
CHAPITRE 12
Une fois arrivé devant la propriété des Wood, Nate et moi nous descendons de la moto après que j'ai rapidement garer celle-ci. Nous entrons tranquillement dans l'immense maison et nous nous dirigeons directement vers la chambre de Nate. En regardant Nate, on comprend rapidement qu'il est le genre de gars qui nettoie sa chambre trois fois par jour. Et puis en le connaissant, on sait qu'il est le genre de gars à nettoyer sa chambre trois fois par heure ! Nate est très maniaque. Il déteste les choses qui traînent. Il déteste aussi que les choses ne soient pas équilibrée, ou comme lui le veut. Par exemple : il y a quatre ans, la mère de Nate a ramené un tableau absolument magnifique de Chine. Elle a voulu l'accrocher sur un mur du salon et Nate a catégoriquement refusé, en se justifiant par le fait qu'il y avait déjà deux tableaux sur ce même mur alors que sur le mur d'en face il n'y en avait qu'un. Il l'a tellement énervée que sa mère a décidé de mettre le tableau au grenier ... Du gâchis si vous voulez mon avis. Elle aurait pu me le donner !
Nate ouvre rapidement la porte de sa chambre et je constate qu'elle n'a pas changée.
- C'est toujours aussi bien rangé ici, marmonnais-je en entrant lentement dans la chambre.
Nate ne fait pas attention à ma remarque et il ouvre la porte de son énorme dressing. Nate a énormément de vêtements. C'est un homme extrêmement bien habiller. Toujours à la pointe de la mode. En même temps, c'est normal ! Ses parents travaillent dans la mode alors encore heureux ! Mais Nate ne s'habille presque jamais avec les vêtements hors de prix que ses parents lui amènent très souvent. Il va acheter ses habits aux centre commercial de Springfield, comme les autres garçons du lycée. Évidement, parfois, il profite du fait que ses parents puissent lui ramener ce qu'il souhaite pour piquer quelques petits trucs de marques. Mais sinon, on peut facilement dire que Nate est un garçon simple qui n'a pas besoin d'énormément d'argent pour s'habiller convenablement.
- Ne prend pas tout tes vêtements, le préviens-je en entrant à mon tour dans le dressing. Tu ne vas pas rester pour toujours, c'est juste temporaire.
- De toute façon, même si j'avais voulu tout prendre, je n'aurais jamais pu !, s'exclama Nate en riant.
Je ris également parce que c'est vrai : Nate a trop de vêtements. La plupart du temps, il donne les vêtements qu'il ne porte plus aux enfants défavorisés mais je constate que ce n'est plus le cas étant donner qu'il y a des cartons pleins à craquer de vêtements qui datent d'il y a au moins trois ans ... Et puis je me souviens que c'était avec moi qu'il allait offrir ses vêtements aux plus pauvres parce que c'était moi qui lui avait dit de le faire ... Je suppose que quand je suis partie, il n'a plus vu l'intérêt.
- On pourra repasser de temps en temps ici pour que je ne sois pas obligé de m'encombrer d'affaires ?, demanda soudain Nate qui interrompt le cours de mes pensées.
Je relève subitement la tête vers lui.
- Euh oui, oui. On repassera. De toute façon, les seules choses que tu prends maintenant sont tes affaires de cours pour cette après-midi et des vêtements pour demain. Parce que sur la moto ça va être chaud de transporter toutes tes affaires. On repassera avec la voiture demain soir.
Nate hoche la tête et dans un sac, il se contente de mettre ses vêtements pour le lendemain et des affaires de cours. Il prend aussi un déodorant et du gel douche ( il ne va pas utiliser le notre quand même ! Ça ne sent pas exactement la même chose ! ), ainsi qu'un shampoing. Il saisit également son ordinateur portable et le chargeur de celui-ci avec le chargeur de son téléphone, et après qu'il soit sûr d'avoir fini, on sort de la chambre. Je jette un dernier coup d'œil aux cartons de vêtements et je me promet de les prendre demain soir pour les amener aux enfants dans le besoin.
