui voudrait dire que notre vampire prend la totalité du sang de ses victimes d'un seul coup - et donc avec une seule morsure - pour assouvir sa faim mais que même une fois qu'elle sont mortes, il ressent le besoin de les mordre.
- C'est affreux, souffla Lexi.
- C'est affreux, mais ça va nous permettre de dresser un profil. Si il mord bien ses victimes uniquement pour le plaisir, ça veut dire qu'il n'a aucun remord à chaque fois et qu'il est sans pitié. Les voir mortes ne l'empêche en aucun cas de continuer à les mordre.
- Ouais, mais il ne cherche pas non plus à faire plus souffrir ses victimes, m'indiqua Lexi. Si elles sont toutes déjà mortes quand il les mord partout, ça veut dire qu'il les tue rapidement pour pouvoir les mordre ensuite.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'il a des remords sans vraiment en avoir ?
- Un truc dans le genre. Étant un adolescent, il doit sûrement avoir beaucoup plus de mal à se contrôler qu'un adulte. Il perd peut-être le contrôle de lui-même quand il est en présence de sang humain. Ce qui expliquerait le fait que voir ses victimes mortes ne l'empêche pas de continuer à les mordre. Il n'est plus totalement lui-même on va dire.
J'allais répondre à l'hypothèse de Lexi mais quelqu'un sonne à la porte. Lexi me lance un regard en fronçant les sourcils. Je hausse les épaules et je décroche le tableau velleda du mur pendant que Lexi se dirige vers la porte. J'apporte le tableau dans la chambre et je prend soin de fermer la porte. Je reviens tranquillement dans le salon et, surprise : Mady s'y trouve !
- Boby, c'est pour toi, me dit Lexi en souriant.
- Mady ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Euh ... Ça te dit d'aller ... D'aller faire un tour ?, me demande Mady en passant une main dans ses cheveux.
Je fronce les sourcils mais j'hoche la tête. Je prend ma veste et je sors de l'appartement. On commence à marcher, côte à côte, en silence. Ce n'est pas vraiment habituelle pour moi. Mady et moi sommes de vraies pipelettes ! Mais je suppose que mon silence radio de trois ans a raidie l'atmosphère ... Je décide tout de même de briser le silence.
- Alors ?
Je fais une brève pause avant de reprendre :
- Pourquoi t'es venue me chercher pour aller faire un tour alors que tu m'as bien fait comprendre que tu ne voulais plus entendre parler de moi ?
Mady ne me répond pas tout de suite. Elle laisse un court silence prendre place avant de soupirer.
- Je voulais te parler, répondit-elle finalement.
- Ça, je m'en doute. Mais tu voulais me parler de quoi ?
Elle arrête de marcher et je fais de même.
- Qu'est-ce que tu caches Boby ?, dit-elle finalement. Je ne cesse de t'observer depuis que tu es venue me parler ce matin et je sens que quelque chose a changé. Et je ne suis pas la seule à penser cela.
Je sais qu'elle fait référence à Nate. Ils ont dû se parler dans l'après-midi. J'aurais dû m'y attendre. En même temps, j'avais d'autres chats à fouettés ...
- Je ne cache absolument rien, répondis-je calmement. J'ai simplement changé.
- Oui mais ta façon de changer cache quelque chose, insista t-elle. Je le sais. Je le vois.
- Pourquoi ça t'intéresse autant si tu n'as plus envie de me parler ?!
- Parce que même si je suis en colère contre toi, tu sais aussi bien que moi que Boby et Mady c'est pour la vie !
Je souris en entendant cette phrase.
- Tu te souviens de ça ?, continua Mady. On répétait toujours cette phrase quand on était gosse. On riait même de Nate parce que quand on ajoutait son prénom, ça gâchait tout.
Je ris en entendant ces vieux souvenirs. Ça c'était la belle époque. Celle où les créatures surnaturelles n'existaient pas pour moi. L'époque où tous les gens que j'aimais se trouvaient autour de moi, en vie. La belle époque quoi.
- On avait fait un pacte le jour où nous avons décider d'utiliser cette phrase, continua Mady. On s'est promis de tout se dire, jusqu'à la mort.
Je baisse la tête pour éviter de regarder Mady dans les yeux.
- Alors pourquoi tu ne me dis pas tout Boby ?, me demande Mady tristement.
Je relève la tête, affichant mon expression froide et triste.
- Parce que la Boby McKenzie qui a passé ce pacte est morte, lui dis-je froidement avant de reprendre la direction de l'appartement.
Je ne peux pas rester une minute de plus avec elle. C'est trop dur de devoir lui mentir. C'est horrible de ne pas pouvoir lui dire la vérité. Je ne supporte pas cette situation. Autant envers Mady qu'envers Nate. Je savais dès le départ qu'aller leur reparler allait me faire souffrir autant que ça allait les faire souffrir. Mais il fallait que j'aille les voir. Je ne pouvais pas les ignorer. Et puis, si je ne l'avais pas fait, ils seraient venu. Du moins, Mady serait venu parce que c'est ce que Nate a fait.