Après avoir vérifier que tout était bien fermer dans la maison, Nate et moi nous remontons sur la moto et je prend la direction de l'appartement. Ce qui est bien sur une moto, c'est qu'il est vraiment difficile d'entamer un dialogue. C'est très arrangeant quand vous venez d'annoncer à votre meilleur ami que vous chassez des créatures surnaturelles. Personnellement, ça m'arrange ! Depuis que nous avons quitté l'appartement, j'ai l'impression que Nate me regarde différemment. Il essaye de paraître normal mais je sais que ce n'est pas le cas et que quelque chose le tracasse. Je suppose que c'est ce doute concernant l'existence des vampires et d'autres créatures dans le genre. Comme je vous l'ai déjà dit, Nate est encore sur la réserve. Malgré tout, il a accepté que je l'entraîne pour être préparé à une éventuelle attaque. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Je trouve ça vraiment bizarre qu'il se laisse entraîner dans cette histoire sans broncher. Et c'est encore plus bizarre si on prend en considération qu'il n'est même pas sûr que tout ce que je lui ai dit est réel. Pour vous donnez un équivalent, c'est comme si on vous disait que vous aviez un contrôle de maths et que vous êtes certain qu'il n'y en a pas, mais que vous révisez quand même. La situation est similaire : Nate est certain ( enfin il y a une heure il l'était maintenant je ne sais pas trop ) que les créatures surnaturelles n'existent pas, pourtant, il accepte que je le surveille et que je l'entraîne pour qu'il puisse se défendre. Je ne peux m'empêcher de me dire que c'est sûrement pour se persuader lui-même que je ne ment pas. Je ne vois pas d'autres explications en fait.
Nous arrivons finalement devant l'appartement. L'Impala n'est pas encore là donc je suppose que Lexi et Ginni n'ont pas encore fini. J'appelle tout de même Lexi pour être sûre. Et heureusement, elle répond à la deuxième sonnerie.
Lexi : Salut Boby. Vous êtes rentrés ?
Boby : Yep. Vous êtes où vous ?
Ginni : Encore chez Ginni, on nettoie la chambre. Du moins, on essaye ...
Boby : Vous voulez que l'on vous donne un coup de main ?
Lexi : Non, ça va aller. Par contre, je veux que vous alliez en cours. Sinon, notre vampire - même nos vampires - vont se douter de quelques choses.
Boby : D'ailleurs, à se propos, vous avez eu le temps de voir à quoi ils ressemblaient ?
Lexi : Pas vraiment. On était dans le noir Boby. Les volets étaient fermés alors on ne voyait pas grand choses.
Je soupire et je me laisse tomber sur le canapé de l'appartement où nous venons juste d'entrer Nate et moi.
Boby : Bon, c'est pas grave. Je vais surveiller la totalité des lycéens alors.
Lexi : Surveille les lycéennes aussi. Je crois bien que c'est une fille qui a attaqué Ginni. Elle a été griffé. Hors, les vampires n'ont pas de griffes.
Boby : Ok. Je surveille tout le monde. À toute.
Je raccroche en soupirant. Cette histoire de vampires commence à m'énerver ! Et je crois que Nate s'en est rendu compte. Il vient s'installer à côté de moi que le canapé et il passe son bras autour de ma taille.
- Qu'est-ce qu'il y a Boby Bikini ?, me demande t-il en souriant.
Je ris en posant ma tête sur son torse. C'est le nom qu'il me donnait quand nous étions petit. Nate a développé une véritable obsession pour le mot " bikini " quand il avait cinq ans ! Maintenant que j'y pense, je me dis que c'est son âme de petit pervers qui commençait à prendre le contrôle de son esprit ! En tout cas, un jour, on s'est croisé dans une rue et il m'a dit " Salut Boby Bikini ! ". Je lui ai demandé pourquoi il m'appelait comme cela et il m'a dit qu'il trouvait ça harmonieux parce que les deux mots riment. J'avais ris comme une folle pendant vingt minutes ! Avouez que son excuse est ridicule ! Mais depuis, ce surnom est resté et ça m'a manqué de ne plus l'entendre.
- Rien, t'en fait pas, répondis-je en passant une main autour de sa taille. Tout vas bien maintenant.
Nate m'embrasse le haut de la tête alors que mes yeux deviennent lourds. Je les fermés tout doucement, et je m'endors rapidement dans les bras de Nate.
|~*~|~*~|~*~|~*~|
Je me suis évidement réveiller en sursaut, suite à mon habituel cauchemar. Je soupire, frustré de devoir faire ce cauchemar à chaque fois que je sombre dans le sommeil. Je me frotte les yeux et je passe une main dans mes cheveux. Je suis toujours dans les bras de Nate qui dort à point fermé ( NDA : voir le média 😊 ). Je regarde mon portable et je remarque qu'il est 13 h 00. Oh merde ! Les cours ! Je me lève vivement et j'envoie un coussin sur la tête de Nate qui se réveille en sursaut.
- Lève toi gros sac ! On va en cours cette après-midi et ça commence dans quinze minutes !
Il se lève vivement et après avoir enfiler nos chaussures et avoir pris nos sacs de cours, nous descendons rapidement les marches de l'immeuble pour nous rendre à la moto. Je démarre rapidement, ne laisse même pas le temps à Nate de s'installer convenablement. Celui-ci a le réflexe d'attraper ma taille avant de tomber en arrière et heureusement, personne n'est tombé ! Je roule assez vite parce que quinze minutes est le temps qu'il faut pour arriver au lycée depuis l'appartement. J'ai grillé quelques feus évidement. En fait, la prochaine heure de cours que j'ai est anglais. Certes, je déteste fortement Mrs. Benett et je me ferais vraiment une joie d'arriver en retard à son cours. Mais ça va lui donner une raison de me donner une heure de colle et je ne veux absolument pas lui donner se plaisir.
Nous arrivons enfin devant le lycée et je me gars rapidement avant de descendre de la moto de la même façon. Nate et moi nous courrons jusqu'aux portes du lycée et nous entrons dans le bâtiment où sont les salles de classe. Les couloirs se vident petit à petit, ce qui veut dire que dans une minute ou deux je serais officiellement en retard.
- On se retrouve sur le parking près de la moto à 14 h 00 !, me cria Nate en montant les escaliers pour se rendre au premier étage.
J'hoche la tête et je presse le pas. J'arrive pile au moment où Mrs. Benett venait fermer la porte. Je me faufile dans la salle avant qu'elle la ferme et je vais m'assoir au fond, à côté de blondinet - pardon, à côté d'Evan ! -, à la seule place qui reste dans la salle. Mrs. Benett me jette un regard noir, ainsi que Hayley et Mady ! Je comprends le regard noir des deux pestes mais Mady ! Pourquoi ? Je lui poserais la question à la fin du cours.
Je sors mon bloc-note et un stylo de mon sac alors que Evan m'observe en souriant.
- Tiens, ça fait longtemps que l'on ne s'est pas vu petit cœur, me lance t-il.
Je lève les yeux au ciel.
- Oui, ça fait 24h !
- Ça a été les 24h les plus longues de ma vie dans ce cas.
Je me tourne vers lui en soupirant.
- Remballe tes phrases de loveurs tu veux ? C'est vraiment pitoyable.
- C'est à la hauteur de ma chère voisine du cours d'anglais alors, répondit-il en riant.
Je lui donne un léger coup d'épaule en fronçant les sourcils. Ce gars m'énerve ! C'est incroyable ! Mais en même temps, il me fait rire et je me sens à l'aise avec lui. Il me fait un peu oublier que ma vie est chaotique !
- McKenzie et Berlyn ! Vous voulez de l'aide pour faire plus de bruit ?!, nous interrompt Benett " sévèrement ".
- Non merci madame, ça va aller. Si nous faisions plus de bruit nous ne pourrions pas écouter votre cours si passionnant !, déclarais-je sarcastiquement.
Elle me fusille du regard avant de reprendre son cours.
- Oulala, Blondie est une tigresse, riait Evan.
Je lui souris et j'essaye d'écouter un minimum le cours, histoire de ne pas être paumer pendant l'interrogation qu'elle va sûrement nous donner avant la fin de la semaine.
Quand la cloche annonçant la fin du cours sonne enfin, je range rapidement mes affaires pour pouvoir sortir aussi rapidement de la salle ! Mais Evan me retient par le bras avant que je ne puisse faire un pas. Je soupire en me tournant vers lui.
- Lâche moi s'il te plait, tu m'empêche de marcher, lui dis-je sèchement en retirant mon bras toujours dans sa main.
- Du calme tigresse ! Je voulais te demander quelque chose.
Je soupire une nouvelle fois et je lui fais signe de développer.
- J'organise une soirée demain soir. Et je voudrais que tu viennes, me dit-il simplement.
- Pourquoi ? On ne se connaît même pas !
- Justement. J'aimerais te connaître mieux. En plus de ça, ma fête te permettra de renouer les amitiés perdues, me dit-il en montrant Mady d'un signe de tête. Elle sera là.