J'arrive finalement à l'appartement, vidée de toute énergie positive. Je claque durement la porte et je remarque que l'appartement est vide. Je m'avance vers le comptoir de la cuisine et je lis rapidement le mot posé dessus :
" Coucou chérie ! Si tu ne me trouve pas à l'appart quand tu rentres, c'est normal : je suis au Ginni's. Il fallait que j'aille voir Ginni parce que sinon elle m'aurait tuer ! Tu peux venir nous rejoindre si tu veux, sinon, fait toi à manger et dors tôt ! T'as école demain ! Moaaaaaaaaaaa ! À toute !
Lexi. "
Son petit mot a réussi à me faire sourire légèrement. Mais je perd mon sourire quelques secondes plus tard. Je soupire en me dirigeant vers la salle de bain. Je prend une rapide douche et après avoir enfilé mon pyjama, je vais m'affaler sur le canapé. La télé n'est toujours pas réparée ... Résultat : je m'ennuie ! Donc quand j'entend que l'on toque à la porte, je suis plutôt heureuse ! Je me précipite vers la porte pour l'ouvrir et je suis immédiatement déprimer en voyant les cheveux parfaitement coiffés de cette conne de Hayley.
- Oh c'est pas vrai, soupirais-je. Faut que je déménage maintenant ...
- Ouais, il serait temps parce que cet immeuble pu la transpiration !, déclara Hayley en grimaçant. Je peux entrer ?
- Absolument pas, répondis-je sèchement. Tu n'es pas la bienvenue ici ma chère.
- Tant mieux ! Être la bienvenue dans un endroit pareil c'est vraiment insultant.
Je lève les yeux au ciel en soupirant.
- Qu'est-ce que tu veux Hayley ?, demandais-je agacée par son manque de rapidité à me dire ce qu'elle fabrique devant ma porte.
Son regard devient mauvais et elle fronce les sourcils.
- Je suis venue te rappeler quelques petites règles que tu sembles avoir oubliées, dit-elle froidement.
Je ris en comprenant qu'elle est sérieuse.
- Je n'ai aucune règles à recevoir de toi Hayley.
- Oh que si. Tu en a énormément mais je vais me contenter de t'en rappeler deux aujourd'hui.
Je voulais lui claquer la porte au nez pour ne plus entendre ses absurdités mais ma curiosité a prit le dessus.
- Premièrement : arrête d'attirer l'attention sur toi au lycée. C'est agaçant. C'est moi que les gens doivent regarder. Pas une débile dans ton genre.
- Écoute chérie, t'es mignonne mais ce n'est vraiment pas ma faute si je suis plus intéressante que toi !
- Tu n'es pas intéressante Boby. Ton histoire l'est.
Je serre les poings et mon regard devient mauvais. Il faut absolument que cette conversation se finisse sinon je vais lui mettre un coup de poing.
- Donne moi ta deuxième règle qu'on en finisse, dis-je sèchement.
- Deuxièmement : tous les garçons mignons de ce lycée sont ma propriété privée. Alors la prochaine fois que tu t'approche du nouveau ou de Evan je te pète la gueule. Compris ?
Elle m'avait dit cela avec un jolie sourire hypocrite scotché au visage. J'aurais pu la traité de tous les noms en lui disant que de toute façon, je n'en ai rien à foutre des mecs de ce bahut. Le soucis c'est que je ne sais même pas de qui elle parle ...
- Euh ... Je veux bien te les laisser ... Par contre, qui sont-ils ? ..., demandais-je tout de même.
- Ne fait pas la cruche avec moi Boby !, s'énerva Hayley. Ne t'approche plus d'eux, je ne le répéterais pas deux fois !
Elle ne me laisse pas le temps de répondre : elle redescend déjà les escaliers menant à la sortie. Je suis resté immobile sur le pallier de ma porte, ne comprenant pas ce qui vient de se passer. Le nouveau et Evan ?! Le nouveau, c'est sûrement Alex. Il est arriver il y a trois mois mais Hayley doit toujours considérer qu'il est nouveau ... Seigneur ...
Mais Evan, c'est qui ?! Je rentre dans l'appartement en essayant de me souvenir d'un garçon que je connais et qui s'appelle Evan mais rien. Je ne connais aucun Evan. Je n'ai pas pu m'approcher de lui si je ne le connais pas ! Et puis depuis que je suis arrivé, je n'ai pas parler à beaucoup d'hommes ! J'ai parlé à Adam, à Coach, à Nate, à Alex et à ... Ah. Oui. D'accord. Tout s'assemble dans mon esprit : lycée, cours d'anglais, regards mauvais de Hayley, blondinet. Évidement ... Tout revient toujours à cet abruti ! Je m'affale sur le canapé et je ne peux retenir mon sourire. Evan hein ? Ça me fait mal de l'admettre, mais ça lui va plutôt bien. Mais ce n'est pas cela qui me fait sourire. Ce qui me fait sourire c'est que bien qu'Alex et Evan ne m'intéresse aucunement, je vais être obliger de les côtoyer : Alex est impliqué dans les affaires de meurtres. J'aurais sûrement besoin de lui. Et Evan ? Je n'ai pas besoin de lui mais mon petit doigt me dit qu'il ne va pas me laisser tranquille de l'année.
Moi qui me disait que cette ville était ennuyeuse. Je retire ce que j'ai dis ! Hayley va devenir une véritable distraction ! De quoi faire apparaître mon sourire pas vrai ?!
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