Je n'ai pas besoin de sa fête pour renouer les liens avec Mady. Surtout que après ce que je lui ai dit hier, elle va chercher par tous les moyens à comprendre pourquoi j'ai dis ça et qu'elle va venir me le demander d'abord. Donc, on peut dire qu'on s'est en quelque sorte réconcilier. Mais dans un sens, ça me fait plaisir qu'il est penser à m'inviter. Moi, la fille qui et renverser mon café sur son t-shirt blanc il y a quelques jours. Et puis, c'est une occasion en or pour énerver cette petite conne de Hayley ! Je lui souris et je hoche la tête.
- Note moi ton adresse, lui dis-je en montrant du doigt son bloc-note qui est toujours sur la table.
Il me note rapidement l'adresse et il me tend la feuille après l'avoir arracher. Je la pli en quatre et je la range dans mon sac. Je relève les yeux vers blondinet en souriant.
- Je serais à ta soirée demain soir.
Il me sourit en rangeant ses dernières affaires.
- Super.
Je me tourne pour me diriger vers la sortie mais j'ai envie de faire quelque chose avant. Je me retourne en souriant.
- Evan hein ?, dis-je en imitant le ton qu'il a employer hier quand il a su comment je m'appelais. Je dois avouer que toi aussi, ton prénom te va parfaitement bien.
Je le vois sourire avant de tourner les talons et sortir de la salle. Évidement, je m'attendais au fait que Mady m'est attendu. Elle est adossé au mur, les bras croisés sur sa poitrine et les sourcils froncés. Sans oublié la mine boudeuse qui lui donne l'air d'une gamine qui a fait tomber sa sucette neuve par terre ! Quand elle me voit, elle se redresse vivement et me saisit par le bras. Elle m'emmène dans le local d'entretien et elle referme la porte après que nous soyons entrer. Elle tire sur une ficelle qui pendait face à nos yeux et une ampoule s'allume au dessus de nos têtes. Mady à l'air en colère. Mais surtout inquiète.
- Tu vas me dire immédiatement où vous étiez Nate et toi ce matin !, s'écria t-elle. Parce qu'il est évidement que vous étiez ensemble !
- Pourquoi ça t'intéresse tant Mady ? On a juste passer un moment lui et moi pour essayer d'oublier le fait que je l'ai laisser pendant trois ans, mentis-je.
- Et vous aviez besoin de faire ça sur les heures de cours ?!, s'énerva t-elle.
- On fait ça quand on veut bon sang ! Pourquoi tu t'énerve ?!
- Parce que je me suis inquiéter !
Je vois qu'elle me dit seulement la moitié de la vérité.
- Moi, ce que je crois, c'est que tu as été jalouse de ne pas avoir été avec nous, lui dis-je calmement.
Mady écarquille les yeux.
- Tu te fou de moi Boby ?! Je te dis que j'étais super inquiète pour vous et tout ce que tu trouves à me dire c'est " tu étais jalouse " ?!
- C'est la vérité alors oui, c'est tout ce que je trouve à dire.
Mady sert les poings, sûrement pour éviter qu'un des deux ne s'écrasent sur mon visage.
" De toute façon, soyons réaliste deux minutes : poing Mady VS visage de Boby la chasseuse, tout le monde sait qui va gagner. Tu ne laissera même pas son poing toucher ta joue, tu l'arrêtera bien avant. "
Cette flatterie de ma conscience me touche intérieurement ! Elle ne me fait pas souvent de compliments !
" T'y habitue pas hein. "
C'était trop beau pour être vrai. Je me re-concentre sur Mady qui et devenue rouge de colère.
- J'en ai rien à foutre du fait d'avoir été avec vous ou non !, cria t-elle. Je me suis inquiétée pour Nate !
- Et pour moi, complétais-je
- Oui, et pour toi !
- Et tu étais jalouse de ne pas être avec nous.
- Arrête ça tout de suite Boby !
- Que j'arrête quoi ? De dire la vérité ? Impossible chérie. Je dis toujours ce que je pense et tu le sais. Et là, je sais que tu ressens de la jalousie parce que tu penses t'être fait exclure. Hors, ce n'est absolument pas le cas.
Mady me fixe quelques instants.
- T'avais raison hier, me dit-elle soudain.
- À propos de quoi ?
- De Boby McKenzie. Elle est réellement morte.
Elle sort du local sans m'adresser un regard. À ce moment, je sais que j'ai merdé. J'ai même trop merdé. Je n'aurais jamais dû lui parler comme je l'ai fait. Avec un peu de recul, je me rend compte que j'ai été froide. Vraiment froide. Et que je n'avais d'émotions ni dans la voix ni dans le regard. C'est ce qui arrive quand je veux camoufler mes sentiments. Celui que je voulais camoufler ici est ( attention roulement de tambour ) ma honte. Oui. J'ai honte. Honte de devoir mentir à ma meilleure amie sur les activités, honte de lui avoir dit ce que j'ai dis hier, honte ...tout simplement. Je passe une main dans mes cheveux en soupirant - choses que je fais souvent en ce moment d'ailleurs. Je sors du local après avoir éteint l'ampoule et je me dirige, sans motivation, vers le cours où je suis sensée être depuis dix minutes. Les maths en plus. Super ! Je toque à la porte et la voix roque d'Adam m'indique d'entrée. J'ouvre la porte de la salle et tous les regards se braquent sur moi. Je m'excuse pour mon retard, en essayant de faire abstraction de toutes ces paires d'yeux qui me fixent et j'attend que Adam m'autorise à aller m'assoir. Lui aussi me fixe quelques instants. Mais finalement il décide de me laisser aller prendre place au fond de la classe. En parcourant la classe du regard, je remarque que Evan est dans cette classe de maths également. " Il a dû sécher l'heure d'hier ", pensais-je en allant m'assoir près de lui puisque c'est la seule place qui reste encore une fois. À croire que ce gars a la peste ! Pourquoi personne ne s'assoit à côté de lui ?! Quand je dis " personne ", je pense automatiquement à Hayley qui est aussi dans ce cours. Et - apparemment - dans presque tous les cours d'Evan. Je me promet d'y réfléchir plus tard. Parce que je n'ai pas du tout la tête à ça. Je m'installe près de Evan, sous le regard noir de Hayley et - surprise ! - sous celui de Alex ! Sur le coup, je ne comprend pas vraiment pourquoi mais je n'essaye vraiment pas de résoudre ce mystère. Les derniers événements avec Mady envahissent mon esprit en ce moment. Il faut absolument que je trouve un moyen de me faire pardonner !
- Boby, ça va ?
Je me retourne vivement vers mon voisin de table qui me regarde sérieusement, les sourcils froncés. Je remarque que c'est l'une des rares fois où il a prononcé mon prénom ! D'ailleurs, je crois bien que c'est la première fois qu'il le prononce si sérieusement.
- Oui, je vais bien, répondis-je distraitement.
- T'es sûre ? Parce que t'es en train de te colorier la cuisse.
Je baisse les yeux sur ma cuisse et en effet, je faisais des spirales sur celle-ci ! Je ne m'en était même pas rendu compte ! D'ailleurs, quand est-ce que j'ai sorti mes affaires ?! Je crois que Evan a saisit que je ne me sentais vraiment pas bien. Il lève le bras pour faire signe au professeur.
- Monsieur excusez moi. Boby ne se sent pas très bien. Je pourrais l'accompagner à l'infirmerie s'il vous plait ?
Adam me regarde en fronçant les sourcils ce qui m'indique que lui aussi à remarqué que je n'étais pas dans mon état normal.
- Oui, allez-y Mr. Berlyn, répondit-il finalement. Et prenez vos affaires. Je ne veux pas que Mlle. McKenzie remette un pied dans ce cours pour l'heure, je veux qu'elle reste à l'infirmerie. Et je vous charge de la surveiller.
Evan hoche la tête et après avoir rassembler nos affaires, il m'aide à me lever et nous sortons sous les regards et les chuchotements des autres élèves. J'ai la tête qui tourne et j'ai l'impression que les chuchotements se font de plus en plus intense, même une fois que la porte de la salle est fermé et que nous sommes dans le couloir. J'ai un mal fou à respirer et je n'arrive même pas à tenir debout. Evan a passé son bras autour de ma taille pour m'aider à marcher mais mes jambes flagellent tellement que je n'arrive même pas à les bouger. J'ai l'impression qu'il n'y a plus d'air autour de moi et je commence à avoir chaud. Étonnement chaud. Je me sépare rapidement d'Evan et je m'appuie contre un mur. Je n'entend plus rien, je commence à voir flou. Je peux tout de même apercevoir Evan qui se poste devant moi alors que je glisse sur le sol. Il s'agenouille devant moi et je peux voir ses lèvres bougées. Il prononce mon prénom plusieurs fois avant de mettre ses mains sur mes joues. Elles sont étonnement froide, ce qui a le don de refroidir la température anormalement élevée de mon corps. Bizarrement, je sens que je me calme. J'ai toujours autant de mal à respirer mais je me calme petit à petit. Et je ne sais pas pourquoi mais j'ai la nette impression qu'Evan y est pour quelque chose. Il allait enlever ses mains de mes joues mais je les retiens en posant les miennes dessus. Elles sont tellement froide ... Et en même temps elles me font tellement de bien. Je ne saurais expliquer ce que je ressens. Mais ma vision redevient normal, j'entend à nouveau - bien que les seuls sons que je puisse percevoir sont les bruits de nos respirations -, je respire de nouveau normalement et je ne tremble plus. je reprend peu à peu le contrôle de moi-même. Je plonge mon regard dans celui d'Evan. Dans ses beaux yeux bleus. Et je me sens de mieux en mieux. Plus je le regarde et plus je me sens bien. J'ai envie de rester comme cela, pour toujours. Je ne me suis jamais senti aussi bien. Mais Evan met rapidement fin à mon bien être en enlevant subitement ses mains de mes joues. Je reviens petit à petit à la réalité. Je passe une main dans mes cheveux en soufflant. Je n'ai pas quitter Evan des yeux et lui non plus. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme si je n'avais envie de regarder que ça ! Que ses yeux, pour toujours. Une porte qui claque violemment me ramène encore une fois à la réalité. Et Evan aussi apparemment. Il se lève rapidement et passe une main sur sa nuque. Il me tend finalement son autre main que je saisi pour me relever. Mais une fois debout, je manque de tomber. Evan me rattrape de justesse pas la taille et me serre contre lui.
- Je te tiens, murmura t-il.
Oh. Mon. Dieu. Je crois que je n'ai jamais eu aussi chaud de toute ma vie. C'est fou ce que ce gars provoque en moi. Et depuis le début. Déjà, la première fois que je l'ai vu je l'ai trouver séduisant. Je vous laisse imaginer comment je le trouve maintenant ! Je marmonne un timide " merci " auquel il répond par un sourire.
- Je vais t'emmener à l'infirmerie maintenant, me dit-il finalement. Je ne voudrais pas que ma princesse soit malade.
Je rougis en entendant le surnom. Sa princesse ! Je suis sa princesse !
" Boby McKenzie allô ! Qu'est-ce que tu es en train de faire bon sang ?! Tu es passé de la superbe garce sexy à la fragile de service qui rougit pour un surnom qu'il doit utiliser avec toutes les filles qu'il croise ! Ressaisis toi bon sang ! "
C'est vrai ! Qu'est-ce que je fais ?! Merde alors ! J'ai rougis pour un garçon ! Chose qui ne m'étais jamais arriver jusque là ! En tout cas pas de cette façon. Je reviens sur terre lorsque je sens que je ne touche plus le sol. En fait, Evan m'a soulever.
- Evan, qu'est-ce que tu fais ?!
- Toi et moi nous savons très bien que tu serra incapable de marcher jusqu'à l'infirmerie. Alors j'anticipe et je nous évite de perdre quarante minutes.
Je hoche la tête puisqu'il a entièrement raison. Evan commence à marcher et vu la facilité avec laquelle nous traversons le couloir, je dirais que en suis extrêmement légère ! Je passe mes mains autour de son cou et j'eu une folle envie de fermer les yeux. Mais je ne le fis pas parce que j'avais une question qui me trottait dans la tête.
- Evan ?
- Hum ?
- Tu trouves que je lui ressemble vraiment ?
Il fronce les sourcils en baissant les yeux vers moi.
- De qui tu parles ?
- Bah de Deborah Harry. Tu trouves que je lui ressemble ?
Evan fronce encore plus les sourcils.
- Je ne t'ai jamais comparer à Deborah Harry, dit-il finalement.
- Ah si. Quand tu m'appelle Blondie tu me compare forcément à elle.
- OHH ça !, dit-il en riant. Je te rassure petit cœur, tu ne ressemble pas du tout à Deborah Harry. Et je t'appelle Blondie uniquement parce que tu es blonde.
Je lève les yeux au ciel.
- J'aurais dû m'en douter ..., soupirais-je en fermant les yeux.
Je l'entendis rire. Son rire ... Seigneur !
" Boby ! Ne commence pas bordel ! "
Mais c'est plus fort que moi ! Je le trouve irrésistiblement sexy et je ne peux m'empêcher de le dire ! Dans ma tête ! Je baille soudainement et mon irrésistible envie de dormir me reprend.
- Dors Boby, me dit soudain Evan. Tu en a grandement besoin.
Il n'a pas eu besoin de me le dire quarante fois. Je m'endors immédiatement après, sereine et souriante.
